Témoignage membre #10 / MIP Robotics rend la robotique industrielle accessible

Gonzague Gridel, tu es l’un des cofondateurs, qui sont les autres personnes à l’origine de MIP Robotics et quels ont été vos parcours ?

Je viens du milieu de la finance, je travaillais dans un grand groupe et je cherchais un projet, une aventure entrepreneuriale et j’ai rencontré mon associé Franck Loriot qui à l’époque avait fait des développements technologiques pour développer des robots. On s’est associés ensemble car nous étions très complémentaires. Nous sommes aujourd’hui 6 collaborateurs, nous sommes vraiment dans la première partie développement du produit et de la production, c’est pour ça que notre équipe comporte 5 ingénieurs pour développer le produit et sa production et moi même pour les parties moins techniques.

Peux-tu nous expliquer ce qui vous a amené à concevoir ce robot ?

La robotique industrielle est surtout adaptée à la grande industrie avec des robots assez chers et assez compliqués, et on se rend compte qu’il existe encore beaucoup de petites PME qui continuent à faire tout à la main. Notre projet MIP Robotics, c’est de faire un robot accessible et notamment pour les petites boîtes.

Il y a 3 axes d’innovations : La facilité d’utilisation, l’aspect non-dangereux et l’accessibilité en terme de prix. En effet, notre volonté est qu’il soit aussi simple d’utiliser notre robot qu’un smartphone. Il s’agit d’une technologie simple et non dangereuse : nos robots s’arrêtent dès que l’on y touche, on peut donc travailler à coté sans danger. Les premiers robots sont à moins de 10.000€.

Les constructeurs de robots aujourd’hui fonctionnent comme les constructeurs de voitures, ils achètent des éléments déjà existants qu’ils assemblent et aujourd’hui, cette manière de procéder est très chère. Nous avons été obligé de développer notre propre technologie, tel que le réducteur qui est le principal composant mécanique (pour lequel nous avons déposé un brevet) et la motorisation intelligente qu’il y a à l’intérieur. Un peu comme Apple, nous faisons le hardware et le software.

Que vous a apporté Usine IO au cours du développement de votre projet?

La grosse problématique pour les sociétés qui font du hardware comme nous c’est le temps de développement. Si on doit passer par des sous-traitants pour les prototypes, il faut tout d’abord qu’ils acceptent de faire des pièces unitaires, ce qui n’est pas toujours le cas, ensuite il faut compter deux à trois mois, enfin, comme il s’agit d’un prototype, il y aura forcément une erreur que ce soit de la part du sous-traitant ou de nous, on doit alors le renvoyer, et c’est encore un délai de 2 mois supplémentaires et ainsi de suite. Au final on ne sort jamais un produit à temps.

Nous recherchions une structure proche de chez nous où l’on peut venir faire une pièce jusqu’à ce qu’elle soit parfaite. Ce qui est génial dans le fait d’utiliser les services d’Usine IO, c’est que cela nous offre la possibilité d’avoir un fonctionnement qui permet le droit à l’erreur et nous garantie la rapidité de prototypage et l’expertise à portée de main. Et puis, on ne peut pas s’équiper d’une CNC 5 axes ou d’autres machines coûteuses à nos débuts…

A quel stade étiez-vous en arrivant et quel était votre objectif ? Où en êtes-vous aujourd’hui ?

En arrivant on avait développé des éléments technologiques, on en était à la maquette du produit et nous avions pour objectif de passer de la maquette au prototype. Lorsque nous sommes arrivés, nous étions deux, mon associé et moi, désormais nous sommes six.

Nous avons fait une levée de fonds il y a 6 mois, car à deux nous n’avancions pas très vite donc c’était essentiellement pour recruter trois ingénieurs et aller beaucoup plus vite, ce qui est le cas désormais.

Un beau problème vient à nous en ce moment, nous avons énormément de demandes pour nos robots, et donc notre nouvelle problématique est « comment produire plus vite ? ».

Aujourd’hui nous sous-traitons et nous venons chez Usine IO pour faire un prototype, et une fois prêts, nous sous-traitons toutes les pièces pour faire quelques designs d’exemplaires. Actuellement nous réfléchissons à comment industrialiser ce produit, est-ce que on doit le faire nous même ? Avec des partenaires ?

Cela est un bon problème, une trop forte demande et donc comment livrer nos clients en temps et en heure.

La prochaine étape ?

Avec cette industrialisation, ça va être la distribution massive, une fois que l’on aura trouvé comment produire ces robots en série, cela sera comment les distribuer largement et donc trouver les partenaires de distribution en France et à l’étranger.

Notre prochaine étape sera donc l’internationalisation. Nous sommes encore en réflexion sur le modèle, doit-on ouvrir des bureaux à droite à gauche ? Devons nous travailler avec des partenaires ? Nous avons encore des réflexions à mener la dessus.

MIP Robotics est membre d’Usine IO. Si vous souhaitez rencontrer un expert et comprendre de quelle manière Usine IO peut vous aider à faire avancer votre développement : www.usine.io/visit-us