Comment le Métaverse pourrait révolutionner le marketing et la communication digitale ?

Le début des années 2000 a été marqué par l’avènement d’Internet. Ce fût une véritable révolution numérique mais pas seulement. Internet a en effet révolutionné notre façon de communiquer en facilitant la communication d’informations. Il devenait relativement facile d’une part, de diffuser de l’information et d’autre part, d’y accéder où que l’on soit dans le monde. Internet fût une véritable révolution culturelle.

De nos jours, nous sommes à l’aube de connaître et vivre une autre révolution numérique et culturelle : le métaverse. Mais de quoi parle-t-on ? Le métaverse qui est en fait la contraction de “méta” et “univers”, c’est-à-dire méta-univers, est un réseau d’environnements virtuels. Celui-ci est toujours actif et permet à de nombreuses personnes d’interagir entre elles et avec des objets numériques. Tout cela, en exploitant des représentations virtuelles d’elles-mêmes que l’on nomme aussi des avatars.

Le film « Ready player one » de Steven Spielberg sorti en 2018 en est une très bonne illustration.

Affiche du film « Ready player one »

Ce n’aurait pu être qu’un film mais de nombreuses firmes ont décidé de travailler sur la création de métavers.

De nos jours, de nombreux métavers apparaissent, les trois principaux ont pour nom : Decentraland, The Sandbox et Roblox. Ce qui est saisissant, c’est de constater à quelle échelle certains de ces projets se sont développés. Pour The Sandbox et Decentraland, ils ont été pris d’assaut par des créatifs comme par des sociétés avant-gardistes. Celles-ci en avaient en effet rapidement perçu le potentiel.

Si on prend par exemple le métaverse « Decentraland » qui a été créé en 2015, on constate qu’il s’agit bien d’un monde virtuel qui appartient à ses utilisateurs. D’une certaine manière, les usagers de Decentraland y trouvent l’opportunité de bâtir une terre d’utopie, gouvernée comme bon leur semble où les limites sont très difficiles à percevoir. Chacun peut faire ce qu’il veut, quand il le veut. C’est-à-dire organiser la parcelle qu’il possède à sa guise, qu’il ait envie de créer un cinéma, une maison ou encore une piscine.

On trouve dans Decentraland des districts (quartiers) qui regroupent des activités de même nature comme : le quartier chinois (Deagon City), une Crypto Valley pour le business ou encore les jeux de hasard comme la roulette ou le poker dans le quartier Vegas.

Sur OpenSea, la principale plateforme de vente de NFTs (NFT signifie en anglais « non-fungible token », soit jeton non fongible en français. Un objet non fongible est un objet unique qui n’est pas interchangeable), il est courant de trouver des parcelles de terrain de Decentraland disponibles à la vente. Comme dans la vraie vie ou dans le Monopoly, le prix varie selon l’emplacement convoité. L’achat de ces parcelles se fait en cryptomonnaie.

Et la communication dans tout ça ?

Comme dans la vraie vie, certains quartiers sont plus appréciés que d’autres. En effet, c’est le cas de la Fashion Street, le quartier de la mode, dans lequel une Fashion Week 3.0 a été organisée en mars 2022. De plus, le lieu le plus cher de Decentraland est la Genesis Plaza. Une parcelle peut y valoir des millions de dollars ! Parmi les marques présentes dans ce quartier figurent aussi Dolce&Gabbana, Elie Saab,Franck Muller…

La société Coca-cola a tenu à affirmer sa présence dans le métavers Decentraland.

Les utilisateurs peuvent acheter des objets numériques uniques de grandes marques pour leur avatar. Ces objets sont appelés des NFTs.

Intéressons-nous à l’exemple de la société Nike. L’équipementier sportif, qui ne veut pas rater le coche du métavers et des NFT, lance ainsi ses premières baskets numériques dans une gamme baptisée CryptoKicks. (cf. photo ci-dessous).

Ces chaussures, commercialisées en édition très limitée, ont comme particularité d’être personnalisables à travers des skins à insérer virtuellement dans la basket. Cela permet à Nike au passage de faire coup double puisqu’il faut non seulement acheter une CryptoKick, mais aussi des skins ! Le succès a été au rendez-vous pour ces baskets virtuelles associées à des NFT puisque l’on retrouve en effet sur OpenSea des modèles de seconde main à plus de 8.500 $. Quant au skin, il s’échange au-delà de 2.800 $…

La paire de sneakers virtuelles à plus de 10.000 $, voilà qui rappelle les tarifs extravagants de certaines versions physiques ! Pour Nike, c’est aussi une façon de marquer son territoire sur un nouveau marché en pleine ébullition.

Le métaverse, en lien étroit avec les blockchains et les cryptomonnaies, va révolutionner notre façon de vivre et de consommer. Les jeunes (et les moins jeunes) d’aujourd’hui passent énormément de temps sur leur téléphone portable pour accéder aux réseaux sociaux, aux plateformes de streaming et aux jeux vidéo. On parle du web 2.0.

Demain leurs enfants (et eux-mêmes) passeront le plus clair de leur temps dans le métaverse grâce aux lunettes de réalité virtuelle.

Meta Quest 2 : le casque de réalité virtuelle le plus populaire

Il est donc important d’appréhender ce méta-univers, les technologies associées et notamment le concept d’objets numériques non fongibles (NFTs). Car demain les Hommes dépenseront leurs cryptomonnaies grâce à la technologie blockchain pour acheter ces NFTs. Les marques devront ainsi innover dans leur approche du marketing et de la communication pour s’adapter à ce nouveau concept de monde virtuel du web 3.0.

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