Désaccords entre les opérateurs et le groupe Tf1.
Depuis fin 2016 un bras de fer est mené entre le groupe MyTF1 et les distributeurs, en effet TF1 veut faire rémunérer ces chaines gratuites aux opérateurs. Sfr et Bouygues Télécom ont accepté cette proposition dès le début. Free et canal+ quant à eux ne veulent pas signer cette proposition car cette « rémunération est infondée pour des chaines disponibles gratuitement en TNT ou sur Internet. ». Les différents parties n’arrivent donc pas à trouver d’accord commercial.
Le groupe Canal a décidé de tout stopper
Par conséquent Canal a coupé le signal de TF1 ainsi que celui de toutes les autres chaines du groupe (TMC, TFX, TF1Séries Films, LCI) durant la nuit du 1er au 2 mars. Mais du côté de la loi, il est interdit de supprimer des chaines disponibles gratuitement sur la TNT en France. C’est pour cela que le CSA et le ministre de la culture sont intervenus. Le groupe a dû rétablir les chaines aux abonnés. Orange signe l’accord 8 jours après la coupure de canal, un soulagement pour TF1.
Des accords mais à quel prix
TF1 parle de 20 à 25 millions d’euros par an pour les services proposés comme le replay, la possibilité de reprendre un programme dès le début même si celui-ci a commencé et une diffusion de contenu de très haute qualité (4K). Pour Orange on parle de 15 millions d’euros par an. La conséquence de cette signature va se faire ressentir au près des consommateurs avec une possible augmentation des abonnements, comme l’avait déclaré le PDG de Canal + s’ils signaient.
- 12% de téléspectateurs pour TF1
Avec la coupure de canal + Tf1 a perdu en moyenne 12% de son audience d’après l’agence Publicis Media. Les chiffres diminuaient progressivement heure après heure. Free et Orange représentent environ 60% des abonnements internet fixe. Et fin 2017, 60% des téléspectateurs regardaient la télévision par leur offre internet.
Des tensions qui s’apaisent petit à petit entre TF1 et les opérateurs. Cependant l’idée d’un nouveau financement a inspiré d’autres chaines gratuites telles que celles du groupe M6 qui réfléchissent aussi à un accord. Du côté des opérateurs la guerre n’est pas finie.
Solenne VERON
