mallory leroy
2 min readMar 2, 2018

Causette, en plein divorce

Gregory Lassus-Debat accusé d’« abus de bien social »

Une bataille menaçant la survie du magazine. L’équipe de Causette, dans l’attente d’un repreneur après sa liquidation judiciaire, décide de porter plainte contre le cofondateur Gregory Lassus-Debat, qui codétient les droits de propriété de la marque. Thomas Hollande, l’avocat de l’équipe de Causette, a confirmé qu’une plainte pour « abus de bien social » et « recel d’abus de bien social » devait être déposée, mercredi 7 février dans l’après-midi, auprès du procureur de la République de Paris.

Trois repreneurs potentiels sont intéressés pour la reprise du magazine féministe. Les Editions Gynethic, a été placée en liquidation judiciaire au début de janvier. Il s’agit de Sophia Communications du groupe Hildegarde (maison mère de LFF Médias, propriétaire du Film français et de Première) et de Jérôme Ruskin, le président de la revue Usbek & Rica. Ils ont jusqu’à jeudi soir pour déposer leurs propositions finales.

« Dénonciation calomnieuse »

Cependant, selon Libération, les repreneurs sont refroidis par le fait que la marque Causette n’appartienne pas aux Editions Gynethic mais à une société, dont M. Lassus-Debat est actionnaire, et qui propose de la louer 100 000 euros par an les trois premières années puis pour 3 % du chiffre d’affaires annuel. « La position de M. Lassus-Debat empêche toute reprise. Elle menace la société d’une liquidation judiciaire définitive et les salariés de licenciement », a déclaré Thomas Hollande auprès du quotidien.

La vingtaine de salariés estime que M. Lassus-Debat a agi « contre l’intérêt de la société lorsqu’en 2011 il s’est cédé la marque Causette à lui-même, à titre personnel. Puis l’a fait remonter, en 2015, au sein d’une holding, Lou Médias Invest, dont il est l’actionnaire majoritaire », explique Libération.

D’après Le Canard enchaîné, le cofondateur et ex-cogérant de Causette, Gilles Bonjour, n’a « jamais eu connaissance du contrat de cession de la marque ».

Contacté par l’AFP, M. Lassus-Debat a dénoncé des « mensonges éhontés », faisant savoir qu’il s’était battu pour attirer des repreneurs et pour faire en sorte que le magazine soit repris pour sauver le maximum d’emplois. Il fait notamment savoir que la cession de la marque était « aussi logique que légitime », puisqu’il en était le créateur, et qu’elle « n’a jamais été dissimulée ».

mallory leroy

Etudiante en Marketing et Communication a l’ISEG Toulouse