Nb : Stagiaires Sans Frontières est devenu Vendredi. Nous t’expliquons tout ici.
“J’avais envie de donner plus de sens à mon stage”
Lorsqu’elle se met à chercher son stage de fin d’études, Hanaé, en dernière année d’école d’ingénieur, n’a pas encore d’idée précise sur l’orientation qu’elle veut donner à sa carrière. Elle est cependant convaincue d’une chose : elle a besoin de sentir que ce qu’elle fait va dans le bon sens. Qu’elle apporte véritablement à la société.
De son côté, Julie a déjà des convictions fortes. Ce qui la motive, c’est de pouvoir soutenir des projets qui font avancer la société. Elle est sensible aux initiatives sociales et solidaires et s’investit chaque semaine dans l’association Gold of Bengal.
Hanaé et Julie cherchent donc un stage qui leur permette de s’investir dans des projets innovants et challengeants mais aussi socialement utiles.
Le concept de stage partagé entre entreprise et association, elles en entendent parler dans la presse et via le bouche à oreille. Elles voient dans l’initiative l’occasion d’expérimenter quelque chose d’unique, qui leur permettra à la fois de vivre leur volonté d’engagement et de gagner en expérience dans une entreprise.
Mais Hanaé et Julie ne vont pas postuler à une offre Stagiaires Sans Frontières. Elles vont aller plus loin : créer leur propre stage partagé, entre l’entreprise et l’association de leur choix. L’idée ayant fait son chemin dans leurs esprits, elles vont proposer le concept lors de leurs entretiens en entreprise.
Bien préparer son entretien
Pour convaincre l’entreprise de la détacher un jour par semaine au sein d’une association, Hanaé prépare son entretien.
“J’ai décroché un entretien chez Cubik Partners, PME de conseil en lean management. Je me suis dit : pourquoi pas, je vais tenter le coup et proposer un stage partagé. On verra bien !”
Hanaé, en stage partagé Cubik Partners | Benenova
Avec l’aide de Stagiaires Sans Frontières, Hanaé apprend à présenter le concept, à trouver les bons arguments pour convaincre. En se renseignant sur l’entreprise, elle découvre que Cubik Partners valorise l’entrepreneuriat et les initiatives innovantes.
“J’ai présenté ce que j’estime être mes qualités puis je leur ai parlé du concept. Je leur ai expliqué qu’un stage partagé renforcerait davantage ces qualités et me permettrait d’être plus performante en entreprise.”
Hanaé leur fournit également une présentation de Stagiaires Sans Frontières. Elle leur montre que son projet est viable et s’inscrit dans une démarche entrepreneuriale : elle crée son propre stage, s’investit dans un projet de bien commun. L’entreprise est sensible à sa prise d’initiative : quelques jours plus tard, elle reçoit une réponse favorable.
Il ne lui reste alors plus qu’à choisir l’association pour laquelle elle souhaite s’investir, avec l’aide de Stagiaires Sans Frontières. Son choix se porte sur Benenova : une association qui propose de courtes missions de bénévolat adaptables à l’emploi du temps, sans engagement.
Convaincre de la valeur de son engagement
Julie, quant à elle, sait déjà dans quelle association elle souhaite s’investir : SINGA, une association qui favorise le dialogue entre les réfugiés et leur pays d’accueil. La découverte du format de stage partagé lui semble alors idéal pour réaliser ce souhait. Alors qu’elle démarre sa recherche de stage, elle reçoit un appel du groupe Up, qui lui propose une mission à la direction stratégie et développement.
Le groupe Up propose des systèmes de paiements prépayés comme les chèques déjeuners, cartes cadeaux, etc. Il a la particularité d’avoir un modèle de gouvernance coopératif et met en avant son engagement pour l’économie sociale et solidaire. Julie en a conscience et se positionne directement dans l’optique du stage partagé lors de ses échanges avec le groupe.
“Je leur ai dit que j’accepterai à la seule condition de me laisser un jour par semaine pour mener une mission chez SINGA pour développer des compétences terrain. Je leur ai rappelé que ce type de dispositif était en accord avec leurs objectifs RSE.”
Julie, en stage partagé Groupe Up | SINGA
La future manager de Julie est séduite par le concept, qui est en accord avec les valeurs de l’entreprise. Elle convainc sa hiérarchie de s’engager dans la démarche. De son côté, Julie contacte SINGA pour leur proposer de les accompagner sur une mission un jour par semaine pendant son stage.
Se lancer dans l’aventure
Hanaé et Julie ont su trouver les arguments pour convaincre leurs entreprises respectives, en se basant sur les valeurs et convictions portées par les structures. Elles ont montré qu’un tel stage était porteur d’innovation, bénéficiait à la stratégie RSE de l’entreprise et les rendraient elles-mêmes plus efficaces pendant leur stage. Elles ont su convaincre du bien fondé de leur engagement, démontrant ainsi leur confiance.
Aujourd’hui, Hanaé et Julie ont commencé leur stage partagé. Hanaé est donc consultante junior chez Cubik Partners et aide Benenova à développer sa communauté de bénévoles référents un jour par semaine. Julie elle, est chargée d’études internationales : elle détecte des opportunités d’expansion à l’international pour le groupe Up. Chez Singa, elle travaille sur le modèle économique du pôle culture et langues.
Le bilan est très positif et les entreprises qui ont fait le pari de les prendre en stage ne regrettent pas leur choix.
“Le fait que Julie arrive avec un projet déjà bien ficelé n’a fait que me confirmer son dynamisme. Ce n’est pas grave qu’elle ne soit pas là un jour par semaine, du moment que l’on remplit les objectifs”
Marie-Brigitte Vallat, manager de Julie au groupe Up.
Hanaé et Julie sont la preuve qu’il est possible d’être acteur de son expérience de stage. Se donner les moyens de faire un stage partagé est simple : de la confiance en son projet, la conviction qu’il apporte autant à l’entreprise et à l’association qu’à soi-même et de solides arguments.
Chacun peut faire son Vendredi…
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