Nous sommes fin juin 2016. Robin est dans le train et rentre à Paris. Il sort d’une rencontre entre la responsable du marché des professionnels du CIC et le directeur régional de l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique) à Bordeaux. La semaine précédente, il s’est rendu à Lille, Strasbourg et Nantes. En tout, il a fait six déplacements en région avec un défi de taille : poser les premières pierres d’un partenariat de longue durée entre les deux structures qui l’accueillent en stage : le CIC et l’Adie.
Un stage engagé et stimulant
Le challenge, c’est ce qui a attiré Robin pour son deuxième stage de césure. Étudiant en école de commerce, spécialisé dans le secteur bancaire, il voulait une expérience en microfinance. Le but : découvrir un autre aspect de la finance, plus social, en permettant l’accès à des services bancaires pour des publics exclus du système classique. En même temps, la hantise de Robin, c’était de s’ennuyer. II voulait trouver un stage qui le fasse travailler sur des missions stimulantes, qui ont du sens.
L’offre de Stagiaires Sans Frontières, partagée entre deux acteurs de l’univers bancaire, correspond parfaitement à ses attentes. D’un côté le CIC, réseau bancaire français, soutient les initiatives entrepreneuriales et les créateurs d’entreprises. De l’autre l’Adie, acteur de référence du micro-crédit en France, aide les personnes n’ayant pas accès au système bancaire à créer leur emploi grâce au micro-crédit. Deux structures qui soutiennent l’entrepreneuriat auprès de publics différents. Une des missions principales de sa double mission : créer un lien pérenne entre les deux via un partenariat. Un challenge de co-création qui intéresse particulièrement Robin.
« L’idée de construire un partenariat en ayant la chance de faire partie des deux organisations est très intéressante car cela permet de connaître les besoins et les attentes des deux parties et d’optimiser la coopération.»
Un stage, 3 missions
En février 2016, Robin démarre ce stage particulier. Très vite, il est conforté dans l’idée que l’expérience sera riche.
« Pendant ce stage j’ai 3 missions dans la même semaine ! Pour le CIC, je fais une mission de consulting sur la création d’entreprise. Pour l’Adie, je travaille sur les partenariats bancaires. Et enfin une mission centrale qui relie les deux : mettre en place le partenariat région.»
Robin comprend vite les enjeux et démarre ses missions. En première partie de stage, son étude sur les partenariats bancaires lui permet de monter en compétence, de gagner en aisance sur le sujet. Il c herche les bonnes pratiques, fait des propositions pour la mise en place d’un partenariat solide entre le CIC et l’Adie et planifie ses futurs déplacements en région. Ce temps de préparation lui permet de mieux comprendre les deux structures et d’identifier les leviers à utiliser pour les convaincre de mettre en place le partenariat. Par la suite, les déplacements en région lui font rencontrer un grand nombre d’acteurs du milieu bancaire.
« Ma mission a vraiment pris forme au moment des rendez-vous entre les directeurs régionaux du CIC et de l’Adie. C’est un super défi : je fais mes déplacements seuls, c’est très stimulant. J’apprécie beaucoup l’aspect terrain de cette mission. »
De chaque rencontre, Robin tire les meilleures pratiques pour pouvoir les généraliser à toutes les régions. Il ressort de ses rendez-vous avec des pistes d’actions concrètes : le CIC pourra rediriger les clients au profil Adie vers l’association et l’Adie pourra permettre à ses créateurs d’entreprises de retourner dans le système bancaire une fois leur projet viable.
Une belle dose d’inspiration pour la suite de son parcours
A la fin, une triple mission menée avec succès qui apporte beaucoup à Robin.
« J’ai la chance d’être autonome, de pouvoir gérer mon projet. J’apprends beaucoup sur l’univers de la création d’entreprises que je peux appréhender sous plusieurs facettes, c’est vraiment riche. »
Et pour la suite ? L’année prochaine, Robin commencera une alternance chez Bpi France. La Banque Publique d’Investissement soutient les PME locales en les finançant et en intervenant auprès des banques pour favoriser leur développement économique.
« Je souhaitais continuer à travailler dans les métiers liés au financement de l’entreprise. Avant ce stage je pensais qu’il n’était pas possible de passer du privé au milieu de l’économie sociale et solidaire pendant sa carrière. Depuis je me suis rendu compte qu’il y a vraiment des ponts à créer entre entreprise et asso ! ».
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