L‘école, les enfants, l’alimentation bio: les cantines bios…

La consommation de bio en France

En France, le bio est en plein essor et prend un peu plus de place dans nos rayons de supermarchés chaque jour, alors que 46 % des Français n’achetaient jamais de produits biologiques en 2003, près de sept personnes sur dix disent en avoir consommé régulièrement en 2016.

Pour parler d’agriculture biologique, il faut remplir trois critères essentiels:
- pas de pesticides ni d’herbicides de synthèse
- pas de fertilisants de synthèse ni de boues d’épuration
- pas de semences issues d’OGM

Restauration scolaire en chiffres

L’histoire des cantines scolaires :

En France, la restauration scolaire concerne un enfant sur deux. Elle a pour objectif de nourrir au mieux les enfants au déjeuner. Mais à travers l’alimentation des jeunes, elle permet de les éduquer aux goûts, de les épanouir à travers ce qu’ils mangent, de les ouvrir à d’autres cultures… C’est pourquoi elles bénéficient d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics.

Les premières cantines pour enfants sont apparus au milieu du XIXème siècle, les enfants apportaient leur panier repas qui étaient composés d’un morceau de pain, d’un fruit et d’un morceau de viande pour les plus chanceux. Le poêle de l’école permettant aux enfants qui avaient amené leur bûche a poêle de réchauffer leur repas. Les plus grands avaient le droit à un verre de vin pour accompagner leur repas.

Cantine scolaire en 1906

À la fin du XIXème siècle, la loi Ferry rend l’école obligatoire jusqu’à 16 ans ainsi des cantines scolaires sont créés par certaines écoles sans l’intervention de l’Etat. Ces réfectoires sont conçues comme œuvre de charité permettant de garantir un déjeuner aux enfants de famille les plus pauvres. En 1936, la construction ou l’aménagement d’une cantine dans chaque école devient obligatoire.

Aujourd’hui, la cantine scolaire est l’un des premiers services locaux pour de nombreuses communes. Les communes gèrent la restauration des écoles primaires avec un recours aux services municipaux ou à une société de restauration privée, tandis que les collèges et lycées sont gérés par les Conseils Généraux et Régionaux qui eux gèrent directement la préparation des repas sur place.

Cantine scolaire en 2017

La santé des l’enfants “une priorité” ? :

Une douzaine de substances toxiques sont présentes dans nos assiettes sur près de 20 000 produits de consommation courante. Comme du mercure et du cadmium dans le poisson, du plomb dans le lait et des résidus de pesticides dans les fruits et les légumes.

Pesticides dans les fruits et légumes

En 2010, l’association Générations futures a recherché les substances chimiques présentes dans quatre repas et un en-cas d’une journée type d’un enfant de 10 ans. Les résultats ont montré qu’en 24 heures, l’enfant est susceptible d’être exposé à des dizaines de molécules chimiques.

Les enfants sont donc vulnérables à ce qu’ils mangent car leur organisme est fragile, en particulier le cerveau, le système immunitaire et digestif. Par exemple, les métaux lourds entraîneraient des lésions rénales et nerveuses. Les pesticides favorisent le cancer du poumon, du cerveau, des leucémies et des lymphomes.

Le bio est la solution pour les parents qui souhaitent protéger leurs enfants. Au niveau nutritionnel, le bio a des avantages. La viande bio serait également plus riche en oméga-3, tout comme le lait, ses dérivés et les œufs bios. Or, ces acides gras essentiels sont indispensables au bon développement du cerveau de l’enfant.

La concentration de résidus de pesticides est six fois moins élevée chez les enfants qui consomment des aliments biologiques que chez ceux qui se nourrissent de produits issus de l’agriculture conventionnelle.

Légumes issus de l’agricultures biologiques

Le projet de loi agriculture et alimentation

Stand dans un self

En France, les repas servis dans les cantines scolaires représentent près d’un tiers de la restauration collective. Le déjeuner a la cantine a le devoir être varié, équilibre et abordable, le tous en ayant une importante capitale car il représente 40% des apports journaliers

Le 2 Octobre 2018, la loi agriculture et alimentation “ pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable” adopté par l’Assemblée Nationale veut imposer d’ici à 2022 de faire passer à 50% l’offre des produits biologiques, label de qualité ou local dans les cantines scolaires. C’est- à- dire, 20% de produits biologiques et 30% des différents labels comme AOP, AOC…

Aujourd’hui, la France est le plus grand pays européen en terme d’élevage de viande mais dans les cantines scolaires deux tiers de la viande consommée est importée d’autres pays de l’Union Européenne.

Selon le gouvernement, le surcoût estimé est de 15% sur les produits et 68 centimes par repas ce qui pourrait revenir à plus de 90 € par an et par enfant. Mais selon, le ministre de l’Agriculture, elle devrait être composée par des mesures anti-gaspillage.

L’impact de cette décision est aussi juridique car les parents d’élèves pourront effectuer un recours devant le tribunal administratif s’ils constatent que leurs enfants ne disposent pas de bio ou de produits labellisés à la cantine en 2022.

Cette loi Agriculture et Alimentation montre le basculement vers l’obligation. À partir de 2020, l’interdiction des couverts en plastique permet de constater que l’Etat ne conseille plus mais impose en matière de développement durable. partir de 2020, l’interdiction des couverts en plastique permet de constater que l’Etat ne conseille plus mais impose en matière de développement durable.

Loi agriculture et alimentation : les différents sujets

Les géants de la restauration collective et le bio…

Scolarest, n°3 en France derrière les géants Sodexo et Elior, sert quelques 400 000 repas par jour dans 500 établissements scolaires.

Lors des renouvellements du marché pour quatre ans, de nombreuses villes ont demandé pour un prix identique, 20 % de bio en 2022, 20 à 30 % de local et des barquettes en cellulose au lieu de plastique. Ainsi, la directrice générale de Scolarest, Isabelle Monnet témoigne que « un quart des clients sont très exigeants », les autres « s’en tiennent au réglementaire » notamment les communes aux « contraintes budgétaires fortes ».

Aujourd’hui le bio ne représente que 4.5 % des repas servis dans les écoles chaque année en France. Ce faible taux n’est pas lié à des problèmes d’approvisionnement, affirme Jean-Michel Noël, responsable du bio chez Sodexo, qui fournit 250.000 repas par jour dans 490 écoles maternelles et primaires. “Certains de nos clients n’ont aucune exigence en la matière”, dit-il.

A la cantine !

Les victoires des cantines rebelles

Victoire des cantines rebelles 2018

L’association Un plus bio qui organise l’événement Victoires des cantines rebelles est le premier réseau de cantines bio, l’association organise cet événement sur une journée à Hôtel de ville de Paris, c’est une journée d’échange et de rencontres autour des avancés du bio dans les cantines françaises. Les victoires récompensent les initiatives les plus marquantes de l’année.

Extrait du Journal sur France 3 sur les Victoires des cantines rebelles

Si l’extrait ne fonctionne pas sur Medium, voici le lien:

https://www.youtube.com/watch?v=Bw0J69kS7Ow

Un exemple de cantine rebelle

Page Facebook du collectif de parents d’élèves de Montrouge.

Grâce a un collectif de parents d’élèves, la ville de Montrouge a vu supprimer les emballages plastiques de ses cantines scolaires. Selon eux, le plastique engendrait des problèmes de fertilité et d’attention mais scientifiquement rien est encore prouvé. En revanche ces plastiques ne sont pas neutres quand ils montent en température certaines particules peuvent passer du plat à la nourriture ainsi les dangers pour la santé ne sont pas encore connus surtout pour une exposition quotidienne. Ainsi, le plastique est remplacé par de l’inox, les inconvénients sont l’investissement dans les bacs en inox, équipement pour chauffer l’inox, et l’augmentation de la manutention, car au contraire du plastique jetable l’inox doit être nettoyé. Du point de vue des salariés, l’inox et le verre sont beaucoup plus lourds que le plastique… Les plats sortent à plus de 70 degrés.

Strasbourg est aussi sur la même lancée que Montrouge.

Les vrais gagnants de ce combat contre le plastique : les enfants

Pétition menée par le collectif de parents d’élèves.

Et vous, bio pourquoi pas ?

La nourriture bio revient plus cher à l’achat que la nourriture conventionnelle. La nourriture venant d’un supermarché traditionnel et l’autre d’un magasin bio spécialisé, l’écart peut atteindre 58% sur des produits identiques. Pourtant, la consommation de produits bio augmente chaque année, et 6% des Français déclare en consommer quotidiennement. Pour le reste de la population, manger bio est un luxe, une dépense supplémentaire injustifiée.

De plus, en plus de magasins bio (Bio c’bon, la Vie Claire…) voient le jour. Les supermarchés sortent leurs gammes de bio, à vous de faire votre choix !

Mais si vous ne voulez pas ou vous ne pouvez pas vous permettre cette dépense supplémentaire, vous pouvez privilégier les produits de saison ainsi vous réduisez l’ingestion de résidus de pesticides en préférant les produits de saison cultivées en pleine terre et non en serre, et en les rinçant à grande eau pour éliminer une partie des pesticides présents sur la peau.

BIO

Nous arrivons à la fin de mon article, maintenant arrive le moment où je vais vous donner mon avis sur les cantines bio. Je suis fille, nièce, petite fille de primeurs, je vis dans les fruits et légumes depuis ma naissance donc je me trouve très bien placée pour vous parler du bio car les fruits et légumes bios cela me connais !

Manger bio est un choix, il revient plus cher à l’achat mais il est meilleur pour la santé, le problème aujourd’hui est le combat entre le bon et le prix. Il faut faire un choix entre le bon et le prix, à mes yeux un produit bon pour soi, bon pour la santé ne peut pas rimer avec prix bas… Sauf au détriment de l’agriculteur, pour satisfaire son besoin de bien-être et de prix bas faut-il réduire en pauvreté d’autres ?

Acheter bio est un choix, l’imposer aux cantines scolaires est une bonne chose mais si les parents de l’enfant ne souhaitent pas ou ne peuvent pas offrir a leur enfant du bio, il ne comprendra que peu cette chance mise en place par l’Etat avec la limitation des 20% des produits bio.

Merci pour votre lecture, j’espère que mon article vous aura plu!

Et à très bientôt pour un article sur notre alimentation!

SPICQ Séphora

MES SOURCES:

Un plus bio, journal du 7 novembre 2018

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