Faits divers: ce gastro-entérologue alésien accusé de viol

Le monde vu d’en bas
Putod Claire
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2 min readDec 1, 2015

Le docteur Gérard Léothaud, accusé de viol par une patiente, voit son procès s’ouvrir Lundi à la cour d’assises de Nîmes.

Ses secrétaires le présentent comme un médecin ayant des familiarités déplacées. L’une décrit des “mains aux fesses” quand une autre parle de comportements équivoques. N’ayant jamais entendu de patientes se plaindre, elles ne s’étaient rendus compte de rien. La longue durée des consultations ? Elles n’y avaient jamais prêté attention. Pourtant, ce sont aujourd’hui 14 patientes qui témoignent à l’encontre de Gérard Léothaud, gastro-entérologue depuis 36 ans a Nimes, , justifiant de gestes médicaux incohérents allant jusqu’à la pénétration digitale au niveau du vagin et de l’anus. Concernant la victime en question, elle était sa patiente en 2001, et ne l’avait vu qu’à quatre reprises. Elle se souvient de ses avances, de sa familiarité, de ses surnoms «chérie», mais aussi de son invitation à se rendre à son appartement. Et pourtant, elle s’est tout de même rendu à ce quatrième rendez-vous quelques mois plus tard, dans le but d’une vérification de son état de santé. Ce n’est que sept ans après les faits que le médecin est accusé d’avoir commis un acte de pénétration sexuelle sur sa patiente, a caractère non médical. Elle retient qu’il lui ai injecté des produits sans son consentements, mais aussi sans justification, dans le but de la rendre plus docile. Des caresses sur sa poitrine et sur ses parties intimes, avant de la pénétrer de ses doigts, d’abord dans son vagin, puis son anus. Elle évoque également l’utilisation de la bouche du médecin lors de ces actes malsains. Son immobilité durant l’action font aujourd’hui sens, face au mal-être et à la peur qu’elle a pu ressentir.

Le 7 Octobre 2008, quelques mois après les premières accusations, Dr Léothaud est placé en garde à vue et avoue les faits. Il justifie ses pulsions morbides en avouant avoir «pété les plombs», face à une vie de couple difficile, et un manque de relations sexuelles. Son épouse, suite à cette révélation, s’est avoué « sous le choc », s’étonnant « qu’il ai pu agir ainsi dans le cadre de son activité professionnelle ».

Ce n’est que lors de sa première comparution devant le juge d’instruction que le médecin revient sur ses dires, réfutant quelconque pénétration. Puis durant la confrontation avec sa patiente, le 5 Octobre 2011, où il niera tout caractère sexuel à ses agissements, retournant même la situation contre elle, invoquant des troubles de santé mentale de cette dernière.

Les renseignements de personnalité le concernant ont montré que Gérard Léothaud a eu des difficultés relationnelles avec sa première épouse, qui le juge très « exigeant sur le plan sexuel » voire « souvent violent ». Il en est de même pour sa maîtresse, qui le considère « comme un obsédé avec un appétit sexuel démesuré ».

Actuellement, le gastro-entérologue est toujours dans le déni des faits, et n’éprouve pas de culpabilité envers Anny Aymard. Seul le procès va désormais définir s’il est coupable ou non.

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Vision du monde qui nous entoure. Révéler les valeurs de chacun. Donner à voir les oubliés.