Biomimétisme : la ville, les océans et l’espace.
Nous sommes une communauté de pratiques libres et open source (c.a.d que nous rendons accessibles et réutilisables nos codes et recettes), actuellement en résidence dans un tiers-lieu à Rennes nommé l’Hôtel Pasteur (http://www.hotelpasteur.fr/) depuis le 1er septembre et jusqu’au15 décembre. Nous nous inspirons des prouesses de la Nature pour fabriquer des solutions librement réutilisables qui résolvent des problèmes de sociétés (énergie,pollution, transport, habitat, nourriture…).
Si des mots, qui forment des concepts, étranges et peu familiers apparaissent dans la suite de cet article, veuillez ne pas hésiter à nous demander de les expliciter.
Les biomakers doit recourir à des mots forgés et protégés de ce fait, au moins relativement, contre les projections naïves de sens communs.
Paraphrase de Bourdieu
Des années de travail pour fournir à qui prendra le temps et la peine de lire des quantités de ressources non négligeables ainsi que de nombreux ateliers en présentiels. Déjà 2 mois de résidence acharnée à Rennes et voici venir 30 jours de sprint final avant d’exposer nos productions à partir du 1er décembre (matériaux de construction en mycélium de champignon, réseaux d’information conçus par un blob, textile provenant de bactéries et levures, Spiruline,Build your Own device for Infraterrestrial…)
Bien que notre campagne de financement participatif ne progresse pas (voir : https://www.lepotcommun.fr/pot/v6p5hqir), nous décidons d’aller plus loin encore. Les 15 prochains jours au biohacklab seront consacrés à la culture de Micro-algues, à l’écologie et à l’innovation dans les cycles de productions de ressources et la préservation du capital naturel.
Si les biomakers ont un rôle, ce serait plutôt de donner des armes que de donner des leçons.
Paraphrase de Bourdieu
Micro-algues — cyanobactéries et conquête spatiale
A partir de micro-algues, nous installons en ce moment une culture en boucle complète de cycle de vie des biomatériaux, production d’oxygène et stockage de carbone, zéro déchets, aventure et conquêtes en autonomie (les prochains IndieCamps en profiteront par exemple), avec en bonus un lien qui s’amorcera avec le programme Melissa de l’agence Spatiale Européenne et les questionnements sur une base lunaire permanente et la présence humaine sur Mars : http://www.esa.int/Our…/Space_Engineering_Technology/Melissa
Passez nous voir pour vous impliquer dans ces histoires ou écrivez nous sur les réseaux sociaux ou par mail : lebiome.hacklab@protonmail.com
Nous avons d’ores et déjà tous les composants mis en prototypage et tests au laboratoire citoyen de l’hôtel Pasteur à Rennes : Bioremediation & Ocean, Bioreacteur, ByodIT, BioFabrics, Culture de spiruline et Chlorella, biocomposteur, biomatériaux. Une résidence qui a pour thème : “panser la ville, concevoir la ville par et pour le vivant”. Ce qui nous amène à innover radicalement pour résoudre les défis sociétaux dans et autour des maux de la ville. les conditions de survie dans l’espace sont une bonne contrainte pour des innovations frugales et efficaces.
Ainsi se préfigure les nouveaux développements pour 2018 du Biome HackLab : la ville, les océans et l’espace.
Il s’agit dans ce nouveau programme de mettre en inter-relation nos précédents prototypes, qui imitaient formes, matières, matériaux et systèmes de la nature, pour concevoir un (éco)systèmes autonome et résilient en partent de micro-algues, de bactéries dans des systèmes low-technologies couplés avec des infra-structures high-tech (Blockchain-ethereum, Srtm2Osm…). Toujours en “recette libre” bien évidemment.
Mais nous nous sentons bien peu soutenus dans cette aventure vers les étoiles de solutions bioinspirées pour ré-investir dans le capital naturel.
(La science) “[…] Si elle pouvait tant soir peu à définir l’utopisme rationnel, capable de jouer de la connaissance du probable pour faire advenir le possible…”
Pierre Bourdieu, 1980, entretien avec Didier Eribon.
Pourquoi faire cet effort supplémentaire ?
Il est en jeu de panser les villes, protéger les ressources naturelles (dont les océans sont le berceau) et comprendre les conditions extrêmes de l’innovation et les données spatiales.
Tout cela concerne bien avant tout la préservation de l’environnement ici sur terre et la survie de l’humanité ici sur cette belle planète bleue. Pourtant il semblerait que nous n’ayons pas les “bons mots” pour séduire un “public large” pour nous soutenir. Parfois même nos familles ne comprennent pas ce que nous faisons.
Voici une rapide explication…
Les villes sont en permanence approvisionnées par des flux de transports qui amènent les matériaux, l’eau et les aliments dont les habitants ont besoin. Tout cela demande beaucoup de temps, d’énergie et coûte très cher y compris en pollution. Pour le futur des villes soutenables et résilientes un système de bio-régénération devient absolument indispensable. Autrement dit, comment faire pour arriver à recycler le dioxyde de carbone et les déchets organiques pour les transformer en nourriture, en oxygène et en eau en milieu urbain en habitation individuelle et collective?
Des bactéries telles que la cyanobactérie Spirulina jouent un rôle important. Cette bactérie utilise l’eau et la photosynthèse afin de produire de l’oxygène, et elle peut également servir de source de nourriture, riche notamment en vitamines et en minéraux. La spiruline fixe le dioxyde de carbone, peut constituer un très bon complément à l’alimentation quotidienne grâce à sa haute concentration en protéine.
Également parce qu’elle contient beaucoup de fer et de vitamine A, la spiruline est particulièrement appropriée pour servir de nourriture aussi sur dans des conditions difficiles. Dans un certain nombre de villages congolais de la province de l’Équateur, la population est ainsi invitée à apprendre à cultiver la spiruline de sorte que cette dernière puisse être mélangée au manioc, qui est la principale composante de l’alimentation quotidienne des Congolais mais présente l’inconvénient d’être pauvre en protéine.
Pour résoudre les défis de la survie de l’environnement, et donc de notre survie à nous les humains, le Biome hackLab a besoin :
- D’être plus clairs et pédagogues dans nos démarches, c’est notre effort et de notre responsabilité
- d’aller plus loin dans les solutions proposées et fabriquées, c’est notre promesse que nous devons tenir jusqu’au bout des ongles
- De vos dons et de soutiens urgents, c’est à vous de choisir “oui” ou “non”.
En 2015, lors d’une collaboration avec 35 villes dans le monde, nous avions pourtant essayé d’être plus clairs avec du graphisme, pour exprimer la responsabilité d’un laboratoire citoyen open source dans la transformation de la ville.
À titre collectif, beaucoup de personnes se sont impliquées dans les différents projets en donnant beaucoup de temps, de matériels, de connaissances.
Encore plus nombreuses sont celles qui ont profité de nos ressources et générosité.
Quelques personnes ont également soutenu financièrement nos aventures par des dons très touchants.
Les portes étaient, sont et seront toujours ouvertes dans cette aventure. Tout comme les humains qui font cette aventure sont ouverts et hospitaliers.
Il s’agit de fabrication — sciences — techniques citoyennes éco-logique et libres, au cas ou vous voudriez comparer avec des initiatives “qui ont fait parler d’elles mais n’ont rien produit de libres et citoyen et Écologique”.
Ce que l’on ne pardonne pas aux biomakers, c’est qu’ils livrent aux premiers venus les secrets réservés aux initiés.
Autre paraphrase de Bourdieu
Aidez-nous à aller toujours plus loin car sans vos dons nous n’existons plus :
En plus de la ville,les océans et l’espace, nous faisons également :
- Protypage libre et open source et gouvernance adaptée : https://lebiome.github.io/
- les indieCamps : http://movilab.org/index.php?title=IndieCamp
- le forum de biomimetisme libre et Open Source : http://movilab.org/index.php?title=BILIOS:_Biomim%C3%A9tisme_Libre_et_Open_Source._Camp_2017
- les Open Source Circular Economy days 2015, 2016, 2017 : https://oscedays.org/rennes-2015/
- la nuit du code citoyen Rennes : http://movilab.org/index.php?title=Recette_frugale_d%27hackathon_citoyen_open_source:_en_32_jours_et_sans_budget
Dans cette aventure, nous tenons à remercier très chaleureusement :
- la Myne Eco HackLab Lyonnais
- Hôtel Pasteur à Rennes
- Roazhon ferme à Rennes
- Indiens dans la ville, Rennes
- Mce — Maison Consommation Environnement — Rennes
- Open Biofabrics à Dijon
- Hackuarium à Renens, Suisse
- Movilab.org, le capital informationnel commun des Tiers Lieux