Covid-19 : Et si nous poursuivions cet élan de solidarité ?

Lea
wenabi
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3 min readMay 13, 2020

Depuis presque deux mois, la crise sanitaire mondiale a bousculé nos modes de vie, tant sur un plan professionnel que personnel.

Désormais déconfinés, s’ouvre aujourd’hui une période de transition et d’incertitude néanmoins propice à la réflexion. Elle nous invite à nous questionner sur l’impact de cette crise, tant sur le monde d’hier que celui de demain.

Société civile, associations & fondations, salariés, entreprises… l’ensemble des acteurs a réagi très rapidement à la crise, et de multiples façons. Par une adaptabilité inouïe et une réorganisation en des temps records, les bonnes pratiques solidaires n’ont cessé de croître.

  • Les citoyens, se sont engagés massivement, en donnant de leur temps pour leurs voisins vulnérables, pour le personnel hospitalier, ou pour des associations. Si près de 300 000 personnes se sont engagées sur la plateforme de solidarité du gouvernement #JeVeuxAider, la réserve sanitaire a également connu une forte hausse des inscriptions.
  • Les associations, se sont ré-organisées, en poursuivant leurs actions d’urgence sur le terrain, ou en apportant leur aide à distance. Pour ne citer que quelques initiatives : les appels de solidarité de Paris en Compagnie, ou le mentorat à distance pour un accompagnement scolaire individualisé par les associations du Collectif Mentorat.
  • L’Économie Sociale et Solidaire par des prises de position, des tribunes ou des plateformes comme don-coronavirus ou bénévolat.fr, a soutenu au mieux les acteurs de la solidarité.
  • Les entreprises, de toutes tailles, ont financé divers projets de recherches, adapté leurs services ou leur production (masques, visières, gel hydroalcoolique, blouses médicales…), offert de leur matériel etc.

Tout en prenant garde de pas instrumentaliser les évènements en cours à d’autres fins (il est évident que nous voyons tous en la crise une confirmation de notre appréhension du monde), nous ne pouvons pas ignorer l’élan de solidarité qui a émergé.
Comme le confirme, la sociologue Maud Simonet, l’engagement n’a cessé de croître au fil de ces dernières semaines : “C’est la première fois que l’appel au bénévolat par les pouvoirs publics est aussi massif, aussi structuré, aussi visible. C’est magnifique de lever une armée de volontaires”.

Nous pensons que cet engagement révèle une tendance déjà amorcée avant cette crise sanitaire. Tout l’enjeu, à présent, est de faire perdurer cet élan. La question est : comment ?
Surtout, nous sommes convaincus que cette période constitue un tournant pour les entreprises : écouter ses collaborateurs, s’engager à court et long termes, se rapprocher d’autres acteurs du changement… tant de rôles qui leur reviennent aujourd’hui pour assurer leur pérennité et co-construire un monde plus solidaire.

Muhammad Yunus, Prix Nobel de La Paix 2006, nous interroge très justement : “ Faut-il revenir au monde tel qu’il était avant l’arrivée du coronavirus ? Ou bien le repenser ? La décision nous appartient.
Ces propos résonnent en nous comme une évidence… Alors quel qu’en soit sa forme, continuons, ensemble, d’être les acteurs de notre changement.

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