Vos recherches d’investissements n’aboutissent pas ? Essayez Witeam pour les convaincre !

Estelle ALEXANDRE
Wirate
Published in
7 min readJan 19, 2022

De 1990 à 2016, Benoît Vanazzi est successivement Manager, Entrepreneur et DRH. Son parcours de vie l’amène à se passionner pour le développement humain et les relations sociales. En 2017, la rencontre de Patrick Cantelli le propulse dans le monde des startups et c’est la création de DONNER DU SENS RH. Au contact de ses jeunes clients, Benoît ancre un ton plus loin une communication dynamique et bienveillante qui challenge le statu quo et contribue à « fluidifier l’humain dans l’organisation ». En 2019, associé à Cyril Garnier, il fonde STARTUP LEADER, cabinet de recrutement par matching affinitaire des soft skills.

Benoît Vanazzi

EA : Bonjour Benoît Vanazzi, vous êtes partenaire de Wirate pour notre évaluation Witeam et nous voudrions expliquer plus en détails cette évaluation à nos clients. Pouvez-vous nous en dire plus sur la construction de votre outil ?

BV : Bonjour, oui bien-sûr. Sur la base d’une expérience d’une dizaine d’années autour des produits AssessFirst (personnalité, motivation et test intellectuel — préférences cognitives), l’outil Witeam va apporter une vision de 95% par rapport à la réalité de cette personne avant de faire le debrief. Ensuite, en fonction de l’enjeu (financier ou autre), on va gagner quelques fractions de précision et atteindre les 99% (sachant que la perfection, les 100%, n’existe pas au niveau humain) en allant dans la démarche d’échange et de restitution qu’on appelle Assessment Flash. Au-delà de la connaissance que j’avais des outils AssessFirst nous avons travaillé en collectif, entre différents BA dont Patrick CANTELLI, CEO de Wirate, pour construire une cible idéale de ce qu’est le « bon startuppeur ». C’est une démarche empirique permettant de mettre en avant quelques qualités fondamentales.

EA : Très intéressant, pourriez-vous présenter quelques exemples ?

BV : On recherche notamment des personnes qui ont la capacité de prendre des risques : l’entreprise individuelle ne consiste pas à se cacher mais bien à s’exposer par rapport à une prise de risque éventuelle. On recherche aussi le sens de l’innovation, la créativité, le leadership pour entraîner à la fois des équipes mais aussi des banquiers, des clients, pour arriver à persuader qu’on est dans le vrai. Tout ceci est fait sur la base d’un échange qui a permis de faire des réglages sur chacun des 20 traits de personnalité et éléments de motivation. On a une cible avec Witeam qui nous permet de qualifier une personne d’une manière assez juste, simplement avec l’outil. La restitution qui est en fait un partage va commencer par le fait de donner la lecture à la personne concernée et lui demander de réagir sur son portrait. La chose très importante pour comprendre le travail « de restitution » de Witeam c’est que ce n’est pas un travail descendant avec un sachant qui inculque sa science et un évalué qui la subit. C’est souvent les craintes autour de ces sujets là parce que quand on parle de psychologie, ça fait un peu blouse blanche avec les peurs associées à ça. Il s’agit bien ici de rendre la personne actrice de la démarche.

EA : Et comment se passe cette restitution ?

BV : Après avoir lu les 2 pages de son portait qu’on retrouve dans le rapport Witeam, la personne va ensuite le commenter en ligne à ligne. Cela passera par quelques minutes d’incertitude où la personne n’a pas l’habitude de ce type de démarches, ou se demande s’il y a quelque chose de caché, puis elle va, la plupart du temps, être mise en confiance et commencer à se dévoiler : c’est la force de cette démarche car la justesse au final à laquelle on va arriver est faite d’une interaction. Pour récapituler : d’abord le dévoilement de la personne à la lecture du portrait, ce qui donne à l’évaluateur en plus des éléments objectifs, un échange avec 3 types de commentaires de type : je « valide », « je nuance », « je challenge ». Une fois cette étape réalisée, l’expert évaluateur va proposer en complément une lecture du profil radar, moteur de base de l’outil. Il s’agit alors de rentrer dans l’explication des 20 traits de personnalité.

EA : Et comment fonctionne ces procédures ?

BV : « Je challenge » est une réponse à double-tranchant, puisqu’une personne qui va à plusieurs reprises invalider les éléments aboutis va plutôt induire par ce fait qu’elle serait dans un manque de conscience d’elle-même dans le fait de refuser des points qui apparaissent comme des points de fragilité. En les niant, cette personne non seulement les confirme mais en même temps laisse entendre qu’elle est loin de pouvoir progresser parce qu’elle n’a pas un diagnostic suffisant. En parallèle de ce dévoilement, il y a bien-sûr la vision de l’évaluateur qui, par expérience et par son intuition, va pouvoir confirmer ou parfois questionner certains éléments du portrait tel qu’il est écrit. Donc, si par exemple on parle d’impulsivité de la personne, si elle part au quart de tour en disant qu’elle n’est pas du tout impulsive en devenant un peu agressive dans la démarche, on va avoir un terreau à creuser puisqu’au total quand je parle de passer de 95 à 99% de véracité du portrait, je parle notamment d’arriver à commencer à établir un plan de progrès potentiel de la personne évaluée.

EA : Vous nous parler beaucoup des pourcentages de véracité que l’on va obtenir, vous nous affirmez donc que l’évaluation Witeam est très fiable ?

BV : Concernant la fiabilité, ça me rappelle des cours de qualité d’école de commerce, où on faisait la différence entre une diode pour aller dans une télévision, dans un avion ou pour aller dans un satellite, le coût de cette diode passait de 10 centimes, à 10 dollars puis à 10 000 dollars du fait de la fiabilité attendue en fonction de l’usage. Donc sur les dernières fractions de fiabilité, ça coûte beaucoup plus cher. Si on se dit que le rapport Witeam a une fiabilité de 95%, l’étape de restitution et de partage amènerait à 99 et dans ces 4% que l’on gagne c’est notamment le fait que la personne s’investit elle-même dans son plan de développement, se dévoile, prend confiance, pour arriver à la deuxième étape où l’évaluateur va bénéficier de la confiance en place pour proposer des hypothèses sur ce que pourrait être des éléments clés de développement de la personne. Le cadre vaut beaucoup. Effectivement, c’est le début d’un plan d’action car en 2021 on ne veut plus de personnalités tellement sûres d’elles qu’elles se croiront protégées jusqu’à la fin de leur carrière. Ces personnes ont souvent un faible niveau de conscience d’elles-mêmes, et/ou ont beaucoup de croyances limitantes. A contrario, on va rechercher des personnalités qui sont dans une forme de doute cartésien avec un niveau de confiance suffisant mais en même temps l’humilité qui permet de se remettre en question et d’aller de l’avant. Sur la durée, il y a gros gap, entre quelqu’un qui est une locomotive en termes de capacité de travail et de leadership en early stage et qui souvent va avoir des difficultés de partage du pouvoir en étape de scaling. La plupart du temps, ceux qui ont des egos surdimensionnés vont s’entourer de gens beaucoup plus jeunes et moins expérimentés qu’eux, de manière à ne pas risquer d’être mis en concurrence. Inversement, des managers qui ont fondamentalement confiance dans leurs capacités collectives vont s’entourer de vrais talents et se décrire plutôt comme un chef d’orchestre qu’un général d’infanterie. Grâce aux compléments de l’entretien, on peut vraiment passer d’une photographie de compétences à ce qu’on appellerait un début de film, c’est-à-dire qu’on projette la personne dans ses possibilités de développement. Ainsi, parmi les éléments qu’on évalue au cours de l’entretien, c’est la confiance qu’on a à se remettre en question. Plus les gens jouent le jeu, plus en général ils montrent l’intérêt qu’ils ont pour ces sujets-là et se sentent à l’aise pour s’exposer à une éventuelle critique sans s’inquiéter, en acceptant que c’est une attitude utile. Ceci va vraiment préparer l’avenir et permettre éventuellement d’enchaîner ce travail de diagnostic poussé avec un travail de développement, notamment en coaching. Quand on a bien travaillé sur son entretien Witeam, on est prêt à se fixer ses objectifs de développement personnel.

EA : Et comment définiriez-vous le « bon startuppeur » ?

BV : Bien-sûr il n’y a pas un seul type de startuppeur, c’est pourquoi le fait d’aller dans une lecture affinée et d’avoir quelqu’un qui intervient va permettre de faire la distinction en fonction du secteur d’activité de l’entreprise mais aussi du rôle. En général, quand il y a une équipe de démarrage, on va avoir un CEO plutôt commercial, un CTO et ensuite éventuellement RH, finance… Cela crée des nuances, c’est clair. Pour les qualités essentielles on peut noter : le leadership, l’ouverture d’esprit, l’adaptation au changement, la persévérance et bien sûr l’optimisme.

EA : Que pensez-vous de l’utilisation de l’outil par les investisseurs ? Est-ce envisageable ?

BV : Les fonds d’investissement auraient tout intérêt à utiliser Witeam dans sa forme la plus complète. Investir quelques milliers d’euros pour obtenir un éclairage puissant sur l’équipe d’une startup cible semble être une démarche de bon sens. Quand les investissements se chiffrent en millions, ce coût devient marginal.

EA : Et pensez-vous que les investisseurs seraient prêts à aller jusqu’à suivre le développement d’une équipe ?

BV : Jusqu’ici, la plupart des investisseurs financiers utilisaient leur feeling et n’avaient aucun outil pour évaluer la partie RH. Le fait d’utiliser Witeam avec l’intervention d’un expert est un grand changement. L’étape suivante consisterait à s’impliquer dans le développement comportemental des équipes dans lesquelles elles ont investi. Ils pourraient notamment sensibiliser ces équipes à l’intérêt de se faire coacher suite au diagnostic Witeam. Pour se faire, certains investisseurs peuvent avoir besoin qu’on leur décrive ce que c’est qu’un plan de développement personnel et quels sont les modalités et leviers d’un coaching.

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En remerciant M. Vanazzi pour cet interview.

Pour plus d’informations, merci de contacter Estelle Alexandre, directrice associée marketing digital et communication chez Wirate.

estelle@wirate.co, 06 10 98 31 17

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