Signature d’un MoU entre Agreenium et le Programme alimentaire mondial

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies et Agreenium, l’institut agronomique, vétérinaire et forestier de France, ont signé le 10 septembre un protocole d’accord (mémorandum of understanding -MoU), afin de poser les bases d’un programme de coopération visant à favoriser le partage de connaissances et la recherche pour atteindre l’objectif N°2, Faim Zéro, de l’Agenda 2030 des Objectifs de Développement Durables et conformément à la “Stratégie pour la sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture durable” de la France.

Des femmes travaillant dans le domaine agricole du jardin communautaire de Mahatangy dans le sud de Madagascar. Photo : PAM/Gaia Paradiso

Cette signature intervient alors que le Sommet sur les Systèmes alimentaires de l’ONU en 2021 est en préparation. Le Secrétaire Général des Nations Unies a tiré la sonnette d’alarme sur les dysfonctionnements que la pandémie actuelle a exacerbés : “nos systèmes alimentaires ne fonctionnent plus et la pandémie de COVID-19 aggrave la situation. Si nous n’agissons pas immédiatement, il ne fait aucun doute que nous allons tout droit vers une crise alimentaire mondiale qui pourrait avoir des répercussions à long terme sur la vie de centaines de millions d’enfants et d’adultes.” La recherche est essentielle pour être en mesure de répondre à cette urgence, et elle doit être collaborative.

Dans le cadre de l’objectif de développement durable N° 17, des partenariats pour atteindre l’Agenda 2030, ce Mprotocole d’accord illustre la volonté du PAM d’approfondir la coopération avec la France dans le domaine de la recherche, notamment sur les thématiques suivantes :

• Systèmes agricoles et alimentaires durables, y compris la gestion des pertes après récolte et du gaspillage alimentaire ;
• Compréhension des causes multifactorielles de la malnutrition dans différents contextes ;
• Filières agroalimentaires durables pour aider à la création d’emplois dans les zones rurales, en particulier pour les jeunes et les femmes ;
• Renforcement de l’assistance alimentaire aux populations vulnérables afin d’améliorer leur résistance aux chocs (climatiques, sécuritaires, économiques etc.) affectant leur sécurité alimentaire ;
• Réalisation de recherches, d’études, d’enquêtes et d’évaluations conjointes sur les thèmes prioritaires de la sécurité alimentaire et de la malnutrition ;
• Faciliter l’accès à la formation scientifique, technique et professionnelle pour tous les apprenants qui n’ont pas ou peu la possibilité d’apprendre dans les systèmes d’enseignement classiques.

Cet accord vise également à soutenir le développement et le renforcement des systèmes alimentaires dans les 19 pays prioritaires de l’Aide Publique au Développement française : Bénin, Burkina Faso, Burundi, RCA, Comores, RDC, Djibouti, Éthiopie, Gambie, Guinée, Haïti, Liberia, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo.

Deux bénéficiaires du PAM travaillant sur des sites d’Assistance alimentaire contre des biens communautaires (FFA) au Niger, dans la région de Maradi. Hamissou Sanda dans le village de Golom (G) et Baraka Lawali dans le village de Laouni (D). Photo : PAM/Simon Pierre Diouf

Un partenariat sera prochainement mis en place entre Agreenium et le Centre d’Excellence régional contre la faim et la malnutrition en Afrique (CERFAM) basé à Abidjan pour favoriser l’échange de ressources pédagogiques et expertise technique sur l’alimentation, la nutrition et la sécurité alimentaire.

Agreenium est sous la double tutelle du ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche et du ministère chargé de l’agriculture, et a été créé en 2015 dans la continuité du consortium Agreenium (2009–2015) dont il a repris le nom.