À la découverte des incubateurs :
NUMA Sprint

Chaque année, un nombre croissant de start-ups est créé. Avec plus de 4.000 start-ups sur Paris, et 12.000 en comptant la région parisienne, la capitale se situe devant Londres et Berlin. Et si ce nombre est aussi important sur Paris, c’est principalement grâce au nombre croissant d’incubateurs créés ces dernières années. NUMA, Welcome city lab, Paris Nord Express sont des exemples d’incubateurs, qui ont aidé un grand nombre de start-ups à se monter.

Très concernés par le monde des start-ups en tant qu’étudiants à la Web School Factory, nous nous sommes demandé comment marchait vraiment un incubateur, et sommes donc allés poser toutes nos questions à NUMA, QG des jeunes entreprises du numérique.

NUMA est un lieu convivial, où se mélangent espace de coworking, incubateur, accélérateur et évènementiel. Marion Hislaire, project manager à NUMA a accepté de répondre à toutes nos questions, et nous a permis de faire une visite des lieux.

L’incubateur a été notre principal centre d’intérêt. Comment concrètement fonctionne-t-il ? Comment se faire incuber et comment NUMA sélectionne-t-il les start-ups à incuber ?

Incubateur, mode d’emploi

La plupart des projets soumis à NUMA sont montés par des entrepreneurs qui se sont rencontrés sur place. Au sein des espaces de coworking, ils discutent au bar, ou autour d’événements comme les NUMApéros, et montent des projets ensemble.

Souvent complémentaires, un profil tech et un profil business, les candidats doivent ensuite remplir des dossiers pour soumettre leur projet à NUMA.

Sachant qu’un projet évolue toujours, Marion nous a expliqué que, bien qu’elle ne travaille pas directement en lien avec les start-ups, NUMA évaluait surtout les membres des équipes. Sont-ils complémentaires ? Ont-ils déjà travaillé ensemble ? Ont-ils la même vision du projet ? Le désaccord des associés est souvent responsable de l’échec d’un projet.

Les candidatures sont nombreuses : la saison dernière, 650 start-ups avaient candidaté, et 25 avaient été sélectionnées dont 22 françaises.

Quel intérêt pour NUMA ?

NUMA comptait jusqu’à l’année dernière trois sources de revenus :

  • Les levées de fonds
  • Le coworking, en louant les espaces à la journée ou au mois
  • La location de locaux aux entreprises, pour des séminaires ou des conférences par exemple.

Depuis un an, NUMA prend 5% des parts des start-ups qui se font incuber. Cependant, l’accélérateur reste gratuit et les prestations que l’on reçoit également. Tant qu’aucun revenu n’a été généré, les 5% ne peuvent pas être effectifs.

Et nous, étudiants, peut on venir avec nos idées ?

Pour finir, à notre échelle d’étudiant, nous nous sommes demandé si nous pouvions soumettre des projets et si des étudiants avaient déjà été incubés ici, à NUMA.

Marion nous a répondu que l’année dernière, NUMA avait hébergé Schoolab Starter dans leurs locaux, mais que désormais ils étaient à la Paillasse. Pour un étudiant, il est compliqué de soumettre un projet à NUMA, dans la mesure où ils attendent des entrepreneurs à plein temps, prêt à travailler jusqu’à 20 heures par jour, ce qui n’est pas compatible avec les études. Par contre, le Schoolab Starter de la Paillasse est davantage adapté au train de vie étudiant.

Ce qu’on en retient

Même s’il semblerait qu’il faille attendre la fin de nos études avant de se faire incuber, NUMA n’en reste pas moins un lieu d’échange où il peut être intéressant de se rendre. Beaucoup de conférences y sont organisées, sur des thèmes d’actualités liés au numérique. Les rencontres qu’on y fait peuvent être fructueuses, on nous a proposé un stage en discutant simplement dehors avec des habitués en pause clope. NUMA est un lieu où fusent les idées, et il peut vraiment être pertinent de venir échanger les siennes dans les espaces de coworking, ou au cours d’un de leurs évènements.

Nina Queuche, Kevin Jullien, Brendan Hervé, Julien Jossant, Viktor Maublanc.

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