À quoi ressemblera l’après smartphone ?

Lilas D.
Yellow Vision
Published in
3 min readJun 25, 2018

Nous sommes en 2018 et la planète tech s’émerveille de la série de smartphones lancés dans le sillage de l’iPhone X, du Huawei P20 Pro au Google Pixel 2. Et si cette nouvelle génération de smartphones était la dernière ?

Selon Statista, il y a aura en 2020 2,81 milliards de propriétaires de smartphones dans le monde. Depuis 2007, date de sortie du premier iPhone, le smartphone s’est imposé dans nos vies quotidiennes. À tel point que certains reconnaissent l’effet addictif de ce petit écran en disant se sentir plus seul sans lui.

L’iPhone X, sorti en fanfare en 2017, a entraîné dans son sillage d’autres constructeurs qui ont proposé une offre analogue (grand écran, encoche, double appareil photo, etc.). Mais certains experts et journalistes spécialisés prophétisent que cette nouvelle génération d’appareils sera sans doute la dernière. D’ici quelques années, prédisent-ils, les smartphones seront supplantés par d’autres innovations technologiques concoctés par Apple, Tencent, Google, Amazon et Samsung. Quels sont les signes avant-coureurs de la fin du smartphone ? Yellow les décrypte.

L’interface vocale

Les enceintes connectées comme Google Home ou Amazon Echo (récemment sorti en France) souhaitent vous simplifier la vie, à la maison ou dans la voiture. Activés par une commande vocale, ces appareils pourront satisfaire n’importe laquelle de vos requêtes, de la météo du jour à votre news flash personnalisé. Cette transition vers le medium vocal est également encouragée par des préoccupations sanitaires qui soulignent les effets néfastes d’une exposition prolongée aux écrans (principalement chez les jeunes enfants et les adolescents). Les AirPods, les écouteurs connectés et sans fil d’Apple, vont plus loin. Vissés dans vos oreilles, ils vous accompagnent partout : vous pourrez interagir en permanence avec vos services sans avoir à sortir votre smartphone de votre poche.

Selon Ian Bogost, intellectuel et game designer, les AirPods pourraient être le point de départ d’une fusion de nos sens avec la machine. “Ces écouteurs fonctionnent si bien qu’ils pourraient profondément altérer notre sphère intime. La manière dont les humains parlent à des machines mais aussi interagissent entre eux”, observe le professeur au Georgia Tech Institute of Technology, rappelant par son commentaire le film d’anticipation Her dans lequel Theodore tombe amoureux de son assistante virtuelle Samantha, à laquelle il parle à longueur de journée à l’aide de son oreillette connectée. Alexa, Cortana ou Siri sont peut-être les noms d’une nouvelle interaction hybride entre l’humain et la machine qui, d’ici cinq ans, enterrera le smartphone pour de bon.

Réalité augmentée

L’autre pari que fait le journaliste / commentateur Matt Weinberger dans Business Insider est celui de la réalité augmentée. Avec des investissements venant de firmes comme Tencent, Apple, Samsung, Sony ou encore Google, la réalité augmentée risque d’être la deuxième révolution sonnant le glas du smartphone. Si beaucoup d’appareils l’intègrent aujourd’hui (avec le Apple AR kit par exemple), la miniaturisation de la technologie laisse penser qu’à moyen terme, l’on sera dotés de dispositifs qui l’ajouteront directement à notre champ de vision. Là aussi, il sera question d’une hybridation de nos sens — voire de nos organes — , qui rendra obsolète le fait d’avoir un appareil dans notre poche.

Interface neuronale

À plus long-terme, quoi de plus prometteur qu’une fusion entre le monde digital et physique à partir d’un implant cérébral ? Oui, vous avez bien lu. Cet horizon est dans le viseur de Neuralink, la compagnie du milliardaire Elon Musk. L’entreprise ambitionne de créer un lien neuronal entre le cerveau humain et l’ordinateur. Le site Neuralink rapporte plus précisément les objectifs du programme : “créer des “interfaces” entre l’humain et la machine, ce qui permettrait d’augmenter nos capacités de plusieurs manières : amélioration de nos performances intellectuelles, sauvegarde de la mémoire ou Neuralink sans utiliser la parole”.

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