3 technologies qui révolutionnent la géolocalisation de l’IoT

La géolocalisation des personnes a connu un grand boost grâce aux smartphones, qui nous aident non seulement à nous repérer dans l’espace, mais qui aident aussi nos amis et nos magasins favoris à nous situer sur la carte digitale du monde.

Ariane Ville
Yellow Vision
4 min readApr 5, 2017

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La géolocalisation a même apporté une petite révolution au monde des rencontres amoureuses puisque de nombreuses apps permettent de faire défiler les profils des personnes qui utilisent l’app dans un rayon de tant de kilomètres, en fonction de votre envie de proximité.

Qu’en est-il des objets ? La question se pose surtout dans le contexte du boom de l’IOT — Internet of Things pour les intimes — c’est-à-dire la tendance croissante à connecter tous les objets au réseau de façon à récolter les données qu’ils peuvent nous fournir. Les choses bougent pour le grand public, avec les compteurs de vélo qui enregistrent notre vitesse de pointe mais aussi les circuits parcourus, les bracelets intelligents qui comptabilisent le nombre de pas que nous faisons… Les exemples d’utilisation sont aussi très nombreux dans le domaine industriel. On peut penser à la gestion des inventaires d’un magasin, aux contremaitres qui ont besoin de savoir où se trouvent les équipements et les véhicules de travail sur un chantier.

Quelles sont les technologies qui nous permettent de localiser les choses dans l’espace ? Ces capteurs de mobilité sont en train de révolutionner notre quotidien.

Les puces RFID

Ces « radio-étiquettes » combinent une antenne et une puce électronique qui leur permet de répondre aux requêtes émises depuis un émetteur-récepteur. Les étiquettes/marqueurs sont collées sur un paquet ou directement sur l’objet, et peuvent être identifiées jusqu’à 200 mètres — on mesure bien le progrès réalisé par rapport aux simples étiquettes barre-codes sur lesquelles les caissiers pointent un lecteur infra-rouge. L’étiquette RFID permet d’identifier un objet singulier, plutôt qu’une catégorie de produit.

Les progrès sont réalisés sur plusieurs plans : les étiquettes deviennent de plus en plus petites et discrètes, et de moins en moins chères à produire.

Les risques sont avant tout éthiques, puisqu’il peut être judicieux et souhaitable de pouvoir localiser précisément des objets, ou nos animaux familiers. Mais pour la traçabilité des personnes, c’est une autre question.

La compagnie britannique Omni-ID est particulièrement innovante dans le domaine. Elle produit des étiquettes qui peuvent être apposées à des supports cylindriques, des étiquettes en « e-paper » (pensez à l’Amazon Kindle) qui permettent un affichage dynamique, d’autres qui résistent aux plus hautes températures.

L’électronique imprimé

La pellicule argentée à l’arrière d’un miroir banal aide à visualiser le principe de cette nouvelle technologie. Pensez maintenant aux circuits intégrés de vos cours de technologie au collège, et vous serez sur le bon chemin pour vous représenter ces capteurs ultrafins.

L’avantage principal est de permettre l’impression des étiquettes-identifiants sur des supports très variés pour un résultat versatile et très bon marché. Les capteurs ainsi imprimés peuvent garantir la fraicheur d’un produit, d’une viande ; s’assurer que la chaine du froid n’a pas été interrompue dans le transport de médicaments.

L’entreprise ThinFilm, qui a bien choisi son nom, est l’un des leaders dans le domaine.

Du côté des lecteurs

Les étiquettes et capteurs doivent être « lus » pour que l’information qu’ils contiennent soit identifiée. Là aussi, les progrès vont dans la direction d’une plus grande autonomie et de plus vastes zones couvertes par les lecteurs. Les modèles les plus simples sont dits « passifs », ils ne peuvent recevoir l’information que des étiquettes plus sophistiquées équipées de puces émettrices. Les modèles plus performants sont intégrés à des solutions mobiles (smartphones, tablettes) pour une meilleure maniabilité.

La startup suisse Scandit a développé une solution software qui permet de transformer un smartphone en lecteur, évitant ainsi aux entreprises de couteuses dépenses pour l’équipement en lecteurs dédiés.

Les progrès réalisés par ces capteurs et lecteurs, qui sont toujours plus petits et versatiles, et de moins en moins chers à produire, annoncent une phase de généralisation à grande échelle des objets connectés. Nous recueillerons un flot ininterrompu de données qui nous permettront d’optimiser notre environnement (nos dépenses énergétiques, les trajectoires de nos véhicules), les entreprises optimiseront la gestion de leurs stocks, de leurs équipements… Nous ferons un petit détour par le futur dans notre prochain article pour donner une image de ce monde où nous évoluons au milieu de milliers d’objets connectés, un monde peut-être pas si loin de nous.

Originally published at Yellow Vision.

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