Ces assistants virtuels qui renforcent l’autonomie des personnes âgées

Ariane Ville
Yellow Vision
Published in
3 min readApr 26, 2017

Les voitures sans chauffeurs, les assistants virtuels et tous les « smart objects » propulsés par l’intelligence artificielle sont souvent associés aux moins de 30 ans, qui ont le nez dans leur smartphone, et les pieds sur leur boosted board. Mais l’intelligence artificielle et les assistants virtuels peuvent s’avérer très utiles à un autre segment de la population : les seniors.

Des communautés de retraités du côté de la Silicon Valley sont en train de tester différentes manières d’allier bien-être et nouvelles technologies.

La technologie pour rester connecté aux proches

Le robot ohmni, développé par la startups OhmniLabs Inc., a pour objectif de rendre les appels vidéo avec les proches plus faciles et mieux intégrés à la vie quotidienne des seniors, en supprimant toute manipulation du côté du destinataire de l’appel. La personne qui dispose du robot est prévenue de l’appel, et le proche qui est à distance peut ainsi proposer une conversation avec support vidéo au possesseur du robot. Une fois l’échange terminé, le robot revient de lui-même sur sa station de chargement, prêt à recevoir le prochain appel.

L’interface par la voix pourrait tout changer

Des interfaces comme Amazon Echo permettent aux personnes qui ont des difficultés visuelles d’interagir avec les services en ligne plus facilement qu’à travers un ordinateur classique. L’assistant ElliQ — pour l’instant encore à l’état de prototype — a été designée par Intuition Robotics et Fuseproject dans le but d’aider les seniors : notifications audio, apps qui permettent aux proches d’entrer en contact facilement avec le possesseur de l’assistant, et d’être alerté en cas de besoin, accès à des contenus en ligne comme les TED talks ou des livres audio, rappel des rendez-vous, des médicaments à prendre etc. Et le tout s’améliore avec le temps et l’interaction avec un grand nombre d’utilisateurs (le plus grand nombre d’utilisateurs augmente la base de données sur laquelle peuvent s’entraîner algorithmes de traitement du langage naturel).

Les assistants virtuels comme Alexa (via Amazon Echo) et Google Assistant (via Google Home) rendent ces technologies accessibles au grand public grâce à des coûts d’accès relativement bas, et des progrès qui sont à leur tour rendus possibles par le plus grand nombre d’utilisateurs (avec une meilleure reconnaissance vocale). La voix deviendra le medium de choix pour l’interaction avec ces systèmes, avec une meilleure prise en compte de l’intonation et des émotions, libérant ainsi les mains, ce qui sera pratique quel que soit l’âge de l’utilisateur.

Réalité virtuelle : répondre à l’appel du dépaysement

Les seniors sont un segment de la population très demandeur d’une vie culturelle et intellectuelle riche, et de voyages et de dépaysement. La startup Rendever développe une offre de contenu de réalité virtuelle spécifiquement dédiée aux seniors. Elle leur permet de revivre d’anciens souvenirs, d’aller virtuellement sur des lieux qui leur sont chers (ancienne maison, lieux de villégiature) tout en restant chez soi.

La startup canadienne 3Scape Systems étudie même l’utilisation de la réalité virtuelle dans le traitement de la dépression chez les seniors, ou la rééducation des fonctions cognitives après un accident cardio-vasculaire.

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Des labs en maisons de retraite ?

Les bonnes idées naissent rarement ex-nihilo. Pour que les entrepreneurs comprennent mieux les besoins des seniors et innovent en fonction, des programmes « d’entrepreneurs en résidence » dans des communautés de retraités se multiplient.

Des technologies plus efficaces, des assistants mieux à même de comprendre nos sollicitations et nos besoins, c’est finalement un progrès qui se diffuse à tous les échelons de la pyramide des âges.

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