La technologie au service de la livraison du dernier kilomètre

Les attentes des consommateurs en matière de livraison n’ont cessé de croître. Nous voulons tous recevoir nos commandes de plus en plus rapidement, et si possible gratuitement.

Ariane Ville
Yellow Vision
3 min readApr 4, 2017

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Le service Amazon Prime, qui assure à ses souscripteurs une livraison gratuite en 48 heures, est le moteur essentiel de la transformation de nos attentes, et le géant du eCommerce impose une cadence soutenue à tous les retailers qui prennent la mesure du défi. Pour eux, le dernier kilomètre reste le point le plus délicat de la chaine d’approvisionnement, puisqu’il est le plus onéreux (il peut représenter jusqu’à 40 % voire 50 % du coût total de la livraison), et le plus compliqué à mettre en œuvre. L’urbanisation croissante augmente aussi la congestion qui ne facilite pas la logistique du transport de marchandises.

Garantir des livraisons express

Amazon a dû mettre en place une infrastructure logistique considérable pour transporter les produits depuis ses entrepôts, qui sont en général situés loin des zones urbaines, vers les clients. Le défi est différent pour les petits retailers, qui ont besoin d’un système efficace transporter leurs produits depuis leurs magasins jusqu’aux particuliers. Le rythme des progrès s’accélère grâce à la technologie, et trois points sont critiques pour la bonne réussite des opérations :

  • L’optimisation des trajets
  • La capacité de suivre les livreurs pour tenir le client au courant de l’horaire de livraison
  • Bonne visibilité sur les métriques : gestion des stocks, délais de livraisons respectés, recueil de l’expérience client

Des startups se sont attaquées au segment problématique du dernier kilomètre et aux défis spécifiques qu’il pose.

Stuart

La startup Stuart prend en charge les livraisons pour des noms familiers comme Carrefour, Franprix, Burger King… en une heure de temps. La compagnie s’appuie sur une technologie innovante pour que ses livreurs naviguent les espaces urbains denses et optimisent les trajets. La compagnie propose plusieurs modes de transport (camionnettes, coursiers à vélo) de façon à pouvoir assurer la livraison de paquets de différentes tailles.

Lalamove

La startup hongkongaise, créée il y a trois ans, est en train de s’étendre en Asie. Elle s’appuie sur une flotte de 500 000 conducteurs de deux-roues et camionnettes pour transporter tous types de paquets, de la nourriture aux fournitures de bureau. La compagnie a par exemple signé un contrat avec IKEA à Singapour.

Matternet

Matternet s’attaque à la logistique, aérienne cette fois. La startup californienne utilise des drones de façon à contourner les impasses de l’infrastructure routière dans les pays où celle-ci fait défaut, ou à répondre aux situations où la vitesse est requise — comme les livraisons médicales. Matternet vient aussi de signer un partenariat avec Mercedes-Benz pour déployer les drones à partir du toit d’une camionnette désignée par la prestigieuse firme allemande.

Mais le défi est de taille. Uber a mis en place un service équivalent, UberRush, déployé en pilote dans trois villes-test : Chicago, San Francisco et New York. Deux ans après son lancement, UberRush est toujours opérationnel dans ces trois villes-test, mais le service n’a pas été étendu. Une des raisons avancées pour l’échec relatif d’UberRush est le manque de professionnalisme des livreurs, qui sont en même temps chauffeur de « taxi », par rapport aux attentes des retailers, qui jouent leur image de marque à chaque point de contact avec le client (comme l’indique un sondage réalisé par la startup Dropoff qui indique que presque 40% des consommateurs américains sont déçus de leur expérience de livraison par des services pair-à-pair tels que Uber. ).

Les consommateurs deviennent de plus en plus exigeants pour leur livraisons : ils veulent la rapidité, la fiabilité, et le sourire du livreur.

Originally published at Yellow Vision.

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