On nous a promis les voitures volantes : elles arrivent !

Uber touche à tout. Après les taxis, les véhicules autonomes, les livraisons de repas, voilà que la startup la plus valorisée au monde s’attaque à la troisième dimension et envisage de nous faire décoller dans les airs.

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3 min readNov 9, 2016

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Les détails du projet ont été révélés au compte-goutte. Après quelques allusions au transport aérien lors de conférences cet automne, l’annonce a été publiée il y a tout juste quelques jours sur le site Medium sous la forme d’un rapport de 99 pages. Le projet s’appelle « Elevate ». Il s’agira d’une flotte de petits avions électriques, capables de décoller et d’atterrir verticalement, et que l’on pourra commander par un simple clic.

La portion d’autoroute notoirement congestionnée qui relie San Francisco à San Jose (au cœur de la Silicon Valley), qui s’effectue actuellement en 1h40 de voiture, ou 2h15 en transport, ne prendra plus qu’un quart d’heure, presque pour le même prix qu’un trajet en UberX.

L’idée vient tout droit du monde de la science-fiction, mais elle fait des émules auprès de ceux qui souhaitent que la Silicon Valley s’attaque aux grands problèmes de notre temps, comme la gestion de l’urbanité, plutôt que les apps destinées aux grands-enfants.

Uber serait l’orchestrateur, pas le constructeur

Le géant du transport ne prévoit pas de créer les avions lui-même. L’idée serait plutôt de rassembler les partenaires nécessaires, publics et privés, pour résoudre les problèmes qui nous séparent encore du projet : réglementation des vols, infrastructure pour ces « aéroports verticaux », batteries à densité d’énergie suffisante etc. Une fois ces éléments en place, Uber ferait exactement la même chose que ce qu’il a fait pour les voitures : une app pour mettre en contact pilotes et passagers, en touchant une commission au passage.

De quel horizon temporel parle-t-on pour le projet ? Cinq ans. La partie technologique sera la plus facile à mettre en place. Grâce aux progrès en conception des matériaux, aux avancées telles que les drones quadrirotors (équipé de quatre hélices) et les batteries des voitures autonomes, les éléments technologiques sont en bonne voie pour se perfectionner d’ici cinq ans.

Se réconcilier avec les régulateurs

C’est du côté de la régulation que les choses risquent de trainer. L’agence fédérale de régulation de l’aviation civile ne dispose pas encore de cadre juridique pour autoriser les avions électriques commerciaux. Elle pourrait aussi ne pas voir d’un très bon œil l’implication de Uber dans le projet, étant donné l’habitude de ce dernier de faire des pied-de-nez remarqués aux instances de régulation. Cependant, les choses peuvent évoluer, en particulier grâce au principe de décision par consensus de l’agence de régulation, et le fait qu’elle s’en remette traditionnellement au marché privé pour proposer un cadre juridique en amont, qu’elle amende et valide en aval.

La France aussi pense à conquérir les airs. Cette fois, il s’agirait d’un hybride voiture — bateau. Le navigateur Alain Thébault a conçu SeaBubble, un véhicule quatre places conçu pour voler au-dessus de l’eau. Une maquette miniature imprimée en 3D a été testée avec succès.

Espérons que ces innovations vont diminuer les encombrements, plutôt que les généraliser entre terre, mer et ciel !

Source consultée : Wired

Article écrit par Ariane Zambiras

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