Revivez VivaTech en cinq tendances

Lilas D.
Yellow Vision
Published in
5 min readMay 29, 2018

Vous étiez dans une caverne et vous ne savez pas ce qui s’est déroulé du 24 au 26 mai à Paris, Porte de Versailles ? Pas de problème : Yellow était à VivaTech et vous raconte ce qu’il faut retenir.

VivaTech est la messe européenne des start-ups et des grands groupes qui se tournent vers l’innovation. Créé il y a deux ans, Vivatech a accueilli cette année 80 000 visiteurs et 1.800 startups exposantes aux côtés de plusieurs grands groupes comme TF1, Veolia, Airbus ou encore La Poste, venus repérer de bonnes idées. VivaTech s’inspire du CES (Consumer Electronic Show) à Las Vegas, mais il se distingue de son homologue américain en mettant sur l’accent sur les collaborations entre grands groupes et start-ups.

Il n’est donc pas uniquement question de pitches de start-ups ou de démonstrations de produits : la manifestation est aussi une occasion pour les grandes entreprises de mettre en avant les start-ups avec lesquelles elles collaborent pour réinventer leurs business models et inspirer de nouveaux axes de développement pour l’avenir. Difficile de résumer trois jours entiers de conférences, mais nous avons compilé les six tendances à retenir.

Intelligence artificielle partout

L’intelligence artificielle était sur tous les plateaux Porte de Versailles : Mark Zuckerberg, PDG-fondateur de Facebook, a eu l’occasion de confirmer que sa compagnie utilisait l’intelligence artificielle pour mieux lutter contre les contenus contraires aux règles de la plateforme, et Google a fait la démonstration des dernières avancées de son assistant vocal. Le débat concernant l’impact de l’intelligence artificielle a rythmé ces trois jours. Pour Lydia Babaci-Victor, du groupe Vinci Energies, citée dans Le Monde informatique, c’est un enjeu public : “Il faut montrer concrètement ce qu’il est possible de faire avec l’intelligence artificielle. Que ce soit dans les RH, l’industrie, la sécurité, etc. Ce qui est fondamental dans la manière dont on va appréhender l’intelligence artificielle c’est : pour quoi faire ? Qu’est-ce qu’on en attend ?” À Viva Tech, il semblerait que chaque exposant, qu’il soit une start-up ou un grand groupe, avait des éléments de réponse.

Embrasser une carrière apprenante

Corollaire directe de l’irruption de l’intelligence artificielle dans l’entreprise, les différents patrons n’ont pas lésiné sur le défi que cela représente pour l’entreprise aujourd’hui. Invité par Manpowergroup, l’économiste Nicolas Bouzou, a évoqué l’enjeu du futur “c’est un enjeu de compétences”. Les trajectoires professionnelles devront répondre à des besoins de formations rendus plus pressants par la “concurrence” de l’IA. Ainsi, en conversation avec Maurice Lévy, le directeur de Publicis Groupe, Ginni Rometty, directrice générale d’IBM, a souligné le besoin “d’une carrière où l’on apprend tout au long de sa vie, car les cycles d’innovations vont très vite et rendent plus facilement obsolètes les diplômes.” Un signal fort envoyé aux entreprises et aux dirigeants pour les inciter à accompagner leurs salariés et leurs recrues tout au long de leur carrière. Le constat est partagé par Alexandre Pachulski, Chief Product Officer de la start-up Talentsoft, qui opère dans le secteur des ressources humaines. Il va même plus loin et invite l’entreprise à s’adapter aux envies et aux passions de ses collaborateurs en leur laissant créer leur propre environnement de travail. “C’est cela la clef du management agile, c’est un salarié heureux qui sera plus productif pour son entreprise.

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Sauvegarder ses fichiers dans l’ADN

Non il ne s’agit pas du dernier film de Steven Spielberg : Douglas Carmean, partner architect chez Microsoft, annonce que l’avenir de la sauvegarde de long-terme de nos données réside dans notre ADN. Il est encore trop tôt pour dire bye bye au silicium, mais, selon lui, l’ADN sera un support d’archivage plus stable que nos disques dur. Autre avantage non négligeable, sa taille. Interviewé par Euronews, Carmean vantait les capacités de stockage de l’ADN : ”Vous pouvez mettre toutes les données qui vous intéressent dans un objet aussi grand qu’une boîte à chaussures.” Il faudra en revanche encore quelques années pour rendre le transfert des fichiers moins lent, et que l’enregistrement de ceux-ci ne soit pas que read-only.

Les légos font leur entrée dans la biotech

David Aguilar, petit génie de 19 ans, a entièrement constitué une prothèse en Lego pour son bras malformé. Surnommé “Hand Solo”, il a commencé à créer sa première prothèse à 9 ans. En recyclant son hélicoptère qui prenait la poussière sur une étagère, il a créé une première prothèse surnommée MK1, en référence à Iron Man. Futur étudiant en bio mécanique à Barcelone, il souhaite dans le future créer des prothèses moins chères et économiquement abordables pour celles et ceux qui ont besoin.

Le vélo a fait sensation

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VivaTech est aussi l’enceinte idéale pour parler ville connectée. Entre les incontournables comme la start-up berlinoise de scooters partagés Coup, le service de covoiturage Drivy et les nouveaux entrants comme Wingly, gagnant du concours Tech Crunch startup battlefield, il y a le vélo. Grande star du stand du groupe La Poste, “le vélo” a fait sensation et a notamment été salué par le président Emmanuel Macron. On le rappelle : le vélo est électrique, muni d’un système de recharge double et dispose d’un écran embarqué, permettant de bénéficier d’une ribambelle de services tels que la géolocalisation, le streaming de musique, etc. Plus qu’à attendre sa commercialisation pour pouvoir pédaler avec lui en ville !

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