La vie me fait tourner en bourrique ? 3Actions qui me gardent MOTIVEE.

MARIE FLORE MORETT
3 min readSep 17, 2017

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find a place where your soul meet your life

Premier Billet

#1 Quitter ma zone de confort

Il me prend ce premier effort pour dire que j’ai posé un acte dans une communauté reculée, qui influencera la vie future de mon pays.

Je suis une petite fouineuse des mœurs et traditions de mon pays. Je suis aussi une passionnée des échanges sociaux qui favorisent l’autonomisation des communautés précaires. Cet engouement pour l’essence de l’Haïti Profonde me conduit dans des communes rarement cartographiées et pas toujours accessibles en voiture pour la flemmarde que je suis. Je le dis tout de suite. Je déteste marcher ! Se décider à partir pour le plaisir ou le social vers une quelconque ville de province devrait être facile pourtant. Une jolie photo qui vante tout le charme champêtre de la communauté. Un résumé de la vie locale pour orienter mon séjour et mes interventions. Et, des voies d’accès modérément défoncées. Je ne demande pas plus !

Déjà les photos, c’est la grande arnaque de l’histoire ! Comment veux-tu avoir des photos actuelles et de qualité pour une bourgade qui ne ramène pas de curieux ? Comment veux-tu découvrir et collaborer avec une communauté si tu ne te déchires pas quelques muscles et une paire de chaussures sur la route ? Eh oui ! Quand il faut y aller, ça ne badine pas avec les hiking shoes. Des pentes aussi glissantes qu’une rampe de skate board. Des pierres aussi affutées qu’un poignard de Ezili Je Wouj. Et le soleil tropical… Ah le soleil ! S’il n’y avait pas le charme et l’amour de nos « moun andeyò » il serait mon plus violent tortionnaire. La plus petite heure de marche dans ces conditions me fait toujours regretter mon lit. Alors quand il faut en comptabiliser une dizaine …

mache chèche pa dòmi san soupe

Cependant, une fois rendue dans ces lieux magiques, loin du cynisme et de l’urgence des grandes villes, je suis automatiquement pacifiée. Le discours autant que le comportement des locaux est direct. Ils présentent leurs besoins. Ils énumèrent leurs ressources. Ils discutent d’une formulation différente si le schéma de travail que je leur propose ne leur convient pas. Pour une pratiquante du « je fonctionne dans l’urgence mais je prends quand même du plaisir dans ce que je fais » comme moi, c’est super efficace. Soit on discute sous le mapou séculaire en dégustant d’énormes noix de coco jusqu’à trouver une solution qui arrange tout le monde. Soit on travaille de façon fluide et rapide pour s’empresser de revenir sous le mapou séculaire et déguster d’énormes noix de coco !

Marcher ne m’a pas encore tuée. Le soleil non plus. La douleur dans mes muscles encore moins. Je dois juste assassiner la petite voix qui me recommande de me la couler douce à chaque fois que je veux partir en région. Sinon, je ne pourrai pas prétendre avoir acquis une nouvelle notion de Relations Humaines et d’Entrepreneuriat Communautaire. Et je ne pourrai pas déguster d’énormes noix de coco sous aucun mapou séculaire !

Il me prend ce premier effort pour dire que j’ai posé un acte dans une communauté reculée, qui influencera la vie future de mon pays. Tu veux connaitre les autres ? Attends le prochain billet.

En attendant, raconte-moi comment tu sors de ta zone de confort…

Ezili Je Wouj : Divinité du Vaudou Haïtien

Moun Andeyò : Habitants des zones rurales

Mapou : Arbre tropical, de la famille des Bombacaceae ou des Malvaceae, nommé Fromager ou Ceiba Pentandra

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MARIE FLORE MORETT

Community leader who believes that sharing experiences build stronger person and productive projects.writer-artist-frenchteacher-entrepreneur-model-socialworker