Zack Prequel (Zack avant Zack)
Nous sommes 10 ans avant la naissance de Zack. Tim n’a pas encore passé le Brevet lorsque son père lui demande de vendre en ligne une série d’objets longue comme le bras : « je veux qu’ils disparaissent ! ».
L’objectif est ambitieux, mais Tim est audacieux.
Parmi les objets électroniques, un ordinateur portable Toshiba de 2002, poussiéreux mais fonctionnel, qui a été détrôné par un Mac flambant neuf. Tim doit le vendre à 200 euros.
Je sais ce que vous pensez : mission impossible ! Pas pour Tim qui se prend au jeu et fonce sur Ebay.
Devant le cube de l’ordinateur familial, il arpente, scrute et décortique les pages Ebay toujours plus nombreuses. Le design n’est pas encore minimaliste, il est assez illisible, l’expérience utilisateur se fait attendre. La nuit est longue mais les prix défilent à la vitesse du trading haute fréquence. Tim doit trouver la formule, celle qui lui assurera la vente et le Graal paternel : la reconnaissance.
Non je plaisante, un billet de 20 euros.
Une nuit blanche et quelques carambars plus tard, Tim débarque en trombe dans la cuisine familiale : « Ca y est ! 280 euros ! ». Avant même que son père ait refusé d’y croire, Tim brandit le fax de confirmation comme une flamme olympique.
Victoire !
Et Tim de devenir le vendeur attitré de la famille.
Zack année 0 (septembre 2015)
Zack aurait pu naître il y a 10 ans, c’est vrai. Mais c’est un programme d’entrepreneuriat à Berkeley à San Francisco auquel Tim participe qui va donner corps à notre ami Zack. En effet, l’Ecole Polytechnique offre à quelques-uns de ses étudiants l’opportunité de lancer une startup en plein cœur de la mythique Silicon Valley.
San Francisco, c’est la Terre Sainte de l’entrepreneuriat, la Mecque des visionnaires.
Là-bas, Tim se lie rapidement d’amitié avec Pierre-Emmanuel, étudiant à l’ESSEC. Ils partagent à la fois un besoin compulsif de faire du sport et une passion insatiable pour l’innovation.
En repensant à ses ventes en ligne, Tim lui expose une idée : simplifier la vente en ligne entre particuliers. Les deux frenchies sont animés par la même conviction : nous ne devrions pas perdre de temps à faire des choses inutiles. Et parmi celles-ci, vendre nos vieux objets en ligne !
Ils s’entourent de deux autres étudiants du programme, le brillant Thibaut et la douce Laëtitia, puis de Casimir, ancien étudiant des Ponts et l’un des rares français à avoir fait le semi-marathon de Pyongyang. Ce dernier deviendra le troisième fondateur.
Gaspiller du temps est leur bête noire. Ils vivent à 300%.
En plus de l’ESSEC, Pierre — Emmanuel suit une alternance chez Accenture Strategy, est volontaire pour la Croix-Rouge, pratique le violon et joue au football.
Casimir, lorsqu’il ne foule pas les stades de Pyongyang, est dans les piscines du Racing plusieurs heures par semaines.
Enfin, vous avez probablement déjà vu Tim sur le court Philippe Chatrier ou le Suzanne Lenglen, perché en haut de sa chaise, en train de donner la réplique à Roger Federer ou David Ferrer. Tim est arbitre international de tennis.
Toujours est-il qu’à SF, les trois fondateurs lancent un prototype de Zack et appliquent religieusement la méthode lean développée par Eric Ries dans son ouvrage biblique The Lean Startup. Celle-ci recommande de valider continuellement des hypothèses sur son business avant d’aller plus loin et d’être au plus près des attentes de l’utilisateur.
L’apprentissage sur le terrain leur permet de réaliser $1718 de chiffre d’affaires et de pitcher devant des stars. Mais au-delà des résultats prometteurs, c’est une team de choc qui se constitue dans la confiance et l’espérance.
Début janvier, Tim Casimir et PE quittent le Golden Gate et ses sommets embrumés pour leur terre natale.
Zack grandira en France.
Zack in Paris (février 2016)
De retour à Paris, Zack est sélectionné parmi 648 projets pour être accéléré au NUMA, le temple des startups parisiennes (des succès français comme Sketchfab ou Jam y sont déjà passés !).
C’est un vivier de talents où se rencontrent chaque jour des mentors, des entrepreneurs et des investisseurs pour faire la France numérique de demain. Le tout sur des coussins jaunes et verts fluos.
Bien que l’écosystème entrepreneurial français ait contraint certains entrepreneurs à l’exil, de nombreuses initiatives se multiplient depuis quelques années pour faire de la France une terre d’accueil de startups. Ainsi, près de 2 milliards d’euros ont été investis en 2015 dans des jeunes pousses françaises (deux fois plus qu’en 2014)* et la Banque Publique d’Investissement (BPI) prévoit d’investir 8 milliards d’ici à 2017* dans ces mêmes entreprises françaises. Certains dispositifs fiscaux comme le Crédit d’impôt recherche (CIR) favorisent le développement de projets innovants (il s’applique aux entreprises de moins de 250 salariés et réalisant un chiffre d’affaires de moins de 50 millions par an). Enfin, les entreprises bénéficiant du statut de « jeunes entreprises innovantes » (JEI) peuvent être exonérées d’impôt sur les sociétés pendant leur première année d’exercice.
Zack avait donc toutes les raisons de poursuivre sa croissance à Paris. La preuve: depuis notre lancement en avril, nous avons vendu pour 13 000 euros d’objets et nous avons reçu plus de 800 demandes sur le site.
Et ce n’est qu’un début… !
Numa s’est d’ailleurs terminé avec le Demo Day et Tim s’est lancé pour présenter Zack:
The Schoolab — été 2016
Remis du Demo Day, Zack s’est installé au Schoolab, le nouvel accélérateur du Sentier dédié aux entrepreneurs-étudiants. Le déménagement a été l’occasion d’agrandir le parc d’entrepôts, ou plutôt de commander de nouvelles armoires pour stocker tous les objets électroniques qui arrivent chaque jour!
The Schoolab est un lieu vivant, ouvert et animé où les startups grouillent et les idées fusent! Pleins de dessins, de plannings et de schémas d’interfaces utilisateurs ornent les murs des différentes étages et façonnent l’espace. Dans l’ensemble, c’est un lieu parfait pour Zack qui a d’ailleurs retrouvé Impala et Tempow, deux startups également issues de Berkeley !
Sources.
