Lettre ouverte : Contribuons tous à un débat de qualité sur Bitcoin

Alexandre Stachtchenko
14 min readFeb 28, 2024

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Alors que #Bitcoin se rapproche toujours plus de son record historique, l’engouement public n’a pas encore décollé. Les recherches “Bitcoin” sur Google, par exemple, ne montrent guère de signe de reprise. Ou du moins, pas encore.

Evolution de la recherche du mot-clé “bitcoin” sur Google en France

L’occasion de préparer un débat public d’une meilleure qualité que lors des précédentes envolées.

Depuis 2020 et le précédent engouement public, le contexte a radicalement changé. Bitcoin a été adopté par un Etat souverain comme monnaie légale, il a fait son entrée dans le top 10 des actifs les plus valorisés de la planète, tandis que l’environnement macroéconomique était bouleversé, entre l’invasion russe de l’Ukraine, les hausses de taux, ou encore la montée et l’élargissement des BRICS dans un contexte de reprise de la méfiance vis-à-vis du dollar.

Une opportunité d’être à la hauteur du sujet.

Cette lettre s’adresse à vous :

  • journalistes
  • femmes et hommes politiques
  • militants de la cause environnementale
  • professionnels de la finance
  • mais aussi bitcoiners.

Chers journalistes, d’abord, votre contribution au débat public est cruciale. Sa qualité est donc en grande partie de votre responsabilité.

(Pour celles et ceux que ça intéresse, j’avais déjà écrit à ce sujet en Juin 2023)

Commençons par rappeler la phrase de Wells Fargo dans un rapport de 2020 : “Fads don’t typically last 12 years.” (“Les modes passagères ne durent généralement pas 12 ans”).

Une “fad” qui fait écho à la célèbre Une du Daily Mail du 5 Décembre 2000 : Internet, “selon un rapport”, ne serait qu’une mode passagère.

La Une du Daily Mail du 5 décembre 2000

On ne peut s’empêcher de se rappeler également la prédiction hasardeuse d’un certain Paul Krugman, “Nobel” d’économie, qui en 1998 écrivait “La croissance d’Internet va ralentir drastiquement, […] La plupart des gens n’ont rien à se dire ! D’ici 2005 environ, il deviendra évident que l’impact d’Internet sur l’économie n’aura été plus important que celui du fax.”

Alors, après avoir annoncé près de 500 fois la mort de Bitcoin, je pense que l’on peut décider collectivement de passer à l’étape suivante de la réflexion, plutôt que de répéter les mêmes erreurs inlassablement.

De la même façon que les articles enterrant Bitcoin ou mettant en exergue une supposée ruine collective due à un prix qui s’effondrerait, évitons la ribambelle d’article “Michel a gagné trois Ferrari en misant sur Bitcoin”, “Bitcoin peut-il monter jusqu’au ciel?” ou les classiques “Bitcoin : un désastre environnemental / climatique / humain / financier / etc.”. Ces articles n’apportent que peu de valeur ajoutée, et ont un risque élevé de tout aussi mal vieillir.

Evitons aussi le concert d’interviews sans contradictoire de personnes en conflit d’intérêts total. Nous savons déjà que selon la BCE et la Banque de France, Bitcoin n’est pas une monnaie. D’ailleurs selon eux en 2021 l’inflation n’était pas un problème et devait redescendre. Nous savons aussi que selon les financeurs d’une centrale à gaz, le Bitcoin n’est pas écolo et qu’il faudrait donc l’interdire.

Comment expliquer que ces interviews de détracteurs se déroulent souvent sans contradictoire, tandis que lorsqu’un défenseur de Bitcoin est sollicité, ce confort ne lui est pas offert ?

Les économistes traditionnels quand leur théorie se heurte à la réalité : Bitcoin sert déjà de monnaie au Salvador (cours légal), et plus récemment en Argentine.

Il est en effet une chose curieuse : lorsque quelqu’un prend la parole pour présenter les avantages ou les opportunités qu’offre Bitcoin, la nature de son patrimoine devient source d’intérêt public pour tenter de le disqualifier. Malheur à celui qui détiendrait des bitcoins, et aurait donc mis ses actes en accord avec ses convictions, car son intérêt financier le discréditerait totalement et pour toujours.

Pourtant, la quasi-totalité des bitcoiners français possèdent aussi des euros, mais personne ne semble en faire un argument pour exposer leur supposé biais en faveur de ce dernier.

En revanche, par exemple, lorsqu’un banquier central s’exprime sur le Bitcoin, personne ne relève un conflit d’intérêt pourtant absolument évident.

Arrêtons donc, par exemple, de relayer des gens comme De Vries (Digiconomist), présenté comme chercheur indépendant, quand il est en réalité… salarié de la Banque Centrale Néerlandaise. Son seul but semble être de créer du contenu polémique et sensationnel, mais faux, pour servir ses convictions.

Nul doute qu’après avoir fait annoncer au World Economic Forum que Bitcoin consommerait plus d’électricité que la planète entière en 2020 (ayant honte de la prédiction, ils ont changé le titre de l’article, mais l’URL ne trompe pas), s’être trompé dans son modèle permettant de suivre la consommation électrique de Bitcoin, avoir attribué à Bitcoin la consommation de piscines entières parce que les barrages hydros fonctionnent avec… de l’eau, et autres faits d’armes, il trouvera le moyen d’inventer un nouvel angle d’attaque fallacieux.

Mais il n’est pas chercheur, il est doctorant. Il n’est pas neutre, il travaille pour la Banque Centrale Néerlandaise. Il n’a pas eu raison une seule fois depuis presque 10 ans. Stop. Il ne vit que parce que vous lui donnez de l’exposition médiatique. Comme tant d’autres.

Lorsque la Chine a banni le Bitcoin, en 2021, le réseau a perdu quasiment la moitié de sa puissance de calcul. Pourtant le modèle de Digiconomist avait réussi l’exploit de “démontrer” que la consommation du réseau avec explosé sur la même période… Source : https://bitcoinmagazine.com/business/not-science-digiconomist-bitcoin

Oui les professionnels d’un secteur peuvent être en conflit d’intérêts, mais ce sont aussi ceux qui s’y connaissent le mieux en général. Alors plutôt que de relayer des critiques, dont la plus grande constance depuis quinze ans a été dans l’erreur, et de disqualifier les professionnels “par essence”, écoutez les, faites le tri, et investiguez ensuite les propos tenus pour déceler des conflits d’intérêts.

Enfin, le prix n’est pas le seul sujet. Il est la conséquence de fondamentaux, qui, malheureusement, ne sont quasiment jamais évoqués dans les média. Pour 1 article qui évoque les caractéristiques fondamentales de Bitcoin, 25 font des dissertations chamaniques sur le prix futur, tout en affichant ne pas faire de conseil en investissement.

Vous êtes peut-être tentés de dire : “Oui, tu es sympathique Alexandre, mais c’est pas avec ça qu’on va faire de l’audience”.

Au contraire.

Votre audience n’attend que cela : des contenus de qualité sur Bitcoin. L’excellent documentaire de Rémi Forte, Le mystère Satoshi, diffusé par Arte, est la 7e vidéo la plus vue de la chaine, affrontant pourtant la concurrence de sujets qui “attirent le chaland” : sexe, drogue, violence, islam… Elle est top 1 (!!!) sur le format “long” d’une heure, et la seule vidéo de ce format dans le top 20 de la chaîne. Pourtant, elle n’a que 2 ans.

Un prix qui monte, ce ne doit pas être le thème central en soi, mais plutôt l’occasion d’organiser des vrais débats, de prendre le temps (donc + que 30 secondes d’interview, ou 10 minutes de débat), et d’éduquer votre audience sur les fondamentaux. Ca implique, par exemple, d’arrêter la pratique qui consiste à envoyer à 18h une invitation pour l’émission de 19h.

Cela implique aussi d’arrêter de mettre “crypto” et “Bitcoin” dans un même sac géant, conduisant à assimiler le moindre ponzi, promu par un influenceur douteux depuis son jet ski à Dubaï, avec un projet ayant fait ses preuves depuis 15 ans.

C’est peut-être là l’une de vos craintes : vous faire aspirer dans un monde où les influenceurs semblent être tous puissants et contrôlent le discours et les projets mis en avant. Rassurez-vous, certains de vos confrères et consœurs ont déjà investi le sujet en préservant leur indépendance déontologique et journalistique.

A ce titre, les parcours de Grégory Raymond ou Raphaël Bloch, fondateurs du média indépendant “The Big Whale”, sont éloquents. Passés respectivement par Capital et Les Echos, ils ont su se mettre au niveau sur ce sujet complexe, et attirer une audience en attente de contenus journalistiques. Le podcast 21 Millions, lancé dès 2018 par Grégory, et aujourd’hui transformé en newsletter, continue d’être entretenu par Jérémy le Bescont chez Capital. Quant aux Echos, ils ont fait des cryptos une section à part entière.

Aujourd’hui leur nouveau média trouve un public certains : 20 000 lecteurs chaque semaine, 100 entreprises abonnées, des événements pleins à craquer, entre les petits déjeuners thématiques ou les plus récents Web 3 Awards. Tout cela sans rogner sur la déontologie et l’indépendance journalistique : les enquêtes sur le secteur sont aussi à charge, et ils ne se privent pas de mettre en avant ce qui va mal, quand ça va mal (scandales, faillites, démissions, crash etc.). On peut parfaitement rester critique du sujet, mais le faire de manière informée et compétente.

Et évidemment ce ne sont pas les seuls journalistes à avoir su investir le sujet Bitcoin : Louis Tellier, passé par l’Agefi et qui a rejoint The Big Whale, mais aussi Charlie Perreau des Echos, ou encore toute l’équipe de BFM Crypto, Pauline Armandet, Amaury de Tonquédec, Guillaume Sommerer, sans oublier les nombreux suisses francophones qui s’intéressent de près au sujet, et tous les autres que je n’ai pas la place de citer.

Le sujet est immensément plus riche que la bulle spéculative qui est mise en avant tous les quatre ans. Il y a des intersections avec tous les sujets éminemment importants du moment : géopolitique, finance, monnaie, énergie, environnement, etc.

Si cela vous intéresse, contactez-moi, je prends le temps qui est nécessaire pour expliquer de manière pédagogique ou rediriger vers des personnes adéquates.

Chères femmes et chers hommes politiques, faites le deuil: Bitcoin ne mourra pas, et votre électorat y est massivement exposé.

Aux Etats-Unis, Bitcoin est déjà devenu un enjeu électoral, et plusieurs membres de la chambre des représentants, gouverneurs, ou sénateurs se sont déjà appropriés le sujet : Cynthia Lummis, Elizabeth Warren, Ted Cruz etc. Même Trump, pourtant hostile en 2021, a récemment adouci sa position. De même que le candidat démocrate Robert Kennedy Jr., allant jusqu’à proposer d’adosser le dollar à Bitcoin.

La question n’est plus de savoir si vous êtes pour ou contre Bitcoin, mais qu’est ce que vous proposez dans un monde où Bitcoin est là et ne meurt pas.

Allez-vous proposer de l’interdire, en prétendant défendre la veuve et l’orphelin ?

Ce faisant, vous rejoindriez la Chine communiste, l’Afghanistan des talibans, et tout un club de pays qui en dirait bien plus sur votre rapport à la liberté que sur Bitcoin.

La carte des pays et de leur position par rapport aux cryptos. Les régimes autoritaires ou totalitaires ne semblent pas fan de Bitcoin.

Ou allez vous laisser les citoyens adultes responsables décider par eux-mêmes, et vous demander comment transformer cette nouvelle donne en emplois, richesses, opportunités, et reclassement géostratégique via la reprise en main du système financier ?

Une dizaine d’Etats américains a déjà commencé à introduire des législations pour reconnaître le droit à la détention de ses bitcoins. Les champions mondiaux y sont déjà aussi (sic) : Coinbase, Kraken, Riot Platforms, Marathon Digital etc. Tous sont installés chez l’Oncle Sam, dans un remake dramatique du virage Internet.

En Allemagne, depuis le 22 Février 2024, l’initiative “Bitcoin im Bundestag”, organisée par la députée Cotar, a commencé à éduquer les politiques au sujet.

En France, malheureusement, le débat autour de MiCA a conduit à envisager d’interdire la propriété privée, ou encore à accuser une de nos deux licornes (Ledger) d’avoir créé le problème qu’elle cherche à résoudre via ses portefeuilles “hardware”, pourtant reconnus mondialement pour leur haute sécurité. Ubuesque.

La souveraineté numérique, technologique et financière ne peut pas se cantonner à être un slogan qui fait joli, mais que l’on ne s’approprierait pas lorsque l’opportunité historique se présente. Bitcoin fait partie de ces opportunités et mérite mieux que des postures politiques.

De même que pour les journalistes, contactez-moi, je parle à tout le monde, tous les partis, de la majorité ou non, et je prends du temps gratuitement pour expliquer les enjeux. Je ne cherche pas à vous forcer à adhérer au “projet Bitcoin”, mais a minima à le comprendre. Bitcoin mérite de meilleurs détracteurs aussi.

Chers écolos, emparez vous du sujet sérieusement. Bitcoin n’est pas le destructeur de monde que vous croyez. Il est l’inverse.

Alors que l’urgence écologique se fait chaque année plus pressante, les mouvements écolos ne peuvent plus se permettre de saborder leur crédibilité comme ils ont pu le faire malheureusement par le passé. Car s’ils veulent pouvoir mettre la transition écologique à l’agenda politique du pays, ils doivent l’emporter politiquement.

Bitcoin est une occasion de remettre la main à la pâte sérieusement et (enfin) de proposer un modèle de société sobre qui préserve les libertés individuelles, une sortie du capitalisme de connivence, prédateur des ressources, liquidant l’avenir de la planète pour quelques points de croissance fictifs. Quand être écolo devient récompensé, on peut en finir avec la rengaine de “l’écologie punitive”.

Les études universitaires se multiplient pour montrer l’opportunité que représente Bitcoin pour les systèmes électriques et l’environnement en général : You et al. (Cornell), Ibanez et al. (University College London), Bruno et al. (University of North Carolina), etc. Il ne s’agit plus de méchants bitcoiners qui veulent gagner de l’argent, mais d’universitaires.

Il s’agit aussi d’au moins une expérimentation grandeur nature (Texas), qui fonctionne, dès maintenant, à technologie existante. Pas dans le futur hypothétique, lorsqu’il sera déjà trop tard.

Les mineurs sont la “bénédiction” qui aide les “renouvelables à élire domicile sur le réseau” comme le disait Brad Jones, le regretté ancien président d’ERCOT, équivalent d’ENEDIS au Texas. Pour rappel, le Texas, c’est quasiment le même PIB que la France, et un mix électrique >30% d’ENR.

Encore récemment (tempête Heather), les mineurs ont démontré leur capacité à apporter une flexibilité absolument nécessaire, en libérant près de 2 GW de puissance en l’espace de quelques heures. Cette démonstration permet d’envisager sur le long terme de fermer des “peaker plants” à énergie fossile, d’augmenter la rentabilité des ENR, de baisser le coût de l’électricité pour la population, et donc de favoriser les usages électriques. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont des gens dont le métier est de gérer des réseaux électriques composés en grande partie d’ENR.

Rapport ERCOT montrant en direct l’utilité des LFL (Large Flexible Loads, en quasi totalité du minage) lors des événements extrêmes.

Lisez, débattez, confrontez, mais par pitié, arrêtez de mettre ce sujet à la poubelle en deux secondes simplement parce que l’argent serait un sujet sale par essence, ou que vous ne souhaitez pas entrer en dissonance cognitive avec votre camp politique. Le même raisonnement vous aurait conduit à enterrer les mêmes ENR il y a quelques années car elles avaient un mauvais bilan carbone en cycle complet.

Si vous êtes en faveur de la sobriété, de l’électrification des besoins, et du déploiement des ENR, alors vous ne le savez pas encore, mais vous n’êtes pas hostiles à Bitcoin. C’est l’occasion ou jamais de (re)découvrir mon court essai, disponible gratuitement sur Medium, ou bien à l’achat (4,99€) en format livre : Bitcoin: une solution contre-intuitive au changement climatique.

Chers professionnels du monde de la Finance, le train est déjà parti, et il roule vite. Mais il vaut mieux tard que jamais.

Vos clients partent car vous ne leur offrez pas encore de solution pour en acquérir. Ce qui était un sujet de geek et de niche il y a encore quelques années est aujourd’hui un relais de croissance majeur et un levier d’attractivité pour la prochaine génération de clients.

A peine ouverts, les ETF bitcoin battent des records (avec $2.4 mds le 26 Février 2024, même chose le lendemain 27 Février) attirant une quantité phénoménale de clients et de capital institutionnel. Les ETF ne s’échangent même pas depuis deux mois qu’ils génèrent déjà des dizaines de millions de dollars de frais annuels pour leurs gestionnaires.

Volume sur les ETF Bitcoin américains depuis leur autorisation le 11 Janvier 2024. Source : Bloomberg

Côté particuliers, les français sont plus nombreux à détenir des cryptos qu’ils ne sont à détenir des actions en propre. Les jeunes se ruent dessus. Selon e-toro, les cryptos sont la classe d’actifs la plus détenue par les femmes après le cash, “suggérant qu’elles réussissent là où la finance traditionnelle a parfois échoué à amener plus de femmes autour de la table”.

Alors arrêtons la “pudeur de gazelle”, pour reprendre l’expression consacrée.

Le monde financier s’est trop longtemps inspiré de Tartuffe, espérant retarder l’inévitable. “Couvrez ce Bitcoin, que je ne saurais voir. Par de pareils objets les âmes sont blessées. Et cela fait venir de coupables pensées”.

Qui peut me citer un seul projet de blockchain privée ayant fonctionné ? Pourtant ce ne sont pas les centaines de millions d’euros d’investissement qui ont fait défaut pour financer ces écrans de fumée.

Certes, la tokenisation c’est bien, c’est inévitable à moyen terme. Les gains en efficience, en rapidité, etc. sont prometteurs. Et il faut s’y préparer.

Mais les coupables pensées ont fait leur chemin dorénavant. Se focaliser sur la modernisation de l’offre de titres financiers ne doit pas faire rater l’éléphant dans la pièce qu’est Bitcoin.

Vous disposez déjà de la confiance de vos clients, mais elle n’est pas éternelle. Vous avez un rôle à jouer pour permettre à ces derniers de rentrer dans ce monde, et éviter de tomber dans des pièges et arnaques. Vos concurrents américains ont fait le deuil. Larry Fink, patron de Blackrock, qui déclarait en 2017 que Bitcoin était un indicateur de la demande pour le blanchiment d’argent, compare dorénavant Bitcoin à l’or numérique. A votre tour de briser le tabou, et d’assumer prendre position sur ce tournant stratégique pour vos métiers.

Bien sûr, se lancer dans le sujet ne se fait pas sans risques : cybersécurité, conservation, réglementation, normes fiscales et comptables etc.

Là aussi, contactez-moi, je peux vous aider. Evidemment, ici, ce n’est pas à titre gracieux 😇

Chers bitcoiners, résistez à la tentation vindicative.

On le sait, c’est difficile quand on se fait traiter pendant des années de paria de la société, destructeur de la planète, blanchisseur d’argent, financeur de terrorisme, ou encore traître à la solidarité nationale, de ne pas être tenté de crier victoire et d’humilier les mêmes qui se plaisaient à nous traîner dans la boue.

Mais, s’il vous plaît, ne vous laissez pas aller aux faciles “HFSP”, “boomer”, et autres témoignages d’une arrogance mal placée. Même si cela ne doit pas bien sûr interdire d’être taquin ou de continuer à pointer les excès de mauvaise foi de certains.

Ne le faites pas pour épargner celles et ceux qui ont pu se complaire dans la malhonnêteté intellectuelle. Faites le pour tous ces néophytes qui vont être amenés à s’intéresser à Bitcoin, et qui ne demandent qu’à satisfaire leur curiosité, teintée d’une méfiance malheureusement naturelle. Vous aussi, vous avez un jour été l’un d’entre eux.

Evitez donc lors des débats les attaques ad-hominem, les commentaires désobligeants, les photos déplacées et autres joyeuseries. A chaque fois que vous pensez vous défouler par ce biais, sans le savoir, vous détournez des dizaines de lecteurs passifs dudit débat, tout en contribuant à donner des arguments, bien que fallacieux, aux détracteurs. Ces derniers feront, comme d’habitude, un savant “cherry-picking” pour “démontrer” que la “matrice idéologique” de Bitcoin est d’extrême droite, néo-féodalo-colonialisto-raciste et blablabla.

Pour le bien de toutes et tous, il serait intéressant de créer un répertoire ou référence, listant et contextualisant uniquement les meilleurs contenus sur Bitcoin par thématique, afin de rediriger rapidement les participants des divers débats auxquels nous contribuons, en ligne et hors ligne. Cela éviterait l’envenimement de certaines discussions.

J’espère, chers journalistes, politiques, écolos, financiers, bitcoiners, que cette lettre saura trouver votre attention.

Alors que l’engouement pour Bitcoin reprend, il est de notre responsabilité à toutes et tous d’offrir à la société un débat apaisé et de qualité sur ce sujet important.

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