“Qu’est-ce que tu fais dans la vie ?” : bonne question, mauvaise réponse

C’est l’histoire de notre choix à tous : celui de se laisser définir par ce que l’on fait ou de valoriser qui l’on est pour choisir ce que l’on fait

Chloe Conscience
Sur la route du Must

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Cette histoire est pour tous ceux qui ont cherché “Quoi faire” et qui se pose aujourd’hui la question du “Pourquoi faire”

Connaissez-vous la notion de Flow ? Le psychologue, Mihaly Csikszentmihalyi, est le fondateur de la théorie du Flow.

En psychologie positive, “flow”, également connu sous le nom de la zone, est l’état mental de fonctionnement dans lequel une personne exerçant une activité est complètement immergée dans un état de concentration, un investissement total, et une jouissance dans le processus de réalisation. Par essence, le “flow” est caractérisé par une complète absorption dans ce que l’on fait.

Cette notion de FLOW met en lumière le fait qu’une activité exercée en accord avec nous-mêmes peut nous permettre d’atteindre la conscience du vrai bonheur et améliore considérablement la qualité de nos vies.

Pourtant, combien d’entres nous peuvent affirmer avoir envisagé cela en choisissant ce qu’ils font dans la vie ?

Dans nos sociétés occidentales, une activité lucrative est valorisée. Que notre activité soit épanouissante est un bonus, voire une utopie. Si lucrative n’y est pas associé, c’est à peine si elle mérite d’être écouté.

01. La découverte du FLOW

Le Flow, je m’y suis intéressée en 2014, lors de plusieurs semaines passées avec l’artiste Amber Rae. À ses côtés, et aux côtés d’autres artistes et créatifs, il m’a semblé que chacun d’eux s’approchait de l’expérience du « Flow ».

Le Flow est une notion à l’intersection de la psychologie, de la créativité, de la singularité et de la spiritualité. La psychologie permet de comprendre qui nous sommes, la créativité d’exprimer qui nous sommes, la singularité d’oser être qui nous sommes et la spiritualité de comprendre pourquoi nous sommes.

Ces artistes, créatifs et entrepreneurs créent leur activité guidés par la connaissance et la conscience de leur évolution intime.

Pour atteindre le « Flow » Mihaly Csikszentmihalyi parle de 10 à 15 années d’apprentissage.

Contrairement à notre façon d’aborder l’activité professionnelle, il ne s’agit pas de s’élever à une meilleure situation en terme de revenus ou de reconnaissance. Il s’agit d’améliorer la connaissance de soi et de multiplier les expériences qui ont du sens et nous procurent une sensation de bien-être.

“Comment pourrions-nous aller vers le “flow”, qui se ressent davantage qu’il ne s’explique ?

Ces dernières années, j’ai noté que les individus en quête de ce Flow ont commencé par chercher à résoudre un problème avant de prendre conscience que derrière « l’entreprise d’un projet » il y avait quelque chose de plus profond : un désir de création, une quête d’accomplissement personnel et une envie de laisser sa trace. Ces 3 choses, vous les avez peut-être déjà (ou toujours) ressenti, sans nécessairement être artiste, créatif ou entrepreneur.

La définition du Flow s’applique à toutes activités. Il nous est ainsi possible à tous d’accéder à cet état de bonheur pur une fois avoir trouvé notre propre voie.

02. Suis-je éloignée de mon FLOW ?

Cette dernière semaine, de retour à Paris après quelques semaines de “Startup Cycling”, je m’interrogeais sur ma vocation, sur l’enchainement de mes expériences professionnelles et de mes voyages, si récurrents qu’ils en deviennent partie intégrante de ma vie.

“La profondeur ne vieillit jamais” par Amber Rae

En discutant avec Amber Rae, elle a eu ses mots :

Et si ta vocation est la poursuite de la découverte de ta vocation ?
Ta vocation ? C’est toi. Elle est à l’intérieur de toi. Une question plus intéressante serait : “Quel est mon engagement maintenant ?” Tu pourras modifier ton engagement quand tu le sens, selon ton apprentissage et tes envies profondes.

Publié par David Ams sur Instagram “La ligne d’arrivée est le chemin”, avec en commentaire “Le succès est déjà en toi”.

Quelques jours plus tard, David Ams aborde avec moi cette notion de FLOW.

C’est le centre de tout ce sur quoi je travaille depuis un an. Le flow est un état très difficile à atteindre qui demande une vraie discipline, une compréhension de soi-même mais aussi du monde qui nous entoure. C’est l’état que les créateurs et les compositeurs arrivaient à atteindre lors de la réalisation de leurs oeuvres les plus emblématiques.

Suivre le “flow” est donc un refus du statu quo : c’est un engagement, un dévouement et une intuition. Il s’agit de s’éloigner de l’impression de vivre la vie d’un autre, de ne pas se définir selon sa situation personnelle ou professionnelle, de ne pas laisser ses peurs et/ou conditionnements nous dicter la prochaine étape.

Suivre le “flow” consiste à embrasser la voie qui nous fait du bien.

La même soirée, je reçois ces lignes d'un ami :

N’oublie pas que nous sommes tous le maître et l’esclave de quelque chose. Sois consciente de quoi tu es le maître et de quoi tu es l’esclave. Alors tu sauras garder tes sens éveillés pour suivre ton chemin et pas celui d’un autre.

Après chacune de mes expériences, vecteurs de transformation et d’apprentissages personnels, les détracteurs resurgissent et me ramène au jugement : “tu es imprévisible”, “tu n’es pas fiable”, “tu es inconstante”. Je me retrouve face à la peur de choisir à nouveau.

La pertinence de ces remarques à cet instant de ma vie m’ont rappelé à l’écoute des synchronicités. Les questions que je me posais cette dernière semaine ont disparu au profit d’une seule :

“Quelles sont tes peurs ?”

03. Quelles sont mes peurs ?

Quand nous rencontrons quelqu’un pour la première fois, il se passe rarement plus de 10 minutes avant la traditionnelle question :

“Que fais-tu dans la vie ?”

J’ai toujours pensé que c’était une mauvaise question. Pourtant, je crois aujourd’hui que c’est la réponse qui est mauvaise. “Que fais-tu dans la vie ?” ne devrait pas nous inspirer notre curriculum vitae.

Cette question devrait nous inspirer les choses qui nous rendent créatifs, complets, spirituels et uniques.

Alors pourquoi cette question ne nous inspire pas cette réponse ? Par peur.

Nous avons tous peur : du jugement (souvent de notre propre jugement), de la différence, du manque ? Ce sont des sujets que nous ignorons complètement, à nos 10 ans, on nous a demandé ce que nous voulions faire plus tard. À cet époque les réponses étaient simples et naturelles. Finalement si proches des peurs des adultes, qu’ils en rigolaient.

Connaître nos peurs est pourtant la meilleure façon de suivre notre voie : la peur est la preuve que nous sommes dans la bonne direction.

Aller au delà de nos peurs nous permet de nous élever, d’être propulsé vers une meilleure version de nous-même, de nous connecter à nos intuitions et d’être ouverts aux synchronicités.

L’impression de ne pas faire ce pour quoi nous sommes faits est la simple retranscription de la distance que nous avons pris avec nous-même. En retrouvant cette proximité et cette vérité avec la personne que nous sommes, et non la personne que l’on veut que l’on soit, nous trouvons les réponses à nos interrogations.

04. Quel est mon engagement MAINTENANT ?

J’aimerais revenir sur les 4 notions qui permettent, travaillées ensemble, de connaître la voie à suivre pour accéder à notre Flow : la psychologie, la créativité, la singularité et la spiritualité.

Ces notions sont des pistes de recherches nous permettant de trouver dans quelle activité nous investir.

1. La psychologie : engager un travail sur notre personnalité

2. La créativité : quelle est ma fibre créative ?

3. La singularité : où serais-je la meilleure à faire ce que je fais ?

4. La spiritualité : quelle est ma vraie nature ?

Mes lectures et quelques exercices et recherches effectuées autour de sujets liés à la dimension spirituelle m’ont appris une chose : il ne sert à rien de lutter contre sa vraie nature.

Art by Amber Rae

Ma vraie nature s’élève dans le mouvement, s’épanouit dans l’interdépendance à l’autre et s’exprime par la créativité. Reconnaître sa vraie nature est un processus. Cela permet de ne pas travailler à changer ce qui ne peut être changé.

De retour à Paris, le mouvement ramène déjà mon esprit à la source de la naissance de ma créativité, à l’écriture.

Quant à la singularité : tous ceux qui ont l’intuition de travailler à l’atteinte de leur Flow – je serai ravie de raconter votre histoire.

Ce que je fais dans la vie ?

M’engager à valoriser qui je suis pour le choisir, afin de ne jamais laisser la question « Tu fais quoi dans la vie ? » me définir.

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