Aucun job ne mérite ta santé [Le burnout au placard]

Marie-Haude Mériguet
5 min readOct 6, 2017

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La semaine dernière, j’avais un challenge à relever comme il m’arrive d’en relever plusieurs fois dans l’année : animer 5 jours sur 5, et loin de chez moi.

Alors avant de partir, je me suis beaucoup dit ceci :

« Marie-Haude, il FAUT que tu sois au top, en bonne santé, résistante, méga fortiche. Et surtout : PROTÈGE TA VOIX ».

Oui, surtout : protéger ma voix. Parce que mon métier c’est de former des gens. Il est donc primordial que je puisse leur parler.

Il est donc primordial que mes cordes vocales fonctionnent.

Alors ?
Ben alors voilà ce qui s’est passé : lundi, jour 1 de ma grosse semaine, à 16 heures pile, début d’extinction de voix.

Hahaha rions ! (c’est meilleur pour le teint)

Je te rassure, j’ai des techniques : et tout s’est très bien passé, j’ai pu parler des heures et des heures (ma passion).

Surtout, on ne me la fait pas à moi, tu sais. Je ne me la fais pas.

C’est lorsque je me suis rappelée que je ne DEVAIS PAS protéger ma voix pour mon travail que j’ai pu sauver la situation.

Ma santé, ma résistance, ma force, mes cordes vocales : je ne les dois pas à mon travail.

Je me les dois, à MOI.

Aucun taff ne mérite notre santé. Aucun.

C’est toi qui mérites ta santé.

Pour tout ce que tu veux réussir. Oui ton travail, oui ta vie privée, oui tes sports, tes voyages, tes repas de famille. Ok.
Pour TOI.

Parce que si tu cesses de vivre, là pour le coup tu ne feras plus rien, tu n’excelleras plus dans rien. Fini.

C’est con, mais mon petit chou : c’est ça la vie.

En une semaine, j’ai côtoyé 25 personnes touchées par le burn out.

Au travail comme dans ma vie privée.
Sachant que j’ai croisé une quarantaine de personnes en tout, durant cette semaine-là : ça fait beaucoup. Ça fait trop.

Sur ces 25 personnes : il y avait ceux qui avaient fait un burn out dans les 6 derniers mois, ceux pour qui ça datait des deux dernières années, celle pour qui c’était il y a trois semaines.

Et tous les autres autour, qui, comme moi, y sont exposés en permanence. Et l’exposition, elle compte, crois-moi. L’exposition au burn out, c’est lorsque tu vois tes collègues flancher et que ça ne te rappelle que trop bien que toi aussi tu souffres avec eux depuis longtemps. C’est quand tu vois tes collègues au tapis et que tu dois assurer en leur absence, avec toute la fragilité que peut induire la situation (psychologiquement, physiquement). Être exposé(e), c’est se demander si tu seras la/le prochain(e) sur une liste qui contient en général déjà plusieurs noms.

Souvent, mon premier élan dans ces cas-là est d’appeler tous les grands patrons.

Pour leur dire d’arrêter de se foutre de la gueule du monde avec leurs plans de licenciements par centaines et leur délocalisations à la con.

Pour leur dire que tant qu’ils écrabouilleront les individualités, les gens : ils perdront toujours leurs putains de milliards.

Je m’emballe (indice : quand je suis à fond, je dis des gros mots).

J’ai gardé tout ça en moi, persuadée qu’il fallait trouver les coupables et les mettre face à leurs crimes.

Et puis je suis rentrée chez moi.

J’ai discuté avec une amie. 35 ans, malaise en pleine journée au travail.

Pathologie cardiaque passagère. Aucun antécédent, aucune explication autre que le trop. Le trop du monde du travail, et pas seulement. Le trop de la vie qu’on doit porter parce qu’il FAUT.

Alors je lui ai dit « aucun taff ne mérite ta santé ».

Aucun mari, aucun enfant, aucun voisin, aucun parent, aucun collègue, aucun patron, aucun banquier.
Personne ne mérite notre santé.

Et personne d’autre que nous-mêmes n’a la responsabilité de protéger notre santé. Nous sommes adultes, nous nous appartenons. Arrêtons de remettre notre sort, notre bonheur, notre vie entre les mains d’autres. Et de leur en vouloir de n’en avoir rien à faire.

Bien sûr qu’ils n’en ont rien à faire !

C’est à TOI d’en avoir quelque chose à faire de ta vie !

Chercher un coupable, accuser, finalement tu sais : ça ne nous servira à rien. Ce n’est pas le sujet.

Nous ne savons pas toujours que la question n’est pas tant “qui a osé me faire du mal comme ça ? Et comment peuvent-ils oser ?!” mais plutôt…

“Pourquoi trouvé-je normal et acceptable de continuer à jouer le jeu alors que je sais, et je sens, que ce que je vis est mauvais pour moi ?”

Y revenir chaque jour, c’est encourager. Chercher un coupable, c’est encourager. S’ignorer, c’est encourager.

Même en râlant, même en condamnant, continuer de ne pas nous demander si ce que nous vivons est respectueux de ce que nous sommes et de notre santé : c’est en être complices.

Être fatalistes, c’est être complices de ce qui va mal.

Alors, au lieu de m’emporter au quart de tour contre le grand capital, j’ai compris que mon problème, c’était l’impuissance.

Je suis effrayée d’être impuissante (raison la plus courante pour laquelle nous cherchons des coupables autour de nous, d’ailleurs)

Oui, j’ai eu peur. J’ai eu peur que le travail que je fais avec les gens à longueur d’années ne suffise pas.

Et je me suis calmée dès que j’ai compris qu’en réalité : je suis loin d’être impuissante.

Et toi, tu es loin d’être impuissant.

Oui, le travail que je fais est utile. Il fait bouger le monde, et pour y parvenir, j’ai besoin de toi.

J’ai besoin que tu reprennes ton pouvoir.

En vérité, nous n’avons pas à attendre de qui que ce soit de préserver ce que nous sommes. Ou notre santé.
Dire « c’est de la faute de tous ces patrons », c’est… trop facile. Bien trop facile. Et puis surtout : ça nous aide avant tout à NE RIEN FAIRE.

Toi et moi, nous valons mieux que ça.

Toi et moi avons ce pouvoir qu’il est inutile de laisser aux mains des autres.

Toi et moi nous pouvons décider.
Nous pouvons décider.

Et donc : nous avons un pouvoir imparable. Celui de VIVRE ce que nous voulons.

Vivre ce qui est bon pour nous, d’une manière qui nous permet de le vivre bien et longtemps.

Vivre ce dans quoi nous brillerons sans devoir passer par la case burn out, désespoir, déprime, démotivation, et tous les trucs qui commencent par « dé » et avec lesquels nous nous foutons en l’air.

Au fond oui, ouf, je peux contribuer.

Je peux contribuer à ce que tu fabriques TA vie à TOI.

Je peux te montrer quelques techniques, tu veux ?
Mon programme « Décider, Choisir, Créer ma vie » sert à ça. En plus, il est encore en pré-vente à un tarif très sympathique (clique ici pour voir le programme).

Et tout ce que je fais tend vers ça.

Alors quoi que je te dise, souviens-toi de ceci : tant que toi et moi sommes dans cette conversation, je serai là pour que toi et moi continuions d’apprendre à construire notre réalité à nous. Une réalité dans laquelle nous vivrons bien notre vie.

Je pense à toi
Prends soin de toi, pour toi.

Pour toi.

Marie-Haude

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Marie-Haude Mériguet

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