Réussir : de l’art d’être complètement con
Les meilleures décisions de ma vie étaient aussi les plus débiles.
Enfin, « débiles »… Elles étaient surtout illogiques. Difficiles à expliquer.
Trèèèès déconnectées de ce qui se fait, ce qu’on attendait, ce que je devais faire vus mon potentiel mon sexe mon pays ma famille ma couleur de cheveux ma taille et les cours du yen.
Une idée « débile » est une idée qui va à l’encontre de tout ce qui est compréhensible, acceptable, normal, sûr et prévisible.
Mais bon en même temps, avoue qu’on devrait apprendre dès l’enfance que ce qui est « compréhensible, acceptable, normal, sûr » comporte une menace très grave :
Passer à côté de notre vie.
Rien dans la nature n’est uniquement logique normal et sûr.
Il y a de ça, oui. Mais si la nature n’était faite que de ça hé bien… nous ne serions pas là aujourd’hui.
La nature est puissante parce qu’elle est se construit de non-logique, non-normal, non-normé.
Nous devons tout à ça.
Parce que bon… Ok, on peut expliquer le coup du spermatozoïde et de l’ovule. Mais avant, et avant, et avant ça ? Comment tout ça a-t-il pu arriver ?
On n’en sait rien, et c’est dans cette part d’inexplicable qu’est arrivée une réalité ultra puissante (parce qu’insaisissable) : la vie.
Ta vie, c’est pareil.
C’est dans la part d’illogique qu’un chemin plutôt positif peut enfin basculer dans un destin véritablement accompli.
Je suis heureuse, et je réussis ma vie.
Je réalise que très peu de gens affirment ce genre de choses.
Même moi, j’ai hésité à te l’écrire.
Ça ne se fait pas.
Ou bien les gens ne le disent pas, parce qu’ils ne sont pas heureux, justement.
Moi, je ne fais qu’apprendre à vivre ce que je veux vraiment, pour moi.
Et c’est toujours passé par des décisions débiles.
Je les aime bien d’ailleurs, ces décisions.
Comme, par exemple, celle de refuser des contrats de plusieurs milliers d’euros.
Franchement : QUEL chef d’entreprise fait ça ?
Moi.
Et tous ceux qui protègent ce qu’ils désirent vraiment vivre.
Il faut savoir être con pour vivre sa vie.
J’ai des centaines d’exemples comme celui-là.
Et surtout : je peux te donner 1000 exemples de choses que j’ai tenté de faire par logique et raison.
Echec sur échec.
La raison, ça vient après : pour organiser les choses de manière à ce que la décision débile puisse prendre vie.
Fais attendre la raison. Elle est là, elle ne bouge pas : fais-toi confiance.
Avant la raison : écoute-toi. Cette part de toi qui sait exactement ce que tu veux et comment l’obtenir.
On l’appelle aussi « instinct ».
Sa voix est plus forte qu’on ne le croit.
Mais on s’entraine à la taire depuis longtemps.
Tu peux vivre tout ce que tu veux.
Et c’est ton instinct qui détient les secrets de cette vie qui t’attend.
Écoute-le, il ne se taira pas. Tu auras beau l’ignorer, il se rappellera à toi, et pas toujours amicalement. Il sera déçu, résigné, il t’enverra des messages de vengeance dans lesquels il te dira que tu n’est pas si génial(e), finalement.
Écoute l’idée à la con qui surgit en toi : elle est sans doute la meilleure décision de ta vie.
Comme lorsque, du haut d’un plongeoir très haut, tu coupes ta réactivité au reste du monde pour te centrer sur tout ce que tu es dans l’instant : un corps, une âme, une force.
Et tu sautes.
Et dans ta manière de survivre dans ce que tu ignorais pouvoir faire, tu vis mille fois plus que jamais.
Alors là tu sais que c’est dans cette zone-là que ta vraie vie s’écrit : là où tu fais sans savoir pourquoi, porté(e) par une force invincible au fond de toi.
Et dans ces cas-là tu es enfin face à l’évidence : ton pouvoir sur ta vie est infini, et totalement entre tes mains. Tu peux tout pour toi-même, ce sont tes tripes qui te le disent, écoute-les.
Alors soyons de vrais gros débiles.
Tu sais comment on fait ?
On se pose la vraie question.
Une question difficile, qu’il est nécessaire d’apprendre à bien se poser, avant même d’en arriver à savoir y répondre :
“DE QUOI AI-JE ENVIE, MOI, VRAIMENT ?”
Et je t’en prie : garde tous les mots de cette question. Sinon ça ne marchera pas.
De quoi ai-je envie, moi, vraiment ?
Pas ta mère, pas ton patron, pas ton épouse, pas la société, pas ta prof de littérature, pas le voisin du dessus, ni celui du dessous.
Et surtout : pas la voix de la raison qui s’agite en toi et qui n’a que trop bien assimilé des modes de décisions qui ne t’appartiennent pas.
ON VA PLUS LOIN ?
Je te pose là une question bien grande et, je le sais, pas évidente à aborder.
Je te propose que nous travaillons dessus ensemble : pour que tu te trouves, TOI, dans cette question. Et que tu apprennes à aller chercher en toi les réponses. Parce qu’elles sont là, crois-moi.
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Soyons débiles, soyons vrais : vivons pour de bon !
Et une très belle semaine à toi ! :-)
Marie-Haude
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