Le développement durable mode…
… ou l’importance de reconsidérer notre consommation !
L’industrie de la mode est un secteur qui pèse plusieurs milliards d’euros dans l’économie actuelle et fait malheureusement partie des industries les plus polluantes. Dans ce précédent article sur la slow fashion, nous vous parlions déjà de l’impact de l’achat de masse dans la mode. Aujourd’hui, le fossé entre développement durable et mode est considérable, avec des déchets impressionnants et des conditions de production parfois déplorables. Réfléchissons ensemble sur la question.
Acheter un simple t-shirt en coton à un prix dérisoire, c’est une aubaine. Pourtant, cet achat n’est pas anodin et relève d’une stratégie des géants du textile de nous habituer chaque jour à dépenser moins pour un vêtement, mais finalement en acheter plus et plus souvent.
De manière général, ce petit mot “fast” s’impose à nos vies ces dernières décennies. Si ce mode de consommation permet un gain de temps et d’argent considérable dans nos vies chargées, une telle “rapidité” de production n’est pas sans conséquences… Les raccourcis employés par les industries pour engendrer une telle rapidité de production est, sans surprise, une façon de tourner le marché à leur avantage, employant des méthodes parfois douteuses.
Bon, pas joyeux, mais les choses peuvent changer…
Partons déjà de l’idée que l’économie tend vers la circularité : la phase de déchet d’un produit laisse place au recyclage pour relancer le cycle de production dans cette logique circulaire.
Le développement durable se décompose en trois principes, les 3 P : People, Planet, Profit. L’objectif, dans l’industrie de la mode, est d‘équilibrer ces 3 éléments pour combler le fossé existant.
Dans le processus de fabrication, il est essentiel que les choses changent en ce qui concerne les conditions de travail. Dans cette logique de développement durable, il est important qu’à chaque étape de conception, les employés soient traités de la meilleure des façons.
Nous ne sommes pas sans savoir que les géants du textile et la libéralisation économique a permis à ces entreprises de fabriquer leurs produits à des coûts de main d’oeuvre moindre dans des pays en voie de développement. Cependant, de nombreux cas de négligence ont fait l’actualité : le travail des enfants, la santé des employés, le temps de travail, les règles de sécurité mais aussi d’hygiène … La vente à bas prix est rendue possible par ces réductions de coûts de production avec malheureusement des répercussions sur l’humain.
Si les industriels revoient à la hausse ces prix défiants toutes concurrences, ils permettront à ces travailleurs de vivre et de travailler dans de bonnes conditions. Ainsi, acheter un t-shirt à un prix un peu plus élevé permet à quelqu’un dans le monde de gagner sa vie plus justement en le fabriquant.
Comment rendre l’industrie de la mode moins polluante pour notre planète ? C’est LA question. Heureusement, il y a des réponses et des initiatives consommateur qui permettent de limiter les conséquences environnementales.
Un des premiers problèmes, on y revient, c’est le fast shopping qui résulte en fast explosion de notre dressing.
Il y a deux aspects à prendre en compte pour réduire la consommation : le choix de matière à l’achat et ce moment où on se débarrasse de nos vêtements.
Les créateurs tendent de plus en plus vers les tissus eco-friendly dans le design de leurs produits. En tant que consommateur, coton organique, polyester recyclé, chanvre, bambou… votre choix vous permet de participer à cette économie circulaire et permet un recyclage optimal.
Et une fois que vous avez aimé, porté, et reporté vos vêtements, le moment où vous faites le grand ménage est arrivé. Il y a d’autres solutions pour se délaisser de ses vêtements que la poubelle: le don, la revente, des organismes de recyclage… Donner une seconde vie aux vêtements permet de limiter les déchets en décharge.
Pour boucler la boucle sur les 3P du développement durable, la notion de profit a bien sûr son importance. Les entreprises de la mode et du prêt-à-porter ont évidemment un objectif financier à remplir. La tendance de la mode éthique commence à faire ses preuves, les entreprises tentent de changer les codes en éduquant leurs consommateurs à vouloir dépenser un peu plus pour y gagner de la qualité de produit, même sur un t-shirt basique.
La transparence des marques joue donc un rôle dans ces changements : un consommateur qui connait le processus de fabrication de son achat de A à Z, est un consommateur qui sera potentiellement fidèle à la marque grâce à une confiance qui s’installe.
→ Une autre alternative pour les entreprises de réduire les coûts, sans impact sur le social, est de réduire la charge sur les emballages de transport et préférer des emballages recyclés, entre autres.
→ Après une réduction des coûts par les emballages, tendre vers un marketing plus minimaliste et préférer une communication sociale et durable s’avère aussi une solution intéressante.
Même si la mode éthique est un challenge économique plus difficile à mettre en place pour le secteur, les résultats en valent la peine. Être socialement responsable pour une mode plus intelligente.
Connaître son dressing c’est la clé. Le fast shopping est un système qu’il est bon d’abandonner. Des jeunes créateurs de mode l’ont compris et souhaitent proposer des alternatives. Meet My Designer vous offre l’accès à des centaines de créateurs qui s’inscrivent dans ce changement durable.
