Quelques conseils à l’usage des journalistes de la presse spécialisée en jeux vidéo (ou autre chose, je parle de choses très spécifiques et d’autres plus générales, ça dépend des paragraphes) de la part de quelqu’un qui s’en va

Sébastien Delahaye
13 min readAug 24, 2018

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“A field with column-like clusters of lupine flowers in various shades of pink and purple” by Kassey Downard on Unsplash

Déjà, travaillez la longueur de vos titres et arrêtez de choisir des images au pif sur Internet.

J’en parlais dans un précédent article, je quitte Canard PC et, après à peu près dix-huit ans, la presse de jeux vidéo. Du coup, histoire de ne pas partir comme un voleur, je tenais à dispenser quelques conseils de vieux. À mon avis tous sont utiles (sinon je ne prendrais pas du temps pour les rédiger gratuitement), mais chacun sera libre de les picorer comme bon lui semble ou de tout rejeter en bloc. Certains conseils vous sembleront évidents ou idiots (ou simplement les pitreries d’un ancêtre), d’autres peut-être pas. Quand j’ai commencé, la quasi totalité de la profession n’avait pas suivi de formation spécifique (je n’ai pas l’impression que ça ait beaucoup changé). Pour les méthodes ou les outils, on peut toujours se former sur le tas (et découvrir au bout de dix ans un outil qui existait depuis le début et qui nous aurait bien simplifié la vie), mais pour les réseaux ou ses droits, on manque forcément de connaissances. J’ai mis des catégories générales mais tout est à peu près en vrac.

De l’administratif

  • Demandez votre carte de presse. C’est chiant à faire, ce n’est qu’un bout de plastique et si vous êtes comme moi vous vous sentez peut-être un peu illégitime, mais demandez-la quand même. Et ensuite, gardez toutes vos cartes de presse aussi précieusement que vos bulletins de salaire. Ça vous servira ensuite, croyez-moi.
  • Vous avez déjà ouvert la convention collective des journalistes (3136) ? Jetez-y un œil, on y trouve de nombreux détails à savoir : des barêmes (actualisés assez rarement, mais actualisés tout de même) de la pige et des salaires, mais aussi une prime d’ancienneté, et autres surprises. Ça mérite de passer un peu de temps à la décortiquer.
  • Vous n’êtes pas sûr de la suite de votre carrière, vous avez envie d’apprendre de nouvelles choses mais vous ne savez pas comment ? Prenez contact avec votre antenne locale de l’Afdas. C’est l’organisme qui s’occupe du financement des formations et des bilans de compétences pour les journalistes. Ils sont bienveillants et aidants.
  • Justement, le bilan de compétences, à quoi ça sert ? À mettre à plat sa vie professionnelle (et parfois perso), à voir ce que l’on sait faire, ce que l’on peut faire mais surtout ce que l’on veut faire. J’en ai fait un en début d’année, car je me sentais tourner en rond, je ne voulais plus continuer à faire la même chose mais je ne savais pas quoi faire d’autre. Ce n’est pas un exercice facile (c’est de l’introspection hardcore en temps très limité, car pour que ça marche il faut que votre conseiller vous connaisse le mieux possible, donc il faut accepter de se livrer) mais j’en suis sorti très content, ça ouvre beaucoup d’idées, ça débloque des choses. Se confronter à soi, à l’image qu’on a de soi et à l’image qu’en ont les autres, c’est utile. Quand j’ai commencé le mien, je pataugeais complètement, persuadé d’être coincé dans une tranchée que j’avais moi-même creusée au fil des ans. J’en suis sorti motivé par un projet et bien décidé à tout faire pour y arriver. Faire un bilan de compétences, ça prend du temps (officiellement 24 heures réparties sur quelques mois, en réalité beaucoup plus si on fait ça à fond) mais si vous avez l’impression de ne plus savoir pourquoi vous êtes là, ou de ne plus avancer, ou simplement de ne plus être à l’aise, ça vaut le coup de vous renseigner. Quelques conseils : vous pouvez le faire financer avec vos heures CPF (les heures de formation que vous accumulez automatiquement au fil des ans, je précise car ça fait partie des trucs auxquels je ne savais pas que j’avais droit, j’imagine que je ne suis pas forcément le seul dans ce cas) ou demander un financement à l’Afdas (c’est ce que j’ai fait, il faut faire un petit dossier avec une lettre de motivation sincère, ça prend du temps, ce n’est pas agréable, mais ça vous fait économiser des heures CPF). N’hésitez pas, avant ça, à rencontrer plusieurs conseillers parmi ceux listés par l’Afdas : il faut trouver quelqu’un avec qui vous serez à l’aise pour mettre votre esprit à nu. Durant le bilan, n’hésitez pas à faire des recherches perso en plus. Pour ça, pour les Parisiens je recommande la Cité des Métiers, au sous-sol de la Cité des Sciences : il s’agit d’une bibliothèque consacrée aux métiers et aux formations, avec des conseillers sur place pour vous guider et vous aider pour toutes sortes de choses (y compris monter une boîte). Tout est gratuit et en accès libre. C’est une ressource importante. Si vous trouvez un métier qui vous intéresse, n’hésitez pas à demander autour de vous : le monde n’est pas si grand, on tombe toujours sur quelqu’un qui fait le bon taf et à qui on peut poser des questions.
  • Entre l’Afdas (qui peut financer des formations longues) et vos heures CPF, vous avez aussi accès à de nombreuses formations. Vous voulez apprendre la programmation, la mise en page web ou (ça peut toujours être utile) à gérer une équipe ? Demandez. C’est très bien de se former sur le tas, mais c’est encore mieux d’apprendre avec d’autres, et ça permet d’élargir son horizon au passage. L’Afdas peut financer votre formation avec un CIF (un congé individuel de formation) : dans ce cas, l’Afdas prend en charge tout votre salaire (jusqu’à 2x le smic, donc si vous bossez en presse spé, normalement aucun risque que ça dépasse) durant toute la durée de la formation. Si ça demande un déplacement ou un autre logement ailleurs en France, là aussi l’Afdas peut le prendre en charge (jusqu’à un certain point). Évidemment, il faut faire un dossier bien costaud (et montrer plusieurs années de carte de presse, vous voyez bien que ça sert à quelque chose de les conserver), expliquer votre projet et tout justifier trois fois, mais tout ça est à votre portée. Je ne vous dis pas de foncer dessus dès demain, mais sachez que ça existe. Même sans être certain d’obtenir le financement, ça m’a beaucoup aidé dans mon projet : ça m’a obligé à le formuler de manière claire, et savoir que je ne sautais pas forcément dans le vide, qu’il y aurait peut-être un filet de sécurité, ça m’a aidé à me décider.

Des bonnes pratiques de travail et de veille

Le plus important dans tout travail, surtout un travail qui peut s’avérer répétitif, c’est de bien connaître ses outils. Essayez les différents traitements de texte, navigateurs, outils de veille ou de traitement d’images, les agendas et les todolists, bref essayez tout et choisissez ce qui vous correspond le mieux. Tant pis s’il faut l’acheter et si ça ne passe pas en note de frais (mais insistez quand même) : sur le long terme, ça se remboursera tout seul. Mieux vaut un outil que l’on connaît sur le bout des doigts, avec lequel on est à l’aise, qu’un machin mal fichu, que vous détestez utiliser et qui vous fait perdre du temps, mais que vous utilisez parce que c’est gratuit ou simplement par défaut.

  • Comment faire de la veille ? C’est une question qu’on me pose souvent parce que les gens ont l’impression que je fais ça facilement. Non, je fais ça depuis longtemps, donc je trie plus facilement. Mais ce n’est ni facile, ni rapide. Il n’y a pas de solution magique : il faut suivre beaucoup de flux rss (pour ceux que ça intéresse, voici mon fichier OPML, c’est à dire la liste de mes flux rss à réimporter dans votre client favori, mais ne vous en contentez pas, cherchez quels sites vous correspondent et ajoutez-les ; ce n’est pas la première fois que je le partage et il n’y a probablement pas de différences majeures par rapport à 2010, d’ailleurs il y a sûrement quelques flux morts/inutiles dans la liste), beaucoup de newsletters et beaucoup de comptes twitter. Comment les choisir ? Regardez ce qui vous intéresse, suivez les créateurs de ces jeux, regardez qui eux suivent et retweetent, et agrandissez votre cercle ainsi, petit à petit. C’est un travail long, à renouveler régulièrement. Comment survivre en suivant des centaines ou des milliers de choses ? Il faut connaître ses outils, encore une fois : bien choisir son client rss (rien ne remplacera jamais Google Reader, mais j’ai une préférence pour Inoreader, l’abo pro ne coûte pas bien cher en plus), son client e-mail et son client twitter (sur Mac, Tweetbot est à mon avis imbattable mais il souffre des récentes limitations de l’API twitter, et sur Windows il n’y a rien de correct). Et ne pas hésiter à utiliser beaucoup de filtres (sur twitter, je mute énormément de mots-clefs, notamment tous les noms d’hommes politiques et de stars et les hashtags à la mode, on rate une partie de l’actu et ça peut être gênant, mais ça réduit nettement le bruit). Et après, il faut y consacrer du temps.
  • Twitter et les flux RSS ne sont pas les seuls moyens de suivre du monde. Certains sites proposent cette fonction : il ne faut pas hésiter à suivre les studios et individus qui vous intéressent sur Steam et sur itch.io, ça vous permettra d’être prévenu par email dès qu’ils sortent quelque chose.
  • Attention, un bon outil, ce n’est pas le plus puissant ou le plus cher, c’est celui avec lequel vous êtes le plus à l’aise. Par exemple mon client e-mail c’est Gmail, qui cumule pourtant une infinité de défauts.
  • Un outil de veille utile, tout de même : Klaxon. Il s’agit d’une app qu’il faudra héberger quelque part (c’est gratuit, le processus d’installation est simple, bien expliqué et très rapide, n’importe qui peut le faire) et qui peut vous envoyer un mail ou une alerte Slack quand un site (ou, encore plus important, un bout de page) que vous suivez est modifié. Je ne l’utilise que pour une poignée de sites (ceux dont le flux rss est incomplet ou inconstant, ceux qui n’ont pas de newsletter, ceux qui ont des mises à jour très rares, par exemple le site du FAJV), mais c’est très pratique.
  • D’autres outils utiles (ça me revient petit à petit, depuis que je suis à la retraite, soit hier, j’avais déjà tout oublié) : sachez où trouver des stats. SteamSpy est désormais payant et moins précis (il y a encore une partie gratuite, faites une note de frais pour accéder à tout ce qui est intéressant) mais toujours utile pour connaître l’évolution des ventes d’un jeu et la provenance de ses acheteurs. Pour des stats sur les jeux (Steam) les plus joués, évitez Steamcharts, qui a une fréquence de mise à jour assez faible, et préférez SteamDB (beaucoup plus complet) ou Githyp. Pour des stats sur la fréquentation des streams, Githyp toujours ou Gamoloco. Pour des stats sur Patreon, il y a Graphtreon. Pour Kickstarter, Kicktraq (mais ce n’est pas terrible). Pour Star Citizen, ce merveilleux Google Sheet. Même si ça ne vous sert pas aujourd’hui, ça vous servira plus tard. Et pour les stats sur consoles ? Sur mobile ? Désolé, là c’est du pifomètre (à l’époque de la Xbox 360, autrement dit quand le monde était encore civilisé, on avait des stats de ventes relativement précises sur les jeux du XBLA) car tous ces systèmes sont fermés.
  • Gardez un œil sur les outils qui apparaissent. Pour stocker des chiffres justement, Coda et Airtable sont des tableurs améliorés très prometteurs.
  • Pour les dépôts de marque (ça peut toujours être utile pour savoir qui possède quoi), sachez où chercher. Pour les marques déposées aux États-Unis, il faut passer par ce site et cliquer sur « Search Tradermarks » (vous trouvez ça absurde, mais attendez le paragraphe suivant, les USA n’ont pas fini de vous surprendre). Pour l’Europe, c’est par là.
  • Vous enquêtez sur une boîte (déjà bravo, vous n’êtes pas tant que ça à le faire dans la profession) et vous souhaitez voir ses casseroles ? Aux États-Unis, à peu près tout est numérisé et rendu disponible sur PACER (« Public Access to Court Electronic Records »). Bonne nouvelle, vous dites-vous. Sauf que l’inscription est un enfer et qu’il s’agit d’un site payant (où l’on paye à la page vue, il n’y a pas de petits profits). Les recherches sont relativement faciles via le PACER Case Locator, mais comme tout est indexé et que les gens s’attaquent pour tout et n’importe quoi, il faudra parfois lire des dizaines de pages pour rien. Notez qu’il existe une version gratuite, RECAP, mais on n’y trouve bien sûr pas tout. La bonne façon de faire : chercher via PACER ce qui vous intéresse, et regarder le détail sur RECAP (si c’est disponible).
  • Lisez les documents publiés par l’industrie (par exemple tous les éditeurs publient des rapports réguliers, même si pas toujours très complets, pour leurs investisseurs : Activision, Ubisoft, Take Two, Electronic Arts, Square Enix, Nintendo…), on y trouve parfois des surprises. Les résultats des fonds d’aide sont aussi souvent de très bonnes sources : en France, il y a notamment le Fonds d’aide au jeu vidéo du CNC (y compris dans les archives : ce vieux bilan en PDF est une véritable mine d’or de projets de jeux français d’il y a une dizaine d’années. Vous connaissiez The Last Watcher par Arkane, vous ?) et le Fonds Jeu Vidéo de Pictanovo et de la région Hauts de France, en Europe il y a le fonds Creative Europe - Media, au Canada le CMF/FMC avec, luxe ultime, une base de données cherchable (ces gens me comprennent), au Royaume-Uni ils ont le UK Games Fund… Tout ça ne sert souvent à rien tel quel (car non, « Un studio de jeux vidéo travaille sur un nouveau jeu vidéo » n’a pas grand chose d’une information valable), mais ça peut servir pour du contexte ou des recherches. De même, pensez à utiliser l’outil de veille de societe.com (qui vous prévient gratuitement par e-mail quand il y a des changements structurels ou de nouveaux documents publiés dans une entreprise que vous suivez) pour espionner les boîtes françaises.
  • Sachez mener un entretien. Le monde du jeu vidéo regorge de gens passionnants, qui ont un discours à faire entendre ou des histoires à raconter, mais qui ne bossent pas forcément sur (ou n’ont pas envie de parler de) Duty of Valor 17. Allez les chercher, ça vaudra le coup. Si votre entretien n’est pas destiné à être diffusé tel quel, ne le transformez pas en un spectacle de questions-réponses. Un entretien, c’est une conversation. Ça se prépare non pas en rédigeant des questions toutes faites, mais en étudiant son interlocuteur et en préparant des thèmes dont vous pourrez discuter ensemble. Rappelez-vous que la réflexion se construit au fur et à mesure d’une discussion, donc n’hésitez pas à revenir en arrière. Bien sûr, après coup c’est l’enfer à retranscrire, mais là aussi, il faut connaître ses outils. Si vous êtes sous MacOS, importez votre fichier audio dans Quicktime et utilisez les touches de raccourcis en haut du clavier pour mettre en pause ou revenir en arrière. Si vous n’êtes pas sous MacOS, je recommande oTranscribe. C’est pareil mais en moins bien, mais bon, ça fera le job. Sous Windows, Foobar2000 permet aussi d’associer des touches aux actions de retour/avance rapide, ça peut suffire. Évitez en revanche les outils de transcription automatique (sauf si vous faites des interviews en studio avec des gens qui articulent parfaitement et sur des sujets généralistes ne nécessitant ni jargon ni noms propres). Et pour pouvoir retranscrire, il faut déjà avoir enregistré. Lors d’un rendez-vous, c’est facile (l’enregistreur de votre smartphone fera merveilleusement l’affaire, surtout si vous pensez à sauvegarder vers votre compte Dropbox/Google/iCloud/autre immédiatement après), au téléphone c’est plus compliqué. Si vous utilisez MacOS et un iPhone, la meilleure solution que j’ai trouvée, c’est d’utiliser Facetime pour appeler/répondre au téléphone (pour la mise en place, direction les explications d’Apple) et d’enregistrer le tout avec Audio Hijack (qui peut aussi enregistrer depuis Skype ou autre, d’ailleurs). Je n’ai pas eu l’occasion de chercher la même chose sous Windows, mais ça doit se trouver (et pour les appels, Skype permet de passer des coups de fil depuis un PC, et ça ne doit pas être le seul service du genre. Un inconvénient : ça revient cher). Ça c’est pour la technique, mais n’oubliez pas l’essentiel : que ce soit IRL ou au téléphone, demandez à votre interlocuteur l’autorisation de l’enregistrer. Idéalement, la première chose qu’on doit trouver dans votre fichier audio, c’est une déclaration claire que c’est enregistré.
  • Je viens de le dire mais c’est le genre de choses qui méritent d’être répétées : sauvegardez tout dans le cloud. Non seulement ça vous évitera de tout perdre, mais ça vous permettra aussi d’avoir accès à tout, tout le temps.
  • Prévoyez vos salons à l’avance et apprenez à faire un planning, ça vous évitera d’exploser en vol. Sachez dire non aux rendez-vous nuls, aux jeux sur lesquels vous savez déjà que vous ne ferez rien : vous ne risquez même pas de vexer d’attaché de presse, de toute façon ils finiront bien par remplir leur planning aussi. Gardez-vous des pauses, prévoyez des horaires qui vous laissent une chance de survie, et limitez les facteurs inconnus (donc faites vos réservations et vos accréditations bien à l’avance, prévoyez un double de câbles, notez vos rendez-vous certes dans l’agenda de votre téléphone mais aussi sur papier, etc).
  • N’ayez pas peur des sujets sérieux. Oui, c’est différent de ce qu’on peut faire d’habitude, ça prend plus de temps, ça crée plus de responsabilités aussi. Mais le métier de journaliste, c’est de rendre service au public. Se contenter de publier des informations provenant des éditeurs ou des créateurs, ne parler que des jeux et pas du contexte de leur création, fondamentalement ce n’est pas être au service de l’intérêt public mais d’intérêts privés. Même si vous êtes payés pareil.
  • J’ai eu beaucoup de chance à CPC de pouvoir passer plusieurs mois à travailler sur les mêmes sujets de fond, car le fonctionnement actuel de la presse spé française est assez triste : même dans des rédactions pleines de gens intéressants et de bonne volonté, ce sont souvent des pigistes externes qui produisent les papiers les plus différents, les plus recherchés, les plus poussés. Regardez ce que font Nicolas Turcev, Oscar Lemaire, Cyrielle Maurice (entre autres), qui passent une infinité de temps sur des sujets pointus, avec des problématiques sociales, économiques et culturelles, et qui finalement sont peu payés pour ça car il s’agit de piges ponctuelles. Et pendant ce temps-là, dans les rédactions, des gens en CDI passent des dizaines d’heures sur le dernier AAA du moment pour conclure que c’est le même que le précédent. On marche un peu sur la tête.
  • Le but des deux précédents paragraphes n’est pas de faire la leçon (quoique…), mais une sorte de conclusion du fil rouge tiré depuis le début de cette page : sortez de votre zone de confort. Ça ne peut qu’être positif.

Si vous avez des questions, je suis tous les jours en direct sur twitter et en live par e-mail sur la chaîne seb@delahaye.net.

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