Спогади про Порфирія Мартиновича

Опанас Сластьон

Porfiri Marténowitch

Ce livre contient le souvenir que le peintre A. Slastiona avait conservé de son camarade d’Akadémie P. Marténowitch.

Porfiri Marténowitch naquit en 1856 à Tchervonograd (naguère Konstantinograd) au gouvernement de Poltava. Il recevait d’abord son éducation à domicile et ensuite dans un gymnase de Kharkov. En 1873 il est reçu à l’Académie des Beaux Arts de Pétersbourg et y fait ses études jusqu’à 1881, lorsqu’il tombe malade psychiquement et se voit obligé de quitter l’Académie. Sa maladie l’empêche de travailler au point de devoir abandonner l’art taut à fait au bon milieu de son activité créatrice. Ses derniers tableaux sont créésen 1890. Dès lors Marténowitch fixe son domicile à Tchervonograd et s’occupe d’ éthnographie où il a beacoup de mérite.

Il commence à dessiner quand il est encore très jeune pendant ses années de gymnase à Kharkov. A cette époque — là son attention est attirée par la vie du village ukrainien et de ses types populaires, et c’ est de la vie du peuple qu’il tire les thèmes de ses premiers tableaux. En outre il fait des copies de Mourillio. de Léonard de Vinci et d’autres encore. Lorsqu’il entre à l’Akadémie des Beaux Arts en titre d’étudiant il est déjà peintre presque formé. Ici il se voue avec ardeur à l’étude de la technique du dessin au crayon.

Mais les méthodes scholastiques de l’Académie d’alors ne peuvent pas satisfaire Marténowitch, qui est un réaliste de nature et de procédés. Pendant ce temps-là une nouvelle force artistique apparait au front de l’art, ce sont les „pérédvijniks“. Les idées des „pérédvijniks“ influèrent sur Marténowitch. Sous l’influence de la lutte que mènent les pérédvijniks contre l’académisme dans l’art, Marténowitch crée sa toile „Kasionki“ qui dépeint la vie des étudiants de l’Akadémie dans des barraques où régnent toutes les misères de la vie. Ce tableau fait beaucoup parler du jeune peintre dans les cercles artistiques de cette époque-là.

Les conditions intolérables de l’Akadémie, la faim, les frottements obligent Marténowitch de guitter son aima mater. Durant plusieurs anneés de suite Marténowitch renouvelle son voyage en Ukraine, visite les campagnes et y crée ses meilieures oeuvres, en y révélant son style réaliste et la téchnique surprenante de ses dessins au crayon. Il donne des types de villageois d’il y a un siècle en y ajoutant leur entourage archaïque: leurs marchés, leur rues et leurs coiffes. Toutes ses oeuvres sont empreintes d’un profond réalisme psychologique. Il traite son sujet (le village) en le prenant de tous côtés, en y notant ses traits positifs et négatifs et c’est lui le premier qui nous offre aussi sérieusement que celà de résondre le problème du portrait psychologique paysan. La vie dans ces port-’ raits réalistes (au sens le plus pur de ce mot) nous est d’autant plus chère qu’ elle avait excité l’attention de tous pour elle.

Grâce à ses tableaux, où se révélérènt les hautes qualités de son dessin et la capacité de noter le caractère et la psychologie des gens Marténowitch nous donna de précieux documents de la vie historique en Ukraine. Et malgré gu’il y ait dans les tableaux de Marténowitch des éléments de psychologie d’un intellectuel et des éléments propres à la petite bourgeoisie, c’est à dire ceux du milieu où il grandissait, nous sommes quand même obligés de dire que nous prêtons un grand intérêt à ses types de paysans ayant beaucoup de couleur locale et servant de documents de l’époque. Marténowitch ne se révéla pas comme peintre intégralement. Le mal psychique qui le gagna en 1881 mit fin à son activité d’artiste. Et quoi que plus tard sa santé s’est complètement rétablie il ne se voua plus à son art. Mais durant ce dizaines d’années où il travaillait il créa un grand nombre d’études, de croquis et d’aquarelles. 11 y en a eu quelques — uns qui se sont égarés pendant sa maladie; néanmoins nous en comptons près de 200 qui nous restent et qui peuvent servir de preuve quant à l’activité du peintre en nous donnant du matériel pour son appréciation.

Au mois de février, 1930, on entreprit à Kharkov une exposition des oeuvres de Marténowitch en sa présence. Cette exposition, organisée par le Museé de l’Art Ukrainien compta environ 300 choses, faites de sa main.

Dans ce livre nous offrons au lecteur des reproductions de tableaux qui y avaient été exposés. La plupart n’en a pas encore été reproduite.

A. Berezynsky

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Porfiri Marténowitch

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