Les allégations du lanceur d’alerte David Grusch sont-elles une PSYOP (Opération psychologique) ?
« Je pense que les critiques ne tiennent pas compte de l’essentiel. L’essentiel, c’est le degré d’attention que le gouvernement a accordé à cette affaire, ce qui en dit plus long que toute autre chose sur la valeur des propos de Grusch ».
Dr. Garry Nolan.
Les extraordinaires allégations de David Charles Grusch sur des programmes de rétro-ingénierie profondément secrets, en possession d’engins d’origine non humaine intacts ou partiellement intacts et d’entités biologiques exotiques, ont suscité un retentissement mondial et ont activement interrogé le public et les spécialistes de la question.
Elles ne sont pourtant que le dernier avatar d’une longue suite de rumeurs et de témoignages à ce propos, dont l’une des plus substantielles est l’affaire du mémo Smith et du courrier de Robert Sarbacher le confirmant, sur lequel nous proposerons un développement particulier.
L’objet du présent article n’est pas de discuter du niveau de crédibilité des informations dont Grusch est autorisé à discuter ou de son parcours professionnel, mais plutôt de débattre de la vraisemblance de l’hypothèse, souvent évoquée dans le débat public qui a suivi ses révélations, d’une opération de désinformation ou « PSYOP » (Opérations psychologiques, « Psychological operations »).
Notons toutefois en introduction que David Charles Grusch, 36 ans, ancien officier de combat décoré en Afghanistan, est un vétéran de la National Geospatial-Intelligence Agency (NGA) et du National Reconnaissance Office (NRO), a été le représentant du bureau de reconnaissance au sein du groupe de travail sur les phénomènes aériens non identifiés de 2019 à 2021 puis, de fin 2021 à juillet 2022, le co-responsable de la NGA pour l’analyse des UAP (Unidentified Anomalous/Aerial Phenomena) et son représentant au sein du groupe de travail du Pentagone sur les OVNI. De nombreuses sources crédibles attestent non seulement de son niveau d’accréditation sur ce sujet au sein du Département de la Défense (DoD) mais aussi de la réalité de ses allégations.
Son témoignage sous serment, -d’abord jugé crédible et sérieux par l’Inspecteur Général de la Communauté du renseignement puis transmis au Congrès devant lequel il livra ses informations durant 11 heures d’audition- semble avoir été suffisamment éloquent pour que le Congrès introduise un nouveau dispositif législatif, après la loi sur les lanceurs d’alerte UAP.
Un récent projet de loi prévoit en effet que « toute personne actuellement ou anciennement sous contrat avec le gouvernement fédéral qui a en sa possession du matériel ou des informations du gouvernement fédéral concernant des phénomènes anormaux non identifiés qui étaient ou sont actuellement protégés par toute forme d’accès spécial ou restreint » notifie dans les 60 jours suivant la promulgation de la loi et fournisse dans un délai de 180 jours au directeur du All-domain Anomaly Resolution Office (AARO) « une liste complète de tous les matériels d’origine non terrestre ou exotique relatifs à des phénomènes anormaux non identifiés » qu’il possède et les mette à la disposition du directeur de l’AARO à des fins « d’évaluation, d’analyse et d’inspection »[1].
Ce constat posé du crédit global accordé au protagoniste principal de cette affaire, il convient désormais de définir ce que pourrait être une opération de désinformation ou « PSYOP » appliquée aux OVNI.
Les PSYOP sont des opérations visant à transmettre des informations à certains publics afin d’influencer leurs motivations et leur raisonnements objectifs et in fine, d’induire une modification du comportement de gouvernements, d’organisations, de groupes et de grandes puissances étrangères, dans un sens favorable aux intérêts de l’organisation ou de l’Etat qui en est l’émetteur. En 1997, dans sa « Petite histoire de la désinformation » (Editions du Rocher — 1999), Volkoff donne de la désinformation la définition suivante : « La désinformation est une manipulation de l’opinion publique, à des fins politiques, avec une information traitée par des moyens détournés ». Le DoD, dispose de différentes unités dédiées aux PSYOP mais d’autres institutions fédérales américaines comme le Département d’Etat sont habilitées à conduire ce type d’opérations avec une limite théorique, l’interdiction posée aux forces américaines PSYOP de tenter de changer les opinions de « personnes américaines » (citoyens, résidents ou personnes morales), où que ce soit dans le monde[2].
Notons d’ores et déjà que cette dernière disposition rendrait ainsi illégale une opération de type PSYOP sur les OVNI, celle-ci étant évidemment de nature à modifier les opinions et perceptions des citoyens américains. Mais admettons que le Pentagone ne s’embarrasse pas de légalité, et il y a de bonnes raisons de le penser si l’on en croit un article du magazine Rolling Stone en date du 23 février 2011, qui rapportait que le lieutenant-général William Caldwell, un général trois étoiles chargé de la formation des troupes afghanes, avait commandé des opérations d’information (IO) pour cibler les délégations du Congrès visitant sa base dans le cadre d’une campagne visant à manipuler les perceptions et opinions des sénateurs et représentants américains par le biais d’opérations psychologiques (PSYOP). Ces révélations faisaient dire au journaliste Robyn Greene le 2 mars 2011 : « Le Congrès doit réaffirmer son indépendance et rassurer le public américain sur le fait que les élus civils conservent le contrôle de toutes les activités militaires et de renseignement. Il est essentiel que le Congrès remplisse ses fonctions de surveillance et mène une enquête publique indépendante concernant toute activité potentiellement illégale dans laquelle la cellule des OI du lieutenant-général Caldwell pourrait s’être engagée ».
Selon Betsy Woodruff Swan and Lara Seligman de Politico, l’US Army conduit des PSYOP au moins depuis la Première Guerre mondiale, lorsqu’elle a créé une unité chargée d’élaborer et de diffuser de la propagande par tracts à l’attention de la population étrangère. L’Armée et la CIA ont déployé des opérations psychologiques de plus grande ampleur lors de conflits récents, par exemple en utilisant des émissions de radio pour lutter contre le communisme durant la guerre froide, ainsi que des tracts et des émissions par haut-parleur pour inciter les troupes irakiennes à se rendre au cours de la guerre du Golfe en 1991. En 2010, à l’initiative du Secrétaire d’Etat à la Défense, la terminologie “opérations militaires de soutien à l’information” a été préférée à celle de PSYOP, connotée péjorativement, comme le note The Atlantic.
Dans un article pour The Collector, Owen Rust établit que la guerre psychologique est aujourd’hui un outil courant de la planification militaire moderne, mais il démontre que les opérations effectuées se situent dans des contextes de conflit militaire, toujours sur des terrains étrangers, l’usage des PSYOP sur le sol américain et à destination du public américain demeurant illégal, rappelons-le.
Toutefois, les rumeurs associées à des PSYOP manipulant l’opinion à partir de la croyance aux OVNI sont anciennes, pour ne pas dire qu’elles sont un argument sceptique imparable, une PSYOP étant par définition une opération à la fois vraisemblable et qui, relevant des services secrets, ne peut donc quasiment jamais être définitivement établie.
Pour Andrew Follett de la National Review, il s’agit de ne pas être dupes : « il s’agit probablement d’une autre opération psychologique du gouvernement. Nous l’avons déjà vu. Depuis plus d’une semaine, de nombreuses personnes, y compris des personnalités de la droite politique, ont monté en épingle la prétendue révélation par un initié de la communauté du renseignement d’un programme gouvernemental secret visant à récupérer des vaisseaux spatiaux extraterrestres écrasés — une affirmation qui présente une similitude inquiétante avec de précédentes campagnes de désinformation bien documentées menées par le gouvernement pour discréditer des personnes “problématiques” ».
Dans une tribune sur LinkedIn, Charles Minskoff s’interroge : « Les services de renseignement sont-ils à l’origine d’une vaste campagne de désinformation visant à dissimuler la vérité sur les PAN et à garder le contrôle de ce phénomène énigmatique ? ».
L’auteur poursuit :
« Les empreintes digitales des agences de renseignement sont présentes sur certaines des rencontres les plus célèbres avec des UAP, comme l’incident de Roswell et l’affaire de la forêt de Rendlesham. On peut donc soupçonner ces agences de diffuser délibérément de fausses informations afin de créer la confusion et de contrôler le récit autour des UAP, tout en étudiant activement le phénomène UAP et en gardant le public dans l’ignorance. (…)
Une théorie convaincante de cette croisade de désinformation est que les agences de renseignement protègent les technologies militaires avancées de l’attention du public et des adversaires potentiels. L’élaboration d’un écran de fumée sur les observations et les rencontres d’UAP permet de camoufler efficacement leurs projets de pointe.
D’autres pensent que les UAP sont utilisés dans le cadre d’opérations psychologiques visant à susciter la peur et l’incertitude, afin de rendre le public plus vulnérable à la manipulation. En perpétuant l’énigme des UAP, les services de renseignement peuvent entretenir un climat d’anxiété et d’intrigue.
(…)
Alors que l’existence des UAP devient de plus en plus indéniable, restons vigilants et sceptiques quant aux informations que nous recevons. Les services de renseignement ont tout intérêt à contrôler le récit, et il est essentiel d’envisager la possibilité qu’une campagne de désinformation méticuleusement orchestrée façonne en grande partie notre connaissance des UAP. C’est en faisant preuve d’esprit critique et en examinant avec diligence toutes les preuves disponibles que nous pourrons découvrir la vérité sur ces mystérieux phénomènes aériens ».
Pour Lucas Leiroz, chercheur en sciences sociales à l’Université fédérale rurale de Rio de Janeiro, les OVNI sont utilisés par le pouvoir américain pour « empêcher les médias de prêter attention aux récentes catastrophes chimiques dans le pays et en même temps susciter l’inquiétude des citoyens face à de prétendues “menaces inconnues”, qui pourraient permettre l’avancement des agendas militaires ».
Citant les arguments des sceptiques dans « Dazed », Thom Waite évoque le fait que « D’une part, les antécédents de Grusch — au sein de la NRO, de la NGA et de l’armée américaine, qui l’a vu servir en Afghanistan — ne contribueront pas beaucoup à étouffer les théories selon lesquelles les OVNI sont une opération psychologique du gouvernement visant à distraire les citoyens ou à obtenir un soutien pour les programmes militaires. En outre, la dissimulation de l’existence des OVNI aurait nécessité une coordination internationale massive sur plusieurs décennies (alors que les dirigeants du monde n’arrivent même pas à se réunir pour résoudre les problèmes qui se posent à nous). Malheureusement, Grusch ne dispose pas non plus de preuves matérielles ».
Il existe néanmoins de vrais arguments qui invalident l’hypothèse PSYOP.
Examinons ces arguments méthodiquement.
1. A supposer que les PSYOP se soient saisies d’un phénomène véritable, les OVNI, et s’en seraient emparés à des fins de manipulation dans une forme de surenchère (attendu qu’il est impensable d’imaginer le Pentagone comme étant à l’origine de l’ensemble des observations d’OVNI enregistrées depuis l’ère contemporaine), il est pour le moins douteux que cette opération, visant à faire croire que l’Etat et/ou le lobby militaro-industriel sont détenteurs de technologies, d’artefacts et d’entités exotiques, puisse se poursuivre sans discontinuer au moins depuis les années 40.
Une PSYOP sur les OVNI se déroulant sans discontinuer depuis au moins 75 ans n’est pas crédible, les motivations pouvant la légitimer à un moment donné ayant dû évoluer avec le temps et au gré des orientations politiques des centrales de Renseignement.
L’exemple très documenté des révélations de Robert Sarbacher à Wilbert Smith semble indiquer que le contenu des allégations de Grusch était déjà connu depuis le début des années 50.
En effet dès 1982, le mémorandum pour le contrôleur des télécommunications daté du 21 novembre 1950 et signé de la main de l’ingénieur du ministère des Transports canadien Wilbert Brooker Smith était déclassifié. Il avait été rédigé à l’occasion d’un voyage d’études à Washington où Smith, spécialiste du magnétisme terrestre, s’efforçait de se renseigner sur le sujet des soucoupes volantes dont il avait pris connaissance du livre de Frank Scully. Ce mémorandum et les investigations dont il fit l’objet confirmaient différents points précédemment évoqués, l’intérêt américain officiel, l’implication de certaines sommités du monde scientifique et le secret rigoureux du sujet. Ce mémorandum fut découvert par l’ufologue d’Ottawa Arthur Bray, en vertu de la loi sur la liberté de l’information (FOIA) dans une liasse de documents qu’il obtint en 1977[3].
« J’ai mené une enquête discrète par l’intermédiaire du personnel de l’ambassade canadienne à Washington, qui a été en mesure d’obtenir les informations suivantes :
a- Cette affaire est le sujet le plus hautement classifié du gouvernement des Etats-Unis, à un niveau encore plus élevé que la bombe H ;
b- Les soucoupes volantes existent ;
c- Leur modus operandi est inconnu, mais un effort important est mis en œuvre par un petit groupe de chercheurs placé sous la direction du Dr. Vannevar Bush ;
d- L’affaire est considérée par les autorités comme étant d’une importance considérable ».
Ces informations sensibles lui avaient été livrées par Robert Sarbacher. Professeur de Physique à l’université de Harvard, conseiller scientifique de la marine américaine durant la seconde guerre mondiale, puis consultant scientifique au comité de coordination de la recherche et du développement du secrétariat d’Etat à la défense en tant que spécialiste des missiles guidés. Les notes manuscrites de Wilbert Smith rendaient compte de la discussion qui se tint entre les deux hommes le 15 septembre 1950 à Washington, en présence de personnels du corps diplomatique canadien.
« NOTES SUR UN ENTRETIEN AVEC LE DR. ROBERT I. SARBACHER, PAR L’INTERMEDIAIRE DU LIEUTENANT C. BREMNER.
Wilbert B. Smith- Je fais actuellement des recherches sur la réduction du champ magnétique terrestre comme source d’énergie. Je pense que notre travail pourrait avoir un rapport avec les soucoupes volantes.
Robert I. Sarbacher- Que voulez-vous savoir ?
W.B.S.- J’ai lu le livre de Frank Scully sur les soucoupes et je voudrais savoir s’il contient une part de vérité.
R.I.S.- Les faits rapportés dans ce livre sont, pour l’essentiel, authentiques.
W.B.S.- Les soucoupes existent donc ?
R.I.S.- Oui.
W.B.S.- Opèrent elles, comme le suggère Scully, sur des principes magnétiques ?
R.I.S.- Nous n’avons pas été capables de reproduire leurs performances.
W.B.S.- Ainsi, elles viendraient d’une autre planète ?
R.I.S.- Tout ce que nous savons, c’est que nous ne les avons pas construites. Il n’y a guère de doute qu’elles ne proviennent pas de la Terre.
W.B.S.- Je comprends que le sujet des soucoupes est secret…
R.I.S.- C’est exact. Il est classifié deux points plus haut que la bombe H. En fait, c’est le sujet le plus hautement classifié par le gouvernement américain actuellement.
W.B.S.- Puis-je vous demander la raison de cette classification ?
R.I.S.- Vous pouvez le demander, mais je ne peux pas vous répondre.
W.B.S.- Y a t’il un moyen pour moi d’obtenir des informations susceptibles d’être intégrées dans notre travail ?
R.I.S.- Je suppose que vous pourriez être habilité par notre ministère de la Défense. Il me paraît très probable qu’un accord pourrait être passé pour un échange d’informations. Si vous avez une contribution à proposer, nous serions heureux d’en parler, mais je ne peux vous en dire plus pour le moment.
Note : ce qui précède est écrit de mémoire, après l’entretien. J’ai essayé de le maintenir autant que possible « verbatim ».
Smith s’intéressait depuis les années quarante à la question des OVNI. Les recherches qu’il conduisait autour de la propagation des ondes radio l’amenèrent à étudier l’énergie en cause dans les phénomènes de géomagnétisme dont il soupçonnait qu’ils pouvaient expliquer les modes de propulsion des OVNI. En 1949, il conduisit une expérience en laboratoire au cours de laquelle 50 milliwatts furent extraits du champ magnétique terrestre. A cette époque, le gouvernement canadien menait ses premières investigations sur le phénomène. Un mémorandum secret d’avril 1950 du Ministère de la Défense demandait ainsi au CRDB (Chairman of the Defense Research Board) du Dr. Solandt de « s’assurer la coopération des Services afin de rapporter les observations ou prétendues observations de soucoupes volantes passant au-dessus du Canada […] qu’un nombre important de cas a été rapporté dans différentes parties du Canada et qu’il a été suggéré que les membres des services de renseignement et de la police reçoivent des instructions pour enquêter sur ces incidents et les rapporter au Département de la Défense [4]» .
Ces révélations constituèrent l’acte de naissance du projet Magnet d’étude des soucoupes volantes que Smith dirigera au Canada de 1951 à 1954[5]. Tout au long des années 1950 et au début des années 1960, Smith accordera des interviews publiques, déclarant qu’un groupe gouvernemental américain très secret qu’il ne pouvait nommer, lui avait prêté du matériel exotique à des fins d’analyse.
En novembre 1983, l’ufologue William Steinman interpella le Professeur Robert Irving Sarbacher sur la question des OVNI. Sarbacher était un physicien renommé, élève d’Einstein, président et titulaire d’une chaire au WIT (Washington Institute of Technology). Des rumeurs persistantes associaient en effet ce scientifique accrédité secret défense (notamment au sein du « Joint Research and Development Board » (JRDB) du DoD) à l’étude d’hypothétiques corps d’entités extraterrestres récupérés par l’US Air Force, notamment les révélations de l’ingénieur canadien Smith que nous venons d’évoquer.
Sarbacher reconnut les faits le plus simplement du monde, précisant dans un courrier à son interlocuteur : « [6]Je n’avais pas personnellement de relation avec les personnes impliquées dans les opérations de récupération de soucoupes volantes et je ne connais pas les dates de ces récupérations… John von Neumann était sans aucun doute impliqué. Vannevar Bush également, et je crois que Robert Oppeinheimer l’était aussi. Ma participation au comité de coordination de la recherche et du développement militaire, placé sous la direction du Dr. Compton, sous l’administration Eisenhower, était plutôt limitée. Invité à participer à plusieurs discussions au sujet de ces récupérations, je n’avais pu assister aux réunions. Le Dr. Von Braun devait également y être convié, ainsi que d’autres personnalités que vous avez citées. J’ai reçu quelques rapports quand je travaillais au Pentagone, mais j’ai dû les laisser là-bas car je n’étais pas autorisé à les sortir de mon bureau. Tout ce dont je me souviens aujourd’hui est que certains matériaux censés provenir de soucoupes écrasées étaient extrêmement légers et en même temps très solides. Je suis certains que nos laboratoires les ont analysés avec beaucoup de soin… Il y avait des rapports indiquant que les instruments ou les personnes pilotant ces machines étaient aussi d’un poids très léger, suffisamment légers pour se soustraire aux terribles effets créés par l’accélération et la décélération causées par leur système de propulsion. Je me souviens qu’en discutant avec certaines personnes de mon bureau, j’ai été gagné par le sentiment que ces étrangers étaient bâtis comme certains insectes de notre Terre… ».
Selon l‘ufologue Anthony Bragalia, le chercheur D.M. Duncan a localisé le fils de Sarbacher, résidant au Texas. R. Sarbacher Jr. lui révéla avoir un jour interrogé son père à propos des OVNI. Quoique peu prolixe à ce sujet, il aurait néanmoins révélé ceci à son fils : « Il savait qu’elles étaient réelles [les soucoupes volantes] pour la raison évidente qu’elles allaient à 600 mph et qu’elles effectuaient ensuite un virage à 90 degrés en plein vol sans ralentir… dénuées de toute inertie et de toute gravité. Papa m’a dit que la raison pour laquelle il avait été appelé était de construire le bon type de missile pour traquer ces choses, car elles étaient bien trop rapides pour qu’aucun de nos avions ne puisse les attraper. Ils voulaient que le missile ne détruise aucun OVNI, mais qu’il soit capable de les suivre. Papa a donc fait installer des caméras (comme sur les fusées V-2), de sorte que lorsque l’OVNI pénètre dans notre espace aérien, nous puissions tirer sur lui des missiles équipés de caméras, car seul un missile peut suivre les virages à grande vitesse ».
Notons que ces informations, quoique fragmentaires, sont en tous points semblables à celles délivrées par le livre du colonel Corso, « The day after Roswell ». Elles indiquent sans équivoque, non seulement que des débris exotiques furent récupérés par l’Etat américain mais qu’une commission officielle, composée de scientifiques de premier plan, s’efforça de décrypter les données recueillies à ces occasions. Ces informations, émanant d’un ancien président et fondateur du Washington Institute of Technology, demeurent difficiles à réduire par principe.
2. Si l’on écarte l’hypothèse d’une monumentale PSYOP ancienne de plusieurs décennies, comment expliquer alors que ces allégations soient finalement assez courantes dans l’histoire de l’ufologie, venant a contrario appuyer les propos de Grusch ?
Les rumeurs de crashes d’OVNI sont en effet présentes dès les premières heures de l’ufologie comme nous l’avons vu avec l’affaire Smith/Sarbacher et se retrouvent assez logiquement dans le récit de « Behind the flying saucers », le premier ouvrage ufologique de l’enquêteur Franck Scully.
Les crashes et le « cover-up » gouvernemental sont présents chez les ufologues, mais plus intéressant, on les retrouve également chez des personnalités éminentes du monde du Renseignement.
[7] Dans une revue américaine, Victor Marchetti, auteur de « The cult of Intelligence » et un des collaborateurs principaux du directeur-adjoint de la CIA, fit état des rumeurs qui circulaient alors parmi les pontes « de très hauts niveaux » de cette agence de renseignement extérieur, concernant plusieurs crashes d’OVNI et la présence de leurs occupants extraterrestres . Il indique notamment que les OVNI n’étaient pas un sujet de conversation courant à l’époque où il en était membre. Il confirme cependant que le sujet était extrêmement sensible.
« Nous avons, en fait, été contactés — peut-être même visités — par des êtres extraterrestres, et le gouvernement des Etats-Unis, en accord avec les autres pays de la Terre, est déterminé à garder cette information hors d’atteinte du grand public… Il y avait, cependant, des rumeurs aux hauts niveaux de la CIA… les rumeurs d’observations inexpliquées par des observateurs qualifiés, de signaux étranges reçus par la NSA (le collecteur de renseignements issus d’interceptions de communications électroniques du gouvernement US), et même de petits hommes gris dont les appareils s’étaient écrasés, ou avaient été abattus, conservés “au froid” par l’Air Force à la FTD (Foreign technology Division) de la base aérienne de Wright-Patterson Dayton, Ohio ».
3. Une PSYOP d’une telle ampleur, même si on la limite dans le temps aux révélations de 2017, n’est pas similaire à ce que l’on peut connaître des opérations de désinformation concernant les OVNI.
Le plus célèbre des cas de désinformation liée aux OVNI met en scène l’agent Richard Doty du Bureau des enquêtes spéciales de l’armée de l’air (AFOSI) qui affirma avoir participé sur ordre à des opération de manipulation de membres du Congrès, s’être introduit dans la résidence privée d’un contractant civil du gouvernement et avoir diffusé des faux documents gouvernementaux alors qu’il était en service actif dans les années 1980.
Les faux documents du MJ-12, l’autopsie de l’extraterrestre de Roswell sont autant de bons candidats pour des opérations de type PSYOP même s’il est naturellement impossible de l’établir faute d’archives officielles déclassifiées.
Ce que ces opérations nous apprennent, c’est qu’elles ne constituent pas de programmes sophistiqués mettant en cause de nombreux acteurs et de subtils plans échafaudés sur des décennies. Elles visent à éteindre un cas ou une personne en particulier, comme les ufologues Bennewitz et Moore pour l’agent Doty ou constituent ce que l’on pourrait appeler de la désinformation amplifiante, qui vise à introduire dans un dossier de très nombreuses fausses informations ayant les apparences de la vérité afin de le décrédibiliser dans son intégralité.
Le rapport français Cométa sur les OVNI et la Défense évoque la désinformation amplifiante appliquée aux ovnis et démontre que si ces PSYOP ont vraisemblablement existé, elles n’ont rien à voir avec une opération mondiale d’intoxication, les allégations de David Grusch échappant manifestement à ce cadre.
« L’Air Force l’a pratiquée dès le début, comme l’a révélé l’astronome Hynek, son consultant de 1948 à 1966, qui décrit de quelle façon il a aidé à banaliser de nombreux cas en leur donnant des interprétations astronomiques non justifiées.
La politique de désinformation a été renforcée à la suite des recommandations d’un comité “scientifique” réuni par la CIA en décembre 1952, le comité Robertson, invitant à “dépouiller le phénomène OVNI de son aura de mystère”. Le même comité a recommandé de “surveiller” les mouvements ufologiques, qui ont été infiltres, par la CIA notamment.
Quelques personnalités ont tenté de réduire à néant de nombreux cas importants. Philip Klass, alors rédacteur d’«Aviation Week and Space Technnology», s’est chargé notamment de trois grands cas aéronautiques : Lakenheath en 1956, RB 47 en 1957, Téhéran en 1976, (…).
La désinformation réductrice est efficace sur ceux qui ne souhaitent pas admettre la possibilité de l’hypothèse extraterrestre. La désinformation amplifiante s’adresse aux autres. (…)
Elle a probablement été mise en œuvre très tôt ; les prétendus contacts d’Adamski avec un Vénusien en 1952 en relèvent sans doute.
Elle a pris une ampleur considérable depuis la résurgence de l’affaire Roswell, à la fin des années 70. (…)
La désinformation amplifiante a permis probablement de protéger des recherches sur l’arme à micro-ondes à Kirtland, et sur de nouveaux types d’aéronefs à Groom Lake. Elle a permis surement d’utiliser l’arme du ridicule contre certains ufologues crédules ».
4. En développant une PSYOP si sensationnelle et ses répercussions mondiales, le Pentagone ferait courir à l’Etat fédéral comme au DoD un risque majeur sur le plan intérieur.
En induisant ainsi en erreur le public, les journalistes et le Congrès, une telle PSYOP pourrait saper la réputation de l’Armée et des services secrets, mais aussi la tentative du Pentagone de prendre la main sur le problème des phénomènes aériens non identifiés. Le All-domain Anomaly Resolution Office (AARO — Bureau de résolution des anomalies dans tous les domaines), déjà mis à mal par les déclarations de certains experts comme Christopher Mellon selon lesquelles de potentiels lanceurs d’alerte ne lui feraient pas confiance, perdrait vraisemblablement toute crédibilité.
Cette PSYOP pourrait être en outre dévastatrice en termes de panique, peurs et croyances irrationnelles et serait de nature à creuser plus encore le fossé entre les élites et les couches populaires, éprouvées par le récit de ce mensonge poursuivi sur près d’un siècle.
Il faut bien comprendre que le débat sur les ovnis né de l’enquête de 2017 du NY Times, se produit dans un contexte de remise en cause de ce que d’aucuns nomment l’Etat profond. Ce concept, popularisé par les révélations du transfuge américain Edward Snowden en 2013, désigne un réseau secret de personnalités opérant à différents échelons et institutions de l’Etat (hauts fonctionnaires, diplomates, magistrats, militaires, membres des services de renseignement, policiers, …), qui agirait de manière occulte, formant une hiérarchie parallèle, hors de tout contrôle démocratique. Ce débat qui hante l’Amérique ne date pas des conservateurs trumpistes qui l’ont remis au goût du jour. Il résonnait dès 1961 comme une menace dans le discours d’adieu du Président Eisenhower, invitant ses compatriotes à la méfiance face à au complexe militaro-industriel.
« Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu’elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque potentiel d’une désastreuse ascension d’un pouvoir illégitime existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant. Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l’énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble ».
Dans ce contexte, on a peine à croire que le risque encouru par une telle opération puisse justifier les bénéfices attendus.
Par ailleurs, à supposer qu’on restreigne cette PSYOP aux révélations de 2017, il faut imaginer un programme de désinformation entamé au début de l’ère Trump et qui s’intensifierait avec Grusch sous Biden.
Définitivement improbable.
5. Dans un contexte de tension géopolitique international particulièrement marqué, guerre en Ukraine, conflit au Proche-Orient, menaces de conflit sino-américain autour du sort de Taïwan, l’hypothèse d’une PSYOP laissant croire aux ennemis des Etats-Unis que ces derniers possèdent un avantage technique et militaire déterminant au travers de la possession de technologies exotiques avancées et non-humaines, pourrait paraître plausible de prime abord, mais nous allons voir que cette hypothèse est invalidée par de nombreux arguments.
Cette idée se trouve développée par Jeremy McGowan sur sa page Medium : « Dans ce que je crois être le scénario actuel, la communauté du renseignement des États-Unis tire parti de l’aura de mystère qui entoure les ovnis et les UAP, et l’utilise à son avantage. En mettant soigneusement en scène des “dénonciateurs”, ils injectent des récits soigneusement élaborés dans les cycles de l’actualité mondiale, donnant ainsi l’impression que les États-Unis ont accès à une technologie qui dépasse de loin les capacités humaines actuelles (…)
L’objectif d’une telle stratégie est multiple. Premièrement, elle donnerait l’impression d’une avance technologique significative, dissuadant ainsi les agresseurs potentiels. Deuxièmement, elle pourrait inciter les adversaires à consacrer des ressources à des projets de recherche et de développement coûteux et potentiellement infructueux afin d’égaler ou de contrer cette technologie supposée.
La mise en œuvre d’une telle stratégie nécessiterait une planification et une exécution méticuleuses. La communauté du renseignement devrait sélectionner des personnes crédibles pour jouer le rôle de dénonciateurs. Il pourrait s’agir d’anciens militaires ou membres des services de Renseignement ayant une connaissance suffisante du système pour paraître authentiques. Ces personnes recevraient alors un mélange d’informations vraies, trompeuses et fausses à divulguer au public. Les informations vraies aident à établir la crédibilité, tandis que les informations fausses et trompeuses servent les objectifs stratégiques ».
Disons-le tout de suite pour argumentée qu’elle soit, nous ne souscrivons pas à cette hypothèse. En effet, et même en faisant abstraction des arguments précédemment cités, ce type d’opération pourrait s’avérer contre-productive et inclurait des risques majeurs.
L’opération pourrait amener des puissances étrangères à surcompenser la recherche et le développement militaire pour se mettre à niveau de la supériorité supposée des Etats-Unis. Une puissance étrangère pourrait précipiter un conflit larvé existant de crainte de ne plus en avoir l’occasion a posteriori.
Par ailleurs, on peut également s’interroger sur le narratif de cette PSYOP. A la divulgation en 2017 d’un phénomène omniprésent et incompréhensible, mettant en cause des autorités secrètes confisquant toutes les preuves (Incident de l’USS Nimitz et de l’USS Roosevelt, 2004 et 2015), on serait passé au récit de Grusch, beaucoup plus sophistiqué et complet.
Une opération de ce type nécessiterait donc le recrutement et la participation active de personnalités aussi diverses que Tom De Longe, musicien et fondateur de la “To The Stars Academy”, d’anciens officiers du Pentagone comme Lue Elizondo, des membres de vieilles familles influentes de l’aristocratie américaine comme la journaliste Leslie Kean, Christopher Mellon, ancien secrétaire adjoint à la défense pour le renseignement dans les administrations Clinton et George W. Bush, de la très influente Philippa “Pippa” Malmgren, économiste et conseillère de G.W. Bush, des journalistes indépendants comme Michael Shellenberger, Ross Coulthart ou du prix Pulitzer Ralph Blumenthal, des universitaires comme Eric Davis ou du nobélisable Gary Nolan, des députés et sénateurs de premier plan comme Gallagher ou Rubio, suffisamment bien informés pour ne pas être bernés par ce type de subterfuge.
Toutes ces personnes auraient donc été recrutées par des agences de Renseignement ou leur collaboration active sollicitée ? Cela serait tout simplement inédit dans les annales des opérations secrètes, cela multiplierait les risques de fuites et surtout, cela ne ressemblerait en rien aux opérations PSYOP telles que les Etats-Unis les mènent dans le monde, ni aux opérations de désinformation, telles qu’on peut les soupçonner dans l’histoire de l’ufologie.
Face à ce constat de la faiblesse de l’hypothèse PSYOP pour rendre compte de ce qui se passe depuis 5 ans et dont Grusch et ses révélations ne sont que le chapitre le plus récent, d’autres chercheurs évoquent des hypothèses plus alambiquées encore. Thomas Knapp livre une opinion originale pour Opednews : « Mon intuition concernant les révélations de Grusch est que nous sommes peut-être en présence d’un “hangout limité modifié” — un terme inventé par John Ehrlichman lors de la planification de la dissimulation du Watergate, mais défini de manière plus concise par Stuart Wexler et Larry Hancock dans leur livre « Killing King, Racial Terrorists, James Earl Ray, and the Plot to Assassinate Martin « Luther King Jr » : Un “hangout” limité modifié consiste à fournir une histoire qui est un mélange de vérités et de faussetés ; lorsque la partie fausse de l’histoire est exposée, l’espoir est que la partie destinataire jette le bébé avec l’eau du bain”. L’idée étant que lorsque Grusch sera discrédité, ou se discréditera lui-même, le public se rendra compte que la “question des OVNI” n’est plus d’actualité pour l’instant ».
Pour d’autres commentateurs comme Pippa Malmgrem, c’est la divulgation qui est orchestrée et voulue par les autorités. Elle déclare ainsi : « Cela correspond à ce que j’ai appris en discutant avec des fonctionnaires impliqués dans ces programmes depuis plusieurs décennies. Au fil du temps, nous entendrons dire que de tels “matériaux physiques” et “engins” ont également été récupérés dans l’espace. L’histoire de Grusch est la première d’une série d’interviews de divulgation qui ont déjà été préparées. Le gouvernement américain a demandé à certains anciens fonctionnaires de préparer des entretiens formels de divulgation à leur demande. Il ne s’agit donc pas de personnes qui s’opposent aux autorités. Il s’agit d’anciens fonctionnaires et de fonctionnaires actuels qui travaillent avec les autorités. La décision de rendre l’affaire publique a été prise et il n’est plus possible de revenir en arrière ».
Dans un tweet en date du 8 juin 2023, le très informé essayiste et environnementaliste Michael Shellenberger, faisait part de ses réflexions sur le débat autour des PSYOP concernant les récentes allégations de David Grusch.
« Si ces récits d’OVNI peuvent sembler fous, les personnes qui les racontent ne le sont manifestement pas. Et le fait de nier d’emblée leur témoignage, comme beaucoup le font, reflète une peur irréfléchie ».
« Un meilleur argument que la psychose sélective, cachée et étrangement spécifique qui afflige les hauts responsables de l’armée et du renseignement est que les OVNI sont et ont peut-être toujours été une désinformation gouvernementale ou une campagne “PSYOP” menée contre le public ».
« Nous avons tous beaucoup appris sur les campagnes de désinformation des gouvernements au cours des deux dernières années. L’attaque contre l’hypothèse de la fuite du laboratoire Covid, la désinformation sur le portable de Hunter Biden et le Russiagate semble totalement différente, et à bien des égards opposée, au phénomène OVNI » (…).
Dans le cas des OVNI, il s’agit de témoins et de dénonciateurs. Certains ont subi des représailles et d’autres les craignent beaucoup ». (…) »[8].
L’hypothèse la plus économique pour expliquer les récents développements autour des UAP ne semble ainsi pas être celle de l’opération psychologique. Que le Pentagone puisse être tenté d’allumer des contrefeux en appuyant quelques déclarations grossières ou en manipulant des « debunkers » professionnels très actifs parait autrement plus vraisemblable. De ce point de vue, le travail de sape et d’insinuations malveillantes mené par le journaliste du NY Post Steven Greenstreet est tout à fait évocateur.
L’époque est positivement fascinante pour tous ceux qui étudient avec constance et agnosticisme le phénomène ovni et aucune période avant celle-ci n’aura été aussi féconde en révélations de toutes sortes. La massification exponentielle des caméras privées, des satellites et demain de stations automatisées qui détecteront plus facilement les anomalies avec l’intelligence artificielle, le retour prochain de l’homme sur la Lune, la conquête martienne et l’exploration annoncée de nouveaux systèmes comme Europe, la lune de Jupiter, la transparence et la connectivité généralisée par l’Internet, ont préparé les consciences et les paradigmes scientifiques ne sont plus des digues infranchissables.
L’Histoire dira sans doute un peu plus tard, les vérités qui se cachaient derrière toutes ces informations.
Notes.
[1] Douglas Dean JOHNSON — “Senate Intelligence bill gives holders of “non-earth origin or exotic UAP material” six months to make it available to AARO” — 24 juin 2023 — https://douglasjohnson.ghost.io/senate-intelligence-bill-gives-holders-of-non-earth-origin-six-months/
[2] Austin, Lloyd J. (7 janvier 2010). Opérations psychologiques (PDF) . Publication conjointe 3–13.2. Joint Doctrine Development Community, US Joint Forces Command : Président des chefs d’état-major interarmées.
[3] L’enquête sur cette affaire fut révélée dans l’article de Grant Cameron et Scott Grain, « Ufos, MJ12 and the governement, a report on governement involvement in UFO crashs retrievals », MUFON (Mutual Ufo Network), 1991. Cité par Gildas BOURDAIS, « OVNI, cinquante ans de secret », Presses du Chatelet, Paris, 1997.
[4] In : Palmiro Campagna, The UFO Files, The Canadian Connection Exposed, Stoddart, Toronto, 1997, pp. 163–164. Document disponible à cette adresse : http://www.storm.ca/~maxcam/secret.htm
[5] On trouve une synthèse de cette affaire et de la collaboration Etat — Unis / Canada en matière d’OVNI sur le site d’Ufocom : François Parmentier « Du nouveau sur Wilbert Smith - https://web.archive.org/web/20050315004512/http://www.ufocom.org/pages/v_fr/m_articles/wilbert_smith.htm
[6] Jean SIDER, « Ultra Top-Secret : ces OVNI qui font peur », Editions Axis Mundi, Paris, 1990, pp. 101–103.
[7] “How the CIA Views the UFO Phenomenon” — Second Look, vol. 1, no. 7 (May 1979), pp. 2–7.
Republished in the Journal of Historical Review, vol. 17, no. 5 (Sep./Oct. 1998), p. 14.
[8] Voir aussi : https://public.substack.com/p/us-has-12-or-more-alien-space-craft?utm_source=profile&utm_medium=reader2