« I fink u freaky (and I like you a lot)*», ébauche de réflexion sur les neuro-atypies dans le monde du travail

Te retrouves-tu dans certains de ces ressentis ?

Oli CLEMENT
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3 min readMar 15, 2018

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  • Depuis la maternelle, tu fais partie du club des chelous ; ou, au contraire, tu as assez bien réussi ton intégration, mais en-dedans, c’est pas toujours simple.
  • Tu as l’impulsivité d’un labrador mal éduqué lâché dans un banquet ; ou, justement tu n’arrives pas à agir.
  • Tu parles trop (parfois à tort et à travers) ; ou, ton problème à toi, c’est de ne jamais arriver à l’ouvrir.
  • Tu as un besoin viscéral d’avoir un entourage proche ; ou, tu voudrais juste qu’on te foute la paix en permanence. À moins que tu ne ressentes intensément, les deux, tour à tour.
  • Tu te demandes souvent si tu es juste médiocre ou si tu as perdu tout contact avec la réalité.
  • Tu es celle ou celui qui sursaute toutes les 5 minutes en open space.
  • Tu alternes exaltation et épuisement ou grande joie et désespoir. TOUT LE TEMPS.
  • Tu as la sensation d’être comprise ou compris de travers.
  • Les réactions/comportements des autres te semblent appartenir à un autre monde.

Cette liste est non exhaustive. Néanmoins, en bref, tu morfles un peu dans ta vie pro et tu as du mal à déterminer ce qui déconne.

Volée d’escaliers circulaire en intérieur. Une personne est allongée au milieu, parallèlement aux marches, ses yeux sont fermés.  Ses bras reposent le long de son corps. Elle porte un sweat ou une veste noire, un pantalon sombre et des baskets.
Photo by Adam Cao on Unsplash

[SPOILER ALERT] Tu fais peut-être partie de la grande famille des neuro-atypiques, ces gens qui présentent une ou plusieurs de ces caractéristiques :

Si ça s’avère être le cas (ça s’évalue avec des pros et pas en cinq minutes, hein), il y a une mauvaise et une bonne nouvelle :

  • La mauvaise : ta personnalité a peu de chances de changer.
  • La bonne : les neuro-atypies ne sont pas une contre-indication au succès. C’est un peu comme être gauchère ou gaucher dans un monde de droitières et droitier, tu en chies “un peu” plus, oui. Mais tu n’es pas seule (ni seul) et tu peux vivre ça mille fois mieux. Et même en faire une force.

Un sujet aussi vaste et passionnant que la fosse des Mariannes.

Je vais pas te mentir, il se peut qu’il te faille du temps pour assimiler ce que tu vas découvrir. Il est également probable que certaines prises de conscience revêtent un caractère brutal et désagréable (mais pas forcément).

En tout cas, une fois cette étape passée, mieux te connaître te permettra de trouver, voire de fabriquer les clés pour avancer et mieux collaborer avec les autres.

En m’appuyant sur mes expériences, mes échanges avec des pros, comme avec d’autres atypiques et sur des ressources documentaires, je voudrais te filer des pistes pour ouvrir la réflexion.
J’ai aussi beaucoup à apprendre de toi. Alors, vas-y lâche ton com (2006-style).
Et si t’es timide en public, tu peux me balancer un mail. À très bientôt.

*Référence à I fink U freaky, ode à l’étrangeté de Die Antwoord, groupe de hip-hop-rave sud-africain : « I fink u freaky and I like you a lot. » // « Je te trouve bizarre et tu me plais beaucoup. »

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Oli CLEMENT
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Accompagnement au changement par l’innovation numérique, sociale et organisationnelle. Neurodivergence, inclusion, tout ça. Aime beaucoup lire et un peu écrire.