EN VEILLE SUR LE CHANGEMENT GLOBAL #62

berenice gagne
Anthropocene 2050
Published in
13 min readFeb 13, 2022

Février 2022

En Anthropocène, peut-on continuer à enseigner comme si on vivait toujours dans l’Holocène? Pour un enseignement en prise avec son temps, plus de 40 chercheurs, chercheuses, enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses d’horizons différents (des sciences de la nature aux sciences humaines et sociales en passant par le droit, l’économie, la gestion, l’agronomie et la médecine) ont entremêlé leurs savoirs pour faire comprendre les mécanismes et les conséquences du réchauffement climatique et de l’érosion de la biodiversité ainsi que leurs relations avec nos modes de vie et de consommation. Enjeux de la transition écologique. Enseigner la transition écologique aux étudiants de licence à l’université est disponible gratuitement sur HAL (what else?). Pendant ce temps en ville, l’économie circulaire invite à déconstruire et construire dans un flux ininterrompu de matériaux et déchets, avec un mot d’ordre: le réemploi, c’est la joie!

📢 Retrouvez également les veilles thématiques sur l’eau, les nouveaux outils économiques et les sols urbains, des chroniques originales à écouter ou à lire sur des thématiques issues des veilles et une très riche compilation de pistes de lectures anthropocènes parmi les publications les plus récentes.

”Bodies in urban spaces” © Willi Dorner — Photo: Lisa Rastl

Si vous avez des suggestions pour enrichir cette veille, n’hésitez pas à les partager: berenice.gagne@universite-lyon.fr.

Encore plus d’articles et de références au fil de l’eau sur mes comptes Twitter et Instagram.

URBAIN

- Une lecture de Contre la gentrification. Convoitises et résistances dans les quartiers populaires de Mathieu Van Criekingen (La Dispute, 2021) : un ouvrage qui mobilise «une grammaire marxiste d’analyse des changements urbain » pour comprendre les « rouages de ce processus de transformation urbaine et sociale qui affecte un nombre toujours grandissant de villes» (métropolitiques, 07/02/2022).

- «Les villes moyennes: atouts pour les nouvelles politiques d’aménagement du territoire» (France Stratégie, 31/01/2022).

- «Déconstruire en architecture: Rotor, collectif belge pluridisciplinaire d’architectes et de chercheurs, a mis les flux de matériaux de construction au centre de son travail. Sa démarche attentive aux ressources, aux déchets et au réemploi, expose les enjeux de la déconstruction matérielle dans l’histoire récente de l’architecture. Alors que le réemploi revient au cœur des pratiques, il est aussi porteur de récits alternatifs en tant qu’il incite à des actions locales, circulaires et à petite échelle et qu’il permet de nouvelles alliances» (AOC, 27/01/2022).

- «L’Indonésie change de capitale pour raisons climatiques: le Parlement a acté le transfert du pouvoir administratif de l’île de Java à celle de Bornéo. Présentement, Jakarta est devenue irrespirable, saturée de pollution. Surexposée, aussi, aux catastrophes naturelles» (France culture, 25/01/2022).

- «Faut-il dessiner la transition? La transition est dans tous les discours, mais comment passer d’un vœu pieux et souvent théorique à de nouvelles pratiques de conception? Paysagiste et illustratrice, Hélène Copin livre ici une lecture critique de l’ouvrage collectif Dessiner la transition. Dispositifs pour une métropole écologique» (métropolitiques, 20/01/2022).

- «Matières à faire. Le kit de l’économie circulaire»: un guide pratique de la Société du Grand Paris pour limiter la consommation de ressources naturelles et améliorer la gestion des déchets issus des travaux du Grand Paris Express et des Jeux Olympiques de 2024.

“Outlawz [Rick Ross]” (2021) © Edgar Ortiz

ACADEMIQUE

- Enjeux de la transition écologique. Enseigner la transition écologique aux étudiants de licence à l’université, un ouvrage issu de la collaboration entre plus de 40 chercheurs et enseignants-chercheurs de toutes les disciplines en accès libre et gratuit (HAL,29/01/2022).

AGRICULTURE & ALIMENTATION

- «La biosécurité met en péril l’élevage en plein air: Les anthropologues Charles Stépanoff et Frédéric Keck ainsi que la sociologue Jocelyne Porcher s’inquiètent des mesures prises pour lutter contre le virus H5N1, qui touche les élevages de volaille. Un plan d’abattage a été adopté, alors que c’est le mode de production industrielle qu’il faudrait questionner» (Le Monde, 11/02/2022).

- «Un max de blé»: lecture de Capital Terre, une histoire longue du monde d’après (XIIe-XXIe siècle) (Payot, 2021) de Alessandro STANZIANI. «La longue histoire de l’agriculture devenue productiviste et capitaliste, depuis les transformations des semences et espèces jusqu’à l’exploitation des producteurs, en passant par l’expropriation des paysans et la chimie des engrais et des pesticides» (la vie des idées, 02/02/2022).

- Une étude quantitative des effets combinés à long terme des réductions d’émissions et de la récupération de la biomasse qui seraient obtenues par un abandon progressif de l’agriculture animale: vertigineux ! (PLOS Climate, 01/02/2022).

- «La ferme sauvage: Dans sa ferme, installée à quelques kilomètres de Valence, le paysan-naturaliste incarne à merveille la figure du “diplomate interespèces”, faisant dialoguer le domestique et le sauvage, misant sur les forces du vivant et les cycles naturels. Son approche, rare, dessine les contours d’une agriculture paysanne, diversifiée et résiliente, empreinte de sensi­bilité et d’humilité» (Socialter, 17/01/2022).

- A Dieulefit (Drôme), une expérimentation de la sécurité sociale alimentaire: une politique de prix différenciée pour des produits bio et locaux accessibles à toustes (Reporterre, 11/01/2022).

- «Quels sont les effets du changement climatique déjà observés sur la vigne? Comment le secteur de la viticulture peut-il s’adapter?» (France inter, 10/01/2022).

ARTS & CULTURES

- «Lucile Viaud est designer et “géoverrière”. À partir de matériaux “rescapés”, elle fabrique des objets qui portent en eux l’histoire des territoires dont la matière provient. Ses coquilles d’escargot ou d’ormeaux, ses sables oubliés et ses poussières d’algues sont ceux d’un moment et donnent lieu à des lignes d’objets irréplicables»: «Les verres que je fabrique varient selon la nature de ces matériaux et donc selon les paysages dont ils proviennent, leurs géologies, leurs cultures — qui parfois les a relayé au statut de “déchets” — et les savoir-faire qui les ont générés» (PCA-Stream, 11/02/2022).

- Exposition «Ubuntu, un rêve lucide»: «L’Ubuntu ou la question de “faire humanité ensemble et humaniser le monde” selon l’expression du philosophe Souleymane Bachir Diagne se pose avec force et s’installe au cœur des revendications et des débats sociétaux, politiques, économiques, culturels et écologiques» (Palais de Tokyo à Paris, jusqu’au 20 février 2022).

“Dreams” © Daiki Nishimura 西村大樹

BIODIVERSITE

- Les services écosystémiques rendus par les castors face au dérèglement climatique engendrant des sècheresses et des inondations (The Conversation, 20/01/2022).

- Une étude qui évalue la perte d’adaptation des plantes face au dérèglement climatique en raison de la disparition des animaux qui participaient à la dissémination de leurs graines: ces animaux assuraient le déplacement des graines vers des territoires plus favorables au développement de la plante en cas de changement climatique (Science, 13/01/2022).

- Mondialisation: quelles politiques pour prévenir le déplacement d’espèces invasives dans le monde entier par le transport maritime? (The Revelator, 10/01/2022).

- Un atlas mondial de la lumière artificielle de nuit sous la mer pour étudier son impact sur les écosystèmes marins. Les zones qui connaissent un développement offshore intensif et une urbanisation côtière sont les plus exposées. La lumière artificielle issue des environnements urbains côtiers peut avoir des répercussions considérables sur des organismes marins qui ont évolué pendant des millions d’années pour être extrêmement sensibles à la lumière naturelle, comme le clair de lune. Les tons bleus des lumières LED pénètrent particulièrement sous l’eau, perturbant ainsi les organismes sous-marins (Elementa: Science of the Anthropocene, décembre 2021).

CLIMAT

- Une nouvelle étude qui démontre l’injustice climatique: les canicules menacent plus durement les populations les plus pauvres qui ont le moins de possibilité de s’adapter au dérèglement climatique (The Conversation, 10/02/2022).

- «Le captage et stockage du CO2, solution d’avenir pour le climat ou mirage? Les techniques qui consistent à capter le CO2 lors de sa production ou dans l’atmosphère bénéficient d’une attention renouvelée dans la lutte contre le réchauffement. Mais leur intérêt et leur efficacité restent débattus» (Le Monde, 26/01/2022).

- «Les injustices géographiques du dérèglement climatique. Les pays les plus pauvres sont aussi ceux qui sont les plus touchés par les risques naturels: incendies, sécheresse, inondations… Ces derniers se sont multipliés et intensifiés ces dernières années en raison du dérèglement climatique. Comment faire face à ces enjeux climatiques majeurs?» (France culture, 20/01/2022).

- Anthropocène: «Arrêtons de rendre le climat responsable des catastrophes». Des chercheurs et chercheuses insistent sur la responsabilité humaine dans les catastrophes comme les inondations, les sécheresses et les canicules. «Les catastrophes arrivent lorsque les risques rencontrent les vulnérabilités, par exemple lorsqu’on pousse les groupes de personnes les plus vulnérables à vivre dans des zones dangereuses» (Nature, Communications earth & environment, 10/01/2022).

DECHETS

- Une cartographie à l’échelle mondiale de l’impact des eaux usées sur les écosystèmes côtiers. Sur 135 000 bassins versants dans le monde, 25 sont responsables de près de la moitié de la pollution azotée due aux déchets humains. Ils sont localisés tant dans les pays en développement que dans les pays développés (Plos One, 10/11/2021).

ENJEUX POST- ET DECOLONIAUX

- Pour l’auteur Amitav Ghosh, le colonialisme européen a grandement contribué à la situation actuelle de crise de l’habitabilité de la planète: «pendant 2 siècles, les colons européens ont sillonné le monde en considérant la nature et la terre comme des choses inertes à conquérir et à consommer sans limites, et les peuples autochtones comme des sauvages dont la connaissance de la nature était sans valeur et qu’il fallait anéantir. C’est cette vision du monde coloniale — accumuler, accumuler, accumuler, consommer, consommer, consommer — qui nous a menés là où nous sommes aujourd’hui» (The Guardian, 14/01/2022).

EXTRACTIVISME & ENERGIES

- «Forages en eaux profondes», la quête d’un nouvel eldorado au fond des océans: “Une controverse à la fois scientifique, écologique, géopolitique et ontologique se déploie à propos de ces milieux peu explorés, dont les écosystèmes sont encore mal connus et qui sont devenus les territoires convoités du deep sea mining, après deux siècles passés à creuser la terre ferme pour en extraire des énergies fossiles et des minerais précieux” (AOC, 10/02/2022).

- Une analyse des enjeux, en matière de justice sociale et climatique, de la relocalisation de l’exploitation minière dans les pays du Nord pour les métaux essentiels à la fabrication des batteries électriques (Foreign Policy, 07/02/2022).

- «Énergies renouvelables: la nécessité d’un réseau électrique plus intelligent» (The Conversation, 19/01/2022).

- «Réinventer le réseau électrique du 21ème siècle pour faire face au changement climatique» (The Conversation, 12/01/2022).

- «La civilisation anglaise façonnée par le charbon: La pénible sortie du charbon au Royaume-Uni durant le XXe siècle permet à l’historien Charles-François Mathis de démontrer la difficulté de mener les transitions énergétiques» (Reporterre, 10/01/2022).

“For what it’s worth — Copper — Palabora Mine — 4.1 million tonnes of copper” © Dillon Marsh. Le photographe matérialise par une sphère la masse de minerai (ici le cuivre) extraite d’une mine en Afrique du Sud.

IDEES

- «Sauvages, naturelles, vivantes, en libre évolution… quels mots pour déprendre la terre?»: «Lors d’un débat mouvant, des personnes issues des mondes de la paysannerie, du militantisme et de la recherche s’interrogent sur les avantages et les inconvénients d’une série de formules pour désigner, au sein de collectifs de lutte plus large, des terres qui seraient retirées de tout rapport productif et largement soustraites à l’emprise humaine» (Terrestres, 10/02/222).

- «Le croissant fossile»: une pièce de doctrine sur les origines à la fois historiques et géographiques de l’anthropocène. Le croissant fossile de la révolution industrielle devient l’équivalent du croissant fertile de la révolution agricole néolithique (Le Grand Continent, 08/02/2022).

- «L’humanité sera toujours une espèce extractive, consommatrice de ressources» : un entretien avec Michel Lussault (Libération, 03/02/2022).

- «Pour une critique politique de l’Anthropocène. L’Anthropocène n’est pas seulement un nouvel âge géologique mais un certain type de dispositif gouvernemental: un mode de gouvernance climatique reposant sur une nouvelle vague de marchandisation de la nature. C’est du moins la thèse défendue ici par Emanuele Leonardi, qui montre comment ce dispositif a été mis en crise au cours des dernières années, à la fois par le mouvement pour la justice climatique et par la pandémie» (Contretemps, 02/02/2022).

- Une tribune de Catherine Larrère: «ce qui nous divise, c’est précisément ce qui est censé nous unir, le dérèglement climatique, la crise écologique. La question écologique n’est pas une dimension sectorielle sur laquelle il suffirait de nommer un comité scientifique. Elle affecte tous les aspects de nos vies, elle s’entremêle avec les conflits existants et en fait surgir de nouveaux : on le voit sur la question des migrants. C’est politiquement que la question s’élabore et que l’unité peut se faire» (Le Monde, 21/01/2022).

- «Démographie: le nouveau clivage». Une réflexion sur les 2 imaginaires qui scindent l’Europe: «L’imaginaire écologiste est un imaginaire cosmopolite; il part du principe que l’humanité ne pourra être sauvée que si nous agissons ensemble. L’imaginaire démographique, quant à lui, est nativiste; il suppose que d’autres veulent nous remplacer et que nous devons les arrêter» (Le Grand Continent, 17/01/2022).

- «Que demande la lutte politique aujourd’hui?»: une lecture par Isabelle Stengers de l’ouvrage Nous ne sommes pas seuls. Politiques des soulèvements terrestres de Léna Balaud et Antoine Chopot (Seuil, 2021): «Traditionnellement comprise comme une affaire d’alliances entre les humains, la politique peut-elle être entendue comme une pratique d’alliances et d’oppositions non seulement entre humains mais aussi avec d’autres vivants?» (Terrestres, 13/01/2022).

MOBILITES

- Mobilité durable ET inclusive: À Loos-en-Gohelle, une expérimentation pour «construire en partenariat avec la population la transition vers des mobilités moins émettrices afin de réduire la trop grande dépendance d’un territoire périurbain à l’automobile individuelle, améliorer la qualité de vie des citoyens et lutter contre l’exclusion sociale» (The Conversation, 17/01/2022).

- Une étude de l’impact environnemental des véhicules de micromobilité partagée: les déplacements en trottinette ou vélo électriques partagés remplacent souvent des déplacements qui auraient été effectués en vélo non électrique, en transport en commun ou à pied. En revanche, les trottinettes et les vélos électriques privés remplacent plus souvent des déplacements en voiture. La distance joue aussi: «pour les trajets courts, tous les modes de micromobilité remplacent principalement la marche. Au fur et à mesure que la distance augmente, la part des déplacements remplacés par les transports en commun, le vélo et la voiture augmentent. En revanche les vélos électriques personnels remplacent nettement plus souvent les voitures personnelles pour les longues distances que tous les autres modes». Cette étude pourrait aider les urbanistes à intégrer différentes options de mobilité dans une ville, par exemple en encourageant le positionnement de services de micromobilité partagée dans les zones périphériques pour faciliter l’accès aux transports en commun au lieu de regrouper ces véhicules dans le centre-ville où l’offre de mobilité bas-carbone est déjà pléthorique (Transportation Research Part D: Transport and Environment, Janvier 2022).

NUMERIQUE

- «Pourquoi le numérique contribue de plus en plus au réchauffement climatique: La France s’attaque à l’empreinte carbone du numérique et enjoint aux acteurs et utilisateurs de devenir plus vertueux car l’écosystème mondial lié à Internet, énergivore, contribue de manière de plus en plus importante au réchauffement de la planète» (Le Monde, 09/01/2022).

“Heart of Nature” © Dimitri Tsykalov

POLITIQUE & GEOPOLITIQUE

- Le Conseil des prélèvements obligatoires, une institution associée à la Cour des comptes, publie le rapport «Redistribution, innovation, lutte contre le changement climatique: trois enjeux fiscaux majeurs en sortie de crise sanitaire»: “En matière de fiscalité environnementale, il est nécessaire d’en affecter le produit à des investissements verts et aux ménages modestes. Cela remet en cause le principe de non-affectation des recettes que la Cour a souvent défendu” (Cour des Comptes, 09/02/2022).

- «Transition et transformation au Chili, une conversation avec la nouvelle ministre Maisa Rojas»: «L’important est de penser que nous sommes un système social et écologique, et que les décisions doivent être prises à l’échelle territoriale» (Le Grand Continent, 03/02/2022).

- «Environnements démocratiques: Comment le souci pour l’environnement affecte-t-il les modes de participation démocratique? Comparant un dispositif délibératif dans le Poitou et une mobilisation citoyenne en Ardèche, une enquête ethnographique éclaire les rapports des citoyens au politique et à la conflictualité» (la vie des idées, 24/01/2022).

- Aux Etats-Unis, l’Illinois, le 4è Etat producteur de charbon du pays, a adopté en septembre 2021 la seule législation climatique complète du pays qui vise à promouvoir l’équité raciale et la justice économique. Un modèle pour d’autres États? (The Revelator, 14/01/2022).

SANTE

- «Synthèse d’un article scientifique: le care et les processus d’attention et désattention comme référents analytiques et opérationnel pour la santé collective »: politisation du care et santé collective. Le care n’est pas “une contemplation passive mais un exercice actif de la volonté, nécessairement précédé de moments d’attention: il faut agir pour rendre la vie plus vivable” (Anthropocene2050, 11/01/2022).

SCIENCE

- Une étude établit que la pollution chimique a franchi une limite planétaire, c’est-à-dire le point à partir duquel les modifications apportées par l’humain font sortir la Terre de l’environnement stable des 10 000 dernières années. Cette pollution chimique composée de plastiques et de 350 000 produits chimiques synthétiques (dont des pesticides, des composés industriels et des antibiotiques) menace la stabilité des écosystèmes mondiaux dont nous dépendons (Environmental Science & Technology, 18/01/2022).

- «Matière vivantes»: Ce numéro de Tracés cherche à promouvoir des démarches scientifiques en sciences sociales qui ont à cœur de rematérialiser leurs objets, de donner vie à une matière trop souvent considérée comme inerte et de réexaminer les rapports entre les mondes humains et non humains, au-delà des dichotomies. Ce numéro s’appuie sur les renouveaux tant empiriques que conceptuels portés par le courant dit des «nouveaux matérialismes». Cette expression désigne des travaux très divers qui ont en commun d’aller chercher la matière où on ne l’attend pas, de la considérer comme agissante, et de réagencer en conséquence nos manières de rendre compte du monde. Au-delà des implications en termes de philosophie des sciences et d’histoire des savoirs, quel profit les enquêtes en sciences humaines et sociales peuvent-elles tirer d’une telle position? De quels enjeux éthiques et (cosmo)politiques cette dernière est-elle porteuse? Quels décentrements et recompositions des objets, des concepts et problématiques peut-elle occasionner? (Tracés. n°40/2021).

- «Les enjeux de la surétude en sciences sociales» : une analyse des enjeux de «la recherche de trop» (Annales de géographie, n°742, 6/2021, décembre 2021).

- Les PUG (presses universitaires de Grenoble) lancent une nouvelle collection «Le virus de la recherche — Transition environnementale» avec déjà 2 titres sur l’anthropocène. Et c’est en accès libre ! Observer pour comprendre la Terre : les scientifiques à l’épreuve de l’Anthropocène de Jérôme Gaillardet & Isabelle Braud, et La recherche scientifique à l’épreuve des « wicked problems » de l’Anthropocène d’Isabelle Arpin.

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berenice gagne
Anthropocene 2050

🔭Veille & valorisation scientifique - Changement global, habitabilité, Anthropocène, justice sociale et environnementale