EN VEILLE SUR LE CHANGEMENT GLOBAL #68

berenice gagne
Anthropocene 2050
Published in
15 min readDec 19, 2022

Décembre 2022

La COP15 s’achève avec les objectifs de protéger 30% de la planète et de restaurer 30 % des écosystèmes. Espérons que c’est une bonne nouvelle pour les peuples autochtones qui représentent 6 % de la population mondiale et entretiennent au moins 25 % de la surface terrestre, accueillant près de 80 % de la biodiversité. Pendant ce temps en ville, des réflexions sont menées pour « favoriser la cohabitation entre les activités humaines et les différentes espèces végétales et animales qui y vivent ».

❄️🎄 Je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année.

“Broken Landscape I” (2017) © Antti Laitinen

Ne manquez pas la veille spéciale sur l’œuvre de Bruno Latour — anthropologue, sociologue, philosophe des sciences et des techniques — mort le 9 octobre dernier.

📢 Retrouvez également les veilles thématiques sur les limites à la croissance, l’eau, les nouveaux outils économiques et les sols urbains, des chroniques originales à écouter ou à lire sur des thématiques issues des veilles et une très riche compilation de pistes de lectures anthropocènes parmi les publications les plus récentes.

Si vous avez des suggestions pour enrichir cette veille, n’hésitez pas à les partager : berenice.gagne@universite-lyon.fr

Encore plus d’articles et de références au fil de l’eau sur mes comptes Twitter et Instagram.

URBAIN

- « Les grands projets urbains sont-ils encore désirables dans les métropoles ? » : « Les opposants dénoncent ces projets comme résultant de la volonté politique de rendre le territoire plus attractif pour d’autres publics (les touristes, les investisseurs, les grandes entreprises, les « classes créatives »…) au détriment des besoins réels et immédiats des habitants sur leur territoire » (The Conversation, 15/12/2022).

- « Relier, glaner, soutenir, militer — changer d’architecture » : « La Ferme du Rail est un lieu social et agricole engagé et alternatif au cœur de Paris. Dans quelle mesure l’histoire de sa construction peut-elle transformer les manières de faire l’architecture ? Accompagnés par le philosophe Philippe Simay, les architectes de l’agence Grand Huit, partisans d’une « école du réemploi » et d’une écologie des relations, racontent les ambitions, les postures et les réflexions qui animent la construction et le fonctionnement de cette ferme urbaine » (AOC, 09/12/2022).

- « Cinq initiatives pour ensauvager la ville » : « Protéger les arbres, végétaliser les toits, développer les friches, restaurer les rivières… Pour ramener la nature en ville, chercheurs et élus ont développé des solutions » (Reporterre, 07/12/2022).

- « Pour préserver la biodiversité, il faut rendre les villes plus compactes, circulaires et vertes » : « Le développement des villes fait partie de la solution, à condition de limiter leur étalement, de promouvoir l’économie circulaire et de favoriser la cohabitation entre les activités humaines et les différentes espèces végétales et animales qui y vivent » (The Conversation, 07/12/2022).

- « Zéro artificialisation nette : avenir des sols et avenir des territoires » : « Le défi du ZAN n’est pas de savoir comment il sera possible à l’avenir de ne pas artificialiser les sols tout en continuant à promouvoir un développement local dont nous ne savons pas bien quel genre de territoire il engage. Le ZAN nous oblige à un autre exercice de prospective : de quel genre doit être le territoire dont les sols « supporteront » encore un avenir, et a fortiori notre avenir, en 2050 ? » (AOC, 01/12/2022).

- Métabolisme urbain : « Des fermes japonaises abandonnées aux châteaux d’eau désaffectés new-yorkais, le domaine de la construction exploite les structures existantes pour en extraire des matériaux qui rendront les nouveaux bâtiments plus écologiques » (Bloomberg CityLab, 23/11/2022).

- « À mesure que le monde évolue vers une urbanisation totale, les agglomérations s’étendent en fusionnant les unes avec les autres pour créer ce que les experts urbains appellent des “mégalopoles” » (The Conversation, 22/11/2022).

- « Mégalopolis : comment la côte occidentale africaine façonnera le siècle à venir. D’ici à la fin du siècle, l’Afrique abritera 40 % de la population mondiale, et ce développement fulgurant n’est nulle part aussi rapide que sur cette bande de 600 miles entre Abidjan et Lagos » (The Guardian, 27/10/2022).

“Flesh Love All (Yakabe Family)” (2018) © Photographerhal

ACADEMIQUE

- « Pour une redirection des sciences. Y aurait-il quelque chose de pourri au royaume des institutions scientifiques? Ici, des chercheur.e.s veulent réinventer les sciences, là où des ingénieurs désertent. Un peu partout des collectifs se forment pour créer des savoirs pertinents pour la mutation écologique » (AOC, 25/11/2022).

AGRICULTURE & ALIMENTATION

- L’agroforesterie — cet ensemble de pratiques agricoles associant, sur une même parcelle, des arbres à une culture agricole et/ou à de l’élevage — se présente comme une alternative à la monoculture de soja et à l’élevage en Amazonie brésilienne. Elle permettrait de restaurer des pâturages dégradés et de fournir un revenu stable aux petit-es agriculteurs et agricultrices (Mongabay, 09/12/2022).

- « Le concept de « zéro artificialisation nette » (ZAN), au sein du paquet légal Climat et résilience ambitionne, par une équivalence comptable entre artificialisation et désartificialisation, de ramener l’artificialisation nette à zéro en 2050, avec une réduction de moitié dès 2032. Cette réglementation rend possible l’artificialisation si on désartificialise parallèlement : or, elle n’exige nullement que les sols désartificialisés aient une valeur nourricière égale à ceux qui sont recouverts dans le même temps, ni que les autres fonctionnalités (infiltration des eaux pluviales, biodiversité, stockage de carbone tempérant l’effet de serre…) soient globalement maintenues » (Le Monde, 05/12/2022).

ARTS & CULTURES

- Exposition « Becoming Geological » au V2_Lab for the Unstable Media à Rotterdam (Pays-Bas) du 25 novembre 2022 au 8 janvier 2023 : susciter des imaginaires nouveaux et anciens sur la relation essentielle de l’humain avec la terre et le cosmos.

- « Le musée, l’art et la vie : réflexions sur une nouvelle forme. Depuis des mois, le scénario se répète : des militants écologistes prennent pour cibles des chefs-d’œuvre de la peinture sanctifiés dans l’espace muséal. Ce mode opératoire nouveau, brouillant la frontière entre réel et symbolique, fonctionne sur les deux tableaux comme un puissant moteur d’alerte » (AOC, 01/11/2022).

- « Hier, le monde — sur la 16ème biennale de Lyon, «Manifesto of fragility». Raconter aujourd’hui en regardant hier. C’est l’objet de « Manifesto of fragility », la 16ème biennale de Lyon qui vient d’ouvrir et nous invite à porter un regard sur une « résistance initiée dans le passé ». Une proposition de définition de l’Être par la fragilité et par notre prétendue permanente résilience, mettant en scène les corps au seuil des maux comme des remèdes de la vie » (AOC, 16/09/2022).

BIODIVERSITE

- « COP15 : à Montréal, des engagements historiques pour la biodiversité ». L’objectif « le plus emblématique consiste à protéger au moins 30 % de la planète avant la fin de la décennie, alors que seuls 17 % des terres et 8 % des mers sont actuellement placés sous statut de protection. Au moins 30 % des espaces marins et terrestres dégradés devront également être restaurés. Les 196 membres de la Convention sur la diversité biologique ont reconnu le rôle majeur des peuples autochtones et des communautés locales en tant que «gardiens de la biodiversité». Les peuples indigènes, qui représentent 6 % de la population mondiale, gouvernent et gèrent au moins 25 % de la surface terrestre, qui concentrent près de 80 % de la biodiversité » (Le Monde, 19/12/2022).

- « Dans les forêts, une nouvelle écologie politique s’enracine » : « Les incendies qui ont ravagé une partie des forêts françaises cet été ont révélé au grand public que nombre d’entre elles étaient devenues des usines à bois. Face à l’emprise de la monoculture de résineux, des alternatives se mettent en place » (Le Monde, 16/12/2022).

- Quel espace de vie, quel espace habitable pour les animaux autres qu’humains? Une présentation interactive qui interroge la capacité de notre espèce à cohabiter avec les autres (The New York Times, 09/12/2022).

- « COP15 : Les peuples autochtones appellent à la coopération pour préserver la biodiversité mondiale » (Natural History Museum, 09/12/2022).

- « Apprendre à aimer et à protéger les arbres morts ». Ils « font partie des structures les plus précieuses de la forêt pour la vie sauvage et contribuent à la survie de centaines d’animaux » (The Revelator, 07/12/2022).

- « Le monde et sa propriété » : une série documentaire sur la notion de propriété à travers différentes cultures. Le 3ème épisode « Breveter le vivant » porte sur « l’appropriation du vivant, qui fait la richesse de l’industrie biotechnologique » et le 4ème « Posséder la Terre » porte sur les différents rapports à la nature (arte, 06/12/2022).

- Réflexion sur une idée fausse : « Le changement climatique n’est pas le principal moteur de la perte de biodiversité. Oui, le réchauffement de l’atmosphère devrait être un facteur important de la crise de l’extinction dans les décennies à venir, mais ce qui détruit les espèces aujourd’hui, c’est la fragmentation et la perte des habitats, la chasse excessive et la surexploitation, l’expansion agricole, la pollution et le développement industriel » (The Intercept, 03/12/2022).

“Magic Trees” (2020) © Marianne Villière

CLIMAT

- (In)Justice environnementale : une étude sur la pollution de l’air à Nice révèle les inégalités sociales (INSEE, 15/12/2022).

- Qualité de l’air : dans l’ouest des États-Unis, les incendies et les sècheresses s’ajoutent à la pollution industrielle pour dessiner un monde irrespirable. « Les incendies de forêt se multiplient dans le monde entier, mais les tendances observées dans l’ouest des États-Unis se distinguent parce qu’elles marquent un changement radical des niveaux de pollution atmosphérique dans une région où les réglementations environnementales sont parmi les plus strictes au monde » (nature, 06/12/2022).

- Une étude sur le suivi satellitaire du stockage de carbone par les forêts en Californie montre l’inefficacité des programmes de compensation carbone. Elle préconise un meilleur suivi satellitaire des projets de compensation avec un partage public des données et une réorientation de l’investissement vers la production d’énergie bas-carbone comme le solaire (The Conversation, 01/12/2022).

- « Alors que la COP27 s’achève par un accord minimaliste, Amy Dahan, chercheuse émérite au CNRS, revient sur la « fabrique de la lenteur » que sont devenus ces sommets sur le climat. Elle appelle à rénover les institutions et les règles qui organisent la mondialisation, pour contraindre les pays à respecter leurs engagements climatiques, sous peine de sanctions » (Médiapart, 20/11/2022).

DECHETS

- « Sols pollués, centrales nucléaires… Les « communs négatifs », ces « déchets de l’anthropocène » dont il va bien falloir se soucier. Cette notion récente s’inspire des travaux d’Elinor Ostrom sur les « communs » pour politiser la gouvernance des déchets industriels non recyclables. Trop souvent invisibilisés et relégués dans des territoires pauvres, ils nécessitent une communauté élargie et solidaire pour les prendre en charge » (Le Monde, 07/12/2022).

- Sécheresse et réutilisation des eaux usées : en France, une nouvelle impulsion et des obstacles à lever (The Conversation, 04/12/2022).

- En France, chaque année plus de 15 milliards de pots de yaourt sont produits par l’industrie du plastique puis jetés : ces « emballages en polystyrène sont théoriquement « recyclables » même si dans les faits moins de 2 % sont recyclés dans des usines en Allemagne et en Espagne. Bien que le polystyrène ne représente que 16 % des emballages en plastique mis sur le marché, il constitue plus du tiers des plastiques retrouvés dans la nature. Une fois fragmenté, le polystyrène a une haute toxicité » (Le Monde, 28/11/2022).

DROIT

- « Tuvalu, menacé d’être englouti par les eaux, crée son double digital » : « si des États ont déjà cessé d’exister en raison de circonstances militaires et politiques, ils ne l’ont jamais été parce que leur territoire avait disparu. Ce scénario soulève des questions juridiques sans précédent. Faudrait-il envisager la doublure de l’État dans le métavers comme un nouveau support de son existence ? La territorialité et la souveraineté pourraient-elles être également virtuelles ? » (The Conversation, 18/12/2022).

- « La personnalisation de la nature en vue de mieux la protéger, cette fausse bonne idée » : « La nature ne peut être juridiquement une personne ; sauf à redéfinir ce qu’est une personne et donc ce qu’est le droit et ce qu’est notre société. Plutôt que de soumettre la nature aux choix des hommes, pourquoi ne pas la reconnaître (enfin) comme un véritable objet de droit. Une troisième voie juridique, ni personne, ni chose ; une voie sur mesure tracée en fonction des enjeux de conservation, mais aussi de responsabilisation des acteurs humains » (The Conversation, 09/12/2022).

ECONOMIE

- « L’Union européenne adopte une vaste réforme de son marché carbone pour atteindre ses objectifs climatiques » : « Le texte acte la suppression progressive des « droits à polluer » gratuits alloués aux industriels et prévoit de faire payer les émissions liées au chauffage des bâtiments et au transport routier » (Le Monde, 18/12/2022).

- Podcast de l’économiste Eloi Laurent : « Défis climatiques : Trouver de nouvelles boussoles économiques pour permettre le changement » (The Conversation, 15/12/2022).

- Des chercheurs et chercheuses en économie écologique identifient les enjeux pour recentrer l’activité économique sur la satisfaction des besoins et le bien-être de la population en abandonnant la croissance économique comme objectif. 5 leviers : réduire la production moins nécessaire, améliorer les services publics, introduire une politique d’emplois verts, réduire le temps de travail, permettre un développement international soutenable (nature, 12/12/2022).

- « Le capitalisme écocidaire » : « Karl Marx a souvent été considéré par les mouvements écologistes comme un productiviste, fasciné par le progrès technique et insensible à la nature. Pour J. B. Foster et B. Clark, il est au contraire urgent de réconcilier l’écologie politique avec sa critique du capitalisme » (la vie des idées, 12/12/2022).

- « Soudain, le développement » : « Après 200 000 ans de stagnation, le niveau de vie des humains a brusquement commencé à croître il y a deux siècles. Oded Galor en cherche l’explication dans le contexte géographique, mais aussi la dynamique et la structure des populations humaines » (la vie des idées, 12/12/2022).

- « Nature et propriété 1/2 » : « Ce numéro tente d’échapper aux approches réifiant la nature et la propriété afin d’analyser dans quelle mesure les milieux vivants se dérobent à la volonté de maîtrise des êtres humains et rendre ainsi pensable une possible déprise, autorisant d’autres façons d’habiter le monde » (Revue Française de Socio-Économie, 2ème semestre 2022).

- « L’action climatique : un enjeu macroéconomique ». « Choc sur l’offre, inflation, finances publiques : les impacts de la transition climatique sur l’économie » (France Stratégie, 09/11/2022).

“Stress (Monumental)” (2010) © Yoan Capote

ENJEUX POST- ET DECOLONIAUX

- « Se battre contre l’extractivisme depuis les territoires sacrifiés en Inde » : « Grand pays lancé dans la course à la modernisation, l’Inde se conforme, elle-aussi, à une logique d’appropriation et d’exploitation implacable de ses terres et de leurs habitant·es. Ce texte décrit le cas des Adivasis, peuple du sous-continent luttant contre les ravages du progrès indien » (Terrestres, 06/12/2022).

EXTRACTIVISME & ENERGIES

- « Notre futur contaminé » : à Fukushima, les habitant-es apprennent à vivre avec une pollution permanente : un aperçu de ce qui nous attend tous et toutes (aeon, 15/12/2022).

- « Plan climatique européen : des chercheurs avertissent du risque de « sacrifier » des terres au profit de la bioénergie. Iels demandent à la Commission de mieux tenir compte du risque de déforestation indirecte induit par ses mesures encourageant la combustion de biomasse » (Le Monde, 01/12/2022 ; nature, 28/11/2022).

IDEES

- « Voir la nature comme un·e naturaliste : une contre-histoire de la modernité » : « Le geste inaugural de la Modernité résiderait dans l’instauration d’un divorce définitif entre la nature et la culture, d’où aurait découlé une franche distinction entre art et science. Ce diagnostic est-il si sûr ? Dans ce riche entretien, l’ethnologue V. Manceron et l’historien R. Bertrand invitent à la nuance. Des scientifiques du XIXe siècle aux amateurs d’aujourd’hui, ils convoquent ces naturalistes qui n’ont jamais cessé de décrire le monde dans sa pluralité » (Terrestres, 30/11/2022).

- « Pour une anthropologie de l’Anthropocène. L’ère de la sobriété énergétique augurera-t-elle d’un passage de l’Homo consumens à l’Homo continens? » (Le Grand Continent, 17/11/2022).

MIGRATIONS

- « Le changement climatique déplacera jusqu’à 113 millions de personnes en Afrique d’ici 2050 » : « La plupart des migrations et des déplacements liés au climat en Afrique auront lieu à l’intérieur des pays eux-mêmes » (The Conversation, 06/11/2022).

MOBILITES

- 🚉 Entretien avec Michel Lussault : « Pour sortir du modèle centré sur les métropoles, il faut réfléchir non seulement à des RER qui desservent les centres depuis la périphérie, mais aussi à des réseaux maillés, de banlieue à banlieue. Il faut assumer l’étalement et la multipolarité, mais en organisant les déplacements autour du ferroviaire » (Le Monde, 05/12/2022).

- Une étude démontre pourquoi l’électrification des SUV ne participe pas à la baisse des émissions de CO2 : leur diffusion risque d’accaparer les ressources nécessaires à la production de batteries au détriment de véhicules plus légers, à la motorisation plus faible. L’étude préconise d’étudier des solutions telles que la réduction de la taille des véhicules, la réduction de la motorisation et la diminution de la dépendance à l’égard des solutions technologiques (Journal of Cleaner Production, 29/11/2022).

POLITIQUE & GEOPOLITIQUE

- « Pour une écologie épicurienne. L’avènement d’une nouvelle morale publique ne se décrète pas. Mais en recherchant le plaisir à l’intérieur de limites librement consenties, il est possible de faire émerger un puissant imaginaire social pour structurer l’écologie politique » (Le Grand Continent, 09/12/2022).

- « Vers une écologie progressiste » : « La conscience de l’urgence climatique nous invite à penser et à agir aussi vite que nécessaire, non en combattant le progrès technique mais en tenant compte des améliorations qu’il permet. Cette écologie progressiste qui ne se contente pas de beaux discours révolutionnaires ni ne sombre dans le déni, seule permet de concilier deux impératifs : les luttes écologiques et le respect de l’État de droit » (AOC, 28/11/2022).

- A écouter : « Infrastructures critiques : géographie de nos vulnérabilités » (France culture, 24/11/2022).

- « Cartographier la guerre écologique : énergie, climat, géopolitique » (Le Grand Continent, 03/11/2022).

- Conférence : « Adaptation au changement climatique dans les territoires ». Comment accélérer la mise en œuvre en France de politiques d’adaptation, notamment dans les territoires ? Quels rôles jouent et pourraient jouer les différents acteurs publics nationaux et locaux ? Quelles sont les organisations à déployer en termes de gouvernance, de moyens humains, de financement ? (France stratégie, 30/01/2023).

© Radio Havana Cuba

SANTE

- Pandoravirus: la fonte du permafrost ou l’ouverture de la boîte de Pandore des virus zombies, des bactéries sympas comme l’anthrax ou de l’antibiorésistance (The Conversation, 05/12/2022).

- La vallée de la chimie lyonnaise : « De l’incertitude scientifique à l’ignorance stratégique. Pollutions et maladies environnementales sans cause(s) au sud de Lyon » (métropolitiques, 27/10/2022).

SCIENCE

- Pour Naomi Oreskes, historienne des sciences, « canoniser l’Anthropocène revient à attirer l’attention ». « Je fais partie d’une génération qui a appris que la géologie se terminait avec l’apparition de l’espèce humaine. L’Anthropocène nous signale que l’impact humain fait partie de la géologie en tant que science » (The New York Times, 17/12/2022).

- « Vendredi 16 décembre, à 12h46 heure française, le satellite SWOT (Surface Water Ocean Topography) s’élancera vers l’espace. Il recensera les stocks d’eau douce à l’échelle mondiale et permettra de mieux comprendre les dynamiques océaniques. SWOT aidera les scientifiques du monde entier à suivre le bilan hydrique de la Terre : où se trouve l’eau aujourd’hui, d’où elle vient et où elle se trouvera demain » (The Conversation, 14/12/2022).

- « Les scientifiques ont découvert pourquoi le méthane a connu une hausse spectaculaire dans l’atmosphère en 2020 ». « Les fortes augmentations de ce gaz à effet de serre très puissant sont liées à la baisse de la pollution de l’air et à la progression des émissions des zones humides. Deux causes qui risquent d’aggraver encore le dérèglement climatique » (Le Monde, 14/12/2022 ; nature, 14/12/2022).

- « Sommes-nous dans l’Anthropocène ? » : « Les géologues pourraient bientôt décider quel endroit de la Terre marque la première preuve de l’Anthropocène — que beaucoup considèrent comme une nouvelle époque géologique débutant lorsque les humains ont commencé à altérer la planète avec diverses formes de matériaux industriels et radioactifs dans les années 1950. Iels ont jusqu’à présent réduit leur choix à neuf sites dans le monde (nature, 13/12/2022).

- « L’émergence d’une histoire environnementale interdisciplinaire. Une approche conjointe de l’Holocène tardif » (Annales, 22/11/2022).

- « Tout comprendre aux limites planétaires ». Une explication du concept scientifique qui « permet d’évaluer l’impact des activités humaines sur les équilibres de la Terre » (Reporterre, 04/11/2022).

SOCIETE

- « Accord européen pour interdire l’importation de produits issus de la déforestation » : cacao, café, soja, huile de palme, bois, viande bovine, caoutchouc, cuir, chocolat, ameublement, papier, charbon de bois… La longue liste des produits concernés illustre le lourd impact de notre mode de vie (Le Monde, 06/12/2022). Une analyse critique de cette réglementation : « Consommer « zéro déforestation » en Europe : la menace d’effets contre-productifs en Afrique centrale » : ce règlement vise-t-il à « garantir une consommation labellisée « zéro déforestation » aux citoyens européens, les libérant ainsi d’une mauvaise conscience de contribuer à la dégradation de l’environnement global, ou un ralentissement significatif de la déforestation à l’échelle mondiale ? Dans ce dernier cas, une plus large implication des pays producteurs du Sud est nécessaire à la conception et la future application du règlement afin d’optimiser sa compatibilité avec les objectifs de développement durable choisis dans ces pays » (The Conversation, 12/12/2022).

- “Inondations défensives, assèchement de terrains, zones tampons… L’utilisation de la nature comme arme de guerre a maintenant un nom : le warWilding” (Usbek & Rica, 25/11/2022).

- A écouter : « Et si on arrêtait le progrès? Bois, charbon, pétrole, nucléaire, etc. : l’histoire montre que ces énergies s’additionnent au lieu de se remplacer, au nom du progrès et/ou de l’innovation. Est-ce vraiment le progrès qui peut permettre de réaliser des transitions écologiques ? ». Une émission avec les historiens François Jarrige et Jean-Baptiste Fressoz (France culture, 24/11/2022).

--

--

berenice gagne
Anthropocene 2050

🔭Veille & valorisation scientifique - Changement global, habitabilité, Anthropocène, justice sociale et environnementale