L’alchimie taoïste

La voie du perfectionnement spirituel

Hugo C.
Auto Thérapeute
9 min readApr 22, 2020

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L’une des voies de recherche par lesquelles le taoïsme a manifesté son ambition d’atteindre l’immortalité fut l’alchimie chinoise. Si les alchimistes occidentaux couraient après la pierre philosophale — cette mystérieuse subtance qui devait changer le plomb en or — les taoïstes, eux, recherchaient par-dessus tout le secret de l’élixir d’éternelle jeunesse.

En effet, les premiers alchimistes composèrent des potions à base de mercure, de plomb, de soufre et de craie. Mais, vers 500 avant notre ère, les alchimistes taoïstes semblent avoir orienté leurs recherches vers les moyens métaphysiques plutôt que vers la fabrication de potions magiques. Ils pensaient que les procédés pour allonger la vie devaient être mis en oeuvre à la fois dans le corps charnel et dans son « double » (le corps subtil qui peut se séparer du corps physique et explorer d’autres champs d’expérience). Les écoles d’alchimie taoïste fondées sur cette croyance existent encore de nos jours. Elles considèrent comme des symboles le fourneau, le creuset et le plomb appelé à se changer en or de l’immortalité. Ce sont les éléments et le matériel de l’alchimiste.

Cette alchimie taoïste s’intéresse la plupart du temps à la sexualité, ce qui la rapporche du tantrisme. Mais il subsite une différence importante. Tandis que les trantristes cherchaient l’Illumination en brisant les conventions et en donnant libre cours à leur sexualité, les alchimistes taoïstes — mais non tous les taoïstes — font le contraitre. Ils poursuivent la lumière par le contrôle de l’énergie sexuelle qu’ils s’efforcent de transformer en d’autres types d’énergie. Cela parce qu’ils croient qu’une sexualité incontrôlée aboutit au gaspillage de ce qu’ils nomment la « force générative » — une des formes essentielles de l’énergie vitale.

La première étape dans l’alchimie chinoise consiste à « allumer le feu intérieur » ; c’est un exercice de respiration profonde qui agit sur le centre psychique où est concentrée, pense-t-on, la force générative. Ce centre psychique, appelé le « creuset », est situé à l’extrémité inférieur de l’épine dorsale. Quand le « feu intérieur » est allumé, la force qui est concentrée remonte la colonne vertébrale jusqu’au sommet du crâne, d’où elle redescend vers le « creuset ». Ce mouvement de va-et-vient est entretenu jusqu’à ce que l’alchimiste estime la force assez purifiée pour être transformée en ce qu’il assimile symboliquement au plomb — une forme supérieure d’énergie. Celle-ci est alors stockée dans un autre creuset situé au plexus. Puis une nouvelle série d’exercices respiratoires, au cours desquels l’alchimiste a la vision de fleuves d’énergies psychiques en mouvement orbital, le rend capable de transformer le plomb en mercure — la force spirituelle. Celle-ci est stockée dans un troisième creuset situé dans la tête, d’où elle est ensuite dirigée vers le bas-ventre.

Parvenu à ce stade, l’alchimiste commence à pratiquer ce qu’il appelle la respiration immortelle. A chaque inspiration, il ressent le passage d’une force qui entre en lui par ses talons [voir la vidéo de Sadhguru, la première vidéo de ce billet] et monte à son cerveau. A chaque expiration, il sent cette force redescendre. Un tel processus est censé produire dans le creuset de la tête une « nourriture » spirituelle qui alimente « l’embryon divin » — l’étincelle divine qui existe en tout être humain.

https://livre.fnac.com/a10867437/Joe-Dispenza-Devenir-super-conscient

Le livre “Devenir super-conscient” de Joe Dispenza est la meilleure mise en pratique graduelle de ce savoir ancestral que j’ai eu l’occasion de connaître. En effet, la pratique y est parfaitement adaptée à l’occidental cartésien matérialiste que j’étais encore au moment de sa lecture/pratique, c’est-à-dire, dépourvue du « bruit » ethnologique, de ce folklore incompréhensible en dehors de la culture d’où elle provient.

https://www.babelio.com/livres/David-Neel-Mystiques-et-magiciens-du-Tibet/28687

« Dans ce livre, j’ai tout d’abord relaté les circonstances qui m’ont mise en contact avec le monde religieux lamaïste et celui des sorciers de tout genre qui gravitent autour de lui. Ensuite, je me suis attachée à regrouper un certain nombre de traits saillants concernant les théories occultes ou mystiques et les pratiques d’entraînement psychique des Tibétains…
Mon but a simplement été de donner une idée de la manière dont sont envisagés, dans un des pays les moins connus du monde, certains faits rentrant dans le champ des études psychologiques. »
— Alexandra David-Néel, une anthropologue Franco-Belge du début du 20è siècle, une femme moderne, indépendante, et étonnante, qui avait pour particularité de se faire passer pour une locale, partout où elle allait en Asie ! A cet effet, elle maîtrisait un nombre remarquable de dialectes et savait lire le sanskrit, lui permettant une interprétation direct et personnelle des textes traditionnels datant de plus de 5000 ans !

L’alchimiste doit continuer de nourrir cet embryon jusqu’à ce qu’il parvienne à maturité. Celle-ci se manifeste par six signes, dont une sensation de feu dans l’abdomen et une vibration dans la nuque. Lorsqu’il ressent tous ces signes, l’alchimiste est prêt pour la préparation finale de la médecine d’éternelle vie.

Il commence cette ultime phase en rassemblant les « quatre éléments fondamentaux de l’alchimie » : de l’argent, des amis, des ustensiles et un lieu convenable pour travailler. L’endroit idéal est un temple désert au sommet d’une montagne, éloigné de tout cimetière, et de toute habitation. Il est sage selon l’un d’eux de « choisir un endroit où d’autres maîtres ont réalisé l’immortalité, ce qui prouve qu’il est libre de toute influence démoniaque et que la protection spirituelle de ses prédécesseurs parvenus à la lumière sera acquise au nouveau postulant. »

Arrivé en ce lieu, l’alchimiste se concentre sur l’embryon divin. Aidé par ses amis, il se livre à une série d’exercices obligeant l’embryon à remonter un canal psychique le conduisant à un centre situé au sommet de la tête. Cela fait, l’alchimiste commence un nouvel exercice. Il doit faire tourner les prunelles de ses yeux — 36 tours dans le sens des aiguilles d’une montre, puis 24 tours en sens inverse. Cela détourne son attention de la vue physique normale, dirigée vers le monde extérieur, vers une vue non physique : un regard intérieur qui perçoit la lumière psychologique irradiée par l’embryon divin.

L’embryon divin, ou germe immortel, est alors renvoyé au centre psychique situé dans l’abdomen. La longue épreuve de l’expérience alchimiste est terminée. Ce postulant a atteint l’immortalité. Il n’a plus, dès lors, qu’à développer ses potentialités en tant qu’immortel et à se manifester en d’innombrables « corps charnels de transformation. »

En d’autres termes, l’alchimiste est censé avoir réussi à se libérer du temps et de l’espace. A la différence des autres humains, son corps est totalemnt sous le contrôle du composant spirituel de son être. Il peut transformer son corps comme il veut, et le conserver, s’il le désire, toujours jeune et fort. Ce n’est que lorsqu’il le voudra qu’il rencontrera la mort, la destruction de l’enveloppe physique de sa conscience.

L’alchimie est sans doute celui des aspects de l’occultisme chinois qui nous est le moins familier. Un autre espect plus connus en Occident est le I Ching, un livre chinois très ancien, à la fois traité de philosophie et moyen de prédire l’avenir. Mais il y a bien d’autres techniques d’interrogation du futur ou d’exploration du savoir lunaire et de l’énergie contenus dans l’inconscient.

Par savoir lunaire, on entend « savoir occulte », ce savoir qui complète le savoir solaire, celui dont la science occidentale mainstream fait partie. Le savoir solaire est le savoir des atomes, de la chimie, de la biologie, de la science physique etc, donc de tout ce qui se voit ; tandis que le savoir lunaire est le savoir de tout ce qui ne se voit pas, le savoir de l'invisible, de l'au-delà et de l'âme, sans lequel nous sommes incomplets en tant qu'êtres incarnés. Nous avons tous pour mission sur cette Terre de retrouver ce savoir, de s'en souvenir à nouveau pendant notre temps de vie afin d'avancer : telle est la définition du développement spirituel, selon Auto Thérapeute.

Les sorciers arabes de l’Asie occidentale par exemple obtiennent une dissociation de la conscience (état psychologique dans lequel l’esprit solaire conscient est mis en veilleuse tandis que l’inconscient lunaire prédomine) en regardant fixement un ou plusieurs objets jusqu’au point où ils entrent en autohypnose.

En Sibérie, les chamanes (chefs religieux et mages de peuplades primitives) utilisent des procédés plus violents pour acquérir le savoir lunaire. Ils aborbent de petites doses de poisons pour annihiler l'esprit conscient. Des méthodes analogues sont pratiquées par certaines peuplades des montagnes de Birmanie, tandis que les moines bouddhistes de ce pays pratiquent plutôt le jeûne et d'autres contraintes physiques pour parvenir au même résultat.

En dernière analyse, qu'elle soit indienne, arabe, chinoise ou tibétaine, la sagesse de l'Asie (et même améroindienne) vise toujours le même but : parvenir au contrôle de l'inconscient — le monde du rêve et du symbôle — et atteindre la conscience lunaire qui permet au chamane, au magicien, au trantriste ou à l'alchimiste la compréhension intuitive de l'ultime nature de la réalité. Tels sont les objectifs essentiels de toutes les mystiques orientales plutôt que la production de phénomènes merveilleux qui peuvent en être les effets secondaires.

https://livre.fnac.com/a6851023/Dean-Radin-Superpouvoirs-Science-et-Yoga-enquete-sur-les-facultes-extraordinaires-de-l-homme

Est-ce que le yoga et la méditation augmentent réellement vos facultés mentales extraordinaires, comme la télépathie, la clairvoyance ou la prémonition ? Est-il réellement possible de deviner les pensées et les intentions d’autrui ? D’avoir une influence sur les objets avec votre esprit ? De prévoir les événements ? Est-il possible que ces superpouvoirs mentionnés dans les textes anciens, mais aussi dans la science fiction et dans les bandes dessinées aient une quelconque réalité ?
Dean Radin, ingénieur et docteur en psychologie, responsable scientifique au sein de l’Institut des sciences noétiques (Etats-Unis), détaille les preuves expérimentales de l’existence de ces superpouvoirs. Il nous fournit toutes les données d’une enquête palpitante qui conclut à leur réalité indéniable. Prenant comme point de départ le texte fondateur de Patanjali « Yoga sutras », rédigé voici 2 000 ans, il démontre magnifiquement combien des faits avérés sont souvent plus étranges et plus merveilleux que la fiction la plus débridée.

source : L’ALCHIMISTE de Paulo Coelho — Avec Patrick Burensteinas — YouTube

Pour la mise en pratique

Pour approfondir intellectuellement

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Hugo C.
Auto Thérapeute

Quelle triste époque où il est plus facile de briser un atome qu’un préjugé ou une croyance. ― A. Einstein