Un livre à recommander: Le pouvoir du moment présent

par le mystique occidental Eckhart Tolle

Hugo C.
Auto Thérapeute
35 min readNov 29, 2018

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Pour entreprendre ce périple vers le pouvoir du moment présent, il nous faut laisser derrière nous notre esprit analytique et le faux moi qu’il a créé, c’est-à-dire l’ego. Dès le début du premier chapitre, nous nous élevons rapidement vers des hauteurs où nous pourrons respirer un air plus léger propre à la spiritualité. Même si le périple où Eckhart Tolle nous emmène présente des défis, le langage qu’il emploie est simple et le format question-réponse qu’il a choisi constitue un guide rassurant. Les mots ne sont eux-mêmes que des panneaux indicateurs.

”Le mysticisme n’est pas une régression au service du moi, mais une évolution dans la transcendance du moi.” — Ken Wilber

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Si nous réussissons à être totalement dans l’ici-maintenant et à faire chaque pas dans le moment présent, si nous réussissons aussi à vraiment appréhender les réalités que sont notre corps énergétique, le lâcher-prise, le pardon et le non-manifeste, nous saurons nous ouvrir au pouvoir transformateur de l’instant présent.

L’être est la vie éternelle et omniprésente. Il existe au-delà de toutes les formes assujetties au cycle de la vie et de la mort. L’être vous est accessible maintenant comme étant votre véritable nature. Mais n’essayez pas de le comprendre avec votre mental. Vous ne pouvez le saisir que lorsque votre mental s’est tu et que vous êtes pleinement et intensément présent. Retrouver la conscience de l’Etre et se maintenir dans cet état de réalisation, c’est cela l’illumination.

Les 3 grandes lessons (1)

« Leçon 1: Toute vie est une série de moments présents. »

« Leçon 2: Toute douleur que vous ressentez résulte de la résistance à des choses que vous ne pouvez pas changer. »

« Leçon 3: Vous pouvez vous libérer de la douleur en observant constamment votre esprit et en ne jugeant pas vos pensées. »

Livres audios et mises en pratique (playlist vidéo)

Résumé du livre section par section (1)

Introduction

L’origine du livre Le pouvoir du moment présent.

Avant de devenir guide spirituel, Eckhart Tolle a traversé des phases difficiles et plus précisément lorsqu’il avait 30 ans. Il a essuyé de nombreuses périodes de dépression suicidaire et c’est alors qu’à l’aube de ses 29 ans, pendant la nuit, il ressentit une souffrance particulière et il prit alors conscience de quelque chose.

Cette prise de conscience bloqua l’arrivée de ses nouvelles pensées et il se mit à devenir totalement conscient. C’est alors qu’il vécut quelque chose d’assez étrange, il se mit à avoir très peur et à trembler fortement puis plus rien, il ne se souvient pas de ce qui arriva durant les heures suivantes.

Pendant les 5 mois qui suivirent, il vécut dans un étrange état de béatitude et de paix profonde, même si cela diminua d’intensité, il savait que quelque chose lui était arrivé.

Quelques années plus tard, il passa du temps à lire des textes sur la spiritualité et à questionner des maîtres spirituels. C’est de cette manière qu’il comprit que l’intense oppression occasionnée par la souffrance de cette nuit-là devait avoir forcé sa conscience à se désengager de son identification au mental, à ce moi malheureux rempli de peur.

La vérité en vous.

Comme beaucoup de personnes le questionnaient sur la manière dont il était arrivé à cet état de profonde paix, il se mit à élaborer Le pouvoir du moment présent que cette chronique vous invite à comprendre.

Les explications qui suivent alternent entre deux niveaux, d’abord Eckhart Tolle vous invite à comprendre ce qui est faux en vous, c’est pourquoi il est question de la nature du dysfonctionnement du mental et de l’inconscience.

Cette connaissance est indispensable sinon vous ne pourriez pas reconnaître le problème lorsqu’il se manifeste, il ne peut y avoir de transformation durable si vous revenez sans cesse dans l’illusion et si vous ne faites pas attention à ce qui est faux en vous.

Dans un second temps, il vous explique comment, à partir de vos conditions de vie actuelles, vous pouvez vous aussi accéder à cette profonde transformation. Il vous montre comment se libérer de l’esclavage du mental et comment maintenir cet état de conscience dans la vie quotidienne.

Les mots utilisés n’ont pas l’objectif de vous faire comprendre ces concepts, mais de vous inviter à en faire l’expérience pendant que vous lisez. Il se peut que vous trouviez certains passages répétitifs, mais c’est pour mieux vous entraîner dans le moment présent.

Le but étant de vous donner un avant-goût de cet état de présence.

Chapitre 1 : Vous n’êtes pas votre mental

C’est la pensée compulsive, c’est-à-dire notre incapacité à nous retenir de penser qui provoque des souffrances et des problèmes inutiles.

Comme presque personne ne sait comment s’arrêter de penser alors tout le monde est attaché à ce mode de fonctionnement de l’esprit. C’est cet attachement qui crée l’identité à laquelle nous sommes attachés, cette personne qui n’est rien d’autre que le résultat conditionné de la somme de nos expériences passées.

Vous pouvez croire ce qui est écrit en lisant ces lignes, malheureusement, à part satisfaire votre mental vous ne pourrez vous libérer qu’en faisant l’effort d’en faire l’expérience par vous-même.

Il est très facile de devenir un mendiant spirituel en quête d’illumination, c’est d’ailleurs ce que nous faisons tous lorsque nous achetons des livres, des formations et toute autre chose.

Nous devenons des mendiants, car nous avons cette croyance, subtile à déceler, que notre bonheur, notre satisfaction, l’illumination, la richesse, la fin de la souffrance, la paix intérieure, se trouvent à l’extérieur. Si nous pensons que c’est quelque chose qui nous manque alors oui, nous créons de la souffrance et nous la nourrissons de façon permanente.

Le mental est un magnifique outil si l’on s’en sert à bon escient.

Par exemple, si vous avez un virus sur votre ordinateur, vous pouvez faire deux choses :

1. Vous pouvez jeter votre ordinateur, vous pouvez vous en débarrasser, le pointer du doigt et désigner le coupable puis le condamner, dans ce cas nous continuons d’alimenter ce concept de dualité qui est en fait le véritable problème. Nous l’avons vu plus haut, si nous nous attachons ou rejetons la faute sur l’extérieur, nous entretenons le problème.

2. Vous pouvez aussi le réparer, et c’est le but de le Pouvoir du moment présent, que chaque être humain procède à cette opération sur son esprit afin de le nettoyer, de comprendre son fonctionnement et d’entretenir ce merveilleux outil.

La souffrance est liée à notre identification au mode de fonctionnement du mental. Encore s’agit-il de pouvoir observer les défauts de ses 2 habitudes sous-jacentes :

  1. Rechercher le plaisir à tout prix.
  2. Éviter la douleur à tout prix.

Dans cette lutte incessante entre ces deux polarités, vous pourrez noter que même la recherche de l’éveil ou de l’illumination comme certains pourraient l’appeler devient « parfois » un frein ou un obstacle pour parvenir à se libérer du mental.

La solution s’acquiert dans l’instant présent c’est-à-dire quand le mental est à l’équilibre.

Comprenez bien la subtilité écrite dans ces mots : il n’y a pas de catégorisation ou de jugements particuliers envers la douleur ou les plaisirs, ce qui est désigné ici représente la relation que l’on entretient avec les objets sensoriels.

Chapitre 2 : Se sortir de la souffrance par la conscience

Ne créez plus de souffrances dans le présent.

La souffrance créée dans le présent provient de notre non-acceptation de ce qui est, le mental recherche toujours à éviter ce qui est dans le présent et commence à vous tourmenter en amplifiant votre anxiété ou vos fantasmes.

Habitez-vous vraiment dans le présent ?

La plupart du temps vous pouvez vous surprendre à penser à l’avenir ou au passé, vous pouvez vous observer en permanence pour comprendre l’échappatoire du mental.

Le mental vous emmènera dans le passé lorsque vous faites des courses ou dans l’avenir lorsque vous serez dans une file d’attente, au lieu d’être attentif à ce qui se passe moment après moment, vous penserez sans cesse à ce qui « pourrait » se produire, et à la manière dont vous « devriez y réagir ».

Autrement dit, vous avez peur de ce qui « pourrait » arriver, cette peur amplifie votre attachement au mental et cette résistance à l’instant présent augmente votre souffrance.

Dissipez le corps de souffrance.

Lorsque vous commencerez à observer vos pensées négatives, vos émotions et cette tension qui demande votre attention, vous pourrez remarquer que la souffrance a besoin de « vous » pour se nourrir. Plus vous y porterez un attachement, une identification et plus elle se nourrira de votre énergie en vous laissant fatigué, épuisé.

Lorsque la souffrance est là et que vous la nourrissez, vous en redemandez, c’est comme un bouton de piqûre de moustique que l’on gratte et qui accentue sa démangeaison. En fait, il suffit de ne plus y porter attention et la sensation désagréable disparaît toute seule, encore faut-il en être conscient au bon moment.

Dans votre scénario mental, vous êtes soit la victime, soit le bourreau. Vous voulez infliger de la souffrance ou vous voulez en subir, bien entendu vous n’en êtes pas conscient lorsque cela se produit.

Si vous en étiez conscient, le scénario de souffrance disparaitrait de lui-même, car c’est folie pure de vouloir souffrir davantage.

La souffrance ne veut pas que vous puissiez l’observer, elle a peur de votre présence, de votre conscience. Ce n’est qu’une illusion dont vous cherchez à vous défaire. Dès que vous parviendrez à devenir le témoin de cette souffrance, votre identification au mental sera rompue et vous aurez découvert votre propre force intérieure, vous aurez accédé au pouvoir de l’instant présent.

Tout comme vous ne pouvez vous battre contre l’obscurité, vous ne pouvez pas non plus vous battre contre la souffrance, essayer de le faire ne rajouterait que plus de souffrance.

N’ayez pas peur de perdre votre identité.

Par moment, vous rencontrerez une très grande résistance intérieure à perdre votre identification à la souffrance. C’est normal, car avec le temps, l’attachement à ce que l’on croit être « notre identité » est de plus en plus fort si bien que nous nourrissons une peur inconsciente de perdre notre identité.

Si c’est le cas, observez l’attachement que vous portez à votre souffrance, observez le plaisir curieux que vous tirez de votre propre tourment, la compulsion que vous avez d’en parler ou d’y penser.

La résistance cessera si vous la rendez consciente.

Chapitre 3 : Se plonger dans le moment présent

Ne cherchez pas votre moi dans le mental.

Ne pensez pas qu’il faille être un expert du mental pour apprendre à s’en détacher, cela ne ferait qu’alimenter le besoin d’information continuel de votre mental. Le problème du mental ne se résout pas avec le mental, celui-ci vit avec des besoins infinis et se sent menacé en permanence. Rappelez-vous la dernière fois qu’un inconnu vous a regardé d’un air sérieux sans rien dire… Qu’avez-vous ressenti ?

Mettez fin à l’illusion qu’est le temps.

Pour mettre fin à l’identification du mental, la clé c’est de mettre fin à l’illusion qu’est le temps, le temps et le mental sont indissociables. Si vous éliminez le temps du mental, celui-ci s’arrête sauf si vous choisissez de vous en servir.

Quand vous êtes identifié au mental vous êtes pris au piège des regrets et de l’anticipation à outrance, vous vous préoccupez en permanence du passé et du futur et vous créez une souffrance qui ne vous aide presque jamais à résoudre les problèmes qui se présentent dans le présent, au contraire, vous risquez même de les aggraver.

Ce comportement nait d’une illusion, la promesse d’une satisfaction permanente qui n’a lieu que dans le futur, comme une carotte que l’on ne peut jamais atteindre.

Tout ce qui se passe (d’agréable ou de désagréable) se vit dans le présent, c’est la vérité ultime. Le passé et le futur sont des constructions du mental.

Rien ne s’est jamais produit dans le passé, cela s’est produit dans le présent. Rien ne se produira dans le futur, cela se produira dans le présent. L’instant présent est le seul et unique pont qui puisse vous amener au-delà du mental.

Note : J’ai mis énormément de temps à m’approprier cette réflexion, car j’ai toujours pris l’habitude de planifier certaines actions à l’avance ! Comprenez bien ici qu’il n’y a rien de mal à cela lorsque le temps psychologique est utilisé de manière ponctuelle sans créer d’anxiété, de peurs ou de frustrations inutiles. D’ailleurs, si vous y réfléchissez, vous découvrirez que l’instant présent est également le seul moment durant lequel vous pouvez être sincèrement productif et créatif.

Comment accéder au pouvoir du moment présent.

Lorsque vous êtes libéré du temps vous percevez les choses d’une nouvelle manière, les couleurs, les sons, les sensations sont plus pénétrants, car le filtre mental n’intervient plus, vous éprouvez plus de paix et un amour profond pour tout ce qui est.

Le mental ne peut appréhender ce genre de réalité, car il juge et il étiquette en permanence les sons, les couleurs. Le mental crée des associations, il ne peut pas vous emmener dans la réalité de l’instant présent, car il ne la connaît pas.

C’est une autre partie de vous, une partie consciente, attentive et vigilante à chaque subtilité qui apparaît et qui vous emmène gouter à cette paix profonde.

Le mental et toutes vos connaissances sont très utiles, ils vous aident à réaliser vos tâches, à accomplir votre travail, ce sont de véritables compagnons pratiques dans la vie de tous les jours, mais ils ont leurs propres limites.

Le mental ne peut pas régir tous les aspects de votre vie, il peut se transformer en un véritable parasite si vous ne le surveillez pas et il peut endommager vos relations.

Vous pourrez faire l’expérience fugitive de cet instant présent lorsque vous ressentez un amour profondément intense pour une personne ou que vous admirez un paysage époustouflant.

Le but n’est pas de s’accrocher ou de rechercher en permanence ce genre de sensations, mais de basculer dans le présent en permanence.

La méthode est simple, vous devez briser la vieille habitude de nier le présent et d’y résister.

Entraînez-vous à soustraire votre attention du passé et du futur lorsque la situation ne s’y présente pas.

Sortez de la dimension temporelle autant que vous le pouvez dans votre quotidien. Si vous n’y arrivez pas, observez la tendance de votre mental à vouloir fuir l’instant présent.

Vous constaterez qu’il imagine en général l’avenir comme étant meilleur ou pire que le présent. Dans le premier cas, il vous donne du plaisir et de l’espoir par anticipation sinon il créera de l’anxiété, vous devez prendre conscience que ces illusions ne reflètent pas la réalité de l’instant présent. Si vous le niez, c’est que vous êtes encore attaché à votre mental, observez cet attachement, cette résistance.

Dès l’instant où vous observez que vous n’êtes plus présent, vous l’êtes. Chaque fois que vous pouvez observer votre mental, vous n’êtes plus pris à son piège.

Soyez présent en tant qu’observateur de votre mental, de vos pensées, de vos émotions et de vos réactions dans certaines situations.

Chapitre 4 : Les stratégies du mental pour éviter le moment présent

Perdre le moment présent, c’est l’illusion fondamentale.

Il est vrai que nous avons tous des problèmes à résoudre dans nos vies, nous avons tous des factures à payer et de plus en plus de choses auxquelles il faut penser, qu’il faut planifier, suivre, etc. Supprimer la souffrance associée au temps psychologique ne veut pas dire que vous ne pourrez pas résoudre ces différents problèmes.

Cela veut simplement dire que vous surmonterez toutes ces difficultés les unes après les autres en étant totalement présent.

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Vous resterez attentif aux vibrations subtiles qui animent chaque cellule de votre corps et de cette manière vous serez en paix pour faire face à chacun de ces problèmes.

Vous n’aurez ni le besoin ni l’envie de créer des souffrances supplémentaires en générant de l’anxiété pour l’avenir ou des regrets pour le passé.

Perdre le moment présent c’est perdre cette paix intérieure qui nous aide à affronter les problèmes de la vie d’une manière saine et sereine.

Cette transformation nécessite beaucoup de persévérance et un effort permanent de rester dans le présent. Au début vous faites l’expérience fugitive de votre conscience, vous faites de furtifs allers-retours entre la présence et les dimensions du temps.

Vous prenez ensuite l’habitude de noter à quel point vous n’êtes pas régulièrement présent. C’est cette attitude, cette capacité à reconnaître vos absences qui vous fera progresser à pas de géant. À chaque fois que vous prendrez conscience que vous n’êtes pas présent, vous le deviendrez aussi rapidement.

Comment se libérer du tourment.

Pour vous entraîner, vous pouvez être attentif aux émotions ou pensées négatives qui apparaîtront lorsqu’une situation vous déplaira, lorsque vous écouterez une personne que vous n’aimez pas ou que vous ferez une activité qui vous déplait.

Une fois que vous aurez pris conscience de l’apparition de ces pensées et de ces émotions, vous pourrez observer plus en détail le mécanisme qui les a fait naître. Si vous alimentez ces pensées ou ces émotions au lieu de rester le témoin de leur apparition et de leur disparition, vous allez créer de la souffrance.

Si vous créez de la souffrance, faites néanmoins l’effort de constater que vous n’en voulez pas, la plupart du temps, ce n’est pas la situation présente qui est à l’origine de notre souffrance.

Note : Je sais que c’est parfois très difficile à admettre.

Ce sont en réalité, les pensées et les émotions qui naissent lors de cette situation qui nous empêchent de faire face à ces difficultés.

Le meilleur moyen d’en être persuadé c’est de s’entraîner à en faire l’expérience, sinon, que vous y croyiez ou non cela ne changera rien dans votre vie.

Où que vous soyez, soyez-y totalement.

Essayez de vous surprendre en train de vous plaindre, en train de vous juger (ou de juger quelqu’un d’autre), que ce soit en paroles ou en pensées. Se lamenter c’est ne pas accepter ce qui est. Cette attitude comporte une composante négative dont on n’a pas toujours conscience. Lorsque l’on se plaint, on est une victime et l’on développe la certitude que nous sommes impuissants.

Lorsque l’on s’exprime ou que l’on agit consciemment alors on reprend le pouvoir d’accepter ou de changer la situation qui nous déplait.

Pour passer à l’action, commencez par observer votre résistance intérieure afin de désamorcer la négativité associée à la situation. L’action qui résulte de la compréhension des besoins est plus efficace que celle qui découle de la négativité.

Même si parfois, il vaut mieux passer à n’importe quelle action que de ne rien faire (surtout si l’on patauge depuis longtemps au même endroit). Si vous commettez une erreur, vous apprendrez et grandirez face à cette expérience et dans ce cas, ce ne sera plus une erreur.

L’erreur c’est de rester coincé dans un piège sans rien faire, dans ce cas c’est généralement la peur de changer qui vous maintient dans ce piège. Si c’est le cas, reconnaissez-la, observez-la tout en passant à l’action, elle vous accompagnera surement, mais au fur et à mesure que vous y serez confronté, son intensité diminuera.

Si vous êtes dans une situation que vous ne pouvez pas changer, alors acceptez totalement ce qui se passe actuellement pour laisser tomber la charge négative qui lui est associée. Observez cette résistance intérieure et comprenez-la.

Ne pensez pas que c’est synonyme d’abandon ou de faiblesse, car le lâcher-prise cache en lui-même une grande force. Une force qui vous donnera le pouvoir nécessaire pour accepter ou attendre que la situation se change d’elle-même. Dans tous les cas, vous serez libéré intérieurement.

S’il y a quelque chose que vous devriez faire et que vous ne faites pas, alors faites-le maintenant ou acceptez votre inactivité. Si tel est votre choix, allez-y à fond et amusez-vous, soyez aussi inactif que possible.

Si vous y allez à fond et consciemment, vous en sortez bientôt, ou peut-être pas, mais de toute façon vous avancez avec un esprit libéré des résistances intérieures, vous ne serez pas stressé, car vous ne résisterez pas à l’instant présent.

Si vous êtes stressé, c’est que vous êtes pressé d’arriver au futur, vous n’acceptez pas votre situation présente et vous n’avez pas encore conscience que cette résistance vous freine dans vos projets.

Note : Relisez bien la phrase ci-dessus !

Le stress est provoqué par le fait que l’on est « ici » alors que l’on voudrait être « là », vous êtes dans le présent alors que vous voulez être dans le futur. Si vous réfléchissez bien à cette dernière phrase, vous comprendrez l’illusion entretenue par le stress et pourquoi c’est un piège sans fin qui s’autoalimente en permanence.

Vous pouvez avoir besoin de travailler, de vous déplacer, même de courir avec une grande énergie, une grande rapidité, vous pouvez le faire sans vous projeter dans l’avenir. Vous pouvez le faire en étant pleinement conscient de votre mouvement et de l’intensité de votre énergie à ce moment-là. C’est dans ces conditions que vous pourrez travailler ou courir sans stress et avec plus d’attention et de précision.

Vous serez débarrassé du stress et totalement présent dans votre activité.

Que vous fonciez ou que vous laissiez tomber, observez votre mental.

Il vous dira peut-être « Arrête, tu perds ton temps » « Tu devrais prendre une pause » ou « Tu devrais travailler plus ».

Observez-le et souriez-lui.

Note : Maintenant, vous comprenez l’origine du titre de mon blog « Sourire au stress ».

Chapitre 5 : La présence en tant qu’état

Ce n’est pas ce que vous pensez.

Si vous essayez de comprendre ce que signifie « être présent », vous n’y arriverez pas, car le mental ne peut pas comprendre quelque chose qui le dépasse. Pour comprendre, il faut faire l’expérience de la présence.

Tentez l’expérience suivante, fermez les yeux, soyez attentif et posez-vous la question suivante : « Je me demande ce que sera ma prochaine pensée. » Restez attentif et observez ce qui arrive. Soyez comme un chat qui guette le trou d’une souris, ou un vieux sage qui observe des enfants jouer (les enfants sont les pensées qui arrivent).

Essayez maintenant. Vous aurez compris que lorsque vous êtes attentif, vous êtes libéré de toutes pensées, vous aurez également noté qu’il ne vous est pas encore possible de rester attentif assez longtemps pour rester présent durant de longues durées.

C’est un entrainement qui demande de la patience.

Pour rester présent, soyez bien ancré dans votre corps, habitez-le pleinement. Vous pouvez garder une partie de votre attention fixée sur certaines parties de votre corps. Vous devez faire l’effort de ressentir votre corps de l’intérieur.

Cela peut faire usage d’ancre (comme l’ancre d’un bateau), de cette manière vous l’empêchez de dériver et vous restez à proximité de l’instant présent.

Dans cet état, vous ne pouvez pas avoir peur, vous ne pouvez pas vous sentir tendu, vous êtes en paix, mais vous êtes vigilant, vous êtes présent à votre être. Votre personnalité, votre ego ou votre identité ne sont plus là, mais rien n’est perdu puisque vous êtes ici et maintenant, vous venez de vous retrouver avec vous-même.

La beauté nait dans le calme de la présence.

Il est possible que vous ayez déjà fait l’expérience d’une soudaine lucidité lorsque vous êtes seul, en pleine nature ou en train de faire une merveilleuse expérience. Pour prendre conscience de la beauté de votre expérience, il faut que le mental se soit tu. Il faut déposer le fardeau de votre passé, de vos problèmes et de votre avenir, même si c’est douloureux, il faut faire cet effort.

Au-delà de la beauté de la forme extérieure, il y a autre chose, quelque chose de sacré qui ne peut porter d’étiquette. On ne peut pas le nommer, car on ne peut le comprendre que lorsque le mental se tait.

Chapitre 6 : Le corps subtil

Comment trouver la réalité invisible et indestructible en vous.

Nous avons compris que l’identification c’est-à-dire l’attachement à la forme physique ou psychologique (de notre corps, de nos pensées ou de notre identité) représente la racine de nos illusions. Maintenant, nous allons voir comment notre corps peut nous amener à cette libération.

Le corps visible n’est qu’une perception limitée d’une réalité plus profonde, une réalité ressentie à chaque instant même si elle nous échappe, car nous ne savons pas y porter notre attention.

Habiter son propre corps, c’est sentir le corps de l’intérieur, sentir la vie qui habite chaque membre, chaque portion et finalement chaque cellule de votre corps. Lorsque vous faites ce genre d’expérience, vous découvrez que vous êtes autre chose que la forme extérieure que vous pouvez admirer face à un miroir.

Attendez, car ce n’est qu’un début vers un monde de paix et de grand calme, mais aussi d’une grande force et d’une grande puissance. C’est faire l’expérience de la vie à un degré d’intensité plus élevé.

Vous prendrez peu à peu conscience que vous n’êtes qu’un fragment, qu’une vague flottante entre la naissance et la mort et cette prise de conscience vous connecte à cette paix profonde. C’est comme si vous vous ressentiez relié à l’océan qui donne vie à toutes ces vagues, à tous ces fragments.

Je vous en parle pour vous montrer que c’est possible et que vous aussi, vous pouvez faire l’expérience de cette réalité.

Aussi longtemps que votre mental accaparera toute votre attention, vous serez coupé de votre être. Si c’est le cas, vous ne serez pas dans votre corps et vous ne pourrez pas vous empêcher de penser.

La pensée compulsive devient maladive, car vous pensez à tort, que votre identité provient de votre activité mentale.

Si vous n’habitez plus votre corps et que vous êtes identifié à votre mental, il est normal que vous vous trouviez toujours en manque (de plaisirs).

Vous voulez trouver une façon très efficace de le faire ? Détournez votre attention de la pensée pour la diriger vers une partie de votre corps (votre posture par exemple).

Comment entrer en contact avec votre corps subtil.

Au début, comme dans toute pratique, il est assez difficile de rentrer en contact avec son corps subtil, c’est pourquoi l’on peut vous demander comme ici par exemple de fermer les yeux, mais au fur et à mesure que l’on s’y exerce, il devient de plus en plus facile d’y parvenir.

Portez maintenant votre attention sur votre corps, sans rechercher quoi que soit en particulier, vous devez juste ressentir les vibrations ou autres sensations déjà présentes dans vos mains, vos bras, vos jambes, vos pieds, votre abdomen ou votre poitrine.

Plus vous y accorderez d’attention et plus les sensations seront claires et intenses.

Vous pouvez porter votre attention à la sensation de l’air sur votre peau, à la contraction de vos muscles, à la circulation de l’air dans vos narines allant jusqu’au fin fond de vos poumons. Ne soyez pas contrarié si vous n’y arrivez pas tout de suite, c’est une pratique qui demande beaucoup de patience et de persévérance.

Quoi qu’il arrive, que ce soient des douleurs ou des sensations agréables, ne vous attachez pas à ces sensations, cela ne ferait qu’approfondir votre identification à la forme. Restez le témoin, cette présence silencieuse qui observe objectivement l’apparition et la disparition de ces sensations.

Sermon sur le corps.

Ce que vous percevez comme une structure physique dense et que vous pouvez nommer « corps » n’est en fait qu’une illusion. Ce n’est pas une forme unique, mais un assemblage d’éléments infiniment petits. Cet assemblage d’éléments infiniment petits est sujet aux maladies, à la vieillesse et à la mort, mais ce n’est pas vous.

Votre essence se situe au-delà de l’impermanence de votre corps. Comme votre mental a perdu contact avec son essence véritable, il alimente cette certitude en vous que vous êtes votre corps et maintient cette peur injustifiée de perdre votre forme physique.

Même si vous n’êtes pas d’accord avec ce qui est écrit et que vous cherchez la vérité, ne portez pas votre attention ailleurs que sur votre corps, sachez demeurer dans cet état de vigilance intérieure.

Essayez de garder un contact permanent avec quelques sensations corporelles. Ne les provoquez pas : observez celles qui sont déjà là, mais dont vous n’avez pas conscience.

Créez en vous de profondes racines.

La clé, c’est d’être en contact permanent avec votre corps, de le ressentir tout le temps. Plus vous serez conscient des subtiles vibrations présentes sur votre corps et plus la fréquence de ces vibrations augmentera tout comme augmente l’intensité d’une ampoule.

C’est cette élévation de fréquence qui attirera vers vous de nouvelles situations en accord avec votre énergie, les négativités produites par votre mental vous atteindront de moins en moins, vous vous transformerez intérieurement, mais cela se produira subtilement, vous n’en aurez peut-être pas toujours conscience.

Si vous maintenez votre attention dans les sensations de votre corps, vous resterez ancré dans le présent (rappelez-vous l’analogie du bateau). C’est de cette manière que vous éviterez de vous égarer dans le passé ou dans le futur et que vous reviendrez faire face à la situation présente armé d’une paix intérieure inébranlable.

Vos émotions et vos pensées seront toujours présentes, mais vous ne vous laisserez plus influencer par celles-ci, vous aurez le contrôle.

Et en ce moment, vers quoi est dirigée votre attention ? Êtes-vous en train de penser à quelque chose en particulier ? Êtes-vous en train de lire ces lignes ? Si oui, disons que cela représente le point de mire de votre attention, mais vous avez également une conscience périphérique du lieu où vous êtes et des personnes qui vous entourent. Vous pouvez également avoir conscience de l’activité mentale qui se joue autour de ce que vous lisez (vous pouvez émettre des commentaires, des jugements ou autres remarques).

Il n’est cependant pas nécessaire que tout ceci retienne votre attention, vous pouvez choisir de porter une partie de votre attention sur l’intérieur. Ne laissez pas votre attention se tourner intégralement vers l’extérieur, restez en contact avec vos sensations corporelles pendant que vous lisez ces lignes, essayez…

Exercez-vous à cela au cours des semaines et des jours à venir. Marchez avec tout votre corps, lisez avec tout votre corps, parlez en gardant une partie de votre attention sur votre respiration par exemple ou sur votre estomac (si vous mangez en même temps).

N’accordez pas la totalité de votre attention au mental et au monde extérieur. Concentrez-vous sur ce que vous faites, bien sûr, mais faites l’effort de ressentir en même temps votre corps aussi souvent qu’il vous est possible de le faire.

C’est de cette manière que vous allez faire l’expérience d’une nouvelle réalité à travers toutes vos expériences quotidiennes. Soyez patient et persévérant, c’est de cette manière que vous pourrez y arriver.

Si vous devez attendre quelque part, dans les files d’attente ou les embouteillages, balayez vos sensations corporelles et faites l’effort de garder une partie de votre attention (ou toute votre attention au début) sur vos sensations. Maintenez cette attention le plus longtemps possible et faites-en un jeu.

Ainsi, vous parviendrez à exceller dans ce domaine, vous deviendrez un artiste observateur de vos sensations corporelles même dans les situations les plus inconfortables (c’est-à-dire là où vous en aurez le plus besoin).

Si vous abandonnez, votre mental reviendra par la porte de derrière pour vous dicter votre comportement.

Vous n’aurez plus accès à cet état de paix et vous souffrirez du manque ou de la répulsion face à certaines situations.

Lorsque vous vous surprenez à répondre de manière automatique à certaines situations (par de la colère, de la peur ou une envie impulsive), reprenez contact, même quelques secondes, avec vos sensations corporelles.

Lorsque vous êtes bien ancré dans votre corps, il est très facile d’observer le mental. Lorsque vous aurez désengagé votre attention de votre mental, vous aurez immédiatement accès au calme intérieur, à cette présence témoin.

Il faut pardonner avant d’habiter son corps.

Lorsque vous porterez votre attention sur vos sensations corporelles il se peut que vous n’aimiez pas cela, c’est normal, vous pouvez même observer les réactions négatives, la résistance intérieure que le mental fabrique (les doutes et les peurs que ce soit inutile ou inefficace).

Ce sont des barrages mentaux que le mental construit lorsqu’il n’aime pas la situation présente ou la sensation corporelle qui apparait. Vous pouvez même avoir à traiter des douleurs, des maux de tête ou des nausées.

Vous n’avez pas besoin de penser à votre corps pour y porter votre attention, vous devez simplement rester le témoin et observer ce qui se passe à l’intérieur de celui-ci.

C’est votre attention qui est la clé de votre transformation, votre capacité à rester attentif de plus en plus longtemps. Des émotions peuvent se présenter durant votre période d’observation, elles peuvent être considérées comme des vaguelettes ou des ondulations qui naissent et s’éteignent. Si vous ne vous y accrochez pas, elles partiront d’elles-mêmes.

Par contre, si vous n’êtes pas ancré dans votre corps lorsque l’émotion apparaît, elle peut rester en vous des jours durant, voire plus : elle peut être également à l’origine de maladies physiques. Si vous n’arrivez pas à pardonner (à vous ou à quelqu’un d’autre), vous pouvez juste retourner observer vos sensations corporelles et rester attentif à celles-ci.

Si vous restez ancré dans le présent, le pardon se produit naturellement sans forcer, cet état de paix vous propulse en avant pour faire face à la réalité telle qu’elle se présente.

Chapitre 7 : Diverses portes d’accès au non-manifeste

Habiter pleinement son corps.

Au début, il est tout à fait normal de ne pas ressentir des sensations sur tout votre corps, vous allez certainement ressentir des choses au niveau des bras et des jambes.

Si vous avez un peu de temps, vous pouvez essayer la technique de méditation suivante.

Durant 10 à 15 minutes, vous allez prendre une posture bien droite, si votre colonne vertébrale reste droite alors vous serez plus vigilant.

Assurez-vous que rien ni personne ne vous dérangera et installez-vous sur une chaise ou dans votre posture de méditation préférée. Fermez les yeux et commencez par respirer profondément, assurez-vous que votre corps est détendu.

Sentez-vous respirer, portez votre attention sur les sensations au niveau de l’abdomen, sur ces légères expansions et contractions qui se produisent lors de l’inspiration et de l’expiration.

Ne réfléchissez pas à ce qui se passe, si vous vous surprenez en train de penser à quelque chose, revenez porter votre attention sur les sensations. C’est de cette manière que vous pourrez vous assurer que votre mental ne s’approprie pas votre conscience.

Essayez de sentir votre corps subtil comme un seul champ énergétique. Si vous n’y arrivez pas tout de suite, soyez patient et continuez jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une sensation de présence. Ne faites plus qu’un avec cette sensation, éliminez cette dualité perceptuelle « observateur-observé » pour ne faire plus qu’un avec votre propre corps.

Une fois que c’est fait, ouvrez les yeux et durant quelques minutes vous allez regarder les choses autour de vous de manière méditative, sans étiquette mentale, sans jugement, sans désir ni rejet et essayez de maintenir cette attention sur votre corps énergétique.

Lorsque vous arrivez jusque-là, vous accédez à une source de paix profonde, mais aussi d’une joie subtile et d’une grande vitalité, c’est un royaume disponible à vos côtés en permanence.

Vous pouvez laisser cette énergie rejaillir à chaque fois que vous faites l’effort de rester attentif à votre corps énergétique.

Le silence.

Vous pouvez accéder à cette paix profonde à travers le silence, par exemple, essayez d’entendre le silence derrière les sons qui vous entourent. Cherchez ce silence, cet endroit d’où jaillit et retourne chaque son.

Prêtez davantage attention au silence qu’aux sons.

Vous ne pouvez pas porter votre attention au silence extérieur sans que simultanément, une brèche de calme intense et de paix profonde s’ouvre en vous.

Essayez par exemple, lors d’une conversation, de porter votre attention sur les intervalles entre les mots, sur les brefs instants silencieux entre les phrases.

N’avez-vous jamais remarqué que votre mental possède cette peur des « blancs » ou des coupures lors d’une conversation ? Apprenez à porter votre attention sur cet espace silencieux, sans pensées, sans jugements. C’est de cette source que vos prochaines paroles deviendront remplies de sagesse.

Chapitre 8 : Les relations éclairées

Entrez dans le moment présent, peu importe les circonstances.

Cette paix profonde dont nous parlons est accessible à tous ici et maintenant, elle ne nécessite pas de conditions particulières, vous n’avez pas besoin d’attendre quelque chose de particulier ou de faire une rencontre particulière pour y accéder.

Beaucoup de personnes pensent que les plaisirs du corps ou que la recherche d’autres plaisirs psychologiques peuvent les aider à se libérer de leur état de peur ou de leur état de manque. Ils pensent que le bonheur ne représente rien d’autre qu’une sensation accrue de vitalité qui découle directement de certaines de ces sensations.

Lorsque la recherche de ces sensations a pour origine cet état de manque et de frustration, les plaisirs qui en découlent ne sont que de courte durée. C’est de cette manière que vous pourrez répéter sans cesse les mêmes scénarios en projetant toujours plus loin et dans l’avenir (loin de l’ici et maintenant) votre état de paix et de bonheur.

L’esprit inconscient maintient en vous cette illusion que vous ne serez heureux et en paix que dans le futur. Le véritable bonheur c’est de ressentir en vous, ici et maintenant, cette paix profonde, ce bien qui n’a aucun opposé, cette joie qui ne dépend de rien d’autre que d’elle-même.

C’est aussi une véritable libération, une libération de cette peur, de cette souffrance, de cette sensation de manque et d’insuffisance. C’est la libération de tout attachement et de toute cupidité.

Si pour vous, le temps est l’instrument qui vous permet d’être heureux alors désolé de vous décevoir, mais c’est en réalité votre plus grand obstacle. C’est à partir des circonstances dans lesquelles vous vous trouvez que vous pouvez accéder au moment présent.

Des relations de dépendance aux relations éclairées.

Vous pouvez transformer une relation de dépendance en une véritable relation. C’est en étant présent et en intensifiant votre présence continuellement que le véritable amour pourra fleurir.

La lumière de votre présence doit être suffisamment forte pour que vous ne laissiez plus votre mental ou votre souffrance s’assimiler à ce que vous êtes. En fait, dès l’instant où le jugement cesse, vous laissez place à l’acceptation de ce qui est, de vous et de l’autre.

C’est en faisant de la place dans votre esprit que vous pourrez accueillir la joie de l’être malgré les circonstances ou les paroles des autres. C’est de cette manière que vous arrêterez de vous juger inutilement pour ensuite arrêter de juger les autres.

SI vous n’avez plus besoin de changer votre partenaire et que vous l’acceptez tel qu’il est alors vous transporterez votre relation au-delà de l’ego.

L’amour est un état qui est déjà en vous, il n’est pas à l’extérieur et il ne dépend pas de conditions particulières. L’immobilité de la présence intérieure vous permet de ressentir cet état.

Les relations en tant que pratique spirituelle.

Comme les êtres humains sont devenus de plus en plus identifiés à leur mental alors il est normal qu’une grande majorité de relations soient source de souffrances et de conflits.

De nombreuses personnes vivent seules ou en famille monoparentale par peur de reproduire des mélodrames dus aux relations vécues dans le passé. D’autres personnes font des compromis et persistent à rester dans des relations dysfonctionnelles, d’autres passent d’une relation à une autre et perpétuent le cycle plaisir-souffrance en quête d’un inatteignable objectif de réalisation.

Chaque crise vécue dans une relation représente une véritable opportunité de changement, de transformation intérieure. Si les relations amplifient le corps de souffrance et attisent les différents schémas mentaux, c’est pour vous donner l’occasion d’observer et d’accepter les faits propres à une situation donnée.

Aussi longtemps que vous niez les faits ou que vous souhaitez que la situation soit différente, vous vous empêchez d’avancer et de progresser. Ne vous méprenez pas non plus, pour que cette transformation intérieure se produise, il vous faut seulement ménager un espace pour que l’amour puisse se produire. Vous ne pouvez pas vous transformer vous-même à volonté ou transformer votre partenaire.

Si votre partenaire agit avec inconscience, abstenez-vous de tout jugement, reconnaissez ce dysfonctionnement afin que vous puissiez vous libérer de toute réaction. Au lieu de vous battre contre l’obscurité, voyez à travers cette illusion et vous pourrez ainsi agir en étant présent et ouvert à la situation dans l’ici et maintenant.

Votre partenaire ne pourra pas continuer d’alimenter ses propres réactions inconscientes si vous n’alimentez plus les vôtres.

Renoncez à la relation que vous entretenez avec vous-même.

Sur le plan de la forme, vous n’êtes pas complet, vous êtes soit un homme ou soit une femme. Lorsque vous êtes dans un état de paix intérieure, vous ressentez ce manque, cette incomplétude, comme se trouvant à la périphérie de votre présence. Tout ce qui vous arrive alors se ressent à la périphérie, comme si le monde entier n’était plus qu’ondulations ou vagues à la surface d’un profond océan. Vous êtes cet océan, mais aussi cette vague qui a réalisé la vraie nature de son identité, c’est-à-dire l’océan.

Vous prenez alors un recul permanent face au monde des vagues et des ondulations, vous trouvez alors que le monde de la forme n’est plus si important.

Cela ne veut pas dire que vous êtes indifférent et coupé des autres, bien au contraire, c’est uniquement de cette manière que vous pouvez rentrer profondément en relation avec les autres ou avec votre partenaire.

Si vous n’arrivez pas à vous sentir bien lorsque vous êtes seul, vous risquez de chercher à établir une relation avec les autres pour faire face à cette souffrance. De cette manière, vous allez masquer le véritable problème et le malaise refera surface sous une autre forme lorsque vous serez en relation.

Chapitre 9 : Au-delà du bonheur et du tourment : la paix

Au-delà du bien et du mal : Le bien supérieur.

Vous ne pouvez pas uniquement attirer à vous des circonstances positives, c’est votre perception de la positivité qui s’élargit au fur et à mesure que vous rentrez dans cet état de paix.

Pour de nombreuses personnes, les limites, les échecs et les maladies deviennent de très grands maîtres, ce sont ces évènements qui apprennent au mental à laisser tomber les fausses images de soi et à prendre conscience des désirs sans fin qui mènent à la souffrance. Ces évènements permettent ensuite de donner de la profondeur, de l’humilité et de la compassion pour les autres.

Quand une expérience négative se présente, une leçon se cache profondément en elle, même si vous ne la voyez pas encore.

Vous pouvez quand même changer une situation si vous en avez le pouvoir, vous pouvez faire de votre mieux du moment que vous acceptez l’instant présent tel qu’il est. C’est l’acceptation qui vous libère des résistances créées par le mental, c’est de cette manière que cesseront toutes motivations néfastes comme la peur, l’ignorance ou le contrôle.

Si vous avancez libéré de votre mental, c’est une intelligence bien plus grande qui passera à l’action et cette qualité de présence transparaîtra dans ce que vous ferez.

Les cycles de la vie et l’impermanence des choses.

Tant que vous êtes dans cette dimension, vous serez toujours soumis à la loi de l’impermanence des choses. La seule différence c’est que vous ne percevez plus cela comme un « mal », mais seulement comme quelque chose qui est.

En permettant à toute chose d’être là, une dimension plus profonde se révèle à vous sous la forme d’une sensation durable de présence, d’un immuable et profond calme, d’une joie spontanée qui dépasse le bien et le mal. Ceci est la joie de l’Être, la paix divine.

Vous pouvez prendre conscience par vous-même de tous ces cycles, pour cela il vous suffit d’observer les cycles de succès et de réussite qui régissent les civilisations ou même votre propre existence.

Vous devez très certainement avoir connu un grand échec ou une profonde souffrance pour que la dimension spirituelle vous interpelle. Peut-être que vos succès ont perdu leur sens, se transformant ainsi en échecs.

Derrière tout succès, il y a un échec et derrière tout échec, il y a un succès. Sur le plan de la forme, rien n’est permanent.

Comment utiliser la négativité et y renoncer.

À mesure de vos observations, vous remarquerez que chaque colère, chaque négativité, résistance ou irritation deviennent plus dérangeantes que la cause qui en est à l’origine.

Utilisez chacune de ces situations pour en faire une pratique spirituelle, sentez que vous devenez transparent comme si vous étiez dénué de solidité, permettez au bruit ou à toute forme de résistance de passer à travers vous.

Au lieu de réagir ou de vous laisser faire, vous devenez invulnérable, vous laissez toutes ces choses passer à travers vous ou glisser sur vous. Si par exemple, quelqu’un vous insulte, n’offrez aucune résistance à ce qui est, observez votre envie de réagir et pardonnez-vous.

Que cela ne vous empêche pas de lui rappeler que son comportement est inacceptable, mais en tout cas, vous ne vous serez pas laissé emporter par votre état intérieur.

La nature de la compassion.

Lorsque vous vous détachez de vos propres résistances, vous devenez alors conscient du lien profond et subtil qui vous unit à toutes les autres créatures. Lorsque vous êtes présent à cette paix profonde en vous, vous savez aussi qu’à travers le corps et l’esprit de tous les autres individus, il existe cette paix également.

Vous savez alors quelle est leur véritable identité, vous savez aussi ce qui les empêche d’en faire l’expérience et c’est de cette manière que les autres ne peuvent plus vous blesser.

Vous êtes juste le témoin de la souffrance des autres à travers laquelle vous pouvez quand même voir cette étincelle de paix qui sommeille en eux.

C’est cela la compassion, cette conscience du lien qui vous unit aux autres, à toutes les créatures.

Chapitre 10 : La signification du lâcher-prise

Acceptation de l’instant présent.

Le lâcher-prise ne signifie pas « accepter ce qui est sans faire d’effort pour changer la situation », cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas essayer d’améliorer vos conditions de vie actuelles. Le véritable détachement est subtilement différent de tout ça.

Lâcher prise, c’est accepter le moment présent inconditionnellement, sans y résister, c’est renoncer à la résistance intérieure qui s’oppose à ce qui est. Vous pouvez faire des plans et améliorer votre vie du moment que vous êtes présent et que vous n’offrez aucune résistance intérieure au moment présent.

Pour mieux comprendre le principe, voici une analogie visuelle. Imaginez que vous marchez le long d’un sentier la nuit, vous disposez d’une torche électrique qui fend le brouillard. Imaginez que ce brouillard représente vos conditions de vie du passé et de l’avenir, la torche représente la conscience présente qui vous permet d’avancer.

Si vous ne lâchez pas prise avant d’agir, vous allez endurcir la carapace de l’ego et vous percevrez le monde autour de vous comme une menace. Même à l’intérieur de votre corps, des tensions se créent dans diverses parties du corps et cela nuit à la libre circulation de l’énergie.

Le lâcher-prise est un mécanisme intérieur, cela ne veut pas dire que sur le plan concret vous ne passiez pas à l’action. Si vous êtes pris dans la boue, il ne faut pas vous raconter d’histoires, au contraire, reconnaissez totalement que vous voulez en sortir puis ramenez votre attention sur le moment présent sans porter de jugement sur la situation présente.

Acceptez le moment tel qu’il est puis passez à l’action et faites tout ce qui est en votre pouvoir pour vous sortir de la boue.

Continuez à mettre en pratique le lâcher-prise jusqu’à ce que vous obteniez le résultat voulu.

De l’énergie mentale à l’énergie spirituelle.

Il n’est pas toujours facile de réussir à lâcher-prise, pour commencer vous devez être conscient de cette résistance, vous devez être présent lorsqu’elle arrive. Observez la façon dont votre mental la crée, comment il juge, critique, classe la situation, vous-même ou les autres.

En étant le témoin de votre résistance, elle se dissipe naturellement, sans faire quoi que ce soit, il vous faut néanmoins être patient et persévérant, plus longtemps vous observerez vos résistances et plus facile il deviendra de les faire disparaître.

Le lâcher-prise dans les relations interpersonnelles.

Vous ne pourrez pas manipuler quelqu’un ou vous faire manipuler par les autres si vous êtes présent et en contact avec votre paix intérieure. Lâcher prise ne veut pas dire qu’il faille se laisser tourmenter ou exploiter par les autres.

Il est parfaitement possible de dire « non » fermement et clairement à quelqu’un ou d’être en parfait désaccord avec une autre personne tout en maintenant cette absence totale de résistance intérieure.

Lorsque vous dites non, faites en sorte que ce soit d’une grande qualité, absente de toute négativité afin de ne pas créer de souffrance ultérieure.

Si vous n’arrivez pas à lâcher prise, passez à l’action, mais faites-le d’une manière totalement responsable.

Comment transformer la souffrance en paix.

Vous avez deux chances pour lâcher prise, la première c’est d’accepter ce qui est à l’extérieur de vous, sachant que ce qui est ne peut être défait, vous faites ce qui doit être fait selon les circonstances de la situation.

Si vous maintenez cet état de non-résistance, vous ne créez plus de négativité et vous vivez avec grâce et légèreté.

Si vous ne réussissez pas à vivre ainsi, vous pouvez avoir l’impression que ce sont les circonstances extérieures qui créent votre souffrance, alors qu’en fin de compte ce n’est pas le cas.

La seconde chance qui est à votre portée, c’est d’accepter ce qui est en vous. S’il vous est difficile d’admettre les circonstances extérieures, comprenez la situation intérieure. Ne résistez pas à votre souffrance, donnez-lui la permission d’être là.

Lâchez prise devant le chagrin, la peur, la solitude, soyez-en le témoin sans la juger. Accueillez-la chaleureusement et observez la façon dont le miracle du lâcher-prise transforme cette souffrance en paix profonde.

Le chemin de croix.

De nombreuses personnes disent avoir trouvé cet état de paix dans leur profonde souffrance, en fait, ce n’est pas à travers la souffrance, mais par l’acception totale de ce qui se trouve dans la souffrance.

C’est lorsque tout jugement et toute négativité disparaissent que tout d’un coup, un grand calme naît en vous, c’est une insondable sensation de paix.

Il se peut néanmoins que la souffrance dure longtemps avant que cela ne se produise. Choisir consciemment l’éveil signifie renoncer à l’attachement au passé et au futur pour faire du présent le point de mire de votre vie.

C’est pour cela que vous devez vous entraîner moment après moment à maintenir cet état de présence.

Avoir le pouvoir de choisir.

Certains choix sont difficiles à faire, c’est d’ailleurs pour cela que beaucoup de personnes font des choix inconscients qui les mènent à répéter continuellement les mêmes scénarios de souffrance.

Le choix n’existe que si vous êtes totalement conscient et détaché de votre soi mental.

Personne ne choisit la folie ou la souffrance, seulement si elles surviennent c’est parce qu’il n’y a pas suffisamment de présence pour dissoudre le passé ou l’avenir.

Il n’y a pas assez de lumière pour dissoudre l’obscurité. Aussi longtemps que le mental gère votre vie, vous n’avez pas réellement de choix, vous n’êtes pas vraiment là.

Si le mental mène votre vie, vous souffrirez encore des conséquences de la peur, du conflit et des problèmes de la douleur.

Rassurez-vous néanmoins, à un moment ou à un autre, votre souffrance vous forcera à sortir de votre état d’inconscience.

Lorsque vous lâchez prise sur ce qui est, vous devenez présent, votre passé perd le pouvoir qu’il avait sur vous et alors vous n’en avez plus besoin, votre présence est la clé et le moment présent l’est aussi.

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Hugo C.
Auto Thérapeute

Quelle triste époque où il est plus facile de briser un atome qu’un préjugé ou une croyance. ― A. Einstein