Un livre à recommander : Les secrets d’un jeûne réussi par Sophie Lacoste (2017)

Tous les conseils pour se préparer et y arriver facilement et sans risque

Hugo C.
Auto Thérapeute
21 min readApr 4, 2019

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Vous serez fier de vous !

Vous allez voir : en jeûnant, bien vite, et tant que vous n'aurez pas convaincu vos proches d'essayer, on vous attribuera un courage extraordinaire. Après tout, ce n'est pas désagréable et tant pis si c'est basé sur de fausses idées ! Jésus jeûnait, Moïse également, Gandhi aussi, pourquoi pas vous ? Mais soyons honnêtes : pas besoin d'être exceptionnel pur jeûner…Le courage dont vous devrez faire preuve, c'est celui de laisser parler les ignorants et de résister à l'envie de nourriture (à ne pas confondre avec la sensation de faim!). Pour l'avoir déjà fait plusieurs fois, je peux vous garantir que cela ne relève pas de l'exploit, même si, surtout la première fois, on est sacrément fier d'avoir “sauté le pas”.

Une machine complexe et géniale

L'organisme, étudié analysé par les plus grands chercheurs et savants, garde toujours bien des parts de mystère, mais sans aller chercher dans les infimes détails de son fonctionnement, il suffit de se reporter à l'essentiel pour comprendre l'intérêt majeur du jeûne : notre organisme est une machine qui « brûle »des combustibles, au même titre que le moteur de votre véhicule, pour fabriquer son énergie. Or, cette combustion entraîne la fabrication de déchets. D'autant que, vous l'avez sans doute entendu et réentendu, nous mangeons trop et des aliments souvent riches en calories vides, c'est-à-dire pauvres en nutriments essentiels, et bourrés de sucres rapides ou de graisses que notre organisme a du mal à gérer, à assimiler, etc. Résultat : nous nous encrassons. Et à l'image d'un véhicule à qui l'on ne ferait jamais la vidange, à qui l'on ne changerait pas les différents filtres, à qui l'on donnerait, en plus, un carburant de mauvaise qualité, nous vieillissons mal. En proposant un jeûne à votre organisme de temps en temps, c'est un peu comme si lui offriez une super-révision. Sauf que vous n'avez rien à faire : il es capable, tout seul, de se « restaurer », de chasser les déchets et les toxines, de réparer ses tissus endommagés. Pour cela, il suffit de le laisser tranquille, de le mettre à la diète, bref, de jeûner ! Et, bien plus « intelligent » que votre véhicule qui tombe en panne lorsque son réservoir est vide, votre organisme, lui, s'il ne peut plus se servir dans votre système digestif, va puiser dans vos réserves, des surplus dont vous serez bien content d'être débarrassé !

Une petite « Pause »

Pendant le jeûne, ne croyez pas que votre organisme fonctionne au ralenti. N'allez pas imaginer qu'il cesse de travailler ! Il continue, à partir de ses réserves, à fabriquer de l'énergie, à vous permettre de bouger, de réfléchir, de vous concentrer, vous vivez comme si vous mangiez. Mais vous octroyez une pause à votre système digestif : seules la digestion et l'absorption de matières premières sont momentanément interrompues.

Comme l'écrit le Dr Oswald, qui employait couramment le jeûne à la fin du XIXe siècle pour soigner ses malades : « Lorsqu'elle n'a pas de travail digestif à faire, la Nature emploie le loisir longuement désir;e à des fins de nettoyage général. Les accumulations de tissus superflus sont examinées et analysées ; les parties utilisables sont renvoyées au système nutritif, les déchets sont enlevés complement et d'une façon permanente. » En résumé, en arrêtant momentanément de manger, vous laissez le temps et le loisir à votre organisme de faire un peu de tri : il élimine le superflu sans toucher à l'essentiel !

Qui va piano…

Lorsque vous jeûnez et que votre système digestif est en chômage technique, votre organisme ne dispose pas, à chaque seconde, d'un afflux de sucre rapide. D'où des réactions un peu plus lentes qu'à l'habitude. Votre corps doit puiser dans ses réserves et la transformation en énergie demande un peu plus de temps. C'est pourquoi, pendant que vous jeûnez, vous risquez d'être moins « rapide ». Ce n'est pas le moment de piquer un 100 mètres ou de jouer la finale d'un jeu où il faut avoir de bons réflexes. En revanche, à vous l'endurance ! La randonnée, la stratégie à long terme, tout ce qui demande à être agi ou réfléchi de manière posée vous sera facilité. Ce qui veut dire aussi qu'il ne faut pas prendre la voiture dans n'importe quelle condition : vous ne risquez pas de vous trouver mal, mais vos « réflexes » sont moins rapides. Si vous devez conduire, prenez un peu de jus de fruits avant de vous mettre au volant.

Le grand nettoyage

Le Dr Shelton insiste sur un des aspects du jeûne qui, selon lui, est souvent oublié ou passe inaperçu : en puisant des ses tissus non essentiels pour se maintenir en activité, l'organisme cause la destruction, l'absorption ou l'utilisation des croissances anormales et autres tumeurs encombrantes. Bien entendu, j'entends d'ici les cris d'épouvante du côté de la médecine conventionnelle : « Comment peut-on imaginer un instant soigner un cancer en jeûnant ? » D'autant que, parmi les signes qu'il peut déclencher, le cancer provoque souvent l'amaigrissement. Sans dire que le jeûne résoudrait toutes les maladies ni qu'ils serait la solution miracle pour soigner le cancer, c'est sans doute une excellente arme en prévention. Des jeûnes périodiques peuvent, sans aucun doute, et comme plusieurs auteurs l'ont déjà avancé, permettre d'éliminer de vilaines cellules encore indécelables qui ne demandent qu'à proliférer si on les laisse faire ! Les travaux de Valter Longo, eux, apporte un nouvel éclairage sur le jeûne comme traitement « complémentaire » du cancer.

L'autolyse

Ce terme pourrait faire peur car il signifie littéralement « perte de soi-même » ou « autodigestion ». Et le jeûne provoque ce phénomène à l'intérieur de notre organisme : nos cellules produisent des enzymes qui vont les digérer lorsque l'organisme en aura besoin. On peut comparer ce phénomène à des exemples du règne végétal. Les plantes à bulbes, comme l'oignon, fonctionnent de la sorte. Ainsi, la bulbe d'oignon, même hors des conditions habituelles de culture, peut commencer à germer. Des tiges en sortent et poussent jusqu'à ce que le bulbe soit vidé de toute substance nutritive. La plante a digéré et utilisé ses réserves pour croître. Qu'il s'agisse du règne végétal ou animal, les enzymes transforment les cellules pour les adapter au rôle qu'elles doivent jouer. Selon les besoins des organes, l'organisme sait ainsi créer, à partir de réserves énergétiques ou de cellules non indispensables, les matériaux nécessaires à sa survie. Pendant le jeûne, par exemple, il transforme d'abord les graisses, mais lorsqu'il s'agit de faire fonctionner cœur et cerveau, on ne peut pas se permettre d'être en « rupture de stock » et, au besoin, l'organisme sait très bien gérer ce genre de priorités : il va prendre des protéines dans les muscles du squelette, les digérer grâce à des enzymes spécifiques (les protéases intracellulaires) et les transformer ainsi en acides aminés. Ces derniers seront alors transportés par le courant sanguin vers les organes prioritaires : le cœur et le cerveau. Si les protéines ne sont pas « autolysées », c'est-à-dire transformées en petites en molécules par les enzymes, elle ne peuvent pas être conduites d'une zone de l'organisme à une autre. Là où l'organisme est vraiment une machine merveilleuse, c'est qu'il contrôle parfaitement ce phénomène d'autolyse : jamais il ne « détruira » un tissu sain pour nourrir un tissu malade. Au contraire, il puise toujours dans les ressources soit nuisibles soit inutiles pour alimenter les fonctions indispensable à la survie.

La perte de poids

Vous ne rencontrerez jamais un nutritionniste qui vous proposera de jeûner pour perdre vos rondeurs…Ce qui paraît tout à fait logique car le jeûne n'est pas LE régime amaigrissant miracle. En revanche, il vous conseillera sans doute, avec ou sans l'aide d'une diététicienne, un régime alimentaire conçu pour que vous puissiez perdre du poids. Qu'il est difficile de suivre ce genre de prescription !

Le jeûne, lui, va vous faire maigrir, c'est indéniable. Mais il n'est pas fait pour durer et si vous l'employer en vue de mincir, sachez qu'il n'est pas suffisant ! Son rôle se limitera à être un « starter » dans l'amincissement. Les premiers jours de jeûne sont ceux où l'on perd le plus de poids (tout comme les premiers jours de régime alimentaire restrictif !), mais surtout, cette abstinence, en permettant de mieux « brûler » les apports énergétiques. Commencer un régime par un jeûne semble donc parfaitement réaliste, d'autant que lorsque vous aurez vu à quel point il est facile de se passer d'aliments, vous aurez peut-être moins de mal à pratiquer des restrictions par rapport à votre régime alimentaire « habituel ».

On considère qu'un jeûneur perd en moyenne 500 grammes par jour, mais c'est en réalité très variable. Tout dépend du surpoids de départ : une personne obèse perdre plus rapidement qu'une personne maigrichonne (à qui un jeûne court n'est pas contre-indiqué), tout comme la personne qui pratique un exercice physique régulier s'affinera plus vite que celle qui reste clouée dans son lit ou sur sa chaise. Il faut savoir aussi que si les femmes et les hommes perdent à peu près autant de poids, les femmes perdent davantage de graisse, les hommes davantage d'eau. Ceci s'explique parfaitement car les femmes, naturellement, sont constituées de plus de graisse.

Une peau qui rajeunit

La peau bénéficie directement du rajeunissement cellulaire provoqué par le jeûne. Les taches et les défauts s’estompent, la couperose diminue, ainsi que les ridules, et la peau change à la fois de texture et de teinte : plus lisse et plus fine, elle semble à la fois plus nette et plus ferme, plus jeune toute simplement, à l’image des autres tissus du corps, régénérés par le jeûne. Au siècle dernier, les Drs Carlson et Kunde, du service de Physiologie de l’Université de Chicago, ont montré qu’un jeûne de 15 jours restaurait les tissus d’un homme de 40 ans et leur donnait les caractéristiques de la peau d’un jeune homme de 17 ans. Bien entendu, ce rajeunissement si rapide, si vous “replongez” dans une hygiène de vie déplorable, ne sera que passager. Le jeûne donne aussi d’excellents résultats chez les jeunes souffrant d’acné.

C'est bon pour le cœur

Avec le jeûne, le cœur, qui n'est plus constamment stimulé, peut se reposer un peu. La fréquence cardiaque diminue, faisant baisser le travail du cœur d'un quart environ. Si vous souffrez d'hypertension, un petit jeûne de temps en temps ferait sans aucun doute le plus grand bien à vos artères, d'autant plus si vous buvez beaucoup d'eau !

Un réel soulagement pour l'estomac

La pratique du jeûne, sans doute parce que l'absence de nourriture dans l'estomac limite la production de sucs gastriques, permet aux estomacs malades (gastrites et autres ulcères gastroduodénaux) de se régénérer. La muqueuse malade, irritée et douloureuse, profite de sa mise au repos pour se refaire une santé. Tous les troubles digestifs sont d'ailleurs des indications du jeûne.

Cicatrisation et consolidation de fractures

La cicatrisation et la consolidation en cas de fractures osseuses sont accélérées pendant le jeûne. L’organisme continue à fabriquer de l’os, même si vous ne lui apportez pas, de l’extérieur, les matériaux nécessaires. Il sait puiser dans ses réserves les moins utiles pour les rendre immédiatement efficaces ! Et surtout, la raréfaction osseuse (la perte minérale) est directement liée à la quantité de notre alimentation. Tous les aliments raffinés que nous consommons à longueur de journée créent une acidité au niveau de l’intestin. Pour “neutraliser” c’est acidité, le corps pompe dans ses réserves minérales. Lors du jeûne, n’ayant plus à lutter pour maintenir un pH acceptable, l’organisme laisse les os tranquilles !

Des cheveux plus vigoureux, des poils plus doux

Le jeûne modifie notre système pileux et nos phanères. Si vous avez tendance à perdre vos cheveux, il est fort probable que leur chute cesse durant votre diète, si vos ongles se dédoublent ou se cassent, ils retrouveront une nouvelle vigueur. En revanche, les poils poussent moins vitre pendant le jeûne.

Un esprit plus clair, une meilleure forme intellectuelle

Tous les jeûneurs vous le diront : le jeûne vous aide à y voir plus clair. C'est un peu comme si le « grand nettoyage » cellulaire avait lieu aussi dans votre cerveau ! Encore une fois, il faut le vivre pour le croire, mais les avis de ceux qui se sont essayés à l'abstinence alimentaire sont unanimes sur le sujet. Vous avez sans doute remarqué qu'après un repas un peu lourd, il est difficile de se concentrer et on aurait plutôt tendance à somnoler. Votre énergie nerveuse et de grandes quantités de sang sont envoyées aux organes digestifs pour « assimiler » et « traiter » tous les aliments que vous avez ingérés ; si toutes ces énergies n'étaient pas « dépensées » à la digestion, elles pourraient être dirigées vers le cerveau ! Si vous devez réfléchir intensément, faire preuve de logique, de concentration ou faire fonctionner votre mémoire, choisissez plutôt un moment où vous avez l'estomac vide (avant de manger !) plutôt que celui de la digestion.

Si vous avez l'occasion de discuter avec des personnes qui ont déjà jeûné, elles vous diront que c'est souvent juste après un jeûne qu'elles ont réussi à prendre de grande décisions, comme si elles arrivaient mieux à « faire le tri » dans leur tête, à voir les priorités.

Pendant le jeûne, après quelques jours sans nourriture, lorsque votre cerveau et vos muscles n'ont plus de glucose immédiatement disponible à « brûler », ils vont chercher l'énergie ailleurs. C'est le foie qui la leur fournit sous forme de corps cétoniques (« fabriqués » à partir de réserves de graisse). Ce combustible inhabituel pour le cerveau pourrait être à l'origine de cette « clairvoyance » des jeûneurs.

Retrouver son calme et son sommeil

Le jeûne apaise les agités ! Cette méthode a souvent été employée, durant les siècles précédents, pour soigner les « aliénés » avec succès. En Russie, cette thérapie est même employée en clinique pour soigner certaines maladies psychiatriques. Bien entendu, tout cela sous contrôle médical. Le jeûne permet rapidement aux malades nerveux de retrouver leur calme. Pendant le jeûne, le temps de sommeil est souvent raccourci, mais si vous avez habituellement des troubles du sommeil, l'abstinence peut se révéler très bénéfique : votre sommeil, bien que plus court, est aussi plus réparateur. Vous dormez généralement moins, mais mieux. Et si vous êtes bon dormeur, vous allez peut-être trouver que les nuits sont agitées ou plus morcelées pendant le jeûne, mais tout rentre très vite dans l'ordre par la suite. Si vous avez une activité physique de plein air (en randonnée par exemple) pendant le jeûne, le sommeil viendra plus facilement.

Des sens plus aiguisés

Lorsque vous jeûnez, vous voyez mieux, vous entendez mieux, vous ressentez mieux, toutes vos perceptions sensorielles sont affinées. Vous retrouvez des odeurs et des sensations parfois oubliées. L'abstinence alimentaire donne l'occasion à votre organisme de se débarrasser des excès et des déchets qui l'encombrent et facilite la récupération nerveuse. Vos sens émoussés par les excès en tout genre sont rétablis et retrouvent une nouvelle jeunesse. Vous en mesurerez clairement les bénéfices dès que vous recommencerez à vous alimenter : vous savourez différemment les aliments.

La chasse aux infections

Qu'ils s'agissent de sinusite rebelle, de rhume ou de n'importe quelle infection, le jeûne les fait disparaître très rapidement. Il suffit bien souvent de jeûner une journée pour se débarrasser d'un rhume qui vous aurait condamné à vous moucher pendant une semaine.

Tabac, sucreries, caféine : le moment de rompre !

Combien d'hommes et de femmes rêvent d'arrêter de fumer ou de calmer leur goinfrerie, ou leur frénésie de café, parfois de chocolat ? Toutes ces « drogues douces » font bien des malheureux. Pour le tabac, en plus, on craint de prendre du poids si on arrête de fumer… La réalité, c'est qu'il est très dur de s'abstenir ! Mais si vous jeûnez, si vous le faites convenablement, dans une situation où vous n'êtes entouré ni de tentations ni de personnes pénibles (qui essaient, même inconsciemment, de vous dissuader de vos projets), vous parviendrez à vous passer de la ou des drogues qui mobilisent votre d'habitude. Ça vaut vraiment la peine d'essayer. Cela ne résout pas tout, mais c'est sans aucun doute un bon départ vers le sevrage. Lors des différents stages de jeûne que j'ai suivis, mais aussi grâce à de nombreux témoignages écrits, j'ai pu constater que le jeûne est une excellente technique de sevrage. Après avoir cessé une semaine de fumer, on peut dire que « le plus dur est fait », même si la partie n'est pas gagnée. Certains reprennent, mais d'autres arrêtent définitivement. Pour les premiers, un ou deux stages plus tard, le sevrage définitif est au rendez-vous. Il faut dire que le tabac est absolument contre-indiqué pendant le jeûne ! Tout comme les médicaments et autres toxines que le corps perçoit de façon bien plus forte quand il est ainsi en état d'abstinence. Cela ne veut pas dire que vous n'aurez plus jamais envie de fumer, mais il faut considérer que c'est un bon starter pour démarrer l'aventure souvent difficile de sevrage.

Un optimisme qui dure

Ça commence pendant le jeûne et ça se prolonge pendant quelques semaines : non seulement vous vous sentez capable de réaliser des choses qui vous paraissaient auparavant insurmontables, mais vous gagnez en optimisme. Parfois, vous vous sentez heureux sans raison (en général, c'est plutôt l'inverse à notre époque…), vous appréciez des petites choses que vous ne remarquiez même pas…L'une des explications de ce bien-être nouveau serait la sécrétion augmentée de sérotonine, notre hormone du bonne humeur, et la diminution des hormones du stress. Et puis, peut-être que notre cerveau, « décrassé », nourri momentanément avec d'autres carburants qu'à l'habitude, est plus à même de capter la beauté de ce qui l'entoure !

Jeûne et cancer : les travaux de Valter Longo

C'est mon ami Gisbert Bolling qui, ,le premier, m'a parlé du chercheur américain [en réalité italien] Valter Longo (de l'USC : University of Southern California de Los Angeles) et des ses travaux sur le jeûne.

Valter Longo a étudié les effets du jeûne sur les cellules, commençant par mettre à la diète des cellules de levure, puis continuant ses recherches en privant des souris de nourriture, et ses recherches concernent maintenant les humains…

Au départ, il a simplement montré que des cellules de levures privées de nourriture pendant deux jours devenaient plus résistantes à des stress extérieurs (forte chaleur). Puis, il a poursuivi ses recherches sur des souris atteintes de tumeurs cancéreuses. L'idée sans doute géniale de ce jeune chercheur a été d'orienter ses études sur l'association du jeûne et de la chimiothérapie. Il peut ainsi mettre en valeurs de traitements « brevetés » en les rendant plus efficaces et moins toxiques (et ainsi, il ne se met pas à dos les laboratoires pharmaceutiques, bien au contraire, et ses travaux peuvent se dérouler sans embûches, et même être financés par de grosses entreprises).

Plus d'efficacité, moins d'effets secondaires

Les animaux de laboratoire soumis à deux jours de jeûne supportaient trois à cinq fois la dose de chimiothérapie considérée normalement comme mortelle pour eux. Le chercheur expliqua ainsi ses résultats : « Après deux jours de jeûne, les cellules saines sont dans un mode “haute protection” que les cellules cancéreuse ne peuvent enclencher. » Lors de cette étude, les souris qui jeûnaient avaient perdu 20 % de leur poids durant les deux jours de diète et les avaient repris deux jours après le traitement. Les souris qui n'étaient pas soumises au jeûne perdaient quant à elles 20 % de leur poids après la chimio et finissaient par mourir.

Et sur les humains

Devant les résultats surprenants obtenus par Valter Longo sur des souris, de nombreux cancérologues se sont intéressés au sujet et, aujourd'hui, des études cliniques sont en cours. La diffusion, en mars 2012, du documentaire sur Arte, Le jeûne, une nouvelle thérapie, a permis à un public assez large de comprendre pourquoi et comment le jeûne pouvait avoir un tel intérêt en cas de cancer. En effet, après avoir parcouru le monde et ainsi montré que le jeûne, dans certains pays, était considéré comme une médecine à part entière employée pour soigner des maladies aussi graves que des psychoses, les auteurs de l'enquête ont laissé une belle place aux travaux du chercheur américain. Devant les résultats obtenus avec des souris, Valter Longo a essayé de comprendre pourquoi, chez les animaux atteints de cancer, la chimiothérapie était à la fois bien moins toxique et bien plus efficace après deux jours de jeûne. Il a donc prélevé des cellules de certains organes pour essayer de comprendre le mécanisme responsable. C'est ainsi qu'il a découvert que les cellules saines, lorsqu'elles sont privées de nourriture pendant quelques temps, manifestent une expression génique de « défense » contre les agressions extérieures, un peu comme si elles se dotaient d'un bouclier naturel. En étudiant les cellules cancéreuses, des cellules dont l'ADN a « muté », Valter Longo s'est aperçu qu'elles étaient privées de ce système de défense et, au contraire, elles se révèlent plus sensibles à la chimiothérapie. On comprend ainsi pourquoi, en jeûnant deux jours avant de commencer le traitement, on rend plus fortes les cellules saines face aux poisons que contient la chimiothérapie (et qui expliquent ses nombreux effets secondaires) et, au contraire, les cellules cancéreuses plus réceptives au traitement.

L'avis du Dr Lallement

Le Dr Lallement, chirurgien et auteur de l'ouvrage Les Clés de l'alimentation santé, intolérances alimentaires et inflammation chroniques, a tenté de comprendre pourquoi ses patients atteints de cancers étaient de plus en plus nombreux et touchés de plus en plus de jeunes…C'est ainsi qu'il s'est appliqué à établir pour chacun d'entre eux un bilan nutritionnel, découvrant en faisant ce travail l'importance de l'alimentation dans le développement des maladies chroniques. Découvrant les vertus du jeûne grâce à l'émission diffusée sur Arte, il a réagi en donnant son point de vue dans le magazine Rebelle-Santé, passant en revue les arguments présentés dans le reportage.

« Ce reportage nous apprend que les pionniers de ces études sur le jeûne thérapeutique ont été les Russes, et en premier lieu pour des pathologies psychiatriques ! Puis d'autres équipes, également russes pour la plupart, ont montré les bénéfices étonnants de cette méthode face aux maladies métaboliques (diabète, hypertension artérielle…), aux rhumatismes inflammatoires, aux allergies et à l'asthme, etc.

Beaucoup plus récemment, un chercheur américain d'origine italienne a montré l'impact très positif d'une courte période de jeûne avant chaque séance de chimiothérapie.

En tant que spécialiste en cancérologie, je me consacre depuis plusieurs années au rôle déterminant de l'alimentation sur les maladies chroniques et dégénératives. Il m'a donc semblé utile de prendre position sur les bases fondamentales et métaboliques de cette technique de jeûne, avant de pouvoir faire part également de mon expérience clinique sur les patients qui la pratiqueront.

J'affirme sans plus attendre que les arguments présentés dans le reportage, et que je vais passer en revue, me semblent suffisants pour que l'on puisse apporter une caution scientifique à cette méthode.

L'origine nutritionnelle des maladies…

L'efficacité du jeûne sur les différentes pathologies présentées dans le reportage est avant tout la preuve de l'origine nutritionnelle prépondérante de toutes les maladies évoquées. Cela est assez évident et logique pour les maladies métaboliques, qui dépendent directement de notre alimentation, mais nous connaissons désormais le processus fondamental qui favorise l'apparition des pathologies neuropsychiatriques, allergiques, auto-immunes et cancéreuses. Il s'agit de l'inflammation chronique, dont les causes nutritionnelles sont maintenant connues : aliments pro-inflammatoires d'origine industrielles, intolérances alimentaires, carences micronutritionnelles, intoxications par les polluants contenus dans la nourriture : métaux lourds, pesticides…

Dès lors, il est logique d'imaginer qu'une période de jeûne, en interrompant l'intoxication d'origine alimentaire, puisse avoir des effets bénéfiques rapides sur ces pathologies.

Cette efficacité présente, à mon sens, l'immense avantage de sensibiliser les patients à l'importance de leur alimentation sur leurs maladies, ce qui n'est pas toujours évident : jusqu'à présent, je proposais des régimes de quelques semaines, mais le jeûne permet de se faire une idée en quelques jours seulement. Cependant, si la privation de nourriture permet une amélioration rapide des symptômes, le reportage précise pour chaque pathologie que c'est ensuite une alimentation équilibrée qui permet de maintenir dans la durée les bénéfices obtenus.

Comment expliquer que le jeûne est un allié de la chimiothérapie ?

Le cas des cancers est bien différent, car l'efficacité du jeûne repose, dans ce cas, sur la différence de métabolisme entre les cellules saines, capables de s'adapter à la privation de glucose, et les cellules cancéreuses, qui en sont dépendantes.

Otto Warburg, un prix Nobel de médecine à montrer en 1924 que les cellules cancéreuses ont un métabolisme au moins partiellement anaérobie, très fortement consommateur de glucose. Cette dépendance des cellules cancéreuses au glucose est confirmée de nos jours par l'examen appelé TEP-scan (tomographie par émission de positons), qui objective la concentration de glucose radioactif au niveau de ces cellules. On comprend dès l'agression que représente la privation en glucose pour le métabolisme tumoral. Cependant, s'il est séduisant d' « affamer » le cancer, cette stratégie ne peut durer très longtemps, l'organisme souffre également.

Le génie du chercheur Valter Longo est d'avoir proposé le jeûne en association avec les chimiothérapies anticancéreuses. En effet, dans le protocole à l'étude actuellement aux États-Unis, la courte durée du jeûne (2 à 3 jours) ne suffit pas à affaiblir l'organisme, mais suffit, en revanche, à faire passer le métabolisme des cellules saines en mode de « diète cétogène » : les tissus n'utilisent plus le glucose pour fonctionner, mais les corps cétoniques issus de l'utilisation des réserves graisseuses (lipolyse, comme cela est expliqué dans le reportage). Or, selon Valter Longo, les cellules cancéreuses n'apprécient pas ce nouveau carburant !

À ce stade, l'arrivée des drogues anticancéreuses semble alors beaucoup plus préjudiciable pour les cellules cancéreuses que pour les cellules saines, selon les premiers résultats obtenus sur dix patients. Bien entendu, les résultats définitifs de l'étude en cours sont nécessaires pour s'assurer non seulement de la diminution des effets secondaires des chimiothérapies, mais surtout pour confirmer l'absence d'efficacité des drogues administrées.

Des résultats à confirmer et un protocole à tester

En attendant de nouvelles études à plus grande échelle, rien n'interdit à un patient de prendre l'avis de son cancérologue, reportage à l'appui, sur cette courte diète avant chaque chimiothérapie. Selon moi, il es logique d'effectuer une diète stricte de 3 jours avant l'injection de la chimiothérapie, mais en apportant, par contre, durant cette période, des doses assez fortes de certaines vitamines et oligo-éléments : les patients sont déjà très souvent carencés en vitamines B et D, en zinc, magnésium et sélénium, et le jeûne ne doit pas aggraver encore ces carences (éviter en revanche le fer et le cuivre). En outre, durant la semaine qui suit la chimiothérapie, il est logique de proposer une alimentation appauvrie en polyamines, grâce aux produits de la gamme Castase, développés spécifiquement.

Je suis, pour ma part, convaincu du bien-fondé de la logique du jeûne sur les différentes pathologies évoquées ci-dessus, mais la conviction ne saurait bien sûr remplacer les preuves ! Espérons que celles-ci ne tarderont pas à venir. »

La faim, une sensation naturelle

Certaines personnes vous objecteront sans doute qu'en jeûnant, vous allez contre nature puisque la faim est une sensation bien naturelle. Mais ces mêmes personnes ne vous conseilleraient-elles pas de “prendre des forces” en mangeant une belle viande rouge si vous aviez la grippe ? Quand l'organisme manifeste son rejet pour la nourriture avec des nausées, des vomissements, une absence d’appétit, une diarrhée…, on lutte pour lui faire avaler de quoi “reprendre des forces”. Et, dans ce cas, que fait-on des “conseils” donnés par la nature ? Si la faim est une sensation naturelle, l'absence de faim l'est aussi. Malheureusement, ce “défaut” d'appétit fait peur. La vraie faim, nous n'avons pas souvent l'occasion de la connaître, car nous sommes constamment rassasiés. Mais celles et ceux qui pratiquent de longs jeûnes le savent : lorsque l'organisme a épuisé ses réserves de graisse, de déchets, de toxines et de cellules malades, il retrouve ses moyens d'expression ancestraux et la faim, la vraie, celle que l'on ressent dans la bouche et dans la gorge et dans l'estomac, revient quand il est temps de se remettre à manger (au bout de 40 jours environ…).

Ne devient-on pas anorexique ?

L'anorexie est une maladie et il ne faut pas tout mélanger. Qu'une personne anorexique (en général, cette maladie touche les adolescents et surtout les filles) prenne le prétexte du jeûne pour ne pas manger, c'est possible. Mais, pour ne pas manger quand on est atteint par ce trouble, tous les prétextes sont bons. En revanche, une personne ne souffrant pas d'anorexie n'a aucun risque de voir disparaître son appétit à la sortie d'un jeûne, des dizaines de milliers d'expériences de la sorte ont pu le prouver. A l'inverse, au moment de la reprise alimentaire, le plaisir de manger est décuplé et on apprend mieux encore à savourer.

Pour aller plus loin

Source : Fasting: Awakening the Rejuvenation from Within | Valter Longo | TEDxEchoPark. Pour découvrir comment mettre les sous-titres en Français, cliquez ici.
Source : Les bienfaits du jeûne thérapeutique | ARTE

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Le simple fait de jeûner 13h entre le repas du soir et le petit déjeuner du matin a réduit le risque de récidive du cancer de 36% !

Un commerce de la maladie ?

Avec de tels résultats, on peut s’interroger et se demander pourquoi il existe si peu d’études pour déterminer l’intérêt du jeûne ?

Pour Thomas de Lestrade, la réponse est évidente : “Aujourd’hui les essais thérapeutiques à grande échelle sont financés en grande partie par l’industrie pharmaceutique…”

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Champs électriques pulsés oscillants (OPEF) — Détruire des cellules cancéreuses à l’aide de fréquences vibratoires ciblées

Anthony Holland, professeur agrégé et directeur de technologie musicale au Skidmore College, et aussi expert en conception, synthèse et analyse de signaux électroniques numériques, partage sa découverte de la capacité de champs électriques pulsés oscillants à détruire des cellules cancéreuses et le SARM (Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline) dans le cadre d’expériences en laboratoire.

Cette technologie est similaire aux “machines de Rife”. La machine Spooky 2en est une application concrète, et la bonne nouvelle est qu’elle est actuellement disponible sur le marché !

Source: Détruire des cellules cancéreuses à l’aide de fréquences vibratoires ciblées | Anthony Holland | TEDxSkidmo. Pour découvrir comment mettre les sous-titres en Français, cliquez ici.

Source

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Hugo C.
Auto Thérapeute

Quelle triste époque où il est plus facile de briser un atome qu’un préjugé ou une croyance. ― A. Einstein