L’intermodalité : plus pratique, plus vert

Humanise
BBR Commuter
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3 min readMay 22, 2018

Calèche et bac. Train et traversier. Voiture et vélo. Le transport de voyageurs a toujours été intermodal. Si l’on changeait avant de mode de déplacement selon les exigences topographiques, aujourd’hui, les contraintes — ou plutôt les opportunités — sont multiples. Marie-France Laurin, experte en mobilité et collaboratrice de BBR Commuter, nous parle du concept d’intermodalité.

L’intermodalité : quoi et pourquoi?

L’intermodalité désigne le passage d’un mode de transport à un autre lors d’un déplacement donné. Si vous habitez sur la Rive-Sud et souhaitez vous rendre au centre-ville de Montréal, vous pourriez laisser votre auto au stationnement incitatif à la station de métro de Longueuil, pour ensuite prendre le métro en direction de Montréal et finalement utiliser BIXI en fin de route. Mais pourquoi s’encombrer de tous ces changements, alors que le confort de notre voiture est si attirant?

Aujourd’hui, le transport représente environ 40 % des émissions de gaz à effets de serre. On peut donc s’enthousiasmer devant le fait que la plupart des innovations technologiques liées à la mobilité n’utilisent plus d’essence. Et l’environnement n’est pas le seul enjeu à considérer. Dans le Grand Montréal, même si monsieur Desautels continue de nous annoncer des conditions routières désastreuses, chaque matin, 1,5 million de personnes sont prises derrière leur volant.

L’intermodalité peut aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi avoir un effet positif sur le trafic. Et plus directement pour les consommateurs, l’intermodalité permet d’économiser temps et argent.

Plateformes connectées de centralisation des options de mobilité

Si l’intermodalité plaît aux ingénieurs, ça semble être différent pour les voyageurs. Il faut donc trouver de nouvelles solutions qui vont permettre aux gens d’utiliser les infrastructures existantes, mais aussi de maximiser leur utilisation.

« La congestion routière est intolérable et les grands discours sont insuffisants. Des solutions innovantes existent et le public veut les essayer. Il nous reste à défoncer la dernière porte : celle de la collaboration sincère entre les startups et les planificateurs en transport. » Marc-Antoine Ducas, Netlift

On peut par exemple penser à l’optimisation de plateformes connectées qui offrent à l’utilisateur le choix parmi l’ensemble des moyens de transport disponibles. Le principal défi de ces plateformes de centralisation des options de mobilité réside dans le partage des données. À Montréal, il existe plusieurs applications liées à la mobilité — BIXI, STM, Téo, etc. Combiner ces plateformes demande beaucoup de développement, mais surtout, le partage des données, une innovation qui nous permettrait d’avancer sur le chemin de la mobilité urbaine intégrée.

Ainsi, il faut penser que la qualité d’un réseau de transports ne se résume pas à ses segments pris individuellement. Elle repose aussi et surtout sur la qualité de ses connexions, qu’elles soient physiques ou virtuelles.

De l’individualité à la personnalisation

Comme l’individualité prend une place de plus en plus importante, les réseaux de transport collectif doivent être conçus et planifiés en fonction des personnes. Les usagers souhaitent que les services de transport répondent réellement à leurs habitudes de déplacement.

Mais la réponse ne réside pas que dans le transport collectif. Elle se trouve aussi dans une variété de services et de produits de mobilité adaptés aux besoins des voyageurs, qui sont les résultats d’innovations en mobilité et en électrification des transports. On pense évidemment tout de suite à l’ascension des voitures électriques, surtout avec la montée du prix de l’essence.

Mais d’autres options existent! Notre collaboratrice experte en mobilité, Marie-France Laurin, a d’ailleurs rencontré les cofondateurs d’E2-Sport pour explorer le monde des vélos à assistance électrique (VAE).

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