Chose promise…
Suite à mon article sur Medium, vous avez été nombreux à demander à être tenu au courant de la suite… Voici quelques nouvelles !
Depuis mon départ de Petit Web, j’ai enchaîné avec différents projets… Il y a notamment un livre (mais il est encore trop tôt pour en parler), et une collaboration avec le HUB Institute.
J’ai ainsi couvert le salon DMEXCO à Cologne, pour tenter d’en faire une synthèse (à lire ici). Cette grande foire de la pub et du marketing est révélatrice des enjeux actuels du secteur : concentration du marché entre les mains d’un duopole Google/Facebook (et peut-être demain Amazon) ; interrogations sur la viabilité d’un modèle publicitaire qui repose sur l’intrusion et l’interruption ; manque de transparence de la part de myriade d’intermédiaires qui gravitent dans cet écosystème ; peur de se faire dépasser par de nouveaux entrants plus agiles et rapides ; recherche des technologies qui permettront de mieux se connecter aux consommateurs et de rétablir la confiance, etc.
Comme toujours, les buzzwords affluent dans ce secteur avide de nouveaux concepts : Blockchain, Réalité Virtuelle, Mixte ou Augmentée, Machine Learning, Intelligence Artificielle (le parfumeur Coty a été particulièrement doué pour surfer sur ces sujets),… pour les plus classiques. Mais on commence aussi à entendre parler de “Reinforcement Learning” ou de “Voice SEO”.
La meilleure synthèse de l’événement (en anglais) est à lire ici. Xuoan, de La Réclame s’est concentré sur les startup et a identifié 10 pépites sur le salon, dont mes amis d’Adriel, en provenance de Seoul. Sinon, j’ai réalisé un rapport d’une cinquantaine de slides (répondant au doux nom de FocusReport), pour les membres du Hub Institute.
// En bonus //
La pause estivale a été l’occasion de faire un peu de tri dans mes bookmarks. Je retiens trois liens à vous partager, dans la lignée de DMEXCO. Attention, long read… et en anglais en plus : je vous ai donc fait un petit résumé.
1️⃣ Une plongée chez les extrémistes de l’ad-blocking
[TL;DR] : ces geeks agissent en réseau et passent une partie de leurs nuits à développer des technologies anti-pub et anti-collecte de données. Pour eux, les logiciels de type Adblock Plus, qui agissent au niveau du navigateur internet, ne sont même pas suffisants. Ils privilégient un blocage en amont, sur le réseau internet, via un outil intégré à un Raspberry Pi.
La punchline : “WaLLy3K [aussi connu sous le nom de “MR. Insane List”] est le genre de personne qui, à un événement, va voir le photographe pour lui interdire de le prendre en photo. Si vous suivez ses recommandations, vous vous retrouvez à bloquer 2,6 millions de domaines sur internet.”
2️⃣ Une enquête sur le boom des marques “verticales”, et leurs limites
[TL;DR] : Dans la foulée de Warby Parker, Casper ou Away, des centaines d’entrepreneurs ont décidé de lancer de nouvelles marques ultra-spécialisées, la plupart après un passage à l’université de Warthon, en Pennsylvanie. Toutes ne réussiront pas, soit parce qu’elles pensent répondre à un besoin qui n’existe pas, soit parce qu’elles ont sous-estimé leurs coûts d’acquisition… Pour les marques établies, ces nouveaux entrants ne représentent pas seulement une menace : ce sont aussi des opportunités d’externaliser leur R&D, en misant sur les bons chevaux ou en en rachetant à la casse…
La punchline : Le fondateur de Bristle explique : “pour moi, laver ses dents est un acte tellement intime. Vous vous connectez à ces produits en les mettant dans votre bouche. Une brosse à dent, c’est presque une extension de votre individualité.”
3️⃣ Une vidéo de l’intervention d’une des chercheuses qui a permis le scandale Cambridge Analytica
[TL;DR] Sandra Matz a découvert par la presse que son travail de thèse a servi de point de départ à la technologie utilisée par les équipes de Cambridge Analytica pour mener un “ciblage psychologique” destiné à favoriser Trump… En “classant” les individus à partir de 5 traits de personnalités, révélés par les données qu’ils postent sur les réseaux sociaux, il devient possible de concevoir des messages ultra-personnalisés, diffusables à grande échelle grâce aux capacités de ciblage de ces mêmes réseaux. Le tout avec un degré de précision inégalé. Sandra Matz milite désormais pour un usage éclairé et responsable de ces méthodes…
La punchline : “Il suffit à un ordinateur de connaître 10 ‘likes’ d’un individu pour qu’il puisse le qualifier aussi précisément qu’un de ses collègues. De 65 ‘likes’ pour être aussi précis qu’un ami. Et de 120 pour un membre de sa famille. En moyenne, un individu a émis 250 ‘likes’ sur Facebook.”
—
N’hésitez surtout pas à partager ce post et à me faire part de vos retours sur ce format, en y répondant simplement. Un formulaire d’inscription est disponible ici, pour recevoir les prochains par e-mail. Je continuerai à vous donner des nouvelles de temps en temps !
Au programme des prochaines semaines : France Digital Day, le Salon du Tourisme, la Semaine de l’Innovation d’Oslo (si, si), le Mondial.Tech et le HUBFORUM !
