Quelles tendances pour 2022 ?

Benoit Zante
TLDR by Benoit Zante
3 min readJan 31, 2022

Comme tous les débuts d’année, je me suis penché avec attention ces dernières semaines sur les différents rapports de tendances de produits par les agences, cabinets et instituts d’études…

De la même manière que dans toutes les conférences tech du moment (CES, NRF, Web Summit, etc.), difficile d’échapper au sujet du métavers et à tout ce qui s’y rattache de près ou de loin (NFT, avatars, mondes virtuels…) : ils sont omniprésents dans tous ces documents ! Mais je ne vais pas encore revenir dessus à nouveau.

Un autre sujet, tout aussi omniprésent, est celui de la logistique et des chaînes d’approvisionnement. Le secteur a en effet été mis à mal par la pandémie, le blocage du canal de Suez, le manque de main-d’œuvre ou les pénuries de composants…

Ces bouleversements, qu’on aurait pu penser ponctuels, sont de l’avis de la plupart des rapports, amenés à s’inscrire dans la durée… Fjord, l’agence d’Accenture Interactive, par exemple, parle de la fin de la “pensée d’abondance”. Il va en effet falloir composer avec les pénuries et des délais d’approvisionnement de plus en plus long pour certains produits.

Certes, la technologie pourrait limiter la casse. L’intelligence artificielle permet déjà d’anticiper la demande (dans une certaine mesure) et d’optimiser les flux. Les services de livraison autonome et les entrepôts automatisés viennent pallier le manque de main d’œuvre (et/ou les effets de la hausse des salaires), tandis que les “dark stores” rapprochent les entrepôts des clients, pour une livraison express.

À plus long terme, la culture de viande, poisson ou même de café en laboratoire (“cell-cultured coffee” est l’une des 100 tendances de Wunderman Thomson pour 2022), ainsi que les fermes urbaines (comme celles d’Agricool), permettront de produire au plus près du consommateur, de façon quasi-automatisée. Des startups comme Relocalize au Canada (repérée par CB Insights dans ses 12 tendances tech de l’année) installent même déjà des “micro-factory” au coeur des villes.

Mais il va surtout falloir apprendre à consommer moins et mieux, car la technologie ne pourra pas tout. C’est un notamment le sens des scénarios prospectifs proposés par l’Ademe l’an dernier. La hausse des prix de l’énergie, les tensions sur les approvisionnements de certaines matières premières et les effets du changement climatique viennent nous rappeler cruellement que nos ressources ne sont pas infinies et que nos modes de vie ont un coût, pas seulement financier.

Pour ne pas (totalement) plomber l’ambiance avec cette newsletter de début d’année, je vais conclure avec un autre sujet qui est en train d’émerger dans les rapports de tendances : la génération Alpha.

Oubliez les millennials : la génération qui compte désormais, c’est celle des enfants qui ont entre 0 et 12 ans (et même de ceux qui ne sont pas encore nés, puisque Wunderman Thomson parle des enfants nés de 2010 à 2025). Ces enfants auraient déjà une influence sur la consommation, avec des tendances comme le “genderless shopping” et l’apparition dans les rayons de produits plus inclusifs et durables.

Mieux (pire ?) pour WGSN, “les Alphas seront la première génération à grandir dans le métavers. Ils préféreront les biens numériques aux biens physiques. Le métavers sera un moyen pour les Alphas d’expérimenter la créativité et l’expression de soi.” Et oui, on en revient au métavers, difficile d’y échapper ! De là à en conclure qu’on tourne en rond…

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Benoit Zante

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