Retour sur notre premier débat qui ne périme pas
C’était une première pour nous, enthousiasmante et un peu effrayante aussi. Nous avions décidé d’organiser ce débat, cette rencontre, pour un tas de (bonnes) raisons, que Claire vous avait racontées ici : Les dessous de notre invitation.
Nous voulions donner corps à un sujet, et la mission semble remplie : les témoignages que nous ont apportés Christian Lahargue, ancien ouvrier de Continental (que nous remercions chaleureusement de sa présence, qui n’était pas sûre au départ), et Édouard Martin, ancien ouvrier d’Arcelor aujourd’hui député européen, ont été très forts.
Plus que de la fermeture de leurs usines, ils ont raconté au public présent dans la salle tout ce qu’il y a derrière les cheminées d’une unité de production ou derrière les plans sociaux et les grèves. La vie et les emplois des sous-traitants, des « emplois indirects », des familles… Ils nous ont tous deux parlé du paysage et de la vie de vallées et de régions entières.
Il y avait, bien sûr, les ouvriers en lutte, mais ils nous ont également montré les visages de toutes les autres populations concernées… Donnant ainsi vie et voix à ceux que touche aussi la désindustrialisation, mais dont on ne parle que trop peu.
L’intervention de la sociologue Monique Pinçon-Charlot a ouvert des questions et réactions. En soulignant les violences morales, sociales, souvent occultées, elle a appuyé sur un constat qu’elle partage avec son mari : parler de lutte n’est pas assez fort. Pour elle, c’est une guerre patrons / ouvrier qui est en cours.
Vous étiez nombreux.ses. dans le public à être abonné.e.s à L’imprévu. C’était un plaisir de vous rencontrer et d’échanger, même brièvement. Vous voir en vrai nous fait toujours plaisir !
Et puis, nous voulions faire découvrir L’imprévu à de nouvelles et nouveaux venu.e.s, incarner notre ligne éditoriale. Nous avons été heureux.ses d’entendre, à plusieurs reprises, cette phrase un peu magique pour nous : « je ne vous connaissais pas, mais je vais regarder ce que vous faites ». Venez, vous êtes les bienvenus !
On a noté, aussi, des choses à améliorer, ou à modifier : une heure de début plus tardive, pour que plus de personnes puissent participer, un wifi dans la salle pour partager, ou encore peut-être, une disposition de la scène moins formelle que les tables et chaises alignées. D’ailleurs, si vous étiez là vendredi soir et que vous avez des propositions d’améliorations, n’hésitez pas à nous les faire passer en nous écrivant à l’adresse contact@limprevu.fr !
Nous espérons organiser (bientôt ?) une nouvelle soirée de rencontres et de discussions, autour d’un autre sujet qui ne périme pas. Et nous espérons que certaines et certains reviendront, que d’autres participeront…
Merci encore à nos invités d’avoir participé, à l’assistance présente, et aux internautes qui nous ont suivis sur notre compte Twitter aussi !
À bientôt !
Clémence pour l’équipe
