BDNF et plasticité cérébrale
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Avoir des compétences ne suffit pas à être compétent, voilà la vérité qui guide toutes mes recherches et mes créations de contenus (podcasts, articles et formations).
Par cette vérité, j’ai à cœur de faire comprendre aux professionnels, notamment aux cadres et aux dirigeants, que développer ses compétences est une chose, mais que se placer dans les meilleures dispositions pour les exploiter en est une toute autre.
La métaphore que j’aime employer pour illustrer ça est la métaphore de la Ferrari.
Vous aurez beau avoir une Ferrari, la toute dernière, plus belle, plus perfectionnée et plus agressive que vous ne pourriez jamais imaginer, si son moteur est celui d’une Clio alors jamais vous n’irez jamais, strictement jamais, plus vite qu’une Clio.
Pour l’exploitation de ses compétences, c’est le même combat sauf qu’ici on ne parle pas de moteur, mais de notre cerveau.
Du cerveau, et surtout de l’optimisation de notre cerveau, qui est bien trop souvent délaissée, mise de côté.
Dans cet article, je vais vous parler d’une molécule qui joue un rôle clé dans cette optimisation, qui joue un rôle clé dans le développement de nos compétences et qui est donc centrale pour quiconque cherche à faire exploser sa performance professionnelle.
Cette molécule porte le doux nom de BDNF.
Alors, c’est parti ! Parlons de BDNF, de sport, de plasticité cérébrale et de santé cognitive !
Le concept de plasticité cérébrale.
On a cru, pendant des années, en neurosciences, que notre cerveau était une masse inerte, une masse qui ne pouvait évoluer, qui restait telle quel passé 25 ans, qui ne se pouvais alors plus se moduler, se restructurer.
Dans les années quatre-vingt — quatre-vingt-dix les recherches ont évolué et ont montré que notre cerveau était, au final, tout sauf inerte, mais bel et bien… plastique.
Autrement dit, il est capable de se modifier, de se moduler, de se remodeler pour faire face aux contraintes qu’on lui impose et qui lui sont imposées par son environnement.
On a alors découvert que ce mécanisme de plasticité est au cœur de nos facultés d’apprentissage. C’est grâce à ce dernier que nous développons de nouvelles compétences, de nouvelles connaissances, de nouveaux savoir-faire.
Dans cette plasticité, une molécule joue un rôle central, cette molécule est le BDNF, BDNF pour Brain-Derived Neurotrophic Factor.
Le BDNF à la loupe.
Le BDNF est la molécule qui va stimuler, par excellence, la croissance de notre cerveau et qui va également contribuer à sa santé, à sa longévité et à son bon fonctionnement.
En agissant directement sur nos neurones et notamment sur la protection de ces derniers, le BDNF les préserve des risques de neurodégénérescence, autrement dit de “vieillissement prématuré”.
La neurodégénérescence étant responsable de la survenue de maladies dites “neurodégénératives” telles que les maladies d’Alzheimer et que Parkinson.
Le BDNF nous permet alors, d’une part, de développer nos compétences par le mécanisme de plasticité cérébral et, d’autre part, de conserver nos compétences sur le long terme, sans altération, grâce à son effet neuro-protecteur.
🤔 Ok, génial, mais du BDNF, j’en trouve où ? En supermarché ?
Non, pour vous en “procurer” il va falloir faire… du sport !
BDNF et pratique sportive.
Comme je l’explique dans cet article, le développement de notre cerveau est le résultat direct de l’activité physique intense de nos ancêtres.
Activité physique qu’ils pratiquaient par nécessité, pour assurer leur survie (chasse, migration, cueillette, défense, …).
C’est donc par le prisme de l’activité physique que leur cerveau s’est développé afin de répondre, tout simplement, à un besoin de compétences.
De compétences telles que la communication et la prise de décision pour la chasse, telles que le repérage spatial pour la migration ou telles que la mémorisation pour la cueillette (mélanger sans cesse les plantes comestibles et celles toxiques n’aurait pas aidé en matière de survie de notre espèce).
Ce besoin croissant de compétences et d’adaptation du cerveau de nos ancêtres s’est traduit par une production de plus en plus importante de BDNF, production directement liée à leurs activités physiques quotidiennes.
Mais, problème, aujourd’hui, nous ne sommes plus aussi actifs que nos arrières arrières arrières grands papis et mamies.
Notre société actuelle.
Revenons à notre temps présent.
Temps présents où l’activité physique est loin d’être au cœur de nos préoccupations quotidiennes.
Au contre, son évitement nous apparaît aujourd’hui comme LA stratégie à adopter comme le prouve l’ingéniosité sans cesse croissante que nous avons pour simplifier notre quotidien : trottinette électrique, escalator, ascenseur, ramasse boules de pétanque et j‘en passe.
Notre inactivité actuelle met juste fin à des centaines de milliers d’années où se mouvoir était nécessaire et où le cerveau a évolué en parallèle de cette nécessité.
Nos comportements et attitudes actuels ruinent tout besoin de production de BDNF par notre cerveau, nous privant ainsi d’un formidable levier de plasticité cérébrale et de protection de nos neurones.
Limitant ainsi, de fait, une partie non négligeable de nos capacités d’apprentissage, de mémorisation, d’adaptation et de progression.
C’est en ça, encore une fois qu’avoir des compétences ne suffit pas à avoir des compétences, car sans un cerveau optimisé, le potentiel d’apprentissage, de développement et d’exploitation de vos compétences est limité.
Il est temps d’adopter un mode de vie propice à ce que j’appelle la surperformance professionnelle !
Faites de l’activité physique.
Il est temps d’être actif non plus seulement sur le plan intellectuel, mais également sur le plan physique !
Il est temps d’arrêter de raisonner en termes de clichés Hollywoodien avec d’un côté la montagne de muscles d’une stupidité sans égale et de l’autre le Geek épais comme une feuille de papier et au cerveau bouillonnant d’idée.
Retournons dans un monde où développement intellectuel et physique vont de pair.
Retournons à une pensée Grecque du corps et de l’esprit où un Platon philosophait aussi bien qu’il participait à des tournois de lutte.
Suis-je en train de dire que nous devrions tous devenir des Arnold Schwarznegger en puissance ?
Non, mais juste qu’il serait temps de faire plus de marche, d’arrêter de prendre les ascenseurs, de privilégier le vélo à la trottinette électrique, de nager, de bouger, de se dépenser !
Il faut arrêter de voir l’activité comme une perte de temps, mais comme un réel investissement, un investissement sur votre production de BDNF, un investissement sur le développement de vos compétences !
Et là je ne parle que de l’aspect “compétences” mais être physiquement actif présente un panel d’avantages bien plus large : meilleure estime de soi, longévité, effet antidépresseur et j’en passe.
Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que des firmes telles que Google, Amazon ou encore Apple incitent leurs salariés à faire du sport sur leur temps de travail.
Il n’y a pas de secret…
Et en parlant de secret…
Du BDNF en dose et sans effort…
Existe-t-il une méthode secrète, un raccourci, une stratégie pour booster sa production de BDNF sans transpirer et sans enfiler ses chaussures de sport ?
C’est la question que se sont posée de nombreux scientifiques.
Tout a été testé, l’injection de BDNF, les pilules et j’en passe et jamais le BDNF apporté au corps par ces procédés n’a franchi la barrière protectrice du cerveau.
Donc si vous voulez surperformer sur le plan professionnel, vous n’y échapperez pas, vous devrez passer par la case sport et activité physique.
Vous voulez aller plus loin ?
Si vous voulez aller plus loin dans la découverte des mécanismes de votre cerveau et des stratégies pour optimiser le potentiel de ce dernier, je vous invite à découvrir mon podcast hebdomadaire et à rejoindre ma lettre privée.
PS : Le BDNF n’est pas le seul et unique facteur qui stimule notre plasticité cérébrale, d’autres éléments jouent un rôle important, c’est notamment le cas de la myéline dont je parle en détail dans l’article suivant : 5min pour un cerveau 60X plus rapide !