Peu l’assument : moi oui, je suis un obsédé.

Mouhcine Bouamri
Essentiel

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À quel moment prend-on conscience de notre point de bascule dans cette forme de radicalisation ?

La radicalisation, c’est un processus d’adoption d’une croyance extrémiste incluant la volonté de changer la société de façon violente. Comme tout pourriciel (néologisme entre pourri et logiciel) qui peut infecter chaque être humain, on ne naît pas avec, on le devient.

Pour preuve, on n’a jamais vu un enfant raciste. On ne naît pas raciste, on le devient. On n’a jamais vu un enfant paresseux et pas curieux. On ne naît pas procrastinateur, on le devient. On n’a jamais vu un adulte marcher à quatre pattes dans la rue. L’apprentissage, ça s’apprend. On ne naît pas en marchant, on apprend à marcher.

Je pourrais continuer comme cela avec pléthores d’exemple, mais l’idée est de comprendre que tout comportement qu’on adopte ou que l’on veut adopter est simplement une question d’éducation.

L’éducation signifie « développer des facultés intellectuelles morales et physiques », en somme, tout apprentissage. Être altruiste, ça s’apprend. Être plus productif, on peut, à condition de le souhaiter. Être dans une pensée latérale, c’est faisable, mais en ne réfléchissant pas toujours de la même manière. Être jaloux, pas compliqué, il suffit de pervertir nos insuffisances, en souhaitant que ce que l’on n’a pas disparaisse chez l’autre.

Être un obsédé, c’est adopter un réflexe mental simple : « se mettre dans un état psychique irrationnel, qui consiste dans la présence à l’esprit d’une préoccupation assidu et dont la volonté ne parvient pas à s’en séparer. »

On nous prône sans cesse l’équilibre. On nous intime le « juste-milieu » comme vertu inhérente et indispensable à tout comportement raisonnable et pesé. Se positionner à équidistance entre le texte et son contexte. À équidistance entre la question et la réponse. À équidistance entre mes pensées et mes actions. Bullshit !

Je m’assois sur la pondération. Je m’en f… de l’harmonie.

De toute façon, ma vie a changé le jour où je suis devenu un obsédé. Alors, pourquoi changer ? Elle me résiste presque plus, si quelquefois, mais parce que je n’ai plus de force pour la dominer. Elles sont plus que nous, je l’avoue, elles sont belles, c’est vrai, mais je n’en ai clairement rien à faire d’avoir leurs avis, de savoir si elles veulent de moi. Du simple fait que je la désire, je me l’octroie.

Je vote pour le patriarcat !

Pas n’importe lequel, le patriarcat de la connaissance ! C’est une forme d’organisation de la pensée où la curiosité et la boulimie détiennent le pouvoir !

Depuis que j’ai pris conscience de la connaissance, je reste avec elle tout le temps. Je me mets dans un cycle d’information permanent entre plein de sources différentes :

  • Medium : car on peut être auteur et lecteur, qui plus est des articles motivants.
  • Quora : peu importe la question que l’on a envie de poser, il y aura toujours quelqu’un pour y répondre sérieusement dans le but de nous aider.
  • Le Monde Diplomatique : journal mensuel d’information afin d’avoir une vue sérieuse sur le monde.
  • Potion de Vie : améliorer sa mémoire avec le passionné Jean-Yves Ponce.
  • Welcome to the Jungle : guide assez complet qui tourne autour de l’emploi avec des conseils très précis, autant pour les employés, les patrons ou ceux en recherche d’emploi.
  • Clique : média d’information qui s’intéresse pas à l’actualité, mais au monde actuel.
  • Onur Karapinar : pour ses excellents résumés d’ouvrages et les conseils pratiques que l’on peut en tirer.
  • TED : pour s’inspirer via une multitude de sujets.
  • Glose : lire, grande quantité d’ouvrages gratuit.
  • Wikihow : apprendre le “comment” de pratiquement toute chose.
  • Le Manal Show : podcast inspirant !
  • Nouvelle Ecole : second podcast inspirant !
  • YouTube (Vidéos : Idriss aberkane / Koudetat / Oussama Ammar, etc.)

Et des dizaines et dizaines d’autres…

À l’école, j’ai appris de l’information. Après l’école, de la connaissance. La seule différence que je fais entre information et connaissance est le passage à l’action ! La mise en application ! En un autre terme, une information devient une connaissance dès que je l’applique.

D’ailleurs, Nietzsche disait « ce n’est pas ce que je sais qui est important, c’est que vais-je faire de ce que je sais ? ».

Quand je me suis injecté ce liquide intangible de la curiosité, j’ai eu l’impression que pendant toutes ces années, un voile subtil et difficilement perceptible m’avait couvert la vue.

Maintenant, je vois des choses dont je n’aurais même pas fait attention auparavant. Aujourd’hui, je note des choses que je n’aurai même pas lues à l’époque. J’écris des phrases que je n’aurais jamais pu penser. Je dis des mots parce que j’ai appris à écouter. J’agis quand il faut, car je pense quand il faut ou plutôt j’essaie.

J’ai la sensation d’avoir faim tout le temps, mais une faim saine. Un appétit qui vous mène la lecture, un appétit qui vous apprend à tendre l’oreille quand vous sentez que quelque chose d’intelligent va être dit, un appétit à raconter aux personnes qui vous entourent ce que vous avez appris ce matin en lisant une étude sur science et avenir ou une punchline d’Idriss Aberkane sur Thinkerview.

Et puis comment peut-on avoir l’arrogance de ne pas être en mode « apprentissage » quand on sait que la connaissance mondiale double tous les sept ans ?

C’est comme si on était au courant que toutes les semaines quelqu’un viendrait remplir notre frigo gratuitement et qu’a aucun moment, on en profiterait en allant y goûter ce qu’il contient. Je pense qu’il est primordial d’avoir faim. Faim de décider. Faim d’agir. Faim de réfléchir pour passer à l’action.

Souvent, dans des interviews ou podcasts, on demande à l’invité : quelle est votre plus grande peur ? Je m’imagine toujours en train de répondre à cette question, car ma réponse est claire !

LA PEUR DE ME RÉVEILLER UN JOUR EST DE NE PLUS ÊTRE CURIEUX, DE NE PLUS ÊTRE UN OBSÉDÉ DE LA CONNAISSANCE ET SURTOUT DE NE PAS M’EN RENDRE COMPTE…

Je suis persuadé que soit on a des actions, soit on a des excuses. Par conséquent, si je n’apprends plus c’est que je régresse. Je suis un extrémiste oui. Extrêmement passionné. Extrêmement avide d’apprendre. Extrêmement curieux.

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Mouhcine Bouamri
Essentiel

Enseigne l’art de la mémorisation. Fondateur de la marque « Capital Guerrier®️ » . Crois en la capacité de chacun. bouamri11@hotmail.fr