Vous êtes multitâche ? Cela tue votre cerveau

Par Larry Kim traduit de l’anglais par Onur Karapinar

Onur Karapinar
Essentiel
Published in
5 min readJul 16, 2017

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Beaucoup de gens croient qu’être multitâche les rend plus productifs, et si cela n’était qu’illusoire ?

Nos cerveaux n’ont pas été conçus pour être multitâches

Nos cerveaux sont conçus pour se concentrer sur une chose à la fois, et les bombarder avec des informations ne fait que les ralentir.

Earl Miller, neurologiste au MIT, relève que nos cerveaux « ne sont pas programmés pour bien faire plusieurs tâches à la fois… quand les gens pensent qu’ils sont multitâches, ils passent d’une activité à l’autre brusquement. Et à chaque fois qu’ils le font, il y a un coût cognitif. »

Ces allers-retours incessants favorisent de mauvaises habitudes cérébrales. Lorsque nous effectuons une tâche minuscule (en envoyant un courriel, en répondant à un message texte, en publiant un tweet), nous recevons une bonne dose de dopamine, notre hormone de récompense.

Nos cerveaux aiment la dopamine, et nous sommes donc encouragés à continuer à passer d’une petite tâche à une autre, ce qui nous procure une satisfaction immédiate.

Cela crée une boucle de rétroaction malsaine qui nous donne l’impression que nous accomplissons beaucoup, alors que nous ne faisons pas grand chose du tout (ou du moins, rien ne nécessitant beaucoup de réflexion critique). Dans les faits, certains se réfèrent même au courriel/Twitter/consulter Facebook comme une dépendance neurologique.

Être multitâche réduit la qualité et l’efficacité de votre travail

Être multitâche embrouille l’organisation des pensées et le filtrage d’informations non-pertinentes, ce qui en réduit l’efficacité et la qualité de notre travail.

« Un homme qui chasse deux lapins, n’en attrape aucun. »

Une étude à l’Université de Londres a montré que les sujets qui ont effectué plusieurs tâches cognitives pendant plusieurs années ont connu des chutes importantes de QI.

Les baisses de QI étaient semblables à ce qu’on peut observer chez des personnes qui ignorent une nuit de sommeil ou qui fument de la marijuana !

Il a également été trouvé qu’être multitâche augmente la production de cortisol, l’hormone du stress. Surmener son cerveau produit un stress et nous fatigue, ce qui nous laisse avec un sentiment d’épuisement mental (même lorsque la journée de travail a tout juste commencé).

Le plus grand pourvoyeur du chaos multitâche ? Nos boîtes de réception.

Certaines études ont montré que même l’opportunité de faire plusieurs tâches, comme avoir connaissance d’un courriel non lu dans votre boîte de réception, peut réduire votre QI effectif de 10 points !

Nous sommes aisément distraits par la réception d’un nouveau courriel. Une étude McKinsey Global Institute a révélé que les employés consacrent 28 % de leur temps de travail à consulter les courriels.

Le courriel est problématique, mais envoyer des textos est encore pire, exigeant encore plus d’instantanéité que le courriel, ce qui nous pousse à le consulter plus frénétiquement.

Protégez-vous du carnage multitâche en établissant un calendrier de consultation de courriels.

Engagez-vous à consulter les courriels uniquement trois fois par jour (peut-être lorsque vous travaillez le matin, à l’heure du déjeuner et avant de quitter le travail à la fin de la journée).

Désactivez les notifications de messagerie et choisissez des heures spécifiques pour utiliser votre téléphone aussi.

Les hommes multitâches sont les plus touchés

Pour les hommes, être multitâche peut réduire le QI jusqu’à 15 points, ce qui peut vous conduire à avoir l’équivalent cognitif d’un enfant de 8 ans.

Les dégâts pourraient être durables

De nouvelles recherches suggèrent la possibilité que les dommages cognitifs associés au fait d’être multitâche puissent être permanents.

Une étude de l’Université de Sussex (Royaume-Uni) a effectué des examens d’IRM sur le cerveau des personnes qui ont passé du temps sur plusieurs appareils à la fois (envoyer des textos en regardant la télévision, par exemple).

Les examens d’IRM ont montré que les sujets qui s’étaient le plus souvent interrompu pour utiliser plusieurs fois leurs appareils avaient eu moins de densité cérébrale dans le cortex cingulaire antérieur. C’est la zone responsable de l’empathie et du contrôle émotionnel.

La seule réserve qu’on peut avoir est que la recherche n’est pas suffisamment détaillée pour déterminer si être multitâche est responsable de ces effets, ou si les dommages existants au cerveau entraînent des habitudes multitâches. Pourtant, peu importe votre fréquence, être multitâche est nuisible.

Ce qu’il faut retenir ? Qu’être multitâche n’est pas une compétence à ajouter à votre CV, mais plutôt une mauvaise habitude à laquelle mettre un terme.

Désactivez les notifications, définissez des moments au cours de la journée pour consulter vos courriels (plutôt que d’actualiser compulsivement la boîte de réception) et concentrez vous sur la tâche à accomplir.

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Onur Karapinar
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