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La réception du message olfactif

Thibaut BEGUIER
In-Spir
Published in
3 min readSep 4, 2017

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Dans un article précédent, nous avons vu comment nos neurones communiquaient entre eux une fois que le message olfactif était décodé par notre cerveau. Il est maintenant venu l’heure de comprendre comment ce dernier fait la différence entre une fraise tagada et un pétale de jasmin blanc. Vous avez 3 minutes ? C’est parti !

Sans grande surprise, c’est de votre nez que le chemin commence. Au fond de notre cavité nasale, environ 2 cm carrés de la surface est occupée par la muqueuse olfactive, appelée également l’épithélium olfactif. Lorsque vous sentez une odeur, les molécules qui la composent arrivent jusqu’à cette muqueuse pour y être décodées — c’est l’olfaction dite normale ou orthonasale. Mais lorsque vous mangez, il se passe exactement la même chose : c’est l’olfaction rétronasale. N’oubliez pas que 80% du goût n’est en fait que de l’odorat ! (Vous avez dit anosmique ?).

Au niveau de cette muqueuse se trouvent vos récepteurs olfactifs, environ 400 — à titre de comparaison, votre oeil a seulement 3 récepteurs et il est capable de voir 10 millions de couleurs ! Le système de décodage olfactif est ensuite assez simple. Vous avez joué à la boite à forme lorsque vous étiez enfants ? Ça devrait vous aider ! Les récepteurs sont les trous, et les molécules sont les formes : il faut que la forme et le trou correspondent pour que ça fonctionne.

Promis, ça ne sera pas plus compliqué que ça ! Rond avec rond, triangle avec triangle…

C’est ce système — appelé mécanisme clef-serrure — qui est, suite au prix Nobel reçu en 2004, universellement utilisé. Il a cependant quelques limites, et d’autres hypothèses sont étudiées; elles feront l’objet d’un article futur.

Une molécule possédant plusieurs formes, plusieurs récepteurs sont activés en même temps. Cela permet une multitude de combinaison différentes, d’où notre capacité à reconnaitre beaucoup d’odeurs différentes, le reste n’étant que de l’apprentissage.

Une combinaison simple qui active 3 récepteurs différents

C’est ensuite dans le bulbe olfactif que l’information est traitée et transformée pour être comprise par votre cerveau. Votre bulbe crée alors une carte d’identité pour chaque odeur reçue, qui ressemblerait à un QR code que votre cerveau n’a plus qu’à scanner. La rapidité du scanner ne dépend plus que de vous !

Elle est pas belle ma fraise tagada ?

Dans un prochain article, nous verrons pourquoi il nous est plus facile de reconnaitre l’odeur d’un savon plutôt que de décrypter les arômes d’un bon vin (indice : une partie de la réponse se trouve ici !).

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