#1jour1texte — Jour 16— 6 logiques du sourcing en recrutement

David Sankar
JOURNAL D’UN RECRUTEUR EN VADROUILLE
4 min readSep 13, 2019

Le sujet est trop dense pour un article court.

Voici les grandes lignes.

Lorsque l’on pense sourcing, on pense logique booléenne.

Sans penser aux possibilités d’agencer des opérateurs logiques de manière illogique.

Notre langage, nos questions, nos requêtes ne sont pas spontanément booléens.

Elles ne disent rien du vrai, du faux, comme on l’entend communément.

Le pire?

Toutes les requêtes “fonctionnent”: elles renvoient des résultats.

Est-ce qu’il s’agit pour autant de ceux que l’on recherche?

Est-ce qu’ils correspondent à la question que l’on se pose mentalement?

Plus qu’un jeu d’opérateurs, la logique est une méthode.

Mieux, la logique a DES méthodes.

Selon les axiomes à la source, plusieurs logiques coexistent et sont aussi valides l’une que l’autre.

Pour l’instant, j’en ai identifié 6.

Quelle arrogance!

Le segment “identification” du sourcing surfe sur les liens d’implication, d’équivalence, à partir d’une “pensée latérale”, en tirant partie des taxonomies.

Voici 6 logiques à partir desquelles requêter une base de données.

Conceptuelle. On part d’un synonyme jusque plus de 300. Les coquilles, les acronymes.. autant d’itérations vers une inclusion maximale.

Implicite. Lorsque l’on vient me voir en disant que l’on a épuisé tout un “talent pool”; on sous-entend que l’on a consulté masse de profils riches en mots-clés explicites. Mais il reste toujours de l’implicite, des profils squelettes, dans l’ombre de ceux que l’on éclaire.

Indirecte. Ma favorite. On ne vise pas le centre de la cible. On vise à gauche pour toucher à droite. En bas, pour rebondir en haut. Un directeur commercial pour recruter un commercial. Un pentester pour recruter un développeur. Et inversement.

Sémantique. Au moins 5 niveaux… on y reviendra longuement. Proximité entre les mots, factorisation, formules spécifiques.

“Inbound”. La plus scalable. J’inclue ici les annonces, les séquences de mails, d’articles, qui forment comme des “machines à recruter”. SEO, SEM, PPC, CTR, autant d’acronymes qu’il est bon de comprendre de l’intérieur, au-delà des buzzwords. Un jargon n’est superficiel que par son niveau d’utilisation.

Emotionnelle. Oui, il y a une logique, presque une mécanique, des sentiments. S’il y en a une à travailler en priorité, d’ailleurs, c’est celle-ci. Empathie et compréhension des personnes que l’on va transformer en candidat.e.s.

Ces logiques se déclinent, se combinent, sur tout type de plateforme, de moteur de recherche.

Trouver quelqu’un avec revient à jouer une musique.

Musique, mais aussi peinture.

Lorsqu’on produit une rhétorique, en brouillant sa palette de messages dont la couleur varie selon les situations, les modes de communication favori des personnes que l’on approche.

Par méconnaissance, le sourcing est réduit à un embryon de méthode de recherche conceptuelle- répété en mitraillette.

En oubliant les stratégies d’approche directe.

L’utilisation du téléphone, le traitement des objections, l’identification du bon moment, le partenariat avec les clients interne, la présentation de l’activité, la mesure de la valeur ajoutée créée pour l’organisation…

Beau jeu alors de clamer, “Ah! Comme le sourcing est pauvre, stupide, ennuyeux 🤬.”

Aucune discipline en tant que telle n’est pauvre.

La compréhension que l’on en a, par contre? Si...

Si le sourcing est une discipline qui est à la portée de presque tous, elle implique cependant une exploration qui pousse à l’humilité, en même temps qu’elle gagne en profondeur.

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Lorsque j’esquisse les méthodes qui remuent dans ma tête, ça donne ça.

Une vidéo muette d’un MindMap.

J’en cherche chaque jour la fin, mais elle ne cesse de m’échapper…

Vous m’aidez à la trouver?

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David Sankar
JOURNAL D’UN RECRUTEUR EN VADROUILLE

Collaboration Catalyst @Smartadserver — “Don’t count the days, make the days count” >> www.lcdrd.com <<