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L'imprévu
Les nouvelles de L'imprévu
3 min readJun 4, 2018

L’imprévu, c’est fini. Presque. Enfin… Pas totalement.

Depuis bientôt trois ans et un lancement le 29 juin 2015, la rédaction de L’imprévu a proposé un « pas de côté » dans son traitement de l’actualité. Sortir du règne de l’urgence, prendre du recul, explorer le passé pour comprendre notre présent. Aujourd’hui, après une série d’évolutions, un resserrement thématique et un bouleversement total de modèle, le volet éditorial de cette superbe aventure prend fin.

Laisser passer l’orage

Une série de petits retards, mis bout à bout, nous ont fragilisés. Une levée de fonds tant espérée a tardé. La livraison de notre magnifique nouveau site aussi, décalant du même coup la mise en place d’un modèle économique inédit en France. Ces petits imprévus sont venus gripper la machine, la fragiliser, nous empêcher de la pérenniser. L’envie d’écrire reste intacte, la volonté de partager aussi. Plus que jamais, notre équipe croit qu’une information indépendante et rigoureuse se révèle indispensable. Seuls les fonds manquent, carburant indispensable à l’action et qui donne corps aux utopies.

(Illustration CC BY-NC-SA Thomas Deszpot)

En coulisses, l’avenir de L’imprévu se prépare. Son activité média, la productions d’articles, d’enquêtes et de reportage, s’arrête. Autour de ses cofondateurs, l’entreprise poursuit néanmoins son chemin : l’activité de formation au journalisme web perdure, elle qui a soutenu depuis ses débuts la naissance et la croissance du site. Il s’agit désormais de reconstruire, de renforcer nos fondations afin de pouvoir nous lancer dans de nouveaux projets.

L’imprévu n’est pas mort, vive L’imprévu !

Douloureuse à prendre, une telle décision ne doit pas faire oublier l’immense chemin parcouru. Depuis ses débuts, à sa modeste échelle, L’imprévu a contribué à mettre en lumière des sujets pas ou peu abordés dans les médias généralistes. De la contraception féminine à la crise du lait, des reconversions difficiles d’ouvriers licenciés à la pollution engendrée par nos smartphones, nous avons tenté de défendre une certaine vision de l’information. Sociale, environnementale, féministe, humaniste.

L’humain, justement, aura au quotidien constitué le cœur de ce projet. Il est impossible de refermer cette page sans remercier les dizaines de milliers de lecteurs qui nous ont été fidèles, et sans saluer celles et ceux qui ont soutenu le site depuis sa création. Par leurs conseils, leur bienveillance, leur fidélité et leur contribution pécuniaire, ils nous ont donné les moyens d’agir et d’entreprendre.

Nos archives restent ouvertes, vous y retrouverez compilé le travail minutieux réalisé par les différentes plumes de la rédaction. Au total, ce sont pas moins de 488 articles (on a compté), dont de très nombreux longs formats. Une production « faite maison » à laquelle s’ajoute celle de nos camarades pigistes, qui nous ont accompagnés avec enthousiasme. Depuis ses débuts, L’imprévu a toujours rémunéré ses collaborateurs, permanents comme occasionnels. En salaire, on le précise, car ce n’est malheureusement pas le cas partout. Gardons à l’esprit que produire une information de qualité a un coût, et que l’autonomie des rédactions dépendra toujours de l’indépendance financière qui sera la leur.

À vous tous qui avez soutenu L’imprévu de près ou de loin, merci. Et à bientôt.

Claire Berthelemy, Marie Coussin, Thomas Deszpot et Pierre Leibovici, cofondateurs et associés de L’imprévu

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