Imagine ton métier en 2030 au lycée Saint-Jacques de Compostelle (Partie 2)

Pixis
L'Orient Express
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8 min readOct 25, 2019

Le jeudi 17 octobre, notre co-fondateur Aloïs Gaborit, a eu le plaisir d’animer notre atelier « Imagine ton métier en 2030 » pour une classe de seconde du lycée Saint-Jacques de Compostelle.

Cet atelier a pu être organisé grâce à la volonté de l’équipe de direction et en particulier avec Isabelle Morin.

Dans une première partie de l’atelier nous avons échangé avec les élèves sur la définition d’une start-up, ce qu’est l’innovation, les métiers d’aujourd’hui et demain ainsi que sur les grands enjeux du 21ème siècle. Questions-réponses, mini-jeux, vidéos et découvertes de cartes interactives, nous avons multiplié les supports afin de rendre ce moment ludique et instructif.

Ce fut ensuite aux élèves de jouer ! Et d’imaginer collectivement les métiers/rôles qui existeraient en 2030 et répondraient aux 17 objectifs de développement durable.

Nous avons donc restitué la créativité et l’imagination des élèves dans les lignes qui suivent. Sur cet atelier, les créations des élèves se sont focalisées autour des enjeux de protection des océans, d’alimentation et d’habitat. Nous feront donc la liste des métiers inventés au sein de ces différents pôles.

La préservation des océans :

D’ateliers en ateliers, il se confirme que la question de la pollution des océans et de la qualité des eaux est une préoccupation majeure pour les collégiens et les lycéens. Preuve en est : 3 des 5 métiers inventés sur cet atelier sont liés à cette question.

Pour éliminer les déchets présents dans les océans, nous retrouvons l’Aspiraquatique et le dépollueur des mers. Le premier est un professionnel de la dépollution des océans qui grâce à un équipement adapté va venir aspirer les déchets présents dans l’océans. À travers ses actions, son rôle sera également d’être pédagogue afin d’éduquer à la bonne gestion des déchets. Le dépollueur des mers, quant à lui, travaille à bord d’un bateau électrique, fonctionnant à l’énergie solaire, qui “racle la surface de l’eau pour récupérer les micro-plastiques”. Ce professionnel sera un plongeur qui sera capable de plonger pour ramasser les déchets les plus gros.

Mais la question des déchets n’est pas la seule problématique relevée par les lycéens. En effet, la lente mort des coraux et la menace qui pèse sur la faune et la flore marine est prise en compte. Il va sans dire qu’il est important, en amont, de prendre des mesures pour limiter l’impact humain sur l’environnement. Mais ici, la problématique elle celle de la restauration de la biodiversité. Les lycéens ont donc imaginer le métier de jardinier aquatique. Son rôle sera d’analyser les milieux marins afin d’identifier quelles espèces végétales il est possible de réimplanter. En quelque sorte, il s’agira d’un planteur de coraux et de cultivateur de flore marine.

La lutte contre les déchets dans l’océan n’est pas une préoccupation majeure uniquement pour les lycéens. C’est aussi le cas pour bon nombre d’entrepreneur. Par exemple, à Marseille, , l’ingénieur Alan d’Alfonso Peral a inventé le Recyclamer, un robot électrique capable de ramasser les déchets et les hydrocarbures (grâce à l’utilisation d’un « biotissu ») présents dans l’océan et dans les ports avant qu’ils ne coulent. « Wilson » est un autre projet d’envergure. Avec son tuyau flottant de 610 mètres de long en forme de U et son filet capable d’aller jusqu’à 3 mètres de profondeur, le robot de la fondation Ocean Cleanup vise à capturer les déchets qui se déplacent dans l’océan et récupéré par un « bateau vidangeur ». L’objectif : retirer 90% des déchets océaniques d’ici 2040. Son fondateur Boyan Slat, estime que “d’ici 2050, nous aurons éliminé la pollution plastique des océans” Un troisième exemple ? La Manta, un bateau autonome en énergie créé par Yvan Bourgnon qui récupère les déchets flottant à la surface, les trie, les stocke et peut les transformer en carburant ! Récemment, Yvan Bourgnon a réalisé le film “En équilibre sur l’océan” pour sensibiliser sur ces sujets.

L’enjeu de la protection de la faune marine est tout aussi majeur que la lutte contre la pollution des océans. Prenons l’exemple, emblématique, des coraux. Selon une étude de la NASA, 27% des récifs coralliens ont disparu en 50 ans et 32% sont menacés d’extinction. Pourtant leur rôle est primordial. En effet, même s’il ne couvre que 1% du sol océanique, ils abritent 25% à 30% de la biodiversité marine et 1km2 de récif produit en moyenne 15 tonnes de nourriture. C’est pourquoi de nombreux acteurs s’emparent de ce sujet. Par exemple l’association Moorea Coral Gardeners, a lancé en 2017 un programme de replantation des coraux. Le procédé est assez simple : des plongeurs, équipés de tube ramassent les morceaux de corail et fixent ceux qui sont encore vivants sur des bambous et installés sur des grilles au sol. Trois semaines plus tard, les coraux sont replacés sur des restes de coraux morts pour recoloniser le milieu naturel. L’entreprise My Coral Garden reproduit un processus similaire.

Gator Helpern tente d’aller encore plus loin avec sa startup Coral Vita. Il promet en effet de faire pousser du corail 50 fois plus vite que dans la nature. À travers un procédé scientifique mis en place avec des laboratoires de Floride et l’institutde biologie marine d’Hawaï, Coral vita fait pousser des coraux des des réservoirs d’eau de mer de manière totalement contrôlée afin de les replanter ensuite dans l’océan.

Article “Jeune Champion de la Terre

Des métiers similaires avaient été imaginés dans les ateliers précédents comme le robot nettoyeur des océans, l’éboumer, le meryoteneur, le recyclaquatique, le marmoalgues, le robot nettoyeur d’océan ou encore l’aquadécheteur.

ODD concernés : “Eau propre et assainissement” (6), “Vie aquatique” (14).

Une alimentation de qualité :

Dans nos sociétés occidentales, le “bien manger” fait l’objet de nombreuses campagnes de communication. Dans d’autres pays, c’est le manque de nourriture qui constitue un véritable défi. Ici, nos lycéens ont voulu se concentrer sur l’apprentissage de la cuisine au plus grand nombre. L’idée est de faire bénéficier à n’importe qui des compétences et des connaissances des plus grands chefs. Comment ? En utilisant les possibilités de l’innovation digitale et notamment celles de la réalité virtuelle. Le métier de Discook est donc de programmer des cours de cuisine accessibles depuis un casque de réalité virtuelle. Mais l’idée ne s’arrête pas là puisque le casque s’accompagne de gants sensoriels permettant de reproduire facilement les gestes d’un chef cuisinier. Autrement dit, la personne souhaitant apprendre la cuisine enfile le casque de réalité virtuelle ainsi que les gants et reproduits les enseignements à distance dispensés par le chef cuisinier qui apparaît.

Les lycéens le savaient-ils ? Des premières applications de cette innovation voient le jour en ce moment. Citons par exemple le “4D chef du Professeur Maxwell”. Il s’agit d’un casque mélangeant réalité virtuelle et réalité augmentée dans lequel un chef virtuel apprend à manipuler des outils en plastique pour accomplir une des 18 recettes d’un livre fourni avec le casque.

Mêler cuisine, goût et réalité virtuelle, c’est aussi l’ambition de Kokirilab et son projet “Project Nourrished”. L’idée est de déguster un repas en réalité virtuelle afin d’avoir l’impression d’avaler le plat de ses rêves alors qu’il sera servi un plat sain, imprimé en 3D, et composé d’algues ou de levain. Il sera également possible de recréer l’univers de son film préféré ou de son lieu de vacances pour plus de plaisir. Mais ce casque de réalité virtuelle ne s’arrête pas à la vue. Car l’équipe de Kokiribi développe un outil basé sur les 5 sens ! La vue comme nous l’avons déjà dit, mais également un diffuseur pour avoir l’odeur de son plat préféré par exemple.

Et vous quel est votre avis ? L’idée d’une nourriture synthétique et virtuelle demain, ça vous tente ? N’hésitez pas à nous le dire ;)

ODD concernés : “Faim zéro” (2), “Santé et bien être” (3).

Un habitat propre pour des villes durables :

Ce n’est plus un secret, les villes et les bâtiments sont générateurs de pollutions, de déchets et ont un fort impact carbone. Il est donc nécessaire de faire évoluer les pratiques des architectes. C’est là l’objectif de l’Architecte Durable.

Et nos jeunes ne sont pas les seules à vouloir agir ! Un concours existe même, le Global Award for Sustainable Architecture récompense cinq architectes par an pour leurs démarches innovantes en matière d’énergie, de matériaux ou de technologie. Au-delà des projets récompensés, de nombreux architectes travaillent en prenant en compte ces critères. C’est le cas par exemple à Mexico où une façade d’un hôpital est recouverte de dioxyde de titane qui neutralise les gaz d’échappement. À Paris, deux architectes, Anouk Legendre et Nicolas Desmazières souhaitent créer une biofaçade en « double vitrage remplie d’eau dans laquelle on a placé du plancton. Un aquarium vertical et plat en quelque sorte ». Les algues produites, en plus de capter le CO2, améliorent l’isolation du bâtiment l’hiver et peuvent rafraîchir le bâtiment l’été. De plus, une fois récoltées, elles pourraient même servir à fabriquer des aliments, des médicaments ou mêmes des cosmétiques.

ODD concernés : “Villes et communautés durables”, (11) “Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques” (13).

Ces métiers ne sont peut-être pas que des inventions. Inspirés du réel, puisés dans la volonté d’agir face aux enjeux du 21ème siècle, ces métiers sont peut-être les nôtres, les vôtres, les leurs. Et ce dès demain ! Peut-être seront-ils même bientôt dans la Galaxie des métiers de Pixis ! Et finalement, cela correspond à notre volonté : permettre à chaque jeune de trouver sa place et son rôle dans la 21ème siècle !

Et vous, quel sera votre métier en 2030 ? Si vous avez des idées, envoyez nous vos métiers imaginés 👉ici

Vous pouvez également nous dire en commentaire quels sont les métiers que vous préférez 😍

Et en attendant, nous vous attendons nombreux dans la Galaxie des métiers🚀

Pour découvrir en quoi consistent nos ateliers “Imagine ton métier en 2030” de façon plus détaillée, rendez-vous sur notre page descriptive : “Nos ateliers : Imagine ton métier en 2030”

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