L’outplacement : une relation intuitu personae

Marina Bourgeois
Oser Rêver Sa Carrière
3 min readNov 19, 2021

En ce qu’il s’inscrit dans la durée (classiquement six, neuf ou douze mois), l’outplacement vous place dans un rapport long-termiste avec votre accompagnant.e. Il s’agit en effet d’une relation de proximité, de confiance et de co-construction : vous travaillez main dans la main sur votre projet de carrière (et, plus largement, votre projet de vie) et/ou la recherche de votre futur poste (autrement dit votre employabilité), ou votre projet entrepreneurial si vous optez pour cette voie. Il est donc important de bien choisir votre consultant.e. En pratique, comment faire ? Quelles sont les “précautions d’usage” en la matière pour s’éviter une déception ?

  1. S’adresser à un (vrai) professionnel de l’outplacement et avoir le feeling

Il s’agit là d’un point crucial. Seul.es pourront vous accompagner efficacement des professionnel.les de la gestion et de la transition de carrière ayant également une expertise en matière de recrutement/RH et/ou d’entrepreneuriat. On ne sait en effet jamais à l’avance quelle sera l’issue d’une telle prestation lorsqu’on la démarre : si vous êtes au clair quant au fait de rester dans le même métier, le même secteur et le même type de poste, votre outplacement permettra de trouver LE bon poste et d’optimiser toutes vos chances de le décrocher. Si en revanche, vous êtes dans le flou (ce qui est souvent le cas, par exemple, après un départ post burn-out) et que recourez à l’outplacement pour faire un bilan de votre carrière et dessiner l’avenir, vous serez peut-être amené à envisager une carrière salariale ou entrepreneuriale (voir les deux en cas de slashing). Pour être accompagné au mieux sur sur ces deux scénarios, il vous faut donc travailler avec un accompagnant ayant une triple casquette :

  • Une solide expertise en matière de transition de carrière qui saura vous éclairer sur toute la partie bilan de carrière ;
  • Une solide expertise en matière de recrutement (ex recruteur.se/RRH/DRH/dirigeant.e ou chasseur.se de têtes) avec une bonne connaissance du marché de l’emploi (surtout dans le secteur que vous convoitez) pour la partie recherche de poste ;
  • Une solide expérience en entrepreneuriat (ex créateur, pour l’hypothèse dans laquelle vous opteriez pour la création d’entreprise, le freelancing, le libéral, le repreneuriat ou encore l’intégration d’une franchise.

Une quatrième casquette en psychologie ou psychologie du travail est (à l’évidence) un plus… la cerise sur le gâteau !

Il faut donc vous assurer, avant de choisir le cabinet qui vous accompagnera, de l’expérience des consultant.es. Comme dans tous les métiers et en particulier ceux de l’accompagnement/coaching, il existe “à boire et à manger”. Certains cabinets pratiquent par exemple des prix exorbitants (rappelons que la profession n’est pas réglementée) ou proposent des accompagnements non ciblés. D’autres cantonnent l’accompagnement à la sphère strictement professionnelle (oubliant que vie professionnelle et vie personnelle sont des vases-communicants) ou négligent l’éventuel travail de deuil pourtant souvent indispensable ou négligent la dimension psychologique de la sortie de l’entreprise. La vérification de l’expérience pratique de votre accompagnant.e est fondamentale.

De même, le feeling avec ce.cette dernier.e est capital.

2. Laisser parler votre intuition et votre feeling

Un outplacement est un travail de co-construction. C’est un exercice intimiste au cours duquel vous vous livrerez beaucoup. Le travail n’étant pas cloisonné du reste des dimensions de nos vies, vous parlerez de tout : vie familiale, santé, vie sociale, etc. L’idée d’un tel accompagnement est en effet d’aller en profondeur et de faire émerger (lorsqu’il s’accompagne d’un bilan de carrière) toutes vos envies, vos besoins, vos peurs, vos verrous, vos contraintes en tout genre, etc. Vos échanges sera donc multifacettes, bien que focusés sur le professionnel. Il est nécessaire de se sentir à l’aise, non jugé.e et surtout de pouvoir parler sans filtre ni auto-censure. Vous formerez un binôme. Autant bien s’entendre et avoir confiance ! Assurez vous également de la disponibilité et de la réactivité de votre consultant.e et assurez-vous qu’il ne gère pas trop d’outplacé.es en même temps. Il est important qu’il puisse répondre à vos sollicitations dans un délai raisonnable et que puissiez avoir une certaine souplesse organisationnelle durant les mois passés ensemble.

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Marina Bourgeois, dirigeante d’Oser Rêver Sa Carrière

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