Se sentir invincible, à l’abri des chutes… de LA chute… cela vous parle ?
Lorsque l’on est en surchauffe et alors même que l’on frôle la zone rouge, il n’est pas rare qu’un mécanisme de déni se mette en place pour « tenir ». Pour pouvoir gérer toutes nos obligations, qu’elles soient d’ordre pro ou perso. Le corps n’est alors plus écouté, ni ses signaux d’alerte. On tient… Coûte que coûte…
Exit les états d’âme, la pesanteur de la fatigue, les lumbagos ou torticolis à répétition, l’irritabilité qui s’invite à la maison, les colopathies, les remontées acides, les larmes qui montent vite, les proches qui alertent, le médecin qui suggère un arrêt…
L’autruche a la tête dans le sable.
Pas question de ralentir, et encore moins de s’arrêter. Pas question de lever le pied, il y a trop de choses à faire.
On s’entend alors dire, souvent avec énervement, « c’est bon, je gère, tout va bien », « je me reposerai à Noël, à Pacques, cet été… », « le travail ne va pas se faire tout seul, les courses non plus », « tu crois vraiment que je peux m’arrêter là avec tout ce que j’ai à faire ».
Et d’ajouter : « le burn-out ? Non mais c’est bon tout le monde fait un burn-out aujourd’hui c’est n’importe quoi ce truc », « suis beaucoup plus fort.e que tu ne le crois », « je ne vais pas quitter le navire maintenant », « et qui va tenir la boutique ? ».
A n’écouter ni les maux du corps, ni nos propres mots pourtant parfois symptomatiques, le risque est de s’enfermer dans un dangereux sentiment de surpuissance, et de tirer, tirer, tirer et encore tirer sur la corde.
La sidération n’en est que plus importante lorsque la corde casse…
À méditer…
Un.e épuisé.e averti.e en vaut deux.
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