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Quelle est la recette d’une démarche d’intrapreneuriat réussie ?

Laura Sautereau, Directrice Open Innovation chez Spring Lab nous raconte son rôle de coach pour le programme d’intrapreneuriat d’EDF :

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Qu’est-ce qui t’a amenée à piloter des programmes d’intrapreneuriat ?

Ce qui m’anime particulièrement chez Spring Lab, c’est de pouvoir concevoir des offres pour accompagner et faire grandir les collaborateurs, leur apporter plus de sens tout en créant une réelle valeur ajoutée et des résultats tangibles pour l’entreprise ! Accompagner au quotidien des collaborateurs pour les aider à réaliser leurs projets et leurs envies, mais aussi à se réaliser eux-même, je trouve cela fascinant.

Au sein de l’aventure “Choco d’Oc”, le programme d’intrapreneuriat de EDF en Occitanie, quel a été le rôle de Spring Lab ?

Notre rôle était de :

  • Concevoir un programme d’intrapreneuriat générique et reproductible qui puisse s’adapter à n’importe quel type de projet de l’entreprise. L’objectif était de tester le format méthodologique pour pouvoir l’industrialiser à tout type de métiers. Pour cette saison, c’était aussi de comprendre les besoins des deux projets que nous avons accompagnés afin de personnaliser ce programme au plus près de leurs enjeux.
  • Préparer ce programme, avec 2 jours de coaching intensif par mois pendant 3 mois. Nous nous sommes basées sur les principes de sessions Learn & Act avec un volet pédagogique basés sur le Design Thinking et un autre volet de mise en oeuvre pratique.

Plus particulièrement dans l’équipe Spring Lab il y avait deux rôles fondamentaux dans un programme comme celui ci :

  • Celui de designer tenu par Charlie, qui est en charge de concevoir les outils pédagogiques et d’accompagner les équipes sur le prototypage.
  • Et le rôle de coach formateur, tenu par moi-même.

Voir un aperçu de ce programme en vidéo 🎬

©Spring Lab — L’équipe Choco d’Occ d’EDF

Qu’est-ce qu’un coach dans ce cas précis ?

C’est un aiguilleur du ciel, il transmet les méthodes de conception d’un projet innovant, accompagne le projet pas à pas, et challenge le projet à chaque phase du processus en apportant expertise et regard sur ce qui existe ailleurs.

C’est justement la grande force de Spring Lab. Au regard de tous les projets accompagnés, nous avons la capacité de mettre en perspective les différentes étapes de déploiement d’un projet pour y intégrer les pratiques les plus adaptées et de réaliser un retour d’expérience constructif.

Mon rôle est aussi d’accompagner les collaborateurs pour leur apprendre à pitcher leur projet, afin qu’ils aient tous les outils pour convaincre du bien fondé de leur projet en interne, comme en externe.

Quels ont été les plus gros challenges à affronter ?

Dans le cas de cette édition de la Choco d’Oc, nous avons accompagné deux projets très techniques, l’un sur l’industrie du futur et l’autre sur le développement des territoires.

Le challenge, pour chaque programme d’intrapreneuriat, est de cerner les problématiques, de s’immerger dans le projet, dans son contexte, son marché, ses technologies… pour être en capacité d’avoir un accompagnement au plus proche des besoins des collaborateurs avec une exigence de résultats similaires que l’on soit le niveau de technicité.

Quelles ont été les méthodes utilisées les plus impactantes ?

Ce programme d’intrapreneuriat est orchestré autour de 3 sessions dont la méthodologie est basée sur le Design Thinking.

Session 1 —sur la thématique de “la désirabilité” pour :

  • comprendre les besoins des cibles,
  • trouver les réponses au bon problème,
  • formaliser une première proposition de valeur.

Session 2 — sur la thématique de “la faisabilité” pour :

  • passer de l’idée au prototypage,
  • évaluer les composantes du projet et leur faisabilité.

Session 3— sur la thématique de “la viabilité” pour :

  • construire un modèle efficace et innovant,
  • définir un plan d’action,
  • identifier les ressources.

Quelque chose qui nous très tient à coeur chez Spring Lab, c’est d’accompagner des projets à impact positif, en ce sens on développe des outils, mais aussi la sensibilisation sur l’impact que peut avoir son projet sur soi, les autres et son environnement.

Dans cet esprit nous utilisons le Sustainable Business Model Canvas qui permet aux porteurs de projets de penser un nouveau modèle économique sur lesquels l’impact sur les hommes, l’environnement et le territoire est pris en compte.

©Spring Lab

Quel a été le moment le plus « magique » pour toi ?

Le moment où une communauté s’entraide, il se passe alors quelque chose d’impalpable et de magique, et cela arrive à chaque fois dans un programme d’intrapreneuriat ! Les collaborateurs sont dans le même bateau ils cherchent à s’aider. Bien entendu, cela ne vient pas naturellement, il faut constituer cette communauté et mettre en place une bienveillance impitoyable. Nous le faisons via un temps d’inclusion qui permet cette atmosphère unique.

Comment cela se retranscrit concrètement ?

Lors des sessions et entre les sessions, il y a des temps de fertilisation croisée, durant lesquels il y a un partage, une mise en perspective de son propre projet à l’échelle individuelle, et une capitalisation des savoirs à l’échelle collective.

Quels ont été les retours des collaborateurs EDF ?

Quelques témoignages de participants au programme pour illustrer leurs retours :

“Mon projet a été accéléré, je sais ce que je veux faire. Je me suis sentie moins seule, et je ne serais pas arrivée à ce projet sans équipe.” Christele M.

“Je suis fière du résultat, l’offre a été portée et testée.” Marion M.

©Spring Lab — Session de travail à la Halle Tropisme de Montpellier !

Selon toi, quelle est la recette d’un programme intrapreneuriat efficace ?

Voici les 10 ingrédients :

  1. Un «POURQUOI du programme» et des objectifs clairs partagés aux participants.
  2. Un sponsorship interne fort qui démontre l’enjeu stratégique du programme, valide les règles du jeu et permet de mobiliser les ressources et expertises internes de l’entreprise.
  3. La constitution d’une communauté d’entraide et d’expertise pluridisciplinaire.
  4. L’ouverture sur l’externe par des collaborations avec des experts, des tests clients…
  5. La sacralisation du temps de travail des intrapreneurs dédié au projet.
  6. Des rituels hors ateliers (réunion d’équipe de 30 minutes toutes les semaines par exemple et suivi du plan d’action inter-session).
  7. Un lieu propice au travail collaboratif et créatif, hors environnement de travail habituel.
  8. L’accompagnement du développement des soft skills et du startup mindset autant que du développement des projets innovants avec des méthodes et outils concrets issus du design thinking et du lean startup.
  9. Un rythme et une pression positive du temps.
  10. La reconnaissance de l’audace, de la prise de risque, du succès comme des échecs, au plan RH et managérial.

En un mot l’intrapreneuriat pour toi, c’est… ?

Je vais citer l’un de nos clients Augustin Courrau, Coach & Change Manager chez Airbus Helicopters, que nous accompagnons également sur un programme d’intrapreneuriat.

« Faire de l’intrapreneuriat dans une entreprise, c’est réveiller l’audace d’entreprendre chez ses collaborateurs. » Augustin C.

©Spring Lab

Et vous ? Souhaitez-vous intégrer l’intrapreneuriat dans vos nouveaux modes de travail ?

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