Pourquoi le “voyage” mérite-t-il de se lancer dans l’aventure d’une startup?

Bruno Ringwald
6 min readNov 8, 2017

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C’est la question que chaque fondateur se pose (plus ou moins longtemps) au moment de se lancer: Quel est problème? Et est-il assez important? Inévitablement la suivante, plus personnelle qui résonne: quelle est ma légitimité pour adresser ce problème?

parce que l’aventure!

Cette question hante mes nuits. Les réponses sont nombreuses, contradictoires et paradoxales aussi. La réponse qui fait qu’on tient les promesses faites à son équipe, ses soutiens, ses partenaires et qui reste la plus forte: c’est l’envie de trouver ses propres réponses à ce problème.

Un problème partagé, si possible :) car sinon on tombe dans le narcissisme.

Et le voyage a donc un problème assez sérieux pour prendre ce risque? (surtout à mon âge)

Oui! Et c’est quoi le problème:

  • L’industrie du voyage représente 1 emploi sur 11 dans le monde.
  • Le nombre de voyageurs dans l’OCDE augmente d’au moins 4% par an depuis plusieurs années.
  • Tous les plus grands cabinets de conseils sortent régulièrement des études hyper-documentées (plusieurs centaines de pages) sur “the future of travel”.
google search: “future of travel”
  • LA VRAIE DONNÉE c’est celle-là: seulement 50% des voyageurs réservent leur voyage en ligne! (online, pour ceux qui ne suivent plus).

Alors qu’ils sont plus de 90% à faire leurs recherches sur le web

Ça signifie que la moitié des voyageurs sort de la boutique “web”!

finalement, il n’y a pas tellement de clients!

Quand on planche sur un sujet avec lequel on se sent aligné, que soi-même on ne trouve pas ce qu’on recherche dans l’océan d’infos , de sites reconnus pour leur grande exhaustivité ou les multiples comparateurs de sites comparant ces derniers et qu’on n’a pas envie de descendre acheter son voyage dans un agence de quartier, on se dit qu’il y a une opportunité.

photo de l’environnement “travel”

Et pourtant c’est le statu quo:

  • La moitié du business fait sur le web est dominé par 2 géants: Priceline (booking.com, ….) et Expedia qui affichent des rentabilités à pâlir de jalousie, puis une multitude d’acteurs engagés dans une compétition qui fait rage: les sites de comparaison de comparateurs se multiplient, et tous les coups sont permis. En tout cas, 1 personne sur 2 ne s’y retrouve pas. Moi non plus.
  • L’autre moitié est toujours réalisée par des agences traditionnelles dominées par une minorité de très belles agences à succès (Voyageurs du Monde en tête) qui affichent des marges incroyables, mais ne s’adressent finalement qu’à une population vieillissante (50% de leurs clients sont inactifs) et/ou très fortunée. La non plus, je ne m’y retrouve pas.

Et pour les autres (nous)?

La majorité des recherches et des investissements “corporate” adresse la cible du “business travel”. C’est, en effet, la plus rémunératrice et récurrente (à court terme). Mais c’est pas notre problème à nous.

Le notre, c’est celui du voyageur(euse) autonome, indépendant(e) qui cherche à vivre une histoire, une expérience originale et personnalisée.

3 choix s’offrent à lui ou elle:

  • Le package bradé (ou affiché comme tel!): sa principale qualité: c’est la rapidité du “booking”et la clarté de l’offre. Son défaut: pas du tout personnalisée, aucune souplesse et une expérience médiocre in fine.
Source: TravelTomorrow_Report-CapGemini_ANVR
  • L’agence de voyage “ultra luxe” type Voyageurs du Monde, le service ultime (enfin, en tout cas le prix du service ultime). Une longue expérience dans le voyage sur-mesure, un catalogue infini, une promesse de “sur-mesure”. Sa principale qualité réside dans l’assistance personnelle, et le (quasi)sur-mesure. Son défaut: le prix,… mais pas seulement. Car pour ce prix, l’expérience peut manquer d’authenticité: les multiples intermédiaires qui te promettent une pêche au crabe au lever du soleil avec Rosario, le vieux pêcheur de crabe de Carthagène, ont transformé “l’expérience authentique” en un “entertainment”. Rosario a été employé la veille par l’agence réceptive locale qui lui file 200 pesos pour ramer au petit matin (dérapage d’un succès qui demande plus de standardisation que la promesse faite).
Source: TravelTomorrow_Report-CapGemini_ANVR
  • 3ème choix, tu te débrouilles, tu ouvres ton laptop et tu bosses, toi-même, la préparation de ton voyage! Et là commence une longue et harassante épopée. Google nous a même gratifié d’une étude, et si Google le dit alors… c’est la vérité:

durée = 56 jours

8 sites en moyenne

https://www.thinkwithgoogle.com/intl/fr-fr/article/e-tourisme-un-parcours-dachat-long-et-sophistique/

Le voilà le statu quo actuel: une expérience complexe, une confiance fragile, des intermédiaires nombreux, un accès limité.

Je pense qu’il est possible d’écrire une voie qui ferait la part belle au Voyageur, à l’Utilisateur, au Client.

Source: TravelTomorrow_Report-CapGemini_ANVR

“Do things that don’t scale” martelait Oussama Amar, dans ses première vidéos TheFamily (ou plutôt The_Family désormais).

Alors, appliqués, nous avons écrit les premières histoires de notre startup en vendant des voyages aux clients qui nous ont fait confiance.

Nous voulons mettre le focus sur l’expérience de nos clients. Comprendre leurs besoins, leurs aspirations et leurs problèmes. Nous servir de la techno pour simplifier l’expérience, accélérer le process, et créer une confiance basée sur l’expérience des histoires vécues par de vraies personnes.

Finalement, n’est-ce pas souvent votre ami, ou le meilleur ami de votre femme qui vous inspirera un voyage, ou du moins le petit spot inconnu qui le fait encore rêver? C’est cette confiance qu’on cherche à re-créer.

Voilà pourquoi, entreprendre cette aventure est passionnante!

Suffit-il pour autant simplement prétendre innover pour y arriver?

Source: TravelTomorrow_Report-CapGemini_ANVR

Voilà la vision pour myyeti :

Nos clients sont “smarts” ils attendent:

  • honnêteté et transparence pour avoir confiance
  • des offres différentes et créatives
  • un accès online et off-line (contact humain) facilité
  • une attention personnalisée

Ils recherchent:

  • à être des “explorateurs” plutôt que des “touristes”
  • à collaborer avec les autres voyageurs/explorateurs et la marque
  • des expériences réellement authentiques

Nous battissons myyeti pour eux, pour nous et car le voyage c’est:

  • un investissement personnel pour se connecter à nous-même, à notre famille et à nos amis.
  • L’occasion d’une expérience unique, nouvelle et enthousiasmante.
  • Plus une histoire humaine que de destinations.
  • un temps de liberté et d’épanouissement de valeur inégalée.

Si vous aussi, vous sentez concernés, si vous souhaitez suivre l’aventure, si vous souhaitez participer, nous recrutons des explorateurs, des talents, et évidemment des Voyageurs/clients :)

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Monguì (Colombie) 2017

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